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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur la renégociation de l'accord franco-algérien de 1968 qui serait à l'ordre du jour, selon Élisabeth Borne.

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Transcription
00:00 7h-9h, Dimitri Pavlenko.
00:02 - Les places à l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Alexis Brézet.
00:07 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:09 - Vincent... Alexis pardonnez-moi, le groupe Les Républicains.
00:11 Là c'est parce que Vincent Herouet reste vous écouter. Il me perturbe ce garçon.
00:15 Le groupe Les Républicains à l'Assemblée.
00:17 Alexis va défendre aujourd'hui dans le cadre de sa niche parlementaire
00:20 une résolution pour réclamer la fin de l'accord franco et algérien de 1968.
00:25 Alors ce texte facilite à travers toute une série d'exceptions la venue des Algériens en France.
00:30 Est-ce que vous pensez Alexis que le traité en question va être dénoncé ?
00:34 - Non. Soyons clairs, il n'y a aucune chance.
00:37 D'abord parce qu'il ne s'agit que d'une proposition de résolution
00:40 qui, si elle était votée, aurait une portée politique mais pas juridique.
00:44 Et ensuite parce que de toute façon elle ne sera pas votée.
00:46 Même si on ajoute les voix des députés LR, celles des députés RN qui,
00:51 comme Eric Zemmour d'ailleurs, réclament depuis longtemps la fin du traité franco-algérien,
00:56 et les voix des amis d'Edouard Philippe qui lui-même a estimé dans une interview à L'Express
01:00 qu'il était temps de remettre en cause le fameux traité,
01:03 et bien tout ça, ça ne fait pas une majorité.
01:05 Et ça ne fait pas une majorité parce qu'Emmanuel Macron,
01:08 qui s'est agacé en Conseil des ministres contre cette idée, je cite, "démagogique",
01:12 ne veut pas en entendre parler.
01:14 Alors bon, comme les privilèges considérables consentis aux Algériens sont contestés,
01:19 y compris dans son propre camp,
01:21 le président fait miroiter une vague renégociation du traité.
01:25 Il y en a déjà eu trois depuis 68 qui n'ont rien changé.
01:28 Mais en vérité, il ne veut surtout pas l'abroger.
01:30 - Et pourquoi ça selon vous ?
01:31 - Et bien parce qu'Emmanuel Macron ne veut pas mécontenter l'Algérie ni le président Tebboune,
01:36 qui comme ses prédécesseurs en fait une affaire de principe.
01:40 Je vous rappelle ce que disait Abdelaziz Bouteflika en 2012.
01:43 "L'histoire, disait-il, a créé des droits au profit des Algériens,
01:48 c'est le prix à payer, le prix à payer,
01:51 le prix à payer par la France pour la colonisation de l'Algérie."
01:53 Au moins c'est clair.
01:55 Et Emmanuel Macron, en dépit de tout, des rebuffades, des insultes,
01:59 parfois des humilisations,
02:01 en dépit de la mauvaise volonté évidente d'Alger en matière de retour des clandestins,
02:06 continue de croire, contre l'évidence,
02:08 qu'il pourra un jour faire la grande réconciliation avec l'Algérie.
02:12 Et en attendant, pour des raisons intérieures aussi,
02:15 on avale les couleuvres et on passe sous le tapis.
02:17 - Mais si, comme vous le dites Alexis, cette résolution d'abrogation
02:20 n'est pas votée aujourd'hui,
02:22 toute cette agitation des Républicains, bon, ça n'aura servi à rien.
02:25 - D'abord, elle aura toujours permis de remettre en lumière
02:28 les avantages exorbitants qu'ont senti Algérie,
02:30 ce qui après tout n'est pas forcément inutile.
02:32 Mais elle aura aussi permis de découvrir une chose assez sidérante,
02:35 dont j'avoue que j'ignorais tout, et qui je pense va vous étonner.
02:38 Savez-vous, Dimitri, que la loi immigration,
02:42 cette fameuse loi dont on nous rebat les oreilles,
02:44 qui arrivera dans l'hémicycle la semaine prochaine,
02:47 savez-vous que la grande majorité de ces dispositions
02:51 ne seront pas applicables aux ressortissants algériens ?
02:54 - Non.
02:55 - Alors je sais, ça peut paraître invraisemblable,
02:57 parce que les Algériens, c'est la première communauté étrangère en France,
03:01 près de 900 000 personnes en 2022 sont l'INSEE,
03:04 la première ou la deuxième source d'immigration légale avec le Maroc selon les années,
03:08 c'est aussi 300 000 visas délivrés par la France tous les ans.
03:11 Eh bien, si l'on met de côté la question de la double peine,
03:14 qui est un sujet de politique pénale,
03:16 toutes les exigences relatives à l'entrée au séjour de la loi immigration,
03:20 de l'article 1er, qui demande un niveau minimal de français
03:24 pour obtenir une carte de séjour,
03:25 à l'article 13, qui conditionne le séjour au respect des principes de la reste publique,
03:30 eh bien, toutes ces exigences, c'est décrit noir-suit-blanc dans la loi,
03:34 ne concernent pas, je cite, les ressortissants algériens
03:38 qui sont exclusivement régi par l'accord franco-algérien.
03:41 Merci De Gaulle, merci Macron.
03:43 Alors, je ne sais pas si Gérald Darmanin parviendra ou non à faire voter son texte.
03:48 Les spécialistes de l'arithmétique et surtout de la procédure parlementaire
03:51 disent que l'affaire est très mal partie.
03:52 Mais franchement, si pour finir, les Algériens sont quasiment exclus du champ d'aloi,
03:58 on se demande si ça vaut vraiment le coup de se donner tant de mal
04:02 pour un si maigre résultat.
04:03 L'édito politique sur Europe, merci Alexis Brezé.
04:05 À la Une du Figaro ce matin, Elisabeth Born,
04:07 grand entretien avec la première ministre,
04:09 qui confirme d'ailleurs qu'une renégociation de l'accord franco-algérien
04:12 est à l'ordre du jour.
04:13 Dans quel sens cette renégociation ?
04:15 Voilà toute la question.
04:17 Révélation aussi de votre journal Alexis sur le taux de triche
04:20 à l'examen du code de la route.
04:21 40% de fraudeurs au code.
04:24 Vous vous rendez compte, c'est ce que nous dit le syndicat des inspecteurs
04:27 dans les colonnes du Figaro ce matin.

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