Affaire des assistants parlementaires du FN : Marine Le Pen «confiante sur le fond et la forme»

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Transcript
00:00 Vous-même et 26 autres personnes avec le parti, vous êtes renvoyé en correctionnelle dans l'affaire dite des assistants parlementaires au Parlement européen.
00:08 Je rappelle que l'enquête a débuté en 2015 pour suspicion de détournement de fonds publics dans le but de rémunérer des assistants qui travaillaient pour le parti, selon le parquet.
00:17 Le procès aura lieu en 2024. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
00:21 Je ne suis pas particulièrement étonné de cette décision puisque le parquet est cohérent. Il va dans un sens que nous contestons par ailleurs avec une analyse juridique que nous contestons également
00:32 mais qu'il a appliqué à M. Bayrou, qu'il appliquera très certainement demain à M. Mélenchon, ce qui fait que l'ensemble de la classe politique sera donc traînée devant un tribunal correctionnel.
00:44 Nous expliquerons d'ailleurs au tribunal les raisons pour lesquelles nous contestons formellement les accusations qui sont portées et qui ne sont qu'en réalité le copier-coller de la vision du Parlement européen et de ses technocrates.
01:03 Vous avez l'air plutôt confiante. On dirait que vous attendez ce rendez-vous pour vous expliquer et en tous les cas présenter vos arguments.
01:08 Bien sûr. Je suis confiante sur le fond. Je suis aussi confiante par ailleurs sur la forme que la procédure a prise car il y a eu de multiples violations des droits de la défense au cours de cette procédure dont nous n'avons pas pu nous plaindre
01:24 car ce que très peu de gens savent, c'est que l'UE qui donne des leçons de respect des droits de l'homme à la terre entière, l'UE a toujours refusé de signer la Convention européenne des droits de l'homme.
01:39 Alors même qu'elle avait pris cet engagement dans le traité de Lisbonne, l'UE, au moment où nous nous parlons, n'est pas signataire de la Convention européenne des droits de l'homme.
01:50 Ce n'est qu'une des multiples hypocrisies de cette structure.
01:54 Marine Le Pen, voyez-vous dans ce renvoi en correctionnel une forme de justice politique ? Vous parliez de François Beyrou, de Jean-Luc Mélenchon.
02:00 C'est ce que disent certains responsables de votre parti.
02:03 De justice politique, en tout cas un désir de la part d'un certain nombre de magistrats de se faire le monde politique.
02:09 Mais je crois qu'il n'y a pas que ces affaires qui nous permettent de tirer cette conclusion.
02:13 En l'espèce, en réalité, le Parlement européen souhaite faire de nos assistants parlementaires des employés de la Commission.
02:25 Or ce sont des assistants parlementaires, de parlementaires opposés à l'Union européenne.
02:31 Pardon de faire de la politique et pardon de faire en sorte que nos assistants parlementaires nous aident à faire de la politique pour contester en réalité le fonctionnement de l'Union européenne.
02:40 Est-ce qu'on peut y voir aussi une tentative d'inféodation des partis, des nations aussi ?
02:45 Autrement dit, vous n'aurez pas le droit de mener votre propre politique si elle est en contradiction avec l'Europe.
02:49 C'est une inquiétude. Il est évident que ces procès ont vocation un peu à tétaniser les élus.
02:58 Et l'absence de respect d'ailleurs de toute règle dans le fonctionnement du Parlement européen,
03:04 lié à l'absence de signature de la Convention européenne des droits de l'homme, fait également partie de cette pression.
03:11 Parce que les élus demain se diront "ouh là là, moi je n'ai pas envie de me mettre trop mal avec l'administration du Parlement européen,
03:20 je risque quand même un certain nombre de difficultés, donc je préfère m'abstenir de défendre mon pays".
03:25 Bon, eh bien, nous, ils peuvent toujours nous faire ça, ils ne nous intimideront pas, et donc nous allons à ce procès avec tranquillité.
03:32 D'ailleurs, vous l'avez précisé Marine Le Pen, encore une question à ce sujet.
03:35 C'est le même procès qui est fait au Modem et à François Bayrou.
03:38 Je rappelle que François Bayrou a été à la barre pendant cinq semaines pour un véridict attendu en début d'année prochaine.
03:44 Donc j'imagine que vous considérez le procès du Modem un peu comme une répétition avant le vôtre.
03:49 Ça dépend ce qui sera jugé.
03:50 Il faut croire quand même qu'il y a une différence entre le Modem et nous,
03:53 puisque nous, l'intégralité des assistants parlementaires a été renvoyée devant le tribunal correctionnel,
03:57 alors que dans la procédure de monsieur Bayrou, aucun des assistants parlementaires n'a été renvoyé devant le tribunal correctionnel.
04:02 Ce qui pose quand même légèrement un problème, parce que dans notre pays,
04:07 normalement, la justice devrait avancer de la même manière, selon les mêmes principes et avec les mêmes conclusions,
04:14 quelle que soit la personne qui est devant elle.
04:16 Vous craignez une peine d'inéligibilité, ce qui pourrait arriver ?
04:20 J'ai le sentiment que chacun pense qu'en réalité, c'est l'objectif.
04:24 Comme tout le monde me pose la question, je me doute que chacun pense en réalité, en son fort intérieur,
04:30 que l'objectif, ce serait de tenter de m'empêcher d'être présente à la future élection présidentielle.
04:38 Je ne peux pas imaginer que la justice se prête à cela.
04:42 Vous ne pouvez vraiment pas l'imaginer ?
04:44 Je pourrais potentiellement l'imaginer, mais il faudrait quand même aller très très loin,
04:50 puisqu'il faudrait que cette inéligibilité soit exprimée avec exécution provisoire, ce qui serait tout de même étonnant.

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