Kévin Bossuet : «Il y a un problème dans notre société, avec une école qui est en prise avec l'entrisme islamiste»

  • l’année dernière
Le professeur d'histoire Kevin Bossuet s'exprime à propos de la réaction d'élèves musulmans du collège d'Issou (Yvelines) après qu'une professeure ait montré un tableau du peintre de la renaissance, Guiseppe Cesari, représentant plusieurs femmes nues : «Il y a un problème dans notre société, avec une école qui est en prise avec l'entrisme islamiste».
Transcript
00:00 Merci, Shannon.
00:01 On est avec Kevin Bossuet.
00:02 Bonjour, Kevin Bossuet.
00:04 Bonjour, professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:06 On vous connaît bien, évidemment, sur C News.
00:08 On va voir le fameux tableau des professeurs qui se sentent menacés
00:13 après des réactions d'élèves de sixièmes, sixièmes,
00:17 à cause d'un tableau du peintre italien Giuseppe Cesari,
00:21 où l'on voit des femmes nues.
00:22 Ah, cacher ce 5, je ne saurais voir.
00:24 Ce collège, c'est le collège Jacques Cartier d'Issou.
00:29 Les professeurs n'en peuvent plus.
00:30 Gabriel Attal s'est rendu sur place.
00:32 Bon, on va rentrer dans le détail.
00:33 Déjà, sur cette affaire, quelle est votre analyse ?
00:35 Qu'est-ce que ça dit de cette classe ?
00:37 Qu'est-ce que ça dit de cette école ?
00:38 Qu'est-ce que ça dit de ces élèves ?
00:39 Ça dit qu'il y a un problème aujourd'hui dans notre société
00:43 avec une école qui est emprise avec l'antrisme islamiste.
00:47 Parce que quand on commence à remettre en question les enseignements,
00:51 ça pose en effet problème.
00:53 Et la semaine dernière, on a parlé sur ce plateau même d'un sondage.
00:57 50 % des musulmans considèrent que les élèves
01:01 devraient pouvoir s'extraire de certains cours
01:04 quand ces derniers remettent en cause leur sensibilité religieuse.
01:07 Là, dans cette affaire, on est dans l'application de cela.
01:11 On a des élèves qui contestent le fait de pouvoir voir une œuvre,
01:15 une magnifique œuvre d'ailleurs, parce qu'il y aurait de la nudité.
01:20 C'est une pression.
01:21 On joue sur la peur.
01:22 On veut imposer ses valeurs à la République.
01:24 C'est une forme de défiance.
01:26 Et heureusement que dans ce collège, le corps professoral a fait bloc.
01:30 Parce que c'est inadmissible.
01:32 Depuis plusieurs années, on alerte
01:34 déjà sur les difficultés à enseigner la Shoah,
01:37 sur les difficultés à enseigner par exemple le conflit israélo-palestinien,
01:40 ou encore la naissance du judaïs.
01:42 Des professeurs de sport qui nous racontent notamment
01:45 qu'il y a certaines jeunes filles qui refusent d'aller à la piscine
01:48 à cause de leur conviction religieuse.
01:49 Ce n'est pas ça, l'école de la République.
01:51 Et si on recule là-dessus,
01:53 l'école de la République en effet n'existera plus.
01:56 Sous-titrage ST' 501
01:59 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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