Les informés du dimanche 18 décembre

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00:00 ...
00:04 -20h21, France Info, les informés.
00:08 Victor Mathey.
00:10 -Bonsoir et bienvenue à tous, aux informés,
00:12 sur France Info, à la radio et à la télé,
00:15 canal 27 de la TNT. Au menu, ce soir,
00:17 la visite de Catherine Colonna en Israël.
00:20 Nous reviendrons sur les propos
00:21 de la ministre française des Affaires étrangères.
00:24 La politique en France, à la veille de la commission
00:27 consacrée à la loi immigration, dernière tractation
00:30 autour du texte. L'exécutif pousse, bien sûr,
00:33 pour le faire voter.
00:34 Puis, nous suivrons la fin de la finale
00:37 du Mondial féminin de Handball France-Norvège.
00:39 La France devant, avec un débat aussi
00:41 autour de la place du sport en France
00:43 à quelques mois seulement des Jeux de Paris 2024.
00:47 Nos informés, ce soir, Émilie Zapalski,
00:49 fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil,
00:53 Rachel Garrable-Carcel, bonsoir.
00:55 Journaliste politique à 20 minutes,
00:57 à vos côtés, Sévrin Husson, bonsoir.
00:59 Rédacteur en chef au journal La Croix et Daïk Odui.
01:02 - Bonsoir, Victor. - Journaliste politique
01:05 à France Info TV. C'est parti pour une heure de débat.
01:08 Avant de rentrer dans le vif des débats,
01:12 un détour par le Danemark et le handball,
01:14 on vous retrouve, Nicolas Perronnet,
01:16 pour un nouveau point sur cette finale.
01:19 Ça se passe bien pour les Françaises.
01:21 On joue depuis 11 minutes dans la 2de période.
01:24 9 minutes à jouer dans cette finale.
01:27 Les Françaises sont devant.
01:29 +4, l'écart qui est stabilisé.
01:32 +3, +4, c'est ça depuis la 1re période.
01:35 25 pour les Françaises.
01:37 21, 22 à l'instant avec ce nouveau but norvégien.
01:42 C'est très bien.
01:45 Ce que font les Françaises, qui ne paniquent pas,
01:48 qui maintiennent cet écart quand elles sont en échec au tir.
01:51 On se replie pour aller défendre.
01:54 On évite vraiment de prendre la marée.
01:56 Jamais les Norvégiens n'arrivent à accélérer,
01:59 à mettre cette équipe française en difficulté.
02:01 Alors, +3, 25, 22, évidemment,
02:03 rien n'est fait dans cette finale.
02:05 Tout peut aller très vite en balle,
02:07 mais mieux vaut faire la course devant que la course derrière
02:10 et puis avoir quelques petits jokers
02:12 quand le ballon va peser beaucoup plus lourd
02:16 dans les prochaines minutes,
02:17 quand on va entrer dans le "money time" de cette finale,
02:21 qui, pour l'instant, se passe bien pour les Françaises.
02:25 On rappelle, Victor, l'enjeu pour l'équipe de France
02:29 allait décrocher une 3e étoile,
02:30 un 3e titre de championne du monde
02:32 après celui des Pionnières en 2003
02:35 et le dernier du handball féminin français,
02:38 le titre de 2017.
02:40 -On vous retrouve, Nicolas Perronnet,
02:41 pour le fameux "money time",
02:42 les dernières minutes dans les prochains instants.
02:45 Notre 1er sujet de débat ce soir,
02:47 une nouvelle trêve immédiate et durable dans la bande de Gaza.
02:51 Voilà ce à quoi appelle la ministre française
02:53 des Affaires étrangères, Catherine Colonat, en Israël,
02:56 qui se dit aussi préoccupée par la situation des Palestiniens
02:59 et des otages d'Israéliens après plus de 2 mois de conflit.
03:03 Concernant la trêve, son homologue israélien Eli Cohen
03:06 n'est pas du même avis.
03:07 Ils ont tous les deux pris la parole aujourd'hui
03:09 lors d'une rencontre à Tel Aviv. On les écoute.
03:12 -Ce qui se passe à Gaza préoccupe au plus haut point la France.
03:20 Trop de civils sont tués.
03:23 Nous le voyons, nous le savons, nous le disons
03:24 depuis plusieurs semaines.
03:27 Et je rappelle que la 1re trêve qui a eu lieu
03:29 a permis de libérer des otages,
03:32 d'acheminer davantage d'aide humanitaire,
03:34 de la faire distribuer, d'évacuer aussi des blessés.
03:39 -La seule raison pour laquelle le Hamas a accepté
03:43 de libérer les otages est la pression militaire.
03:46 C'est la raison pour laquelle l'appel irresponsable
03:48 pour un feu est une erreur.
03:49 -Eli Cohen, qui parle également de cadeaux pour le Hamas
03:56 en cas de trêve, c'est une solution difficile
03:58 pour la France dans ces conditions de se faire entendre ?
04:01 -Oui, d'autant que la France...
04:05 Il y a pas mal de pays qui ne rentrent pas
04:08 dans cette logique de trêve. Israël, évidemment.
04:10 On a vu jusqu'au bouddhisme d'Israël
04:13 avec le dernier épisode en date,
04:15 les trois otages qui ont été tués par Tsaïl.
04:18 Donc, il y a des manifestations,
04:21 il y a des familles de victimes qui élèvent de plus en plus la voix
04:25 en disant qu'il faut arrêter,
04:27 il faut en tout cas stopper cette offensive massive.
04:30 Les Etats-Unis aussi essaient de faire un peu pression,
04:33 mais y compris au sein des Etats européens,
04:35 tout le monde n'appelle pas une trêve.
04:36 Il y a un débat sémantique autour de la trêve, du cessez-le-feu.
04:40 Voilà, on voit que la France est toujours
04:43 sur cette ligne de crête entre Israël et l'EU.
04:48 - Le en même temps. - Le en même temps, exactement.
04:50 - Rachel Garabal-Karcel, il y a toutes ces pressions
04:52 qu'évoquait Séverin Husson aussi, celle de la rue désormais,
04:54 qui appelle vraiment à négocier, à faire libérer les otages.
04:57 On entend des pays comme la France qui disent,
04:59 il faut une nouvelle trêve et un cessez-le-feu durable.
05:02 Israël, pour l'instant, reste sourd à tout ça.
05:04 - Oui, effectivement, vous parlez de cette manifestation,
05:07 mais en fait, c'est depuis presque le 7 octobre
05:10 que les familles des otages ne sont pas forcément
05:13 sur la même ligne "va-t'en, guerre" de Benjamin Netanyahou.
05:17 Après, les propos du ministre des Affaires étrangères israélien,
05:22 au fond, on entendait quand même un peu les mêmes
05:25 de la part du gouvernement israélien
05:27 avant la première trêve qui remonte maintenant
05:30 à deux ou trois semaines.
05:31 Donc, ça n'oblitère pas forcément des chances
05:35 d'une nouvelle trêve.
05:36 Mais on est toujours sur ce discours "va-t'en, guerre"
05:40 qui, à mon avis, aura des limites,
05:42 parce qu'on le sait très bien,
05:44 dans les guerres contre le terrorisme,
05:46 comme on dit, en fait, assez vite,
05:48 c'est un problème politique qui se pose.
05:51 C'est difficile de gagner une guerre contre le terrorisme
05:54 et ça ne sera pas plus facile dans le cas où,
05:57 si on en croit le ministère de la Santé du Hamas,
05:59 il y a presque 20 000 morts, c'est désormais.
06:02 - Les Mélésapalskis, la France, l'Europe ou même les Etats-Unis
06:05 ont une chance de pouvoir contraindre Israël
06:08 à une nouvelle trêve ?
06:09 - Ce qu'on peut observer, déjà,
06:11 c'est un changement de ton.
06:12 J'ai l'impression qu'il y avait un soutien très fort
06:15 de tous les côtés pour Israël,
06:17 avec cette attaque du 7 octobre.
