Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il revient sur les déclarations de Gisèle Pélicot à la barre, elle s'est adressée à l'homme en qui elle avait une pleine confiance et qui l'a trahie.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:07Andy Kerbrat illustre une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques qu'on croisait autrefois dans les bas-fonds du syndicalisme ou du militantisme et qui aujourd'hui sont devenus députés de la République.
00:19Louis Boyard, Thomas Porte et d'autres incarnent l'abaissement du débat public.
00:24M. Kerbrat et ses amis marquent aussi l'effondrement de la décence.
00:28M. Kerbrat achète une drogue interdite à un mineur connu des services de police.
00:33Les Français ont découvert pour la première fois le nom du Chemsex dans l'affaire Palmade.
00:37La gauche soutient ce député qui contrevient la loi, qui alimente les circuits mafieux et qui enrichit les narcotrafiquants.
00:46Quand Jean-Luc Mélenchon écrit « Andy Kerbrat n'a fait de mal qu'à lui-même », hélas non.
00:52Le consommateur qu'il est devient un maillon de la criminalité à sa manière.
00:57Il a du sang sur les mains.
00:59M. Kerbrat ajouta l'indignité la tartufferie puisqu'il signait ces jours derniers une pétition contre le Chemsex et partait en guerre contre la drogue.
01:08L'honneur voudrait qu'il démissionne, la bienséance exigerait que son camp le désavoue.
01:14Rien de tout cela ne se fera. La France insoumise traduit le délabrement moral d'une époque qui a fait sienne une maxime connue.
01:23Quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limites.
01:27Il est 9h. Augustin Donadieu nous rappelle les titres du jour.
01:329h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:42Bonjour Pascal, bonjour à tous. Faut-il sanctionner plus durement les consommateurs de stupéfiants pour lutter contre le trafic de drogue ?
01:50Selon notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche, 77% des Français y sont favorables.
01:56C'est deux points de plus qu'en août 2023. Sans surprise, les électeurs de droite y sont plus favorables à 91% contre 72% à gauche.
02:04On rappelle, comme vous venez de le faire, qu'un député de la France insoumise a été pris en flagrant délit en train d'acheter de la drogue dans le métro parisien.
02:10C'était jeudi dernier.
02:12La conférence de soutien au Liban se tient ce matin à Paris.
02:16L'objectif de cette réunion est d'abord de réaffirmer la nécessité d'un cessez-le-feu selon le ministre des Affaires étrangères.
02:24La conférence sera inaugurée par Emmanuel Macron qui en est à l'initiative.
02:28Il tentera de mobiliser l'aide humanitaire du plus grand nombre de pays possible.
02:33Et bonne nouvelle, si vous utilisez vos titres restaurant pour faire vos courses dans les grandes surfaces,
02:39le gouvernement se dit favorable à la possible extension de cette utilisation en 2025.
02:45En vigueur depuis 2022, cette dérogation des tickets restaurant devait être supprimée.
02:49Le célèbre restaurateur Thierry Marx, également président de l'UMI, qualifie cette initiative de scandale.
02:54Selon lui, le secteur de la restauration se priverait de 576 millions d'euros chaque année.
03:00C'est à vous, Pascal.
03:01Merci, Augustin Denadieux.
03:03Qui, Sarah Salmane, accrochera-t-elle aujourd'hui à son tableau, j'allais dire, de chasse ?
03:09Je trouve que vous avez une étrange conception de l'univers médiatique.
03:16Parce que, d'abord, elle n'a accroché personne.
03:19Mais je dis bonjour, d'abord, peut-être.
03:21Vous, vous avez une curieuse...
03:23Je n'ai même pas dit bonjour.
03:25La commission du bon goût que vous réclamiez le jour...
03:29Je n'ai pas dit bonjour.
03:31Je n'aime pas l'attitude qui consiste à tourner en dérision un propos quand on n'est pas là,
03:37comme vous l'avez fait hier soir.
03:39Et mardi soir également.
03:40Philippe Bidjerre, est-ce que vous acceptez...
03:42Je trouve que là, c'est de la lâcheté.
03:44Philippe Bidjerre, est-ce que vous acceptez qu'il y ait un peu de légèreté de temps en temps dans nos émissions ?
