Des militants de la cause animale étaient ce mardi 12 décembre 2023 devant le tribunal du Mans (Sarthe) dans le cadre d'une audience sur intérêts civils. Ils avaient été jugés en 2022 pour avoir, de 2019 à 2021, dans plusieurs communes de la Sarthe, de Mayenne, mais aussi dans plusieurs communes du Maine-et-Loire, volé - ou libéré selon leurs termes - des agneaux. Les militants avaient dégradé plusieurs exploitations agricoles. Ils dénoncent la pratique de l'élevage.
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00:00 Aujourd'hui, nous sommes convoqués pour entendre l'opinion d'une trentaine de constitutions
00:11 de parties civiles, des éleveurs et lobbyistes de l'élevage qui viennent se poser en victime.
00:18 Mais les seules victimes sont celles des éleveurs.
00:23 Elles ne sont pas au tribunal aujourd'hui.
00:26 Elles sont massacrées chaque jour qui passe dans une violence indescriptible.
00:32 Une toute autre violence que celle dont on nous accuse, dont les victimes du jour sont
00:38 en réalité les coupables.
00:39 Les animaux sont si méprisés dans nos sociétés que les gens en viennent naturellement à
00:48 avoir plus d'empathie encore pour les égorgeurs que pour les égorgés.
00:51 Les sociétés qui n'offrent aux animaux d'élevage que deux alternatives, être une
00:58 pièce de toucher ou une pièce à conviction.
01:01 Elles ne supportent pas de pouvoir vivre.
01:03 C'est la banalité du mal de l'élevage, une violence quotidienne, admise, invisible,
01:12 minimisée, tolérée et silenciée.
01:15 Tout n'est qu'inversion.
01:21 Ils refusent de voir les mêmes victimes là où elles sont car cela remettra en question
01:28 toutes nos lois, le somme de nos civilisations et ce somme d'addicts sur un torrent de sang.
01:33 Tout n'est qu'inversion.
01:35 La violence n'est pas dans notre camp.
01:38 La violence, c'est le quotidien des plaignants aujourd'hui.
01:41 Cette violence, celle subie par les animaux, nous la combattons.
01:46 C'est bien pour ça que nous sommes là, face à ceux qui l'imposent et qui osent se
01:51 placer en victime pendant ces procès.
01:54 Les véritables victimes restent complètement invisibles, comme elles le sont déjà au
02:00 sens propre, derrière les murs de béton qui les barrent grâce des hangars concentrationnaires
02:06 de l'élevage.
02:11 Certains élevages veulent nous faire payer les systèmes de vidéosurveillance et les
02:15 dizaines de milliers d'euros utilisés pour se barricader.
02:21 Ont-ils vraiment peur de simples messages laissés sur leurs murs ? Dans quels autres
02:27 endroits retrouveront-ils un tel niveau de sécurité ? Les prisons.
02:31 Ces prisons-là sont remplies d'innocents, condamnés à mort sans procès.
02:36 Ils pènent des fortunes pour filmer l'extérieur des lieux, mais se couvrent d'indignation
02:41 quand on ose filmer l'intérieur.
02:45 Ce qu'ils appellent "agribashing", c'est la vérité nue.
02:48 C'est un voile levé sur des atrocités qu'on perpétue sur les uns, en les condamnant
02:55 sur d'autres.
02:59 C'est la véritable justice, pas une justice partiale qui donne des dérogations pour savoir
03:04 quel meurtre est justifiable.
03:07 Tout n'est qu'inversion.
03:10 On condamne et punit des personnes qui sauvent des vies, mais on considère comme des victimes
03:14 ceux qui en prennent.
03:17 Nous risquons la prison pour combattre des criminels, pendant que les plus grands criminels
03:21 de l'élevage nous forment la légion d'honneur.
03:28 Cette image vient d'un élevage de la Sarthe, qui nous réclame aujourd'hui près de 50
03:33 000 euros, devant une porte qui en appelle au fameux bien-être des animaux de cet élevage,
03:38 des sacs rentiles de bébés cochons dégîtés.
03:41 Et pourtant, pendant l'enquête, pas une seule mention de ceci, pas une seule question
03:45 au compte de l'éleveur.
03:47 Aujourd'hui, ces éleveurs nous demandent chacun 2500 euros de préjudice moral, et
03:53 même de leur rembourser un caisson de décaricage renforcé pour qu'on ne puisse plus voir
03:58 les cadavres de leurs victimes.
04:01 On se souvient très bien à quelle époque les condamnés posaient leur propre charnier.
04:06 Alors aujourd'hui, nous avons une...
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