• il y a 8 mois
Le professeur d’histoire en banlieue parisienne, Kevin Bossuet, réagit à la mort d’un adolescent après avoir été violemment agressé devant son collège. Pour lui, «ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société».

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Transcription
00:00 Évidemment que je suis meurtri, un adolescent qui meurt sous les coups d'autres adolescents.
00:08 Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
00:12 Moi, en tant qu'enseignant, je vois depuis des années la violence monter.
00:16 Des gamins qui tapent pour taper, pour faire mal, pour s'en prendre psychologiquement
00:22 à autrui, qui n'ont plus aucune mesure.
00:25 Une violence totalement débridée qui prend souvent la forme d'une meute devant les
00:31 établissements scolaires, mais parfois également dans la cour de récréation.
00:34 Et puis un moment, ça va trop loin et il y a en effet un adolescent qui meurt.
00:39 Il faut peut-être s'interroger sur les causes de tout cela, sur la montée de l'individualisme,
00:45 de l'enfant roi, sur la perte de repères, sur des enfants qui ne font plus la différence
00:50 entre le bien et le mal, mais aussi sur le laxisme.
00:53 Pourquoi aujourd'hui il y a encore par exemple une excuse de minorité, alors que les adolescents
00:58 sont quasiment adultes à 13 ou 14 ans, ont leur téléphone portable et sont considérés
01:03 finalement comme des adultes.
01:04 On est dans une société où il faut sévir parce que ce genre de drame, on en a connu,
01:09 on en connaît un aujourd'hui et on va en connaître de plus en plus.
01:13 C'est une société sans valeurs, sans repères, où finalement la vie n'est plus considérée
01:19 comme quelque chose de précieux, mais on peut l'ôter à tout instant pour des broutilles.
01:25 [Musique]
01:27 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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