03:49Parce qu'effectivement, Sarah Salmane est rentrée un peu en conflit avec Thierry Hardisson,
03:57hier également avec Golnadel, et l'autre jour avec vous.
04:00Donc je m'amuse de cette situation.
04:02C'est un peu de légèreté.
04:04Il n'y a pas de lâcheté.
04:06Vous pourriez dire l'inverse ?
04:08C'est-à-dire que je suis entrée en conflit avec elle ?
04:11Mais même cette conception belliqueuse du rapport médiatique est absurde.
04:16Philippe, vous avez bien compris.
04:18Je l'espère que c'était du second degré que je faisais.
04:21J'en suis pas sûr.
04:23Que vous jouissez lorsque il y a des condamnations.
04:27Et d'ailleurs, vous l'avez dit vous-même lorsque j'ai vu Philippe.
04:32Écoutez, on s'aime trop pour ça.
04:35Écoutez franchement, rappelez-vous.
04:37Rappelez-vous votre phrase.
04:40Lorsque j'ai eu cette interdiction avec elle,
04:43au bout de quelque temps, vous avez dit,
04:46j'arrête, parce qu'en effet,
04:48vous avez éprouvé une sorte de volupté médiatique.
04:51Mais je n'ai pas de...
04:53Nous nous aimons trop pour ne pas vous dire la vérité.
04:58Je vais vous dire vraiment ce que je pense.
05:00La télé, c'est pas grand-chose.
05:01Voilà ce que je pense.
05:02En général, c'est pas grand-chose, la télé.
05:04C'est-à-dire que ça entre par une oreille
05:06et ça sort par l'autre.
05:07L'émission que nous faisons,
05:08personne ne la regardera dans 25 ans.
05:10Personne.
05:11C'est une émission du matin,
05:14qu'on entend également sur Europe 1.
05:15C'est une émission du matin,
05:16ce qu'on appelle d'accueil,
05:17pour surfer sur toutes les actualités du jour,
05:20ni plus ni moins.
05:21Ça veut pas dire qu'il faut le faire par-dessus la jambe.
05:24Il faut de l'intelligence, de l'humour, de la dérision,
05:26tout ce que vous voulez.
05:27Mais évidemment, je mets un peu de légèreté.
05:30J'essaye, modestement.
05:32Et donc, votre réaction me surprend.
05:34Mais en revanche, je dis bonjour à Sarah Salman,
05:36si ça ne vous ennuie pas.
05:38Bonjour, Pascal, merci de me recevoir.
05:40Et je repose ma question.
05:41Qui accrochera-t-elle aujourd'hui ?
05:43Bon, je blague.
05:44Monsieur Dartigold.
05:45C'est dans la scène.
05:46Quand je serai encore là,
05:47je regarderai les deux dernières minutes.
05:50Quand je dis que ce n'est pas grand-chose,
05:51vous comprenez ce que je veux dire ?
05:53C'est de la télé.
05:54C'est pas grave.
05:55Nous ne resterons pas dans l'histoire.
05:58C'est une évidence.
05:59Sauf vous, sans doute.
06:01Florian Tardif est là.
06:02Je salue, pour tout vous dire,
06:04Ghislain Benassa.
06:06Je ne vous attendais pas à ce début d'émission.
06:08Et l'excellent Gérard Carreyrou.
06:10Bienvenue.
06:12A chaque fois, c'est pareil.
06:13Pascal, je suis désolé,
06:14c'est Ghislain Benessa,
06:15mais au moins...
06:16Ghislain Benessa.
06:17Et j'ai un petit moment de télé en direct.
06:19C'est plutôt agréable,
06:20même si on ne reste pas dans l'histoire.
06:21Exactement.
06:22On rigole un peu à 9h.
06:23C'est pas mal.
06:24Là, vous me surprenez.
06:25Il faut rire, parfois.
06:26Ne prenons rien au premier degré.
06:28Alors, je vous interromps,
06:29parce que Béatrice Zavarro est là.
06:31Elle est en direct.
06:33Elle est en direct, madame Zavarro.
06:35Je voulais absolument qu'elle soit là.
06:37Bonjour et merci, madame.
06:39Vous êtes l'avocate de Dominique Pellicot.
06:43Et vous vouliez intervenir pourquoi ?
