Mimi Touré sur le procès de Ousmane Sonko : « il faut que les juges prennent leurs responsabilités «

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Transcription
00:00 notre solidarité à Ousmane Sonko en assistant à une partie de l'audience.
00:06 Et c'est l'occasion d'appeler les magistrats à entamer un processus de réconciliation entre les Sénégalais et leur justice.
00:22 Parce qu'aujourd'hui, vous interrogez n'importe quel Sénégalais dans la rue, vous lui demandez est-ce que la justice est équitable, il vous dira non.
00:30 Il y a deux poids, deux mesures dans la justice. C'est l'occasion, c'est l'occasion aujourd'hui ici au tribunal de Dakar, de Grande-Infant,
00:39 de commencer le processus de réconciliation entre le peuple Sénégalais et sa justice.
00:45 Donc ce message est d'abord adressé aux juges qui auront ce dossier, qui vont décider.
00:52 Le juge de Sidi Gachor a fait son travail, c'est un magistrat, même le procureur général près de la Cour suprême,
01:00 mais a pris une position qui était contraire à celle de l'État et pourtant il est supposé défendre l'État, il a dit qu'on remette les fiches de parrainage à Ousmane Sonko.
01:08 Donc c'est quand même aujourd'hui un moment historique pour notre magistrature, pour prouver qu'elle est capable de s'élever au-delà des divergences politiques et des divergences politiciennes.
01:20 Donc je m'attends à un verdict favorable et surtout que Ousmane Sonko participe aux élections, comme tout le monde.
01:27 Moi je suis le candidat et je suis sûr de moi-même, j'ai confiance en moi-même, j'ai mon parrainage.
01:32 Mais je considère comme démocrate que tout le monde doit participer, parce que tout le monde est convaincu que ces procès-là n'ont qu'un but politique, c'est le sortir de l'élection présidentielle.
01:43 Et ce n'est pas normal, ce n'est absolument pas normal.
01:46 Le président Macky Sall lui-même, il faut qu'il se rappelle, on l'avait convoqué au commissariat central pour des faits de blanchiment, il a été relâché dans l'après-midi.
01:56 Mais si on avait procédé comme il est en train de procéder aujourd'hui, mais on l'aurait présenté devant un juge, on l'aurait mis sous mandat de défaut.
02:04 Donc il faut qu'il, dans un dernier sursaut je dirais, il revienne à la normale.
02:12 La normale c'est une démocratie qui fonctionne, la normale c'est des élections inclusives où tout le monde peut participer.
02:20 Voilà ce qu'il nous a appelé ce message-là.
02:22 Quels sont les échos de vous ?
02:23 Alors j'en ai profité pour aller voir le juge Mahamdi Allaud, pour lui demander un permis de visite.
02:33 C'était une première fois, on m'a dit que le tampon n'était pas clair.
02:37 Je l'ai attendu, il s'est enfermé dans son bureau, il n'a pas eu le courage de me recevoir pour me dire pourquoi il ne me le donnait pas.
02:43 Et j'ai déploré ce manque d'élégance de moi.
02:47 J'ai été quand même garde des Sceaux, j'ai été son patron. Il a eu le courage de me dire oui, Mme la garde des Sceaux, pour les raisons x, y, je ne vous délivre pas le permis.
02:57 Voilà, ça je le regrette. Et c'est ce genre de choses qu'il faut rectifier.
03:03 Et il faut également qu'on libère tous ces jeunes.
03:07 Pendant que je l'attendais, pendant plus de deux heures de temps, dans sa salle d'attente,
03:10 beaucoup de jeunes venaient prendre des permis de visite pour aller voir des jeunes qui sont emprisonnés.
03:15 Alors qu'ils ne faisaient que exercer leurs droits constitutionnels.
03:19 Mon responsable, Souleymane Dembele, départemental de Tambacouda, est en prison depuis six mois.
03:24 Mais ils sont des milliers de jeunes comme lui.
03:26 Ils ont des familles, ils ont des enfants, ils ont des épouses.
03:30 C'est une violation, mais caractérisée de leur viol.
03:33 Et ça, ce n'est pas le Sénégal.
03:35 Le Sénégal est engagé depuis quelque temps dans une forme de régression démocratique qu'on n'a jamais vue depuis plus de 30 ans.
03:42 Ça, je l'ai dit.
03:45 Donc, je lance aussi un appel aux démocrates.
03:49 Parce qu'il faut que nous défendions cette démocratie-là qui fait la fierté et l'honneur du Sénégal.
03:55 On ne peut pas nous comparer à des pays alors qu'on était loin en avance.
04:03 Défendre la démocratie, vous avez enclenché un combat pour l'inclusivité de tous les candidats à l'élection présidentielle.
04:10 Aujourd'hui, est-ce que ce combat n'a pas été tardivement lancé ?
04:15 Non, les gens se battent depuis longtemps.
04:18 D'ailleurs, c'est cette bataille-là qui a fait reculer le président Matissa.