06:19 Et tout d'un coup, face à ce jougoscoboutisme
06:22 dont vous avez parlé, c'est vrai,
06:24 on se dit "c'est pas possible".
06:25 Et là, c'est très récent, c'est après la trêve,
06:28 le fait que ça reprenne.
06:29 Ca fait quelques semaines qu'on sent ce changement,
06:32 y compris en France, où il y a eu un soutien,
06:35 si je reprends les mots de la présidente
06:37 de la République nationale inconditionnelle à Israël.
06:40 Il y a cette idée de se dire qu'on ne peut pas les laisser
06:43 continuer à faire ça et à cette prise en compte.
06:46 Je remarque même dans la rhétorique,
06:48 on parle de nettoyage ethnique à Gaza,
06:50 ce qu'on n'arrivait pas à dire il y a encore quelques semaines.
06:54 Donc il y a un changement de ton, une prise de conscience
06:57 que c'est une situation pas tenable.
06:59 Maintenant, il y a une impuissance terrible face à la situation.
07:03 La France, c'est bien qu'on puisse se positionner,
07:06 mais il est assez léger.
07:07 -On vous donnera la parole après le fil info.
07:10 20h10, Stéphane Milam.
07:12 -La finale du Mondial de handball.
07:14 On joue depuis bientôt un peu plus de trois quarts d'heure
07:17 et les Françaises dominent 26 à 23 les Norvégiennes.
07:20 La France à la recherche d'un 3e sacre,
07:23 la Norvège tenante du titre.
07:24 20h30 depuis Matignon,
07:26 cette nouvelle réunion autour d'Elisabeth Borne,
07:29 entre ministres et élus de la majorité.
07:31 Demain, le projet de loi immigration
07:33 passera devant la commission mixte paritaire.
07:36 Le secrétaire de la CGT de la CFDT des associatives,
07:38 des universitaires, demande dans une tribune à Emmanuel Macron
07:42 le retrait de ce texte, sinon il craigne une tâche indélimile
07:45 sur nos principes républicains.
07:47 L'armée israélienne confirme ce soir avoir mis au jour
07:50 le plus grand tunnel du Hamas sous la bande de Gaza assiégée
07:54 et le fait visiter à la presse.
07:56 Il s'étend sur près de 4 km et n'arrive qu'à 400 m
07:59 du point de passage d'Erez.
08:01 L'équipement dispose, entre autres,
08:03 de l'électricité et d'une ventilation.
08:05 2 000 à 4 000 personnes, une nouvelle fois,
08:07 dans les rues de Saint-Etienne, cet après-midi,
08:10 pour défendre Casino, défilé à l'appel de l'intersyndicale,
08:13 qui craint un démantèlement du groupe de magasins
08:16 face à ses difficultés financières.
08:18 Les syndicats appellent à la grève dès vendredi prochain
08:21 dans les entrepôts, puis dans les supermarchés
08:24 à la veille de Noël.
08:25 Après une fusillade à l'arme de guerre hier soir à Grenoble,
08:29 le blessé est un homme déjà connu de la justice.
08:32 Selon le parquet, cette fusillade est due à une guerre de territoire.
08:35 Le groupe qui tient le point de deal
08:37 venait d'en être évincé et à chercher à le récupérer.
08:40 -France Info.
08:41 ...
08:44 -20h, 21h,
08:45 les informés,
08:46 Victor Mathey.
08:47 -Avant de continuer à débattre de la situation au Proche-Orient,
08:51 un nouveau détour par le Danemark.
08:53 Nicolas Perronnet pour cette finale féminine
08:56 du mondial de handball entre la France et la Norvège.
08:59 Où en est-on ?
09:00 -Ah, ça se tend, ça se tend.
09:02 13 minutes de la fin de cette...
09:04 rencontre.
09:05 La France est toujours devant, je vous rassure,
09:08 mais plus que 2 buts.
09:09 Attention quand même à ce jet de 7 m.
09:11 Il y avait l'occasion de revenir à +3
09:13 pour les Françaises, mais Sarah Buktit
09:15 qui bute sur la gardienne norvégienne.
09:18 Attention, parce qu'elle est en train de prendre chaud,
09:21 la gardienne norvégienne,
09:22 qui sort de plus en plus d'arrêt.
09:25 Catherine Lunde,
09:26 et c'est un ballon pour revenir à -1
09:29 du côté de la Norvège.
09:31 France 26, Norvège 24.
09:33 Possession et attaque placée à suivre.
09:36 Si les Norvégiennes reviennent à -1,
09:38 ce serait le plus faible écart depuis un bon moment.
09:42 Et voilà qu'est fait.
09:43 Elles sont de retour dans la partie des Norvégiennes.
09:46 Plus qu'un but d'écart à 12 minutes de la fin de cette rencontre.
09:50 26-25 pour la France face à la Norvège.
09:52 -Nicolas Perronnet en direct du Danemark,
09:55 qu'on le retrouve dans les toutes prochaines minutes.
09:58 On évoquait la situation au Proche-Orient
10:00 et les difficultés, notamment pour le Premier ministre,
10:03 Amine Netanyahou.
10:04 On parlait d'Aïk Odui, des différentes positions
10:07 de la France et d'autres pays
10:09 qui réagissent au gré de l'opinion publique.
10:12 -Oui, Catherine Colonat est dans un voyage diplomatique,
10:15 mais là, elle s'adresse aussi à l'opinion française
10:18 et à ceux qui reprochent à la position française,
10:21 qui est quand même équilibrée,
10:23 mais avec les mots d'Yael Brown-Pivet
10:25 qu'évoquait Émilie tout à l'heure,
10:27 quand elle parlait d'un soutien inconditionnel.
10:30 Les mots d'Emmanuel Macron,
10:31 qui est une opinion française,
10:33 considère que le soutien de la France à Israël
10:36 est trop fort, trop intense,
10:38 et manque de reproches ou de garde-fous
10:40 par rapport à la politique et à l'attaque sur Gaza.
10:44 Voilà ce qu'elle a fait aussi, Catherine Colonat.
10:47 Après, on est dans de la diplomatie,
10:49 aussi dans des faux-semblants,
10:51 parce que tout le monde lit la trêve au sort des otages,
10:54 alors qu'en fait, on parle d'une trêve plus longue, durable.
10:57 C'est le mot employé, c'est au-delà même des otages.
11:01 On essaie d'utiliser la situation des otages
11:03 pour avancer son argument de la trêve.
11:05 Catherine Colonat, on l'a dit,
11:07 c'est pour poursuivre une libération d'otages.
11:10 C'est l'un des buts d'une trêve éventuelle.
11:12 La réponse du ministre israélien, c'est de dire
11:15 que le meilleur moyen pour obtenir la libération des otages,
11:19 c'est de continuer la pression armée.
11:21 C'est comme ça que ça a marché la 1re fois.
11:23 Voilà, chacun, justement...
11:25 Voilà, tout le monde veut une trêve plus longue,
11:29 mais utilise les otages pour argumenter une trêve
11:32 pour que ça passe notamment auprès de toutes les opinions,
11:35 qu'on soit pour ou contre.
11:37 - On parlait justement des opinions publiques.
11:40 Séverin Husson, en Israël, Netanyahou avait promis
11:42 à la fois d'éradiquer le Hamas et de libérer les otages.
11:45 Il n'a réussi aucun des deux.
11:47 - On voit bien que c'est deux objectifs contradictoires.
11:50 Éradiquer le Hamas, ça passe par une opération...
11:53 - Ça semble impossible.
11:55 - Ça semble impossible,
11:56 parce qu'on n'éradique pas un mouvement
11:58 qui est à la fois militaire et politique
12:00 et qui est basé sur une idéologie religieuse extrémiste.
12:03 On n'éradique pas ça à coup de fusil.
12:06 C'est pas uniquement, on l'a vu,
12:07 par le passé en Irak ou dans bien d'autres endroits.
12:10 Ce point-là est très difficile à...
