• l’année dernière
Sur des airs de variété française, Hugo vante les produits de son épicerie sur TikTok. Une façon pour lui de sauver le seul commerce alimentaire encore ouvert de son village.

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Transcription
00:00 Encore un bout de pain, me dit mon gamin, au petit-déj tous les matins.
00:06 Alors ça fait 8,70 s'il vous plaît.
00:08 Des gens qui me suivent pour des chansons ou des choses comme ça,
00:12 ils viennent ici acheter le produit pour lequel ils ont bien aimé la chanson.
00:16 C'est dingue ça.
00:17 [Musique]
00:33 [Musique]
00:53 C'est au feeling les vidéos.
00:55 Le matin, je vais arriver à la boutique, je vais avoir entendu une chanson à la radio
00:59 ou même mes enfants, des fois, ils vont chanter comme eux, ils sont jeunes,
01:03 ils ont des musiques un peu récentes, des fois, ils chantent des choses.
01:07 Et je me dis, oh, celle-là, elle est bien.
01:09 Je vais, tac, je viens dans le magasin, je prends un produit,
01:13 j'écoute le refrain, savoir ce qui sonne avec tel produit.
01:16 Je le prends ou des fois, je prends un produit, je rentre chez moi,
01:18 puis je l'écris chez moi en faisant ma caisse ou des choses comme ça.
01:23 [Musique]
01:34 Des Portugais qui étaient de passage pour aller en Angleterre
01:36 et qui ont fait le détour pour venir chez moi parce qu'ils étaient fans de mes vidéos.
01:40 Ils m'ont dit, c'est génial ce que vous faites.
01:43 On adore ce que vous faites.
01:45 Donc, ils sont venus faire le détour, ils m'ont acheté quelques bricoles.
01:48 Mais moi, c'est toujours du plus.
01:50 Moi, on m'achète 5, 6 euros par mois, je suis content.
01:53 Le point de départ, je pense que c'est les commerces.
01:55 Souvent, quand on vient dans un village, on cherche à savoir
01:58 est-ce qu'il va y avoir, est-ce qu'il y a une épicerie,
02:01 est-ce qu'il y a une coiffeuse ou un bar-restaurant.
02:05 Et d'ailleurs, quand je suis venu ici, moi, c'était essentiel.
02:08 C'était ça que je cherchais, une petite école pour mes enfants.
02:11 Et je ne vais pas me mentir, quand on est arrivé il y a 14,
02:17 il y a 17 ans ici, il y avait tout ce qu'il fallait dans la commune.
02:21 Et c'est vrai qu'en quelques années, il y a certains commerces qui ont disparu.
02:45 Je regarde chaque produit un par un,
02:47 et je regarde si j'ai des fournisseurs concurrents,
02:50 si je n'ai pas des produits qui sont moins chers, et de qualité.
02:52 Parce que là, vous voyez, les noix de cajou, par exemple,
02:55 habituellement, c'est du Belle France.
02:57 Là, je les ai achetées dans une autre marque,
02:59 mais qui est une marque française en plus.
03:01 Et je suis moins cher que mon fournisseur d'origine, donc je valide.
03:06 Si j'étais resté sur les bases de l'épicerie de ma collègue avant,
03:12 actuellement, je ne pourrais pas vivre et je ne serais plus là.
03:17 C'est beaucoup d'investissement, parce que j'ai mes heures d'ouverture,
03:20 mais à côté, là ce matin, j'étais là à 6h30,
03:23 et j'étais déjà dans mes trucs fournisseurs,
03:26 déjà en train de négocier avec un fournisseur de saucissons secs,
03:29 des prix, des tarifs, des lots, et je n'arrête pas.
03:33 Même le soir, quand je rentre chez moi, je renégocie toujours,
03:35 j'ai toujours quelque chose, je pense toujours à renégocier des tarifs.
03:40 Je fais 12-13 heures par jour, et quand je vois la fin du mois,
03:45 ben voilà, mais il faut se battre et puis il faut en vouloir,
03:48 et puis je me dis que peut-être qu'on va s'en sortir,
03:50 qu'il va y avoir des jours meilleurs.
03:52 [Musique]
03:55 [Musique]
03:59 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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