06:45Parce qu'hier, le président des débats
06:49n'a pas souhaité,
06:51n'a pas voulu que M. Pellicot
06:55réponde à Gisèle Pellicot.
06:57Et on a vu ce qu'avait dit
06:59Gisèle Pellicot hier.
07:01Je suis une femme totalement détruite,
07:04je ne sais pas comment je vais me reconstruire,
07:06me relever de tout ça.
07:08Heureusement, je suis soutenue par un psychiatre
07:10et il me faudra encore beaucoup d'années.
07:12Elle a parlé de son mari
07:14avec des mots,
07:16Dominique, nous avons eu 50 ans de vie commune,
07:18j'ai été une femme heureuse et comblée,
07:20nous avons eu 3 enfants, 7 petits-enfants,
07:22tu as été pour moi un homme bienveillant,
07:24attentionné, jamais je n'ai douté de ta confiance.
07:26Et effectivement,
07:28cette trahison est incommensurable.
07:30Je pensais finir mes jours avec ce monsieur.
07:32Ma vie a basculé dans le néant, etc.
07:34Et manifestement,
07:36vous auriez aimé que Dominique Pellicot
07:38puisse lui répondre.
07:40Pourquoi le Président n'a-t-il pas souhaité
07:42ce moment et pourquoi souhaitez-vous
07:44intervenir ? Madame Zavaro,
07:46bonjour.
07:48Bonjour Monsieur,
07:50je souhaitais juste intervenir parce que
07:52je pense que ça aurait été
07:54un moment important pour avoir un vrai moment d'audience.
07:56On appelle un vrai moment d'audience,
07:58c'est-à-dire que Madame Pellicot est à la barre pour la deuxième fois.
08:00Monsieur Pellicot avait
08:02envie de dire certaines choses.
08:04En même temps,
08:06M. Arrata a la police de l'audience et a considéré
08:08à ce moment-là qu'on ne pouvait pas
08:10maintenir un échange pour des raisons
08:12qui lui appartiennent et que je peux comprendre
08:14l'argument. Ce que je veux surtout,
08:16c'est que nous puissions, à l'issue
08:18de ce débat,
08:20qu'il s'agisse de mieux,
08:22matériellement parlant, on va dire jusqu'au
08:2418 novembre, puisque c'est à partir de cette date
08:26que vont commencer les plaidoiries des parties civiles,
08:28et ensuite les plaidoiries de la défense,
08:30qu'avant le 18 novembre,
08:32M. Pellicot puisse prendre la parole,
08:34puisse la reprendre surtout,
08:36et qu'il puisse exprimer à son épouse,
08:38à sa famille, les raisons
08:40pour lesquelles nous en sommes arrivés là.
08:42Et il me semblait important,
08:44compte tenu que Madame était à l'audience,
08:46était à la barre et qu'elle s'était exprimée,
08:48qu'elle s'était adressée à lui indirectement,
08:50sans le regarder pour des raisons qui lui sont propres
08:52et qu'elle a largement expliqué à la Cour,
08:54il me semblait important que M. Pellicot puisse
08:56dans ces conditions s'exprimer lui aussi
08:58et commencer à cheminer
09:00pour éclairer la Cour
09:02sur les raisons de son geste.
09:04Ça me semblait être important.
09:06Le Président, M. Arrata, a décidé d'en faire autrement.
09:08Je ne m'insurge pas,
09:10je comprends, moi, qu'il y ait
09:12des problématiques d'audience qui font
09:14qu'à un moment donné, on est obligé
09:16de s'arrêter, on est obligé de s'interrompre,
09:18on est obligé de reprendre un planning qui est très serré.
09:20Donc, pas de difficulté.
09:22Ce que je veux surtout, c'est qu'il puisse reprendre
09:24la parole à un moment opportun
09:26et qu'il puisse s'exprimer.
09:28Je l'avais conditionné comme tel
09:30et j'avais considéré
09:32que c'était important de le faire au moment
09:34où Mme Pellicot serait présente là-bas.
09:36Merci beaucoup,
09:38Mme Zavarro, et comme la liaison
09:40n'est pas extraordinaire,
09:42au moins en termes sonores, on ne va pas
09:44prolonger cet échange, mais je vous remercie
09:46grandement et
09:48je retiens que M. Pellicot,
09:50évidemment, pourra prendre la parole
09:52à un moment.