12:12 Enfin, ne sera pas obtenu uniquement par une opération armée.
12:16 Dans les deux objectifs qui ont été annoncés,
12:18 les otages et éradiquer le Hamas,
12:20 on voit bien que les deux sont incompatibles.
12:23 C'est-à-dire qu'on...
12:24 Pour éradiquer le Hamas ou pour détruire les infrastructures
12:28 et peut-être les hommes du Hamas,
12:30 il faut une opération militaire extrêmement puissante
12:33 et extrêmement massive,
12:34 qui fait que les otages en sont quelque part les victimes aussi.
12:38 On l'a vu hier. - Rachel Garabal-Carcel.
12:40 - Non, puis je pense que...
12:42 Les otages ont été libérés,
12:44 les premiers ont été libérés grâce à la pression militaire.
12:47 Personne ne pense que le Hamas peut gagner
12:49 une confrontation militaire contre Tsal, bien entendu.
12:53 C'est impossible.
12:55 Même l'attaque du 7 octobre a été surprenante de ce point de vue-là,
13:02 mais ça ne peut pas durer...
13:04 Dans la durée, précisément.
13:05 Donc toute la question, c'est...
13:08 C'est Joe Biden, c'est les Etats-Unis qui demandent souvent
13:11 quels sont vos buts de guerre à Israël.
13:13 Ça n'est toujours pas clair.
13:15 Si c'est l'éradication du Hamas, ça n'arrivera pas, en fait.
13:19 On a très affaibli Al-Qaïda, Daesh,
13:23 mais on n'a pas éradiqué ces groupes terroristes.
13:26 - Certains disent même que le Hamas serait renforcé
13:29 par toutes ces offensives.
13:30 Catherine Colonna, pour revenir à elle, sera demain au Liban.
13:33 Elle a lancé un appel à la désescalade
13:36 en précisant qu'il valait pour tous, y compris Israël,
13:39 une façon de durcir le ton.
13:40 Carime Emile-Bittar est professeure de relations internationales
13:44 à l'université de Saint-Joseph à Beyrouth
13:46 et chercheur à l'IRIS.
13:48 - La France est un des rares pays occidentaux
13:51 qui continue de parler à tous les acteurs au Liban,
13:53 y compris au Hezbollah.
13:55 Sa voix est devenue un peu moins audible depuis quelques mois
13:58 car elle est perçue comme ayant adopté sans nuance
14:01 le point de vue du camp occidental.
14:03 Elle n'est plus, comme en 2003, une voix discordante.
14:06 La France a fait passer le message qu'il était impératif
14:09 qu'Israël et le Hezbollah se conforment
14:12 à la résolution 1701 du Conseil de sécurité
14:14 qui prévoit une cessation des hostilités au sud de Liban,
14:17 une démilitarisation de la zone frontalière.
14:20 - Je suis certain que le Hezbollah obtempérera,
14:23 Israël non plus d'ailleurs.
14:25 Ce ne sont pas des décisions rationnelles.
14:27 On est véritablement dans une soif de vengeance côté israélien
14:31 et côté Hezbollah, il y a beaucoup de risques
14:34 que les esprits s'enflamment également.
14:36 On voit les alliés du Hezbollah dans la région
14:39 qui commencent à se mobiliser, notamment les Houthis au Yémen.
14:42 On est dans une guerre psychologique
14:45 entre l'axe iranien d'un côté et Israël de l'autre.
14:48 Il y a beaucoup de choses intéressantes.
14:50 - Oui, et il y a le risque de l'extension de ce conflit.
14:53 On voit bien en mer Rouge ce qui se passe,
14:56 en Cisjordanie, donc on sent bien,
14:58 et le Hezbollah et le Liban,
15:00 on sent bien qu'il y a ce risque,
15:02 au-delà du positionnement d'Israël très guerrier,
15:05 il y a ce risque d'embrasement.
15:07 Je reviens aussi sur le positionnement de la France
15:10 dans les mots du chercheur,
15:11 qui dit qu'on a perdu notre spécificité.
15:14 C'est dommage, parce que là,
15:16 le mot "très cher" à Emmanuel Macron
15:18 aurait été efficace s'il avait été mis en place dès le début,
15:21 même si la voix de la France ne pèse pas énormément
15:24 pour la résolution de ce conflit.
15:26 En même temps, c'est très étrange,
15:28 mais je l'ai vu résumé par Brigitte Bardot,
15:31 j'ai vu le meilleur tweet sur le Proche-Orient,
15:34 qui résumait le "en même temps".
15:36 C'est-à-dire de soutenir, évidemment,
15:38 Israël dans cette terrible attaque du Hamas,
15:41 qu'elle a eue sur le Hamas,
15:42 et de l'autre côté, de soutenir ce peuple palestinien
15:46 qui est pris en étau là-dessus.
15:47 En même temps, il était vraiment valable
15:50 pour Emmanuel Macron, et on l'a un peu perdu.
15:52 On essaie de revenir là-dessus,
15:54 et on a vu, pendant le voyage d'Emmanuel Macron,
15:57 le déplacement où il a essayé de le remettre en selle.
16:00 C'est comme si on avait perdu cette voix singulière
16:03 de la France qui avait une vision différente sur ce conflit,
16:06 et pas complètement pro-israélienne.
16:09 C'est dommage, parce que c'est ce type d'acteurs,
16:11 même si on n'a pas un rôle énorme,
16:14 et donc avoir un peu de recul sur ce conflit.
16:16 – Ce qui était intéressant dans ce qu'on entendait d'Aïko,
16:19 c'est que la France est l'un des seuls pays
16:22 qui arrive à parler à toutes les parties au Liban.
16:25 – Au Liban, oui, en fonction de son histoire,
16:27 mais Emmanuel Macron, s'il n'a pas découvert le Liban,
16:30 je parle par rapport au poids que peut avoir la France
16:33 sur les affaires libanaises, ça fait plusieurs années
16:36 qu'il essaie de trouver une solution au Liban.
16:39 Donc certes, on parle avec tout le monde,
16:41 mais avec quelle efficacité ?
16:43 Après, juste, puisqu'on évoquait la mer Rouge,
16:45 on a appris aujourd'hui que plusieurs armateurs
16:48 ont décidé de ne plus passer par la mer Rouge
16:50 pour ne pas risquer des attaques des rebelles houthis.
16:53 Bon, c'est peut-être là où, pour des raisons économiques,
16:58 que la diplomatie va peut-être faire une énorme pression,
17:01 va s'occuper peut-être de cette zone-là,
17:03 plus que de Gaza, qui, symboliquement,
17:05 on peut dire à Israël, arrêtez d'attaquer Gaza aussi fortement.
17:10 On le fait parce que les opinions publiques l'attendent,
17:13 mais sans forcément attendre beaucoup de résultats.
17:16 Autant là, sur cette question de la mer Rouge,
17:19 du sud Liban, de la Cisjordanie, là...
17:22 - Et du business. - Voilà.
17:23 Les paroles, voilà,
17:25 sont peut-être suivies d'actes un peu plus concrets,
17:29 même, bon, enfin...
17:30 - Elles s'en occupent beaucoup déjà.
17:32 Il y a déjà beaucoup de navires américains, français.
17:35 D'ailleurs, il y a un navire français
17:38 qui a subi une attaque de drones autistes
17:40 il y a quelques jours.
17:42 Il y a déjà une espèce de chape de plomb
17:45 qui essaie d'imposer les Etats-Unis autour d'Israël
17:48 pour empêcher, ce que vous disiez, Emily,
17:50 l'extension du conflit.
17:52 Après, il y a l'Iran, qui est derrière tout ça,
17:55 qui a des acteurs en Syrie, au Liban,
18:00 le Hamas aussi, et qui, voilà, attise un peu
18:03 tous ces feux sans lui-même entrer directement
18:06 comme acteur dans le conflit, de manière directe,
18:09 mais qui maintient une forme de pression
18:12 autour d'Israël.
18:13 - On va marquer une nouvelle pause.
