Hugues Loury est producteur de lait de foin et élève plus de 80 vaches. Il nous a raconté en quoi sa production participe au bien-être de ses animaux et à la qualité de leur lait.
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00:00 On a choisi de mettre en avant sur notre exploitation la certification STG lait de foin
00:05 parce qu'on veut un lait avec la nourriture la plus adaptée possible pour l'animal.
00:10 C'est cette herbe-là séchée et l'herbe de pâturage qui va faire la différence.
00:15 Il est né hier, il n'a pas encore 24 heures.
00:20 [Musique]
00:32 Donc j'ai 33 ans. Auparavant, je travaillais dans la bière artisanale.
00:36 J'ai fait divers métiers liés à cette activité-là.
00:40 Donc ça faisait plusieurs années avant le Covid que je réfléchissais à la ferme.
00:44 Et du coup, le Covid a été révélateur et je me suis dit,
00:46 "ben non, il est temps que je rentre à la maison, que je rentre sur Vitry City."
00:52 Donc la STG lait de foin, c'est des animaux, comme les deux juste ici,
00:57 nourris majoritairement au pâturage dès que possible.
01:02 Donc bien évidemment, avec le changement climatique, ce n'est pas toujours évident.
01:04 C'est pour ça qu'on a ces outils, comme le séchage en grange juste ici,
01:08 afin de donner une herbe la plus performante possible, même séchée.
01:12 Pour vous donner une idée,
01:15 ça, c'est une petite fleur qui est dans mon foin.
01:19 Elle a séché mais gardé sa couleur.
01:21 Et c'est ça qui va faire la qualité du lait de nos vaches
01:25 et aussi la santé et le bien-être de nos animaux,
01:29 que ce soit chèvres, brebis et vaches.
01:31 Alors là, je suis dans ma griffe, dans mon séchage en grange.
01:33 Donc la griffe, c'est l'appareil qui est juste devant vous ici.
01:37 Et mon séchage en grange, c'est ça.
01:39 Ces grandes cuves qui me permettent de sécher le foin l'été
01:42 avec l'énergie solaire que je récupère du toit.
01:46 Et donc ça permet, via un déshumidificateur,
01:49 donc il va enlever l'humidité de l'air,
01:51 de sécher extrêmement rapidement,
01:53 ce qui permet d'en garder les propriétés.
01:55 Alors là, vous pouvez le voir en dessous, il y a de la luzerne,
01:58 il y a de l'avoine, il y a de l'herbe, il y a un peu de tout.
02:01 Donc elles ont environ 500 grammes par vache par jour de maïs plantentière.
02:06 Donc c'est notre salarié Manu qui fait ça sur sa ferme céréalière,
02:11 donc à 5 kilomètres d'ici.
02:13 Et avec, elles ont du son.
02:15 Tu vois, elles aiment bien ça.
02:17 Tu vois l'attitude des vaches quand elles secouent la tête,
02:20 qu'elles regardent ce qui se passe, c'est qu'elles ont faim.
02:23 Tu vois, ça c'est mon kiff là.
02:27 Petit lever de soleil sur la contrille chez les copains là,
02:32 juste en face.
02:33 Ça passe au ferrière, magique.
02:36 Là elles sont au pâturage, donc pour nous c'est l'idéal.
02:39 C'est un herbivore, ce qu'elles mangent, c'est de l'herbe sur pied.
02:41 Il n'y a rien de meilleur que ça.
02:43 C'est moins cher et c'est plus efficace.
02:45 Nous on ne croit pas dans les choses fermentées,
02:48 donc on va donner de l'herbe séchée l'hiver
02:51 et de l'herbe sur pied dès que c'est possible.
02:54 Donc en gros, de fin janvier jusqu'à mi-décembre,
02:59 tant qu'on peut, on les met au pâturage.
03:02 Alors la différence pour un agriculteur, STG l'a dit la dernière fois,
03:05 c'est pas les mêmes timings de travail.
03:08 C'est-à-dire par exemple l'été, on va avoir des chantiers plus réguliers
03:11 sur la période été-printemps.
03:12 On va moins travailler d'un seul coup
03:15 sur un chantier d'ensilage par exemple qui peut prendre plusieurs jours.
03:19 Nous ça va être plus régulier sur toute la saison.
03:21 La différence aussi c'est que l'hiver on travaille moins humide,
03:23 tout se passe à l'intérieur du bâtiment.
03:25 On a surtout beaucoup, beaucoup, beaucoup moins de tracteurs
03:29 que de l'agriculture dite soit conventionnelle ou on va dire plutôt habituelle.
03:34 Donc elle est au top de sa forme.
03:36 Son petit veau il est caché dans les orties.
03:41 Il est né hier, il n'a pas encore 24 heures.
03:43 Je faisais un produit lait de foin depuis 2001.
03:58 Il n'était pas encore certifié mais je le savais,
04:00 donc tout herbe, pas d'ensilage, etc.
04:02 parce que ce soit représenté le lait de foin.
04:04 Vu la qualité que j'avais, j'estimais être payé beaucoup plus cher que ça.
04:09 Et mon opérateur commercial il m'a dit que si je n'étais pas content,
04:12 il fallait que je le fasse moi-même.
04:13 Donc voilà, ni une ni deux, je me suis lancé dans la vente directe.
04:17 J'ai trouvé quelques clients.
04:18 Ça a commencé avec 50 litres par jour
04:20 et puis voilà aujourd'hui on fait 4000 litres semaine,
04:25 200 000 litres par an grosso modo.
04:26 On a choisi de mettre en avant sur notre exploitation la certification bio,
04:34 mais aussi la certification STG lait de foin
04:36 parce qu'on veut que pour nos clients, pour le client final,
04:39 comme pour nos clients intermédiaires qui vont produire une pâtisserie,
04:43 produire une glace,
04:45 on veut qu'ils sachent au travers de ces deux appellations
04:49 qu'on produit un lait avec la nourriture la plus adaptée possible pour l'animal
04:54 afin de respecter son bien-être et sa santé,
04:57 mais aussi d'avoir un produit le plus qualitatif possible.
05:00 C'est cette herbe-là séchée et l'herbe de pâturage
05:03 qui va faire la différence au final pour notre produit, pour notre lait.
05:09 [Musique]
05:12 [Générique de fin]
05:14 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]