09:54Je ne sais pas si...
09:56Le président Roger Arrata
09:58n'a pas souhaité...
10:00Le président l'a appelé M. Pellicot.
10:02Hier, elle dit Dominique
10:04et elle lui pose une question
10:06directe.
10:08L'avocate indique qu'il est prêt à répondre
10:10et le président dit
10:12non, on a un expert en visio
10:14à 14 heures. Il y a donc là eu
10:16un moment suspendu
10:18où il pouvait se passer quelque chose.
10:20Absolument.
10:22C'est incompréhensible.
10:24Philippe Bilger.
10:26Il l'a dit hier soir, M. Golnadel,
10:28le président a la maîtrise des débats,
10:30il les organise comme il entend,
10:32mais j'ai connu aux assises
10:34des moments absolument magiques
10:36où on sortait
10:38de la prévisibilité
10:40organisée et où tout
10:42à coup, la relation
10:44effervescente,
10:46douloureuse parfois, forte,
10:48entre l'accusé et sa victime
10:50aboutissait
10:52à des moments extraordinaires
10:54de vérité et de sincérité.
10:56Il aurait pu arbitrer
10:58en effet en faveur de
11:00Maître Zavarro.
11:02Sarah Salman.
11:04Elle dit, j'avais préparé mon client, peut-être que dans 3 jours
11:06il se dira, finalement, j'ai plus envie de parler.
11:08Quand on a un moment comme ça avec un accusé qui est prêt à parler,
11:10je pense qu'il aurait été de bon ton
11:12de saisir l'opportunité.
11:14Ce matin, l'avocat, cette fois,
11:16de Gisèle Pellicot était présent
11:18sur Radio
11:20Luxembourg. Je vous propose de l'écouter.
11:22C'est à la fois
11:24un marathon et une épreuve
11:26de tous les instants.
11:28Très clairement, mais
11:30elle s'y est préparée. On a eu tout de même
11:32le temps de s'y préparer
11:34pendant 4 ans
11:36d'instruction.
11:38Elle savait que ça allait être dur.
11:40Elle est maintenant
11:42dans l'épreuve.
11:44Elle est très clairement portée
11:46par tous les témoignages qu'elle reçoit
11:48qui sont innombrables,
11:50qui viennent du monde entier,
11:52des témoignages qui la bouleversent.
11:54Tout ça la porte parce qu'en réalité,
11:56elle se rend bien compte,
11:58même si elle le pressentait, que son histoire
12:00fait résonance dans la société.
12:02Sa vie est plus derrière elle que devant.
12:04Aujourd'hui, elle le fait
12:06vraiment pour les générations futures.
12:08Il y a une dimension sacrificielle incontestable
12:10dans ce qu'elle fait.
12:12C'est Gisèle Pellicot qui a pris la parole.
12:14Je vous propose de voir l'essentiel de ce qu'elle a dit avec Corentin.
12:16Allons-y.
12:18Elle ne s'était pas exprimée à la barre
12:20depuis mi-septembre.
12:22Hier, Gisèle Pellicot a expliqué être
12:24totalement détruitée en phase de reconstruction.
12:26Depuis 8 semaines,
12:28j'ai été blessée. J'ai pris conscience
12:30que je n'avais pas à voir honte. Je n'ai rien
12:32à me reprocher. Je veux que mon exemple
12:34serve aux autres, que toutes les femmes
12:36qui sont victimes de viol se disent
12:38« Madame Pellicot l'a fait, on peut le faire ».
12:40J'exprime surtout ma volonté et ma détermination
12:42pour qu'on change cette société.
12:44Elle s'est également adressée à son ex-mari
12:46sans jamais le regarder,
12:48expliquant ne pas avoir encore
12:50compris comment il avait pu en arriver là.
12:52Le président de la Cour n'a pas
12:54laissé Dominique Pellicot lui répondre.
12:56À la sortie de l'audience,
12:58elle a pu compter sur le soutien de son ancien
13:00professeur de théâtre entre 2009
13:02et 2010. Malgré tout ce qu'elle
13:04a traversé, elle est incroyable
13:06en fait.