18:15 On va retourner au handball
18:17 dans un instant pour la finale femme
18:19 entre les Françaises et les Norvégiennes.
18:22 Le Fil info, 20h21. On vous retrouve, Stéphane Villotte.
18:25 - Il reste 7 minutes, un peu moins,
18:27 même, à jouer dans la finale du mondial de handball.
18:30 Les Françaises gardent l'avantage,
18:32 29 à 26 face aux Norvégiennes,
18:34 qui remettent leur titre en jeu depuis le Danemark.
18:37 On y revient dans un instant.
18:39 Israël assure être en train d'enquêter
18:41 sur la mort d'un agent du Quai d'Orsay
18:43 lors d'un bombardement à Rafah.
18:45 Le porte-parole de l'armée israélienne l'assure.
18:48 Cet homme, qui coopérait avec la France depuis 2002,
18:51 est mort des suites de ses blessures
18:53 après un bombardement mercredi
18:55 de la maison où il avait trouvé refuge.
18:57 Dans les Hautes-Alpes, ce soir encore,
19:00 l'ensemble du département reste concerné
19:02 par des problèmes sur les lignes téléphoniques des secours.
19:06 Pour appeler les pompiers, le 15 ou le Samu,
19:08 la préfecture recommande aux habitants
19:10 de privilégier le numéro d'urgence européen, le 112,
19:13 et d'être patient.
19:14 Le niveau du fleuve Charente a taigné les 6,07 m.
19:17 En milieu d'après-midi, le département de Charente-Maritime
19:21 reste le seul, ce soir, en vigilance orange,
19:23 face aux risques de crues.
19:25 Le décret autorisant les sages-femmes
19:27 à pratiquer l'avortement est publié au journal officiel
19:30 de la France Info.
19:31 Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau,
19:34 salue une avancée concrète pour un droit à protéger,
19:37 dit-il, tous les jours.
19:38 En football, les Parisiens sont champions d'automne.
19:42 Dès 20h45, ils affrontent Lille au stade Pierre-Mauroy.
19:45 L'Olympique de Marseille remonte à la 6e place de Ligue 1
19:48 après sa victoire 2 à 1 sur Clermont.
19:50 -France Info.
19:51 -20h, 21h,
19:54 les informés,
19:55 Victor Mathey.
19:56 -Une édition des informés un peu spéciale,
19:59 ce soir, avec cette finale du handball féminin,
20:01 du mondial féminin,
20:02 entre la France et la Norvège.
20:04 Nicolas Perronne, ça sent très bon pour les Françaises.
20:07 -Ca va être chaud, quand même.
20:09 Jusqu'au bout, +2, effectivement.
20:11 Elles sont devant, les Françaises.
20:13 Elles sont devant depuis un certain temps.
20:16 Donc oui, vous avez des raisons d'être optimistes,
20:19 mon cher Victor, mais attention,
20:21 parce que +2, on va rentrer dans le "money time",
20:24 ce fameux moment, ces dernières minutes
20:26 où le ballon pèse très lourd,
20:28 où chaque but vaut très, très cher,
20:31 et chaque arrêt de gardienne,
20:33 chaque tir des arrières,
20:35 peut vous faire basculer un match.
20:37 Pour l'instant, elles sont devant.
20:39 29 pour la France, 27 pour la Norvège.
20:41 Il reste 4 minutes un peu plus à jouer.
20:44 Et voilà le 30e but français,
20:46 magnifique, avec Lena Granvaux,
20:48 qui s'est arrachée sur son côté droit, là-bas,
20:52 pour aller transpercer la gardienne norvégienne.
20:56 Il fait du bien, celui-là,
20:58 à 4 minutes du terme de cette rencontre,
21:00 voir un ballon dans les mains norvégiennes
21:03 pour revenir à -1,
21:06 ça aurait été une toute autre affaire.
21:07 Et là, c'est vrai que ça a calmé un peu tout le monde.
21:10 30 à 27 pour les Français.
21:12 C'est vrai, Victor, que ça sent bon,
21:14 mais c'est pas encore fait.
21:15 Attention, si vous pouvez y avoir un arrêt,
21:16 ce sera encore mieux. Ce sera un arrêt
21:18 de la part de la gardienne française,
21:21 mais un jet de 7 m, un pénalty à suivre
21:24 pour les Norvégiennes,
21:25 qui ont donc à nouveau l'occasion de revenir
21:28 à -2, à 2 buts d'écart,
21:29 à 3 minutes et 30 secondes,
21:31 très précisément, de la fin de cette finale.
21:34 -On va vous retrouver dans un instant,
21:37 Nicolas Perronnet, pour la fin de cette finale.
21:40 On va faire un tour de table.
21:41 Je crois qu'il y a des amateurs de handball
21:42 autour de la table. Daiko Nui, on ne va pas trahir un secret
21:44 en disant que vous êtes arrivé en avance
21:46 pour voir le début du match avec nous ce soir.
21:47 -Amateur de sport plus que de handball,
21:49 en général, que je ne suis pas...
21:51 Je ne suis que lors des grandes compétitions,
21:52 mais oui, à fond derrière les bleus.
21:54 Ça nous rappelle les images des Jeux olympiques de Tokyo,
21:58 en espérant revivre les mêmes dans quelques mois à Paris.
22:00 -Effectivement, avec des finales
22:02 qui n'ont pas souri ces derniers temps aux Français,
22:04 une finale et une demi-finale de l'Euro et du Mondial.
22:07 Rachel Garaval-Castel, je sais que vous suivez aussi ce sport.
22:10 -La Norvège, c'est quand même notre bête noire.
22:13 -Effectivement.
22:14 -Quand les Françaises, l'équipe de France d'handball,
22:18 a émergé lors de la finale du Mondial 99,
22:22 c'est vrai que j'ai découvert cette fantastique équipe
22:25 dans un match incroyable avec deux prolongations.
22:28 Mais effectivement, on est championne olympique en titre.
22:31 On est deux fois championne du monde,
22:34 championne d'Europe en 2018 en France.
22:36 Ma mémoire est bonne, mais je me méfie,
22:40 parce que quand on a devenu championne du monde
22:42 pour la première fois en 2003,
22:43 on a remonté sept buts en sept minutes.
22:47 Donc rien n'est jamais fini jusqu'à la fin en handball.
22:50 -C'est vrai, ça vous intéresse.
22:51 Vous aimez le handball ou pas ?
22:52 -A moi, loin.
22:54 Non, j'aime bien le sport.
22:55 J'aime beaucoup le sport.
22:56 Je ne connais pas particulièrement bien le handball,
22:58 ni le handball féminin, mais j'aime beaucoup le sport.
23:00 Et évidemment, ce serait une super nouvelle
23:02 si les Français étaient championnes du monde
23:05 à quelques mois des JO.
23:06 -On va y retourner dans un instant.
23:07 Émilie Zapalski, ça nous rappellera qu'il y a du sport
23:09 aux Jeux olympiques, parce qu'on n'en a pas beaucoup parlé.
23:11 -C'est exactement ce que j'étais en train de me dire,
23:13 parce qu'on sent beaucoup de difficultés,
23:15 les transports, la sécurité.
23:16 -On a parlé logement, transport.
23:17 -Et on se dit, mais c'est ça aussi,
23:19 c'est le bonheur de se rassembler pour des bonnes nouvelles,
23:21 si on peut avoir quelques médailles.
23:23 Donc oui, c'est porteur, c'est agréable quand même
23:24 d'avoir des thématiques un peu sympas dans ce monde
23:27 qui est parfois un petit peu noir et sombre.
23:29 -Allez, on va aller voir si c'est une bonne nouvelle ou pas.
23:31 Nicolas Perronais, on vous retrouve du côté du Danemark.
23:33 On est effectivement dans ce fameux "Money Time".
23:35 -Ah oui, et là, ça sent très, très bon, cette fois.
23:37 -Vous l'avez dit.
23:38 -C'est une certitude, mon Charles Victor.
