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PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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Transcription
00:00 Dans quelles circonstances vous apprenez ?
00:02 Parce que vous aviez la vie d'un petit enfant normal jusqu'à 12 ans.
00:06 Vous aviez un papa et une maman, des frères et soeurs peut-être ?
00:09 - Non, j'étais fils unique. - Vous étiez fils unique.
00:12 - Il y avait quand même un enfant qui vivait avec nous mais qui n'était ni adopté, ni...
00:17 Il avait sa propre histoire. - D'accord.
00:18 - Mais officiellement j'étais le fils de...
00:21 - J'étais le fils de ce papa et de cette maman. - Voilà, tout à fait.
00:24 - Et à l'âge de 12 ans, vous apprenez que vous avez été adopté.
00:27 Comment ça se passe ? Dans quelles circonstances ?
00:29 - On était en vacances.
00:30 Ça se passe en vacances dans un chalet, dans les Vosges.
00:33 Et un soir, mes parents ont veillé avec de la famille.
00:39 Et vers... Sur le coup de 22-23h, on va dire en fin de soirée, ils ont envie d'aller aux toilettes.
00:45 Je descends et j'entends ma maman parler d'une autre mère.
00:48 Alors à cette époque, j'avais des soucis dentaires assez importants.
00:51 Et j'entends ma maman dire "Oh, je pense que c'est sa mère qui devait avoir un manque de calcium,
00:56 d'où ses soucis dentaires".
00:59 - Vous avez 12 ans. - Ouais.
01:01 - Donc vous comprenez tout de suite...
01:03 - Je comprends qu'il se passe quelque chose de pas normal, quoi, on va dire, au départ.
01:08 Et donc je descends, je vais aux toilettes, je fais comme si de rien n'était,
01:12 un silence dans le chalet.
01:14 - Parce que votre mère se rend compte peut-être que...
01:17 - Ben ils m'ont entendu descendre. - ...qu'il s'est passé quelque chose.
01:18 - Oui, voilà, je pense qu'ils ont...
01:20 Donc je remonte et puis j'attends le lendemain matin, le petit déjeuner, quoi,
01:24 pour leur poser la question, si j'avais bien compris.
01:28 Et là, ça a été la catastrophe, quoi, en fait.
01:32 Parce que ma mère, elle a...
01:33 Ben, elle n'a pas osé en parler.
01:36 Elle m'a dit "T'es notre fils, il n'y a pas à discuter".
01:40 Bon, voilà, moi j'avais bien compris que, en fait, je n'étais pas leur fils, quoi, j'étais adopté.
01:44 - Est-ce qu'elle vous le formule comme ça, le lendemain ?
01:46 - Oui, elle me le dit, elle me le dit "T'es mon fils, il n'y a pas à discuter".
01:52 Et ça a duré pendant des années, ouais.
01:54 C'était un mur. C'était un sujet tabou dans la famille.
01:57 - C'est-à-dire que vous en parlez une seule fois, il y avait que votre papa aussi, qui était là ?
02:00 - Mon papa ne disait rien. - Il ne disait rien ?
02:01 - Non, il ne disait rien. Il était plutôt enfermé.
02:05 - Il ne parlait pas ? C'était pas quelqu'un, c'était pas un communicant ?
02:07 - Non.
02:08 - Donc votre maman dit "Voilà, t'es mon fils, oui, t'as été adopté, mais pas de sujet, on passe à autre chose".
02:13 C'est un peu ça. - C'est un peu ça, ouais.
02:14 - Et vous posez des questions ?
02:16 - Oui, bien sûr. De temps en temps, j'allais à un repas de famille,
02:20 je mettais sur la table cette histoire, et puis à chaque fois,
02:24 "Mais non, il n'y a pas à discuter, c'est comme ça, t'es notre fils, c'est tout, il n'y a pas à..."
02:30 Alors je savais que j'étais leur fils, c'est quand même mes parents,
02:32 ils m'ont élevé, ils m'ont nourri, ils m'ont donné plein d'amour,
02:34 parce que j'étais dans une famille aimante.
02:37 Mais voilà, quelque part, au fond de soi, il y a un manque, il manquait quelque chose.
02:43 - Est-ce que quand on vous dit que vous êtes adopté, vous identifiez justement ce manque ?
02:47 Peut-être que depuis votre naissance, vous vous dites "Ah mais c'est ça en fait, c'était ça qui tournait par où ?"
02:53 - Je pense, parce que souvent, ma maman était aide maternelle, elle gardait des enfants à la maison,
02:59 souvent des filles, parce qu'elle aurait toujours voulu avoir une fille, malheureusement elle avait un garçon.
03:04 Et moi, j'ai toujours voulu avoir une petite sœur.