13:08J'avais déjà beaucoup d'admiration
13:10pour elle et j'en ai encore plus
13:12aujourd'hui forcément. Elle a
13:14beaucoup, dans cet atelier,
13:16elle n'est passée qu'un an. Il y a des élèves
13:18que j'ai pu avoir six ans
13:20et je ne m'en rappellerai pas,
13:22mais elle, un an, elle a marqué
13:24de sa belle présence.
13:26Gisèle Pellicot a confié être suivie chaque
13:28semaine par une psychiatre, avant d'ajouter
13:30ne pas savoir si le reste de sa vie
13:32lui suffira pour se relever.
13:34Il y a eu une séquence
13:36intéressante hier, puisque Mme Pellicot
13:38a, dans ses
13:40jeunes années,
13:42pratiqué l'art dramatique et elle a croisé
13:44son ancien professeur d'art dramatique
13:46et un nom est arrivé dans la
13:48conversation, un nom sans doute que, je ne sais
13:50même pas si vous connaissez ce nom-là,
13:52Edwige Feuillère.
13:54L'aigle à deux têtes.
13:56Oui, mais parce que vous,
13:58vous avez Sarah Salmane.
14:00Sarah, je ne pense pas que...
14:02Edwige Feuillère, c'est un nom qui
14:04remonte. Non, ça me parle,
14:06parce qu'ayant des parents cinéphiles
14:08qui aiment le théâtre, c'était un nom qui raisonnait.
14:10Mais je pense que c'est plutôt,
14:12effectivement, ça dépend des familles.
14:14J'ai 40 ans, Edwige Feuillère, ça me parle.
14:16Alors, attendez Pascal, je ne peux pas vous dire que je suis spécialiste d'Edwige Feuillère.
14:18Mais le nom raisonne, tout de même.
14:20Guylain
14:22Benessa.
14:24Benessa, je le dis bien, cette fois
14:26vous êtes avocat et vous étiez
14:28venu au printemps dernier,
14:30et aujourd'hui vous revenez autour
14:32de cette table. Alors, voyez cet échange
14:34et souvenez-vous d'Edwige Feuillère
14:36qui jouait notamment avec Jean Marais.
14:38Bien sûr.
14:40Merci Théo.
14:42T'es adorable.
14:44T'as une carte, je t'ai amené un livre aussi.
14:46Génial, super.
14:48Et puis, une petite pierre.
14:50Tu sais, c'est une malachie, c'est pour que
14:52le mal, il s'en aille. Loin de toi.
14:54Génial. Je garde un beau
14:56souvenir de toi, si tu savais.
14:58Quand tu me disais, arrête de jouer l'Edwige Feuillère.
15:00Mais tu sais aussi que
15:02je te disais que t'étais faite pour jouer
15:04tous les grands personnages de tragédie.
15:06T'étais faite pour jouer ça, mais j'aurais jamais
15:08cru que ça t'arrive dans ta vie.
15:10Mais t'as cette dignité, ce charisme, cette force.
15:12Merci pour tout ce que tu fais, ton courage.
15:14J'ai ma carte là, si tu veux
15:16me joindre.
15:18On va devoir y aller.
15:20Et ce professeur
15:22d'art dramatique qui a été
15:24interrogé par Stéphanie Roux qui est à Avignon.
15:30Nous ne l'avons pas.
15:32Nous ne l'avons pas, le témoignage du professeur
15:34d'art dramatique ?
15:36Voilà ce que nous pouvons dire.
15:38J'ai souvent dit sur le plateau que Mme Pellicot était
15:40courageuse. Je ne le dirai plus
15:42carrière, elle a une phrase très forte
15:44elle dit je ne suis pas courageuse, j'ai simplement
15:46de la volonté et de la détermination
15:48de la volonté et de la détermination
15:50pour faire évoluer la société.
15:52Moi je trouve que c'est bien qu'elle
15:54s'exprime comme ça parce que ça incite d'autres
15:56femmes à parler
15:58et pour la libération de la parole
16:00je trouve que c'est très bien. Philippe Billard vous disiez qu'elle parle trop
16:02moi je trouve au contraire qu'elle est extrêmement...
16:04Si vous l'avez dit, je trouve qu'elle est extrêmement mesurée.