23:40 Parce que, successivement, le but de Lena Granvaux,
23:43 l'arrêt derrière sur la montée de balles rapide norvégienne
23:46 d'Atadou Sakho, ça fait +3 balles de +4
23:49 pour les Françaises à 1 minute et 30 secondes
23:52 de la fin de cette partie.
23:53 Elles ne perdront pas ce match,
23:55 les Françaises, dans le temps réglementaire.
23:56 Ça, c'est une certitude.
23:57 Il peut y avoir encore un petit miracle côté norvégien,
24:00 mais elles sont plus que bien parties
24:02 pour aller la décrocher, cette troisième étoile.
24:05 Les Françaises, après les Pionnières en 2003,
24:08 après le groupe de 2017,
24:11 eh bien, il y aura peut-être, 2023,
24:13 une minute à jouer.
24:15 Les Norvégiennes, qui, évidemment, vont tout faire
24:18 pour tirer rapidement, même si là,
24:20 elles sont bien bloquées par les Françaises,
24:21 et notamment Pauletta Foppa,
24:23 qui a pris un petit peu d'avance.
24:25 Elle a récupéré ce ballon, c'est terminé !
24:26 Elle va être championne du monde, les Françaises !
24:28 +3, 50 secondes à jouer,
24:31 et le ballon récupéré, le banc français l'a compris.
24:35 Olivier Krumbels qui est debout,
24:36 les Françaises qui se tiennent par les épaules
24:39 sur le banc, sur une perte de balles.
24:42 Et le public danois qui se lève
24:45 pour applaudir les championnes du monde 2023.
24:48 C'est pas terminé, mais c'est tout comme.
24:50 3 buts d'avance pour les Françaises
24:53 à 35 secondes de la fin de cette partie.
24:55 On voit Lena Granvaux qui est déjà en larmes,
24:58 alors qu'un temps mort a été posé.
25:01 Il me semble que c'est Olivier Krumbels
25:03 qui a posé ce temps mort
25:05 pour, eh bien, tout simplement s'assurer totalement
25:09 et définitivement, même s'il n'y a plus aucun suspense
25:12 de cette victoire finale,
25:14 on va jouer le 1 contre 1, la défense 1 contre 1,
25:18 la défense tout terrain du côté d'un Norvège,
25:19 mais même s'il y a une perte de balles rapidement
25:23 et un but derrière, il y aura encore 2 buts à remonter
25:26 pour les Norvégiennes pour en venir, ne serait-ce qu'à égalité.
25:28 On le voit sur les visages, elles ont compris,
25:30 les Norvégiennes, qu'elles vont perdre leur titre
25:33 de championne du monde.
25:34 Alicia Toublon qui regarde
25:36 la centaine de supporters français
25:39 sur les balcons, sur les hauteurs des tribunes ici
25:42 et qui lève déjà les bras.
25:43 Et les Françaises qui vont savourer...
25:46 Pourquoi le chrono s'arrête ? C'est la table de marque, là,
25:50 qui... Personne ne comprend trop
25:51 pourquoi il y a eu un nouveau coup de sifflet,
25:53 mais ce n'est pas grave, ça fait 2 nouvelles secondes
25:56 supplémentaires à savourer.
25:58 Caroli Coralie Lasour, Sarah Bouktit.
26:02 On voit également Grazadi, là,
26:04 le clan français sur le banc,
26:06 toutes bras-dessus, bras-dessous,
26:09 pour voir ces dernières secondes, c'est reparti.
26:11 Les 30 dernières secondes de l'aventure française
26:15 dans ce championnat du monde 2023
26:17 qu'elles vont remporter.
26:19 Il y aura un appui zone.
26:20 Il y a 20 secondes encore à jouer,
26:22 mais les Norvégiennes ne vont à peine le jouer.
26:25 Ce ballon, les 10 dernières secondes désormais,
26:30 ça trépigne d'impatience sur le banc des Bleus.
26:34 Les Bleus qui jouent en blanc ce soir
26:36 et qui vont, 20 ans après les Pionnières,
26:40 20 ans après 2003,
26:42 devenir championnes du monde 2023.
26:44 Ça y est, c'est fait, c'est terminé.
26:47 Là, voilà la 3e étoile à coudre sur le maillot des Bleus.
26:51 C'est magnifique. Les unes sur les autres.
26:53 Les Françaises, championnes du monde
26:56 qui s'imposent 31 à 28 face aux sorts ennemis norvégiens,
27:00 face aux meilleurs ennemis,
27:02 et qui se placent en orbite
27:04 au moment idéal à cette noix des Jeux Olympiques de Paris.
27:08 Quel tournoi, quelle championnat du monde, quelle équipe !
27:12 Merci, Nicolas Perronais.
27:16 La victoire en direct sur France Info
27:18 des Bleus, des Françaises du handball
27:20 lors de ce mondial face à la Norvège.
27:23 3e titre mondial, vous l'avez compris, après 2003 et 2017.
27:28 Allez, les informés reviennent dans un instant.
27:31 L'info, d'abord, et la 2e partie qui arrive.
27:34 (Générique)
27:37 ---
27:45 -Vous êtes sur France Info, et c'est le flash info.
27:48 C'est dans l'ordre.
27:50 Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères,
27:52 pour demander une trêve immédiate et durable à Gaza.
27:55 Elle dénonce une violence sans précédent
27:58 et une colonisation illégale.
28:00 De son côté, le pape François a déploré dimanche
28:02 la mort de deux femmes dans une paroisse catholique à Gaza.
28:05 Des civils sans défense, dit-il, ont été visés
28:08 par des tirs et des bombardements.
28:10 Une mère et sa fille avaient été tuées samedi
28:13 par un soldat israélien dans le complexe
28:15 abritant l'unique église catholique de Gaza.
28:17 Écoutons le souverain-pontife.
28:20 -Je continue à recevoir de Gaza
28:24 des nouvelles très graves et douloureuses.
28:27 Des civils sans défense sont la cible de bombardements
28:31 et de tirs.
28:32 Cela s'est même produit dans l'enceinte
28:36 de la paroisse de la Sainte-Famille,
28:38 où il n'y a pas de terroristes,
28:41 mais des familles, des enfants,
28:44 des personnes malades et handicapées,
28:47 des religieuses.
28:49 -Et puis, sans transition, regardez cette image impressionnante.
28:52 Ca se passe à Sainte-Maritime, des inondations terrifiantes
28:56 pour les habitants évacués en barque par les pompiers.
28:59 L'état de catastrophe naturelle va être demandé.
29:02 Le pic de la Crue a été atteint ce soir,
29:04 alors que la Charente met beaucoup de temps à redescendre.
29:07 Explication de Louisanne Delon.
29:09 -C'est une commune à bout de nerfs.
29:12 L'eau ne cesse de monter à Sainte, s'engouffrant partout.
29:16 Cette retraitée, enfermée depuis trois jours, craque.
29:19 -Depuis mercredi après-midi, je suis pas sortie.
29:22 J'en ai marre de voir personne.
29:24 -A plus d'une heure, madame. -Tu veux un bateau ?
29:27 -Je veux pas.
29:29 -Comme elle, cet homme vit reclus depuis plusieurs jours.
29:32 -Je vis tout seul, j'ai 80 balles.
29:34 C'est pas facile, hein ?
29:36 Parce que je voudrais quand même pouvoir voir mes enfants.
29:39 -Les pompiers l'emmèneront en barque faire des courses.
29:43 -Bonjour.
29:44 -Ils sont une centaine de départements
29:46 à venir en aide aux sinistres.
29:48 En visite, cet après-midi, à Sainte,
29:50 les élus ont tenu à assurer leur soutien aux habitants.
29:54 -On est là aussi pour trouver des solutions à leurs problèmes.
29:58 L'une d'entre elles, c'est de faire en sorte
30:00 que la catastrophe naturelle soit rapidement reconnue
30:03 et qu'une commission se réunisse en urgence
30:05 pour débloquer les assurances et leur permettre
30:08 de faire des réparations.
