Loi immigration en France : après la motion de rejet, le gouvernement convoque une commission mixte paritaire

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Transcript
00:00 En France maintenant, après le rejet de sa loi immigration hier à l'Assemblée nationale,
00:03 le ministre de l'Intérieur persiste ce matin.
00:06 Il plaide pour des mesures extrêmement fortes contre l'immigration irrégulière
00:09 et la délinquance des étrangers.
00:11 Le gouvernement français va convoquer une commission mixte paritaire sur le projet de loi.
00:16 Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, l'a annoncé tout à l'heure. On l'écoute.
00:21 Nous estimons qu'il est fondamental de mieux lutter contre l'immigration clandestine,
00:26 qu'il est fondamental de mieux encadrer l'immigration économique,
00:29 qu'il est fondamental de mieux intégrer ceux qui ont vocation à rester sur notre sol.
00:35 Le gouvernement convoquera une commission mixte paritaire au plus vite,
00:40 toujours dans une démarche pour débattre et chercher un compromis
00:44 entre la majorité et les oppositions.
00:48 C'est donc la voie du compromis qui semble avoir été choisie, Roselyne.
00:51 Oui, en tout cas le compromis qu'il va falloir trouver,
00:54 puisque cette commission paritaire mixte va réunir 7 députés et 7 sénateurs
01:01 qui vont devoir se mettre d'accord sur la base d'un texte, alors ce sera celui du Sénat.
01:07 Mais il faudra à l'issue de ce compromis, s'il y a, un vote des députés et des sénateurs,
01:14 et re-belote, ça va retourner à l'Assemblée nationale.
01:20 Mais là, forcément, l'exécutif risque de se retrouver dans la même position,
01:24 c'est-à-dire d'une aile gauche qui ne veut pas voter un texte dur
01:29 où il n'y a pas de volet social, c'est-à-dire sur les mettez en tension et sur les régularisations.
01:36 Donc on risque à un moment de se retrouver dans la même situation.
01:40 Et là, je vous le donne en mille, ça porte 3 chiffres, 49-3.
01:44 49-3 est la menace de ce passage en force.
01:48 Eric Ciotti, on sait qu'il s'était exprimé juste avant le vote, l'adoption de la motion de rejet,
01:54 parce qu'on ne savait pas comment voteraient le patron des Républicains et les Républicains.
01:58 Il dit aujourd'hui qu'il veut continuer à parler de ce projet de loi immigration,
02:00 mais avec la première ministre, sans le ministre de l'Intérieur.
02:04 Quelle lecture on doit faire ?
02:05 La lecture qu'on doit faire, c'est que, bon, personne ne s'attendait quand même à ce coup de théâtre,
02:10 c'est-à-dire ce retournement de situation.
02:12 Il suffisait de voir hier la tête de Gérald Darmanin lorsque le résultat est tombé.
02:19 En fait, il y a derrière tout ça une querelle personnelle entre Eric Ciotti, Olivier Marlex et Gérald Darmanin.
02:27 Une forte détestation, n'ayant pas peur des mots.
02:30 Et Eric Ciotti a déclaré que Darmanin souffrait d'un excès d'hubris.
02:37 Vous savez, l'excès d'hubris, c'est ce sentiment de toute puissance qu'avait d'ailleurs employé ce terme Gérard Collomb à propos d'Emmanuel Macron.
02:46 Donc une détestation très forte qui est peut-être aussi à l'origine de cela.
02:52 Et Emmanuel Macron, pardon, Eric Ciotti souhaite maintenant discuter et négocier avec, je vous sens bailler, souhaite discuter et négocier avec...
03:05 - Il y a des règlements de compte aussi finalement. - Oui, voilà, c'est au quai Corral un peu.
03:09 Négocier avec Elisabeth Borne.
03:11 - Et la déclaration, vous le citiez tout à l'heure, faisait un lapsus quant au président de la République,
03:15 mais parce qu'il s'est aussi exprimé, il dénonçait ce matin au Conseil des ministres,
03:18 juste avant qu'on apprenne que ce serait la voie du compromis qui serait choisie,
03:21 Emmanuel Macron dénonce le cynisme et le jeu du pire des oppositions.
03:26 - Oui, et il rajoute de la part des partis qui ont gouverné pendant 40 ans le pays,
03:32 c'est-à-dire le Parti Socialiste et les LR. Gérald Darmanin avait dit que les LR avaient fait en quelque sorte la courte échelle au Rassemblement national.
03:42 Donc Emmanuel Macron, effectivement, peut être choqué, c'est son droit,
03:48 mais d'un autre côté, les Français n'ont pas donné de majorité absolue à l'exécutif pour pouvoir faire passer les textes.
03:59 Donc aujourd'hui, est-il question de dissolution ?
04:03 Certains pensent que Macron, il sera poussé à un moment ou à un autre.
04:08 Visiblement, quand on écoute Olivier Véran, il n'est pas d'accord avec cette idée-là.
04:13 C'est vrai que c'est un jeu dangereux qui pourrait mettre le RN encore au plus haut
04:18 et risque de cohabitation avec le Rassemblement national.
04:21 Donc c'est un jeu auquel il faut faire très attention.
04:24 C'est donc une longue séquence politique qui s'ouvre en France, en plus à quelques jours des vacances de fin d'année.
04:31 Merci beaucoup Roselyne, merci pour ces éléments de compréhension.

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