16:06Je n'ai pas dit ça. J'ai dit
16:08que les avocats elles-mêmes
16:10parlaient trop en dehors de l'audience.
16:12Oui, en dehors de l'audience.
16:14Mais elle ne parle pas trop en dehors de l'audience.
16:16Non, c'est faux, elle parle avec beaucoup de parcimonie.
16:18Mais aujourd'hui elle a fait
16:20hier une déclaration...
16:22Ça veut dire quoi parler trop ?
16:24J'assure, vous me surprenez.
16:26Ça veut dire quoi parler trop ?
16:28Ça veut dire que...
16:30Il ne faut pas qu'elle dise à la société ce qui s'est passé.
16:32Lorsqu'on connaît bien les assises
16:34lorsqu'on respecte
16:36l'institution judiciaire
16:38eh bien on garde
16:40l'essentiel de ses déclarations
16:42pour la cour d'assises.
16:44Et c'est fondamental.
16:46Madame Pellicot avec tout ce qu'elle a subi, elle peut quand même s'exprimer.
16:48Quand on ne connaît pas la cour d'assises
16:50on n'est peut-être pas d'accord avec ça.
16:52Mais
16:54ça n'est pas un péché mortel.
16:56Tout le monde parlait
16:58énormément hors de l'audience.
17:00Et je ne trouve pas...
17:02Une femme qui a vécu
17:04le calvaire
17:06qu'elle a vécu
17:08venir sur un plateau de télévision bien assis
17:10pour dire que cette femme parle trop
17:12comprenez que ça peut choquer quand même un peu.
17:14Mais pas du tout.
17:16Je la trouve
17:18tout à fait remarquable et digne.
17:20Comme l'a dit Olivier.
17:22Je considère
17:24qu'on a un grand procès d'assises
17:26si on connaît un peu les assises.
17:28Qu'est-ce que vous sous-entendez par là ?
17:30Je sous-entends que vous en parlez d'autant
17:32plus volontiers que vous les connaissez
17:34mal, sans doute.
17:36Je veux dire
17:38qu'il est possible
17:40de considérer qu'on garde
17:42l'ensemble de ses explications
17:44pour la cour d'assises.
17:46Et il est possible de considérer
17:48que la victime a tellement souffert
17:50que ça peut lui faire du bien de parler.
17:52Pourquoi ? Parce que c'est pas que la cour
17:54d'assises, pardonnez-moi,
17:56c'est toute la société.
17:58Donc j'entends ce que vous dites, mais c'est très corporatiste
18:00ce que vous dites. C'est-à-dire que la parole
18:02elle doit être pour nous les magistrats.
18:04Le monopole du savoir et les autres ne peuvent pas en bénéficier.
18:06C'est là que la vérité
18:08va s'élaborer.
18:10On la connaît, pardonnez-moi.
18:12Elle nous parle de son ressenti à l'extérieur ici.
18:14Ça peut lui faire du bien, j'ai envie de dire.
18:16Il y a parfois des jugements
18:18des tribunaux
18:20où on ne sait pas
18:22ce qu'il y a des affaires,
18:24où on ne sait pas l'affaire.
18:26On a quand même beaucoup d'informations
18:28sur l'audience.
18:30D'abord, je trouve pas qu'elle parle trop.
18:32Elle parle très peu.
18:34Je pense même qu'elle parle pas beaucoup.
18:36C'est-à-dire que sans doute
18:38des demandes
18:40ont été faites de télé,
18:42de radio, qu'elle parle en direct,
18:44jamais je ne l'ai vu.
18:46J'ai dit date avocale.
18:48Et au début, je considérais
18:50qu'il y avait une effervescence
18:52non judiciaire,
18:54parfaitement inutile,
18:56entre les avocats, les médias,
18:58les...
19:00Mais qui n'étaient pas du fait de Mme Pellicot.
19:02C'est un procès médiatique, donc c'est normal.
19:04Ces grands procès ont toujours été comme ça.
19:06Du procès, je pourrais parler.
19:08Vous voyez, les très grands avocats
19:10que j'ai connus,
19:12et je dirais généralement
19:14des cours d'assises qui savaient se tenir,
19:16ne débordaient pas
19:18dans des périphéries médiatiques
19:20qui privaient les jurés
19:22de l'essentiel.