30:09 -Pour un retour à la normale,
30:11 les Sainthais devront encore prendre leur mal en patience.
30:14 Conscient que les crus se multiplient,
30:16 le maire réfléchit déjà à la suite pour protéger sa commune.
30:20 -Avant, c'était 30 mères.
30:21 Maintenant, c'est tous les deux ans.
30:23 On peut espérer que ce phénomène soit exceptionnel,
30:26 mais il faut anticiper que ça se reproduise.
30:28 -En 2021, les inondations avaient coûté 1,5 million d'euros
30:32 à la commune de Sainte.
30:34 -Et puis, une mobilisation à Saint-Etienne.
30:36 Plus de 2 000 personnes rassemblées
30:38 contre le démantèlement du groupe Casino.
30:41 On voulait vous parler aussi de cette réunion
30:43 de la dernière chance pour la loi immigration à Matignon.
30:46 Les représentants des Républicains
30:48 sont arrivés aux alentours de 19h
30:50 pour s'entretenir avec la Première ministre Elisabeth Borne.
30:54 Ils sont encore avec elle.
30:55 Voilà, c'est la fin de ce flash.
30:57 Merci infiniment de nous avoir regardés.
30:59 Belle soirée.
31:01 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
31:04 -20h, 21h,
31:07 les informés,
31:08 Victor Mathey.
31:10 -Nos informés, ils sont toujours là.
31:12 Émile Issapalski, Rachel Garra, Val Carcel, Séverin Husson
31:15 et Daïk Odui.
31:16 On va commenter cette belle victoire des Françaises.
31:19 Vous l'entendiez et vous l'avez vécue en direct sur France Info.
31:23 La victoire des handballeuses face à la Norvège,
31:25 3e titre mondial.
31:26 Elle fait du bien, cette victoire,
31:28 dans une actualité très lourde ?
31:30 -Elle fait du bien par rapport à l'actualité des Jeux olympiques.
31:34 On n'entend depuis un mois que des polémiques.
31:37 Y aura-t-il du surf à Tahiti ?
31:39 Y aura-t-il des transports pour aller sur les sites olympiques ?
31:42 Ces polémiques vont continuer.
31:44 Mais il y a du sport, des sportifs vont présenter la France.
31:48 C'est une victoire handballeuse.
31:50 Grosse maîtrise du match. C'était le cas dans la demi-finale.
31:53 C'est pas une victoire usurpée.
31:55 Début de match un peu difficile.
31:57 Mais à partir de la première moitié, elles étaient devant.
32:00 Elles ont plus rien lâché. Beau match.
32:02 -Rachel Garra, Val Carcel. Beau match.
32:05 Ca ne va pas faire baisser le ticket de métro pendant les JO.
32:08 -Non.
32:09 Faut noter qu'elle termine l'année invaincue.
32:12 Les Français, c'est leur 18e match sans défaite.
32:15 C'est une très belle victoire.
32:17 C'est un peu moins d'étoiles que les garçons,
32:20 mais elles ont fait plus de finales mondiales sur la même période.
32:24 Elles ont souvent échoué sur la Norvège en finale.
32:27 C'est une très bonne nouvelle
32:29 à 7-8 mois des JO.
32:32 -Vous confirmez, Céverin Husson,
32:34 qu'on n'a pas forcément la pratique du sport,
32:36 que nos champions ne sont pas prêts pour amener des médailles.
32:40 En sport collectif, c'est très solide.
32:42 -Oui. Elle fait du bien
32:44 parce qu'on a eu deux petites déconvenues.
32:47 Au basket l'année dernière
32:50 et au rugby, tout récemment,
32:52 alors qu'on a eu une période très faste dans les sports collectifs,
32:57 à la fois en foot, en basket, en hand, évidemment.
33:00 On renoue un peu avec des victoires de sport collectif,
33:03 ce qui nous avait échappé depuis un an.
33:05 Ça fait plaisir.
33:06 -Emilie Zapalski, on va parler communication.
33:09 Emmanuel Macron va pas tarder à envoyer un message
33:12 sur les réseaux sociaux pour féliciter les joueuses.
33:15 Ça fait du bien d'avoir une bonne nouvelle.
33:17 -Et d'avoir des champions.
33:19 C'est pas mal qu'on regarde aussi le sport collectif féminin.
33:22 C'est ma petite casquette féministe
33:24 parce que c'est moins apprécié,
33:26 il y a une espèce de préjugé, c'est moins intéressant.
33:29 Ça fait des champions.
33:30 Emmanuel Macron va communiquer là-dessus.
33:33 Mais comme on l'a dit, sur les JO, c'est encore un peu tôt.
33:36 Toutes les polémiques prennent quand même le pas,
33:39 il me semble, pour l'instant, sur ces Jeux.
33:41 Il y a encore beaucoup de questions qui se posent.
33:44 J'ai l'impression que c'est pas encore le temps
33:47 de cette communication sportive, joyeuse.
33:49 On n'est pas encore sortis de tout ce marasme
33:52 avec un ministre de l'Intérieur qui a présenté sa démission.
33:55 Ça fait beaucoup de questionnements.
33:57 J'ai l'impression qu'on n'y est pas encore.
34:00 Là, oui, il peut se réjouir de cette victoire,
34:02 mais ça sera à court échéance.
34:04 -Il y en a un qui se réjouit de cette victoire,
34:07 le président de la Fédération française de handball.
34:10 Bonsoir, Philippe Bannat.
34:11 -Salut, les amis.
34:13 -Faites-nous partager votre joie.
34:15 -De la joie, de l'émotion, de l'âme.
34:17 On aime bien tuer.
34:19 Je sais plus, 30 médailles, on ne s'habitue jamais.
34:22 À chaque fois, elle retient des émotions,
34:24 elle recréditive, elle se dispute, elle s'engueule,
34:27 elle travaille un nouveau plan, elle s'arrête pas.
34:31 Il y a quelque chose qui n'en finit jamais,
34:33 une performance durable qui est là pour la nuit des temps.
34:37 J'espère que tous les gens qui ont écouté,
34:39 qui ont regardé ce soir ont pris du plaisir,
34:41 ont pris envie d'aller au cours.
34:43 -Il y avait eu pas mal de mauvais souvenirs face à la Norvège,
34:47 notamment ces dernières années.
34:49 C'est une sorte de revanche aussi pour vos Bleus, ce soir ?
34:52 -Tu fais l'impression que pendant 25 ans,
34:55 on t'a racheté que le maître, c'était la Norvège,
34:59 qu'il s'apprenait, qu'il fallait aller chez eux,
35:01 que sinon, tu ne comprendrais rien, qu'il s'apprenait la défense.
35:04 Un jour, l'élève surpasse le maître et on n'est pas loin.
35:08 Il manque une étape, celle des Jeux olympiques.
35:10 Il faut dire que la France sera les maîtres du monde.
35:13 C'est un nouveau défi.
35:14 On a à peine fini, qu'on pense déjà à demain.
35:17 -Elles ont été très solides, ce soir, les joueuses.
35:19 On a un peu tremblé en début de match
35:21 et puis à peu près à la moitié de la première mi-temps,
35:24 elles ont pris le dessus et elles n'ont plus lâché.
35:27 -Oui, elles ont défendu pecs et ongles.
35:30 Elles ont surtout marqué beaucoup de buts.
35:32 On a reproché pendant 15 ans de ne pas marquer de buts.
35:34 Les coachs ont travaillé avec elles pour marquer les buts,
35:37 pour regagner, retirer la sache, faire du spectacle.
35:40 Elles se sont surtout défoncées collectivement.
35:43 C'est une belle bande de filles.
35:45 C'est surtout ça qu'il faut signer.
35:46 -C'est le nouveau sacre d'un homme très spécial aussi,
35:50 le sélectionneur Olivier Krumbels,
35:52 qui tirera sa révérence en principe après les Jeux l'été prochain.
