Jordan Bardella est l'invité d'Apolline de Malherbe dans le "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mardi 12 décembre.
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00:00 On est en janvier, il y a une dissolution, vous obtenez une majorité.
00:04 Est-ce que vous accepteriez, vous ou Marine Le Pen, d'être premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:09 Si les Français le décident, alors nous aurons la charge de la politique de la nation, bien sûr.
00:14 Vous accepteriez d'être le premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:17 D'être un premier ministre de cohabitation ? Bien sûr !
00:20 Si Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale,
00:24 que le Rassemblement national obtient une majorité,
00:26 nous assumerons notre responsabilité, et pour une raison très simple,
00:30 c'est que nous sommes prêts non seulement à revenir devant les Français,
00:33 mais que nous sommes prêts également à gouverner la France.
00:35 Le projet de loi sur l'immigration, nous l'avons, il est rédigé, il est prêt,
00:38 et il est mille fois plus dur que celui qui a été proposé par le gouvernement.
00:43 Le projet de loi contre l'idéologie islamiste,
00:45 qui a été rédigé par Jean-Paul Garraud, magistrat, père du parquet national antiterroriste,
00:48 il est prêt à être voté à l'Assemblée nationale.
00:50 Nos mesures en faveur de la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur le carburant,
00:55 elle est prête, elle est sur la table.
00:57 Nous avons mille et une mesures pour rendre aux Français leur sécurité,
01:01 les fruits de leur travail, et si nous revenons devant les Français,
01:06 nous solliciterons évidemment une majorité absolue,
01:09 et moi je souhaite qu'on puisse travailler aussi avec des gens
01:11 qui ne viennent pas du Rassemblement national.
01:13 Moi j'avais proposé, vous vous en souvenez, pendant la réforme des retraites,
01:16 lorsqu'on avait agité ce débat sur la dissolution,
01:18 que le Rassemblement national, que mon mouvement politique,
01:20 ne présente pas de candidats en cas de dissolution face à des candidats de LR,
01:25 patriotes sincères, qui auraient voté la censure du gouvernement.
01:29 Je pense que nous pourrions envisager la même chose,
01:31 parce que je pense que la France a besoin d'un gouvernement d'union nationale,
01:35 avec tous ceux qui, patriotes sincères, sont attachés au redressement de notre pays,
01:38 et qui ont envie de remettre de l'espoir dans le pays.
01:41 - En vrai, dans les coulisses, vous parlez déjà avec un certain nombre de députés LR ?
01:44 - Oui bien sûr, et à l'Assemblée nationale, au Parlement européen,
01:48 mais on est en campagne tout le temps pour les Français.
01:51 Voilà, évidemment qu'on est en campagne.
01:53 Moi je n'ai qu'une seule obsession,
01:54 c'est que les idées que nous représentons avec Marine Le Pen et le RN,
01:58 que je crois majoritaires dans le pays, puissent arriver à la tête de l'État,
02:02 et que nous puissions effectivement, derrière, conduire la politique de la nation,
02:06 et porter l'optimisme pour tous dans notre société,
02:08 à l'heure où Emmanuel Macron semble avoir éteint la lumière.
02:10 - Et puisque vous êtes en train de tout dire aux Français et de donner votre plan,
02:15 Premier ministre serez-vous Marine Le Pen ?
02:17 - Marine Le Pen a indiqué clairement,
02:19 elle a été candidate trois fois à l'élection présidentielle,
02:22 peut-être une quatrième fois, je souhaite sa candidature.
02:25 Par conséquent, il y aura une répartition des rôles.
02:29 Je suis président du premier parti d'opposition,
02:31 et j'assumerai par conséquent ma responsabilité
02:34 si les Français devraient nous faire confiance.
02:35 - Vous êtes donc, ce matin, devant moi, candidat au poste de Premier ministre ?
02:39 - Non mais je ne suis pas candidat.
02:41 À un moment donné, c'est les Français qui choisissent.
02:43 Et je dis aux Français,
02:45 s'il doit y avoir une dissolution de l'Assemblée nationale,
02:47 s'il doit y avoir demain la tenue d'élection,
02:49 je veux leur dire les yeux dans les yeux que le Rassemblement national
02:52 est prêt à assumer ses responsabilités.