19:24Mais là, il n'y a pas de juré, c'est une cour criminelle.
19:26Je ne pense pas du tout que Philippe Bill j'ai besoin de moi pour le défendre,
19:28mais j'essaye
19:30d'avoir une position mesurée.
19:32Ça va être difficile sur ce plateau.
19:34Je pense que l'échec
19:36de la discussion
19:38qui aurait pu avoir l'échange entre les deux,
19:40directement, entre M. et Mme, hier,
19:42le fait qu'il n'y ait pas eu ça,
19:44je pense qu'il ne faut pas mesurer non plus
19:46que...
19:48La vocale disait tout à l'heure, d'ailleurs,
19:50de Gisèle Pellicot, c'est que
19:52nous jugeons constamment
19:54un fait de société.
19:56C'est-à-dire qu'on le remet en ligne de mire
19:58par rapport à la vision de la société dans son ensemble.
20:00C'est le tribunal médiatique.
20:02Hier, il y avait peut-être quelque chose
20:04comme une espèce de vérité judiciaire
20:06qui se cachait derrière les questions sociales.
20:08Je ne dis pas que les deux ne se rejoignent pas,
20:10mais à force de parler de la généralité,
20:12il y a quelque chose comme... Vous parliez du moment magique
20:14tout à l'heure, Philippe Bilget,
20:16de ce moment-là.
20:18Je pense que là, on peut le rater.
20:20Ce moment, à force de faire du global.
20:22Stéphanie Routier m'envoie ce message
20:24que je vous lis.
20:26Gisèle Pellicot ne parle pas à l'extérieur de l'audience.
20:28Elle n'a parlé qu'une seule fois.
20:30Une fois, il y a un droit.
20:32Écoutons le professeur d'art dramatique.
20:34Je vous disais qu'il avait pris la parole.
20:36Lui, écoutons-le.
20:38J'ai beaucoup aimé la compter parmi mes élèves
20:40parce qu'elle était d'une...
20:42Je vous dis, elle avait
20:44cette élégance, ce port de tête
20:46qu'on voit là aujourd'hui.
20:48Et en même temps, elle avait beaucoup de pudeur.
20:50Elle était presque timide.
20:52Elle n'osait pas. Des fois, elle est sur scène.
20:54Alors quand on l'a connue comme ça
20:56et qu'on voit là comment
20:58elle affronte tout ça,
21:00le courage qu'elle a, elle est incroyable en fait.
21:02Et oui,
21:04j'avais déjà beaucoup d'admiration pour elle
21:06et j'en ai encore plus aujourd'hui, forcément.
21:08Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin
21:10sur le procès Mazan.
21:12Et je vous propose
21:14peut-être de
21:16parler de cette actualité internationale
21:18avec cette interview remarquable
21:20qu'a faite hier Laurence Ferrari
21:22qui était en Israël et qui a interrogé
21:24M. Netanyahou, Benjamin Netanyahou.
21:26C'était une interview exclusive qui a été diffusée
21:28mercredi sur CNews
21:30et sur Europe 1.
21:32Trois choses sans doute à retenir
21:34et vous me direz ce que vous en pensez,
21:36Gérard Karrérou, ce combat
21:38contre la civilisation. Est-ce que
21:40selon vous, M. Netanyahou
21:42produit une bonne analyse ?
21:44Écoutons-le.
21:46C'est une guerre de civilisation contre le barbarisme.
21:48Ce n'est pas seulement
21:50du terrorisme.
21:52C'est pire que cela.
21:54On est vraiment
21:56de retour
21:58au Moyen-Âge.
22:00C'est une sauvagerie
22:02qui nous rappelle les nazis
22:04et on les combat en votre nom.
22:06Nous avons atteint
22:08les capacités de combat du Hamas.
22:10Nous avons eu
22:12leur chef,
22:14ce chef qui
22:16a été à la tête
22:18de l'attaque la plus sanglante
22:20contre les Israéliens.
22:22Et je veux que
22:24les Français m'écoutent et m'entendent.
22:28Nous ne combattons pas seulement
22:30pour nous, mais nous
22:32nous combattons pour vous aussi.
22:34Il y a eu le Bataclan en France,
22:36et Toulouse, et Nice.