35:56 Nouveau succès encore pour lui ?
35:59 -Tu sais, ses grands coachs, c'est des bons mains.
36:02 Lui, c'est un grand cru.
36:03 C'est un type que tu dégustes,
36:05 il te faut un quart de siècle pour boire la bouteille.
36:07 C'est à peu près le temps qu'on vient de passer avec lui.
36:10 On vient de se régaler, on a même envie de s'amuser.
36:13 -Comment vous allez fêter tout ça ce soir, Philippe Banin ?
36:16 -On va fêter entre amis les médecins en supporter qui sont venus,
36:21 la ministre qui a fait le déplacement,
36:23 les partenaires qui sont venus,
36:26 la joie simple, humaine et basique, bien ou mal.
36:29 -La fête promet d'être longue et la nuit promet d'être courte.
36:32 Merci, Philippe Banin, président de la Fédération française
36:35 de handball.
36:36 Après, on le rappelle, la victoire des Françaises ce soir
36:39 face à la Norvège en finale du Mondial au Danemark.
36:41 Sujet plus terre à terre, on reviendra sur la loi immigration
36:44 et la commission mixte paritaire dans un instant.
36:47 Les informés reviennent après l'essentiel.
36:49 Le Fil info, 20h40, Stéphane Milam.
36:51 -Il va falloir coudre une troisième étoile
36:54 sur le maillot des handballeuses françaises.
36:57 Vous l'avez suivi sur France Info, les Bleus s'imposent 31 à 28
37:00 face à la Norvège.
37:01 Pourtant, tenant du titre, les Bleus ont préparé idéalement
37:05 une réunion de Paris où elles défendront leur titre olympique
37:08 dans sept mois.
37:09 A la veille du passage de la loi immigration
37:11 devant la commission mixte paritaire,
37:13 une réunion se déroule depuis une dizaine de minutes
37:16 à Matignon autour d'Elisabeth Borne.
37:18 En plus de ministre, la chef du gouvernement invite
37:21 des députés de la majorité, notamment Sacha Houllier,
37:24 qui préside cette commission.
37:26 Toujours des frappes israéliennes sur la bande de Gaza
37:29 et toujours ces appels aux négociations
37:31 pour libérer les otages.
37:33 Le président de la République, Emmanuel Macrona,
37:35 exprime les vives inquiétudes de la France
37:38 devant l'ampleur des victimes civiles
37:40 et appelle à une trêve immédiate et durable.
37:42 Bethléem en deuil ne fêtera pas Noël
37:44 alors que les fêtes approchent.
37:46 Les autorités et commerçants constatent que les touristes
37:49 désertent les lieux depuis le conflit
37:52 entre le Hamas et Israël.
37:53 Aucune trêve ne se profile dans cette ville de Cisjordanie
37:56 occupée qui, selon la tradition chrétienne, a vu naître Jésus-Christ.
38:00 -Le président de la République, Emmanuel Macrona,
38:03 a été élu dimanche tout en se disant choqué
38:06 par les propos qu'il prononce dans le documentaire
38:09 de Complément d'enquête.
38:10 Depardieu poursuivi dans deux affaires
38:12 pour viol présumé, agression sexuelle,
38:15 et la ministre de la Culture lui demandant le retrait
38:18 de sa légende d'honneur.
38:19 -France Info.
38:20 -20h, 21h, les informés,
38:22 Victor Mathais.
38:24 -Vous l'entendiez, J-1,
38:25 avant la tenue de la commission mixte paritaire,
38:28 et sept sénateurs qui vont tenter de trouver un compromis
38:31 sur la loi immigration.
38:33 Faute de quoi, le texte sera définitivement abandonné.
38:36 Dernière tractation en ce moment à Matignon.
38:39 La Première ministre, Elisabeth Borne,
38:41 qui reçoit des cadres de la majorité et du parti LR.
38:44 Gérald Darmanin s'est exprimé.
38:46 Ce soir, le ministre de l'Intérieur,
38:48 qui porte cette loi, se veut confiant,
38:50 même s'il le reconnaît, le texte ne sera pas parfait.
38:53 -Le gouvernement souhaite un accord.
38:55 Le gouvernement souhaite un accord avec le Sénat,
38:58 avec les dirigeants des Républicains,
39:00 pour un texte qui ne sera pas un texte parfait,
39:04 mais qui sera un texte d'accord.
39:06 Chacun doit faire un pas.
39:07 Les Français ne comprendraient pas
39:10 que la France soit l'une des seules démocraties
39:12 à ne pas légiférer sur l'immigration.
39:14 -Gérald Darmanin, chez nos confrères de BFM,
39:17 mieux vaut un texte que pas de texte.
39:19 Voilà ce que dit Gérald Darmanin.
39:21 -Mieux vaut pour Gérald Darmanin et Elisabeth Borne,
39:24 qui jouent leur destin personnel sur la réussite de ces CMP.
39:28 Il faut bien toujours comprendre que c'est à deux étapes.
39:31 Il faut d'abord conclure un accord avec les Républicains
39:34 pour obtenir une commission mixte paritaire dite conclusive,
39:38 et après, le lendemain,
39:39 il faut obtenir un vote de la majorité,
39:43 qui peut avoir certaines réticences à voter un texte
39:46 qui donnerait trop de prise aux positions
39:49 et aux articles des Républicains.
39:51 C'est pour ça qu'il y a en ce moment même
39:53 cette réunion d'E. Borne avec les principaux responsables
39:57 après la réunion qu'elle a tenue en fin d'après-midi
40:00 avec les Républicains.
40:01 Mais clairement, le message qu'on a senti aujourd'hui,
40:04 envoyé par les principaux responsables de la majorité,
40:07 c'est de dire qu'on va vers un accord.
40:09 Ceux qui parlent le moins aujourd'hui,
40:12 c'est les Républicains.
40:13 Aurélien Pradié, dans le JDD, a parlé,
40:15 qui a eu une voix plutôt dissonante,
40:17 en disant qu'il ne voterait pas le texte issu de la CMP
40:21 s'il donne trop de concessions à la majorité.
40:25 – Pourquoi on les entend moins, les Républicains ?
40:27 – Parce qu'eux, ils laissent planer un peu le suspense.
40:31 Ils avaient en fin de semaine,
40:33 donc en début de processus de négociation,
40:35 plutôt montré une certaine inflexibilité.
40:38 Là, ils envoient des signaux comme quoi ils sont respectés
40:41 par Elisabeth Borne plus que par Gérald Darmanin,
40:43 ce qui ne veut pas dire non plus qu'ils vont forcément trouver un accord.
40:47 Donc là, ils ont fait monter un petit peu la surenchère,
40:51 où ils ne se sont pas dévoilés trop tôt.
40:53 Il y a sans doute des choses qui ont été conclues,
40:55 alors là, rien, c'est une opinion, ce n'est pas de l'information,
40:57 il y a sans doute des choses qui ont été conclues
40:59 lors de la réunion entre LR et Elisabeth Borne,
41:01 et là, elle va à la rencontre de sa majorité
41:03 pour leur expliquer ce qui a été conclu,
41:06 et s'assurer qu'ils vont la soutenir
41:08 une fois que le texte sera à l'Assemblée mardi.
41:10 – Rachel Guerra-Valcarcel, les Républicains,
41:12 ce sont eux d'ailleurs qui ont demandé à discuter avec Elisabeth Borne
41:14 et plus avec Gérald Darmanin.
41:16 – Oui, effectivement, c'est ça,
41:17 c'est l'une des choses les plus intéressantes
41:20 depuis le début de la semaine,
41:22 c'est qu'effectivement, c'est Elisabeth Borne
41:23 qui a repris le bébé, si je puis dire,
41:25 alors que précisément, depuis que ce projet de loi immigration,
41:30 c'est-à-dire depuis une bonne année, depuis qu'il est là,
41:32 elle avait laissé Gérald Darmanin son occupé,
41:37 ironisant presque en privé,
41:39 il paraît que le ministre de l'Intérieur…
41:40 – C'était le seul visage, presque, de cette loi immigration.