04:21 Sinon, ça aurait été lui le candidat.
04:23 Continuez à se battre dans la vie.
04:25 Vous vous battez jusqu'à votre dernière énergie.
04:27 En tout cas, moi, c'est ma conception de la vie.
04:29 Et il faut se battre pour que tout le monde participe à cette élection, y compris Ousmane Sonko.
04:34 Qu'il n'y ait pas d'élimination artificielle frauduleuse par le parrainage.
04:39 Et ça, il faut que tous les démocrates, les jeunes, les femmes, les personnes âgées, tout le monde se mobilise.
04:44 Merci pour cela.
04:45 Mme. Aïe, vous avez dit que vous n'allez pas faire des manifestations de 500 000 hommes qui veulent voter pour vous.
04:50 Vous n'avez pas dit quoi par rapport à la situation actuelle ?
04:52 Oui, mais je suis venu y entrer pour voir.
04:54 Mais ils m'ont demandé de me le faire.
04:56 Moi, j'ai une commission d'enquête.
04:58 Je n'ai pas dit commission d'enquête par hasard.
05:01 Voilà.
05:02 Le procureur s'auto-saisit rapidement pour certaines affaires, mais pour d'autres affaires, on ne l'entend pas.
05:07 L'affaire des 1000 milliards, le procureur ne l'entend pas.
05:10 Voilà.
05:11 Voilà le problème.
05:13 Et il faut qu'on ait cette commission, qu'on nous éclaircisse tous les types de licences qui ont été données pour tous les types de matériaux nobles, moins nobles.
05:24 Qu'on sache.
05:25 Mme la Première ministre, aujourd'hui, vous avez dénoncé un acte de démocrate par l'ensemble des gens d'Alger.
05:30 Vous avez refusé, par la commission, de mettre le ministre de la Droite de l'Enquête.
05:34 Oui.
05:37 Quelque part aussi, ce n'est pas...
05:39 Il n'y a pas de débat contradictoire.
05:40 Oui, mais là-bas, c'est des débats contradictoires.
05:42 Il recevra les questions qu'il devra recevoir, y compris de la société civile.
05:45 Mais moi, je vous donne mon point de vue.
05:47 Et je vous le donne entièrement.
05:48 On vit un recul démocratique sans précédent.
05:51 Vous-même, les journalistes, combien d'entre vous a été emprisonné ?
05:54 Combien ?
05:55 Combien ?
05:56 Si nous avions un recul démocratique, est-ce que la déclaration des droits de l'homme, aujourd'hui, appaierait...
06:02 Mais tout le monde... Les Nations Unies, c'est les pays membres. On reçoit tous les pays membres.
06:11 Et on discute de l'état des droits de l'homme dans leur pays.
06:17 Mais moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce qui se passe à Genève.
06:20 C'est ce qui se passe ici, au Sénégal.
06:22 Parce qu'on est sénégalais.
06:23 Moi, c'est ça qui m'intéresse, aujourd'hui.
06:25 Et il faut... C'est lié.
06:27 Mais moi, fondamentalement, j'ai le droit de m'intéresser à ce dont je peux m'intéresser, monsieur.
06:30 Ce qui m'intéresse, c'est le Sénégal et les Sénégalais.
06:33 Et en l'occurrence, les élections vers lesquelles nous allons.
06:36 Et il faut, aujourd'hui, que le verdict soit un verdict qui commence à réconcilier les Sénégalais avec leur justice.
06:44 Parce que vous prenez les Sénégalais, vous les interrogerez, 99% vous diront que la justice n'est pas impartiale.
06:51 Notamment, dans ce cas-là, celui d'Ousmane Toub.
06:54 Est-ce que vous gardez l'espoir que le justice sera...
06:56 Je garde l'espoir parce que je pense qu'il y a des magistrats, quand même, qui continuent à croire à l'état de droit. Je le crois.
07:03 Je l'ai dit, il y a eu des magistrats, des magistrates.
07:06 Il y a eu des femmes, quand même.
07:08 Les femmes. Il semblerait que les femmes soient plus... Voilà.
07:11 Quelle sera la position de l'État de décision des femmes?
07:14 On continuera à se battre.
07:16 En cas de... Quelle que soit la décision, on continuera à se battre jusqu'à la dernière minute, jusqu'au dernier moment.
07:22 Le combat pour la démocratie, c'est un combat qui nous transcende.
07:26 Parce que c'est par la démocratie qu'on va pouvoir continuer à vivre ensemble, comme on le fait jusqu'à présent, et à valoriser nos ressources.
07:34 Voilà. On va avoir du pétrole et du gaz.
07:36 Mais si on n'a pas un état de droit et un état démocratique, ce qui va arriver aux autres pays va nous arriver.
07:41 Et on ne le souhaite pas. C'est le sens du combat que nous menons. Merci.
07:44 Merci.
07:46 Merci.
07:47 *Bruit de coups de feu*
07:49 - Bonne soirée ! - Bonne soirée !

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