03:07 Ça a toujours été, pas un fantasme, mais une envie d'avoir une petite sœur,
03:13 m'occuper d'elle, l'emmener à l'école, et je sentais quelque chose.
03:17 Des fois, je m'imaginais d'avoir une sœur jumelle.
03:20 Enfin voilà, je me faisais des films, je me suis fait des films pendant des années, jusqu'à 20 ans.
03:26 - Ah oui, parce qu'effectivement, à 12 ans, quand on vous dit que vous êtes adopté,
03:28 j'imagine que vous posez des questions sur votre histoire.
03:31 - Ah bah oui !
03:32 - Comment vous m'avez adopté ? Quels sont mes parents biologiques ? Que leur est-il arrivé ?
03:36 - Je me pose des milliards de questions.
03:39 D'ailleurs, j'en parlais avec ma prof de français à l'époque, je rentrais en 5e,
03:43 et je lui disais "mais il faut que je sache, j'ai envie de savoir d'où je viens".
03:48 Et ouais, c'était dur.
03:50 - Comment vous avez cherché ? À partir de quand vous vous dites "bon très bien,
03:53 je n'ai pas de réponse, dans ma famille, il faut que je cherche par moi-même".
03:56 - J'ai commencé à chercher, on va dire, sous 15 ans, 16 ans,
04:02 en essayant d'aller voir l'administration.
04:04 J'allais donc à Metz, à la mairie, j'allais leur poser des questions,
04:08 mais bon forcément, il n'y avait rien à dire, il n'y avait rien à faire.
04:13 Tout était bloqué, dossier, c'est monsieur et madame Flors qui m'ont adopté,
04:18 il n'y a rien d'autre à dire.
04:19 Donc les dossiers étaient fermés, je ne pouvais rien savoir.
04:23 Il a fallu que j'attende d'être adulte pour pouvoir faire des démarches.
04:26 Et encore.
04:27 - Donc c'est à 18 ans. Et entre 12 et 18 ans, il se passe quoi ?
04:30 - Il ne se passe rien.
04:32 Je vis.
04:33 Je vis normalement comme un enfant, et puis je fais ma petite vie, je pars à l'armée,
04:38 je m'engage deux ans pour essayer de partir du cocon familial pour oublier un peu tout ça.
04:43 - C'était une histoire qui vous pesait ?
04:45 - Beaucoup.
04:47 - Le manque de réponse aux questions que vous avez posées ?
04:50 - Je pense qu'il y avait aussi même le manque d'amour,
04:55 comment expliquer ?
04:57 D'amour biologique, d'amour naturel.
05:00 Il me manquait ça, je sentais qu'il y avait quelque chose qui n'était pas normal.
05:03 Au fur et à mesure qu'on avançait dans la vie, il y avait ce manque.
05:07 Et c'était dur.
05:10 À côté de ça, en parallèle, il y avait quand même une belle vie,
05:12 mes parents étaient formidables.
05:15 - Et à 18 ans, vous entamez les démarches ?
05:17 - Non, à 18 ans... Alors j'ai essayé d'entamer des démarches, et peine perdue.
05:21 Aucune loi n'était encore adoptée à cette époque-là pour pouvoir ouvrir les dossiers d'abandons et tout ça.
05:28 Donc une fois de plus, en allant au tribunal, en allant à l'hôpital où j'étais né,
05:35 personne n'avait de dossier, ou alors on n'avait pas le droit de l'ouvrir.
05:38 - Mais à partir de quand vous avez pu avoir accès à ces informations ?
05:40 - À 43 ans après avoir appris que...
05:43 - C'est ça, l'histoire de Pierre est dingue !
05:45 - 43 ans après, en 2002, j'étais avec mon épouse devant la télé,
05:49 on regardait une émission sur une chaîne concurrente, un reportage, qui parlait de l'ACNAOP.
05:54 Donc c'est le Conseil national pour l'accès aux origines personnelles.
05:58 Qui a été créé d'ailleurs par Ségolène Royal, il y avait une loi,
06:00 il y avait quelque chose qui avait été fait à l'époque là, pareil.
06:03 Donc ils faisaient un petit peu la synthèse de toutes ces années,
06:06 au moment que ça avançait, enfin les résultats qu'ils avaient.
06:09 Et mon épouse me dit "bah écoute, ça ne coûte rien de faire un dossier,
06:12 et puis tu verras bien qu'est-ce qui se passe quoi".
06:15 Et puis donc j'ai fait un dossier, en novembre 2019.
06:20 En février 2020, mon dossier revient, comme quoi il va être mis en recherche,
06:27 c'est-à-dire une recherche de la famille biologique,
06:31 en attente de dossier, parce qu'en fait il fallait faire la demande à l'AS,
06:38 au Conseil général du département où on est, pour avoir le dossier d'abandon.