22:38Ces gens-là vous tueraient
22:40tous s'ils le pouvaient.
22:42Nous combattons ces terroristes,
22:44ce sont des islamistes radicaux.
22:46Ils assassinent
22:48des chrétiens, des arabes,
22:50des juifs, ils assassinent
22:52tout le monde. C'est une guerre de civilisation
22:54contre la barbarie et nous sommes
22:56en tête de cette guerre
22:58et la France doit soutenir l'Israël.
23:00Nous avons eu
23:02des vraies réussites et nous
23:04approchons de la victoire.
23:06Et il marque bien la différence, évidemment,
23:08entre les islamistes
23:10radicaux et puis
23:12les musulmans, qu'il ne cite pas,
23:14bien sûr.
23:16Vous me posez la question, je vais vous
23:18répondre le plus franchement possible.
23:20Je n'ai pas de sympathie particulière
23:22pour Netanyahou.
23:24J'ai interduvé dans le passé beaucoup de dirigeants
23:26israéliens, Arik Sharon,
23:28Shimon Peres
23:30et beaucoup d'autres, parce que j'ai suivi
23:32beaucoup de fois et j'ai fait
23:34beaucoup de voyages et de reportages en Israël.
23:36Depuis
23:38un an, depuis le 7 octobre,
23:40j'ai défendu, chaque fois
23:42que j'ai été interrogé sur un plateau
23:44ou dans une radio européenne, notamment,
23:46j'ai défendu le droit
23:48d'Israël à sa survie
23:50et à son existence. Je pense
23:52que cette guerre-là est une guerre de
23:54survie et c'est effectivement
23:56une guerre de survie d'Israël
23:58qui s'inscrit dans une notion
24:00beaucoup plus générale, et là je rejoins
24:02le bouquin de Dington, c'est-à-dire
24:04le choc de civilisation. Je crois
24:06effectivement que dans cette guerre
24:08terrible comme toutes les guerres,
24:10avec toutes les bavures
24:12et tous les morts qu'il y a et que je
24:14regrette, dans cette guerre, il y a
24:16effectivement un aspect de
24:18civilisation et qu'Israël
24:20est la pointe avancée, comme la
24:22pointe du diamant, c'est la pointe avancée
24:24d'un Occident qui est
24:26aujourd'hui victime d'une attaque.
24:28Voilà, et je pense donc
24:30que je partage, j'ai écouté
24:32Netanyahou et je partage tout ce qu'il a dit.
24:34Vous connaissez ce carillon qui arrive
24:36qui est le carillon d'Europe 1 pour saluer
24:38la présence de Thomas Hill et
24:40lui donner la parole...
24:42Ah non, c'est pas du tout Thomas Hill !
24:44C'est un peu de Noir Moutier
24:46qui arrive à l'antenne !
24:48Un peu de la boîte à sel !
24:50Un peu du café noir
24:52qui arrive tout d'un coup !
24:54C'est Laurent Boyer qui est là pour les auditeurs d'Europe 1.
24:56Voilà, c'est ça.
24:58Je suis venu chez Hill
25:00et ma camarade, et je suis bien content
25:02d'être là. On s'est dit, et il m'a dit
25:04prends la main, vas-y, dis un mot à pro
25:06vous avez parlé de Noir Moutier direct.
25:08Voilà, ça s'est fait.
25:10Je rappelle qu'il a été
25:12un des disques jockeys les plus fameux
25:14de toute l'île.
25:16J'avais 17 ans, j'avais passé mon bac,
25:18j'étais parti là-bas l'été.
25:20Et j'ai fait mon chemin là-bas et j'y suis toujours.
25:22Et vous y passez toujours d'ailleurs, Pascal, parfois.
25:24Nous avons hélas notre ami Capitaine
25:26qui nous a quittés, mais qui était un homme exceptionnel.
25:28Le fameux Capitaine Gragnon.
25:30Nous sommes dans la maison.
25:32Vous avez jamais fait le disque jockey, vous, Pascal ?
25:34Un petit peu, mais...
25:36Non, il danse
25:38à la boîte à sel !
25:40Mais oui, c'était
25:42assez offensif comme musique.
25:44Passez une bonne
25:46journée et une bonne
25:48antenne.