41:42 – Voilà, exactement, en disant,
41:43 "mais il paraît que le ministre de l'Intérieur a une majorité,
41:45 on va voir comment il se débrouille",
41:46 bon, on a vu comment il s'est débrouillé.
41:50 Après, elle joue gros, effectivement,
41:52 parce que le vote, un vote,
41:55 alors au Sénat, je pense qu'il paraît acquis
41:57 s'il y a une CMP conclusive,
41:58 mais à l'Assemblée, il n'est vraiment pas acquis du tout,
42:00 donc elle joue le fait de ne pas casser sa majorité sur ce texte,
42:05 c'est vraiment quelque chose d'important.
42:06 À mon avis, ce serait bien plus grave pour le gouvernement
42:09 d'avoir une CMP conclusive sans vote de l'Assemblée
42:12 que la motion de rejet de la semaine dernière,
42:14 donc c'est pour ça qu'il joue un jeu très dangereux
42:16 en voulant aller très vite à la CMP.
42:18 – Et on peut penser que la CMP ne soit pas conclusive,
42:20 demain ?
42:21 – Franchement, c'est très compliqué de savoir,
42:23 franchement, toute la semaine, on a passé la semaine
42:24 à penser qu'elle pouvait être conclusive, pas conclusive,
42:28 moi, je ne crois pas que ce soit impossible
42:29 qu'elle soit conclusive,
42:31 par contre, il faut voir à quoi ressemblera le texte,
42:34 le risque, c'est qu'il soit très adroit,
42:35 on a parlé aujourd'hui, notamment,
42:38 que le gouvernement pourrait lâcher du lest
42:40 sur les aides sociales aux étrangers,
42:42 là, on pose les fondations de la préférence nationale,
42:45 enfin, ce n'est pas rien, quand même.
42:47 – C'est vrai, on se rend compte, justement,
42:49 après la motion de rejet et le triomphe,
42:51 en quelque sorte, de la gauche et des écologistes,
42:53 ce serait finalement un espèce de retour de bâton
42:55 de voir un texte qui soit durci,
42:57 je vous vois, qui… faire l'amour à Rachel.
43:01 – Oui, c'est possible que le texte ressorte extrêmement durci
43:05 de la CMP, auquel cas, il y a effectivement un risque
43:08 qu'il ne soit pas voté à l'Assemblée nationale
43:11 et que le parti majoritaire se scinde en deux,
43:14 et donc, effectivement, dans ce cas-là,
43:16 le risque est très grand pour la majorité,
43:18 on irait vers une crise politique.
43:20 Après, moi, ce que je voudrais dire, quand même,
43:21 c'est qu'on glose beaucoup autour de…
43:24 est-ce que LR sortira vainqueur ?
43:26 Est-ce que le RN est le seul vainqueur ?
43:27 Est-ce que la majorité sort fragilisée ?
43:29 Etc.
43:30 Je voudrais quand même rappeler que, dans ce texte,
43:33 il y a des mesures extrêmement concrètes
43:34 pour des milliers de gens,
43:36 des gens qui sont sans papier,
43:38 qui travaillent dans des restaurants, à l'hôpital,
43:40 sur des chantiers, des gens qui sont ballotés
43:43 par des systèmes administratifs
43:44 qui sont extrêmement compliqués
43:46 pour obtenir une carte de séjour ou un permis de travail.
43:49 Et donc, voilà, les premiers perdants,
43:52 si jamais ce texte ne passait pas
43:53 ou si ce texte était expurgé de tout son volet social,
43:57 ce sont eux.
43:58 C'est d'abord à eux qu'il faut penser,
44:00 plutôt qu'à savoir si l'avenir politique de Gérald Darmanin
44:03 sera obstrué ou pas.
44:04 – Avant de donner la parole à Émile Zapelsky,
44:06 je vous laisse me contredire.
44:08 Non mais, jamais dans tout ce processus,
44:10 la gauche n'a eu quelque influence que ce soit
44:12 sur le texte gouvernemental.
44:14 Le gouvernement n'a jamais négocié avec la gauche.
44:17 La gauche, même quand elle a fait la fameuse tribune
44:19 au mois de septembre…
44:20 – Ce que je veux dire, c'est que finalement,
44:21 en ayant cette motion de rejet,
44:23 elle risque de se retrouver avec un texte plus dur…
44:24 – La balle, elle est dans le camp du gouvernement.
44:25 C'est le gouvernement qui choisit d'aller faire accord
44:27 avec les Républicains sur un texte très très dur.
44:30 Ce n'est pas la faute de la gauche.
44:31 Les négociations, elles ont juste été avancées.
44:33 S'il y avait eu les deux semaines de débat,
44:35 la CMP, elle aurait eu lieu au mois de janvier
44:36 et les positions n'auraient pas été tellement différentes.
44:39 – Et Mélissa Palsky, on parlait de cet accord ou pas,
44:44 c'est un coup terrible pour l'exécutif si ce vote était rejeté ?
44:48 – Oui, alors ça serait terrible.
44:49 Et puis même, je voudrais dire, ça serait terrible pour nous tous.
44:52 Parce que, tout ça pour ça, parce que, comme vous l'avez dit,
44:55 il y a des mesures peut-être très bonnes
44:56 pour intégrer des gens sans-papiers.
44:58 Il y avait aussi cette idée d'intégrer des sans-papiers
45:01 qui sont sur des métiers en tension que les Français d'origine française,
45:06 on ne sait même plus comment on doit parler des immigrés,
45:08 desquels ou quoi, desquels Français, mais elles sont noyées dans ça.
45:13 Et ça a été, je trouve que tout ce texte,
45:15 parce que ça fait quand même un an et demi qu'on en parle de ce texte,
45:18 ça a été le lieu de paroles décomplexées.
45:20 Enfin moi j'ai entendu les pires horreurs quand même.
45:23 Maintenant c'est bon, on peut le dire ouvertement
45:25 et c'est plus obligé d'être sur CNews
45:28 pour avoir des paroles racistes, xénophobes.
45:31 Il y a vraiment eu, je trouve, un changement terrible.
45:34 Donc ça serait terrible pour la majorité
45:38 et ça serait terrible pour ça.
45:39 Et ça serait terrible parce qu'on sait,
45:41 il y a un sondage qui est sorti récemment,
45:42 que les Français demandent plus de fermeté sur ce sujet-là.
45:45 Donc c'est à n'y rien comprendre en fait,
45:47 sur cette espèce d'échec réalisé par Gérald Darmanin.
45:51 Après, ça serait, si le texte se droitise,
45:55 eh bien au moins ça serait un éclairage sur vraiment ce "en même temps"
45:59 qui va de plus en plus à droite, au moins voilà,
46:01 coming out sur la droitisation de ce "en même temps"
46:04 et peut-être un retour du clivage droite-gauche beaucoup plus marqué.
46:08 Parce que moi, je pense que cette motion de rejet sur le texte,
46:11 elle est beaucoup plus que sur le texte.
46:12 Elle est motion de rejet sur le gouvernement.
46:15 Et c'est la première fois que les oppositions,
46:17 qui sont quand même maigres les unes sans les autres,
46:20 elles ont montré qu'elles pouvaient se battre contre le gouvernement.
46:23 Et je pense que ça, c'est un point de non-retour.
46:25 C'est-à-dire qu'elles ont fait la preuve que c'est possible,
46:27 alors que les autres motions de censure n'étaient pas passées.
46:29 – Peut-être David Codoui parce que le gouvernement avait dit
46:30 qu'il n'utiliserait pas le 49.3. Est-ce que ça a joué ?
46:33 – Ça joue, mais moi… – Il le dit souvent et puis il le fait.
46:36 – Juste pour dire, on dira parce que Stéphane est en studio,
46:40 mais quand on dit que le texte se droitise, si la CMP est conclusive,
46:44 le texte sera quand même moins à droite que la version votée au Sénat.