06:43 Donc ça a duré, en plus c'était la période du Covid, donc tout était…
06:47 – C'est très récent votre histoire à Aïssi Dengue ça.
06:49 – Et donc en 2021, en avril 2021, j'ai eu un accident de travail,
06:56 bloqué à la maison.
06:57 Et quinze jours après, le 22 avril, je reçois un coup de téléphone
07:02 de la personne de la CNAOP qui s'occupait de mon dossier,
07:06 et puis elle me dit, je suis désolé parce que quand je le raconte,
07:10 à chaque fois j'ai beaucoup d'émotions qui reviennent.
07:12 – Ah oui on comprend l'émotion, c'est normal.
07:13 – Elle me dit "voilà monsieur Flore, j'ai des nouvelles concernant votre demande,
07:20 on a retrouvé le nom de votre grand-parent maternel.
07:26 Et donc je vais vous donner tout ça".
07:29 Et là ça a été…
07:30 Voilà, c'est petit à côté de ce qui m'est arrivé à ce moment-là,
07:34 j'étais effondré.
07:36 J'étais heureux, mais j'étais effondré, je me dis ça y est,
07:39 je suis arrivé au bout.
07:41 – C'était quoi l'histoire de votre famille biologique ?
07:46 – En fait, donc ma maman biologique m'a abandonné,
07:51 mais on ne connaît pas les causes.
07:53 Je ne connais pas les causes.
07:54 Au jour d'aujourd'hui, je sais que j'ai un frère aîné,
07:58 une petite sœur, la fameuse petite sœur que j'attendais depuis tant.
08:03 Et puis voilà, ça a été très…
08:09 Encore maintenant j'ai du mal à m'exprimer là-dessus,
08:12 parce qu'il y a tellement d'émotions, je suis passé par plein de choses.
08:17 – Vous savez quoi Pierre ?
08:20 On a une surprise pour vous.
08:21 – Oh !
08:22 – Regardez, c'est votre sœur.
08:24 – Coucou mon grand frère.
08:26 Je sais que tu aurais préféré que je sois à tes côtés,
08:29 j'y suis quand même un petit peu, par le cœur, par les pensées.
08:34 Et je voulais aussi te passer un petit message,
08:39 te dire combien ton arrivée dans ma vie a tout fracassé,
08:44 a tout bouleversé, mais combien j'en suis comblée.
08:49 Tu es certainement le plus beau cadeau que notre mère ait pu me faire.
08:55 J'aurais tellement aimé que notre mère te connaisse,
08:59 ça ne sera jamais le cas,
09:02 mais je suis intimement persuadée qu'elle est très très fière
09:06 de l'homme que tu es devenu.
09:08 Tu lui ressembles tellement.
09:10 Je t'aime fort mon grand frère.
09:12 [Applaudissements]
09:22 – C'est tellement beau.
09:23 Ludivine aussi, elle est très touchée par ton son.
09:27 – Toujours à pleine marge.
09:28 – Elle est adorable.
09:29 – Elle adora votre sœur, elle vous dit qu'elle vous aime.
09:31 C'est beau ce qu'elle dit ?
09:33 – Bah oui c'est beau.
09:34 – C'est magnifique ?
09:35 Comment vous vous êtes retrouvé ?
09:36 – Il s'est passé, il y a eu une fusion entre nous deux.
09:39 En fait, j'ai retrouvé via les réseaux sociaux mon frère,
09:47 grâce à une dame qui a retrouvé un profil
09:49 qui correspondait plus ou moins à ma famille biologique.
09:53 Le nom, la ville de naissance correspondait à ma maman.
09:58 Forcément, je suis rentré en contact avec lui,
10:01 puis ça a duré quelques heures avant qu'il me réponde
10:04 parce que je pense qu'il devait aussi…
10:06 Il avait tous les éléments que j'avais.
10:08 Oui, il s'est dit, il n'a pas triché,
10:10 c'est un fils à notre mère.
10:13 Et puis, on s'est beaucoup écrit par SMS,
10:21 sur Messenger pardon.
10:23 Et puis le lendemain, il m'a annoncé qu'on avait une sœur.
10:27 Et là, l'après-midi, elle m'a appelé.
10:29 – La sœur dont vous rêviez ?
10:30 – La sœur que je rêvais.
10:31 – Ou peut-être la sœur que vous aviez au fond de vous
10:33 et vous saviez qu'il y avait peut-être un lien,
10:35 vous le portiez dans votre ADN.
10:37 – Je le pense parce qu'en fait, le jour-là,
10:40 elle nous a appelés, donc c'était une dame au téléphone.
10:43 "Bonjour, je m'appelle Gérardine Calan,
10:46 je suis votre sœur."
10:47 Et moi, j'ai pris mon téléphone, je l'ai lâché.
