Emmanule Macron a reporté sa visite à la TSE (Toulouse School of Economics), composante de l'université Toulouse-Capitole. Le président de la faculté, Hugues Kenfack, est venu nous parler d'excellence universitaire.
Category
🚗
AutoTranscription
00:00 C'est le 6/9 France Bloc, c'est Tannay.
00:02 Bon début de journée, bon réveil. Nous sommes le lundi 11 décembre.
00:06 Il est 8h15. Emmanuel Macron est à Toulouse aujourd'hui.
00:09 On vous en a parlé depuis ce matin. Il va à Airbus après un discours sur la recherche et les universités jeudi dernier.
00:15 On en parle aussi ce matin avec votre invité, le président de l'université Toulouse-Capitol, Clémence Fuleda.
00:20 Bonjour E.K.M.Fack.
00:21 Bonjour.
00:22 Merci d'être avec nous ce matin.
00:23 Le président devait se rendre à la Toulouse School of Economics, composante de l'université du Capitol,
00:29 mais c'est reporté au printemps. Vous êtes déçu ?
00:31 Je suis toujours ravi et honoré car le président de la République, c'est-à-dire la personnalité la plus importante de l'État,
00:37 vient reconnaître l'existence de ce qui est un des florons de l'économie mondiale,
00:43 et avec ce floron-là, de l'université Toulouse-Capitol.
00:46 Donc je ne peux pas être déçu, je ne peux qu'avoir de l'espoir.
00:49 Je peux vous dire que nous attendons le président avec beaucoup d'impatience et beaucoup de joie.
00:52 Au printemps prochain, c'est ça ?
00:53 On l'attend.
00:54 Le président qui a promis jeudi dernier un acte 2 de l'autonomie des universités.
00:58 Vous vous attendez à quoi ? Qu'en avez-vous compris de ce discours ?
01:01 Moi j'ai compris exactement ce que le président a dit,
01:03 parce qu'il a dit qu'il fallait que les universités soient beaucoup plus autonomes,
01:07 ce qui pour moi, qui suis, comme vous le savez, juriste et présidente d'université,
01:11 veut dire que les universités soient acteurs et aient un impact plus positif sur la société,
01:17 mais à condition qu'on leur donne les moyens de le faire.
01:19 Et je pense que ce qu'a dit le président devrait s'accompagner de moyens importants pour les universités, et je m'en réjouis.
01:25 Il a aussi dit qu'il faudrait accepter de fermer des unités de recherche dont l'évaluation ne serait pas bonne.
01:30 Est-ce que ça, ce n'est pas un problème ?
01:33 Pour nous, à l'Université de Toulouse-Capitole,
01:36 ce n'est jamais un problème d'évaluer ce qui marche, ce qui ne marche pas, et d'en tirer des conséquences.
01:41 Vous le faites déjà ?
01:42 Nous le faisons tout le temps, vraiment tout le temps.
01:44 De fermer des unités, vous l'avez déjà dit.
01:46 Si des unités ne marchent pas, si des diplômes ne marchent pas, vous savez, on ne construit pas une unité.
01:51 On ne construit pas un diplôme pour soi-même.
01:54 On le construit pour un objectif précis.
01:56 L'université est au service des politiques publiques.
01:58 Moi, je n'ai pas du tout de soucis avec ça, parce que c'est ça l'université, avoir un impact positif sur la société.
02:04 Mais alors l'autonomie, on peut dire que vous connaissez peut-être que la TSE, Toulouse School of Economics,
02:09 a le label "grand établissement" depuis janvier dernier.
02:12 Vous n'avez pas peur que la TSE fasse sécession au sein de Toulouse-Capitole ?
02:16 Vous savez, moi, je n'ai jamais peur de quoi que ce soit.
02:18 Je suis plutôt ambitieux, je suis plutôt optimiste.
02:21 La TSE, qui est un établissement public d'enseignement supérieur, il faut quand même le dire,
02:26 parce qu'on ne le dit pas assez, nous ne profitons de chez soi,
02:28 c'est le meilleur département d'économie non anglo-saxon du monde.
02:33 Je ne dis pas un des meilleurs, je dis bien le meilleur.
02:37 Largement devant Sciences Po, largement devant nos concurrents, largement devant tous ces concurrents.
02:43 Mais ont-ils vraiment envie de rester au sein de l'université Toulouse-Capitole ?
02:45 Vous savez, la TSE a été construite grâce à l'université Toulouse-Capitole.
02:50 Il ne l'oublie jamais et son directeur général, Christian Gaullier, le rappelle.
02:53 Mais pourquoi il reste à l'université Toulouse-Capitole ?
02:55 Et pourquoi le maillage entre, d'une part, ce grand établissement qui est la TSE,
03:00 meilleur département d'économie non anglo-saxon du monde,
03:03 et nous, dans son ensemble, c'est-à-dire les autres composants de l'université Toulouse-Capitole,
03:10 parce qu'ensemble, nous sommes plus forts.
03:12 À côté de la TSE, il y a la TSE qui vient d'obtenir l'accréditation Équis,
03:18 qui est la meilleure accréditation d'Europe.
03:20 Il y a la faculté de droit, qui est aujourd'hui championne de France en matière de double diplôme.
03:25 Donc vous croyez que cette entité va rester ensemble ?
03:28 La TSE a été fondée par Jean Tirole, prix Nobel d'économie en 2014.
03:32 Jean Tirole qui a été nommé, je dis justement, d'un nouveau conseil scientifique
03:36 de la recherche auprès d'Emmanuel Macron.
03:39 Est-ce que cette proximité avec le président fait que peut-être vous êtes un peu plus favorisé ou pas du tout ?
03:46 Je ne pense pas qu'on puisse dire que nous, universités, nous sommes favorisés.
03:49 Mais là, ce n'est pas l'essentiel.
03:51 C'est la société qui doit être favorisée.
03:53 Que des universitaires de renom comme Jean Tirole, en plus de notre université,
03:57 conseillent le chef d'État, c'est très important.
04:00 Que lui, mais aussi les autres.
04:02 Pourquoi c'est important ?
04:03 Parce que l'université, elle est là pour être un phare pour la société.
04:08 Et que la société et que le chef d'État soient conseillés par les meilleurs universitaires,
04:13 c'est le signe qu'en 2030, on aura une meilleure société.
04:16 Moi, je pense que c'est une très bonne chose.
04:18 Et vous restez sur votre ambition, UKMFac, de devenir l'un des grands établissements français et européens
04:23 d'enseignement supérieur et de recherche en 2025, ce que vous avez dit quand vous avez été réélu en juin dernier.
04:28 Ça, c'est vraiment possible ?
04:29 C'est tout à fait possible.
04:31 Et la TSE a montré l'exemple.
04:33 L'excellence, elle se construit.
04:35 Et elle se construit ensemble.
04:37 Notre objectif, c'est le sorti grand établissement en 2025.
04:40 Et nous avons mis en place tous les critères pour le faire.
04:44 Et l'un de ceux que vous avez cités tout à l'heure, en parlant du fait d'unité et autre,
04:48 qui est le critère de la performance, il est dans notre ADN, en même temps que l'humain, bien sûr.
04:56 On prend date pour 2025.
04:58 Merci UKMFac, président de l'université Toulouse-Capitole, d'avoir été sur France Bleu et France Troc, c'est Tannis ce matin.
05:02 Bonne journée.
05:03 Avec plaisir.