10:49 Pendant deux heures, elle a parlé avec mon épouse,
10:51 j'ai pas réussi à rien que le faire de savoir.
10:55 J'avais 43 ans qui venait d'être balayé en…
10:59 – En une seconde.
11:00 – En une seconde, oui.
11:01 – Vous aviez la réponse à votre question.
11:03 Cette famille, vous l'avez retrouvée
11:04 et quel lien vous entretenez avec elle aujourd'hui ?
11:06 – C'est terrible.
11:08 Comme un frère et une sœur, la même.
11:11 La même.
11:12 – Comme si vous aviez toujours été ensemble.
11:14 – Oui, parce qu'on se téléphone tous les deux,
11:17 on se téléphone en visio en famille,
11:19 mais on se fait des confidences, vraiment.
11:21 Un frère et une sœur, et ça s'explique pas,
11:24 je peux pas expliquer ce qui s'est passé entre nous.
11:26 Il n'y a personne qui a forcé la chose,
11:28 c'est venu tout naturellement au fil des semaines,
11:30 au fil des mois.
11:31 – Et comment vous vous sentez aujourd'hui ?
11:33 Maintenant que vous avez retrouvé cette partie de vous
11:35 qui vous manquait.
11:36 – Du côté… ouais, je suis heureux.
11:41 C'est pour ça que j'ai fait le livre d'ailleurs.
11:43 Je me suis fait une petite thérapie, on va dire,
11:45 j'ai dit des choses que j'aurais peut-être du mal à dire ce soir.
11:48 Je l'ai écrit et ça me permet maintenant de profiter, vraiment.
11:53 Et j'ai toute ma famille adoptive qui est derrière moi
11:56 et qui m'aide derrière.
11:57 Parce que j'ai de la chance dans tout ça,
11:59 parce qu'après j'ai retrouvé même ma famille paternelle,
12:01 donc j'ai tout le monde qui s'est mis autour de moi
12:04 et qui m'a…
12:05 – La famille paternelle, donc votre père biologique.
12:08 – Oui, j'ai retrouvé mon père biologique grâce à des tests ADN,
12:11 trois mois après.
12:12 – Incroyable, c'est incroyable ça !
12:14 – Ah oui, oui, trois mois après.
12:16 – D'accord.
12:18 – Là, mon papa avec sa femme, son épouse.
12:21 C'était il y a peu de temps, là, on était…
12:23 – Vous a raconté votre histoire, votre papa, biologique,
12:27 puisqu'il était en vie ou il n'a pas pu vous donner plus d'informations ?
12:30 – Il n'a pas pu donner plus d'informations parce que…
12:32 alors ma maman était, pendant une période, donc elle était mariée une première fois,
12:36 elle a eu mon frère.
12:37 Pendant six ans, elle est restée célibataire,
12:39 elle s'est remariée une deuxième fois.
12:41 Et entre les deux, elle a connu mon père.
12:43 Ils ont eu une relation, je suis venu au monde.
12:46 L'histoire, on ne la connaît pas, je ne veux pas la savoir de toute manière,
12:49 ça ne changera plus rien maintenant.
12:50 Lui, il se rappelle de ma mère, mais voilà, c'est…
12:55 il ne le sait pas plus, il se rappelle plus.
12:56 – Et vous n'avez pas besoin de vous en savoir plus finalement ?
12:58 – Non, non, non, non, non, non, non, là je suis bien, là, maintenant ça y est,
13:02 j'ai retrouvé ma famille, je connais mes origines,
13:04 du côté maternel allemand-polonais, du côté paternel sicilien-italien, et ça c'est… voilà.
13:11 – C'est génial, c'est génial. – C'est génial, quoi.
13:14 – Ludivine, je t'ai vue très émue, juste un mot.
13:16 – Alors moi, c'est… – T'as pleuré pendant tout le témoignage de Pierre.
13:18 – Vous savez, moi, je suis une fan d'histoires merveilleuses,
13:21 et merci d'avoir ramené la magie de Noël sur ce plateau, Pierre Cecira.
13:24 – Merci. [Applaudissements]
13:27 – C'est exactement ça. Pierre, vous savez quoi ?
13:29 Vous savez quoi ? Vous êtes rayonnant.
13:31 Ça fait plaisir d'avoir des gens comme vous sur le plateau,
13:34 qui a une belle histoire à raconter, il ne faut jamais rien lâcher dans la vie.
13:37 – Non, il ne faut pas lâcher. – Jamais rien lâcher, voilà.
13:40 C'est une histoire merveilleuse que nous avons… On est tous un peu émus.
13:42 – Oui. – On est tous un peu émus, Pierre.
13:45 Merci, merci beaucoup en tout cas.
13:46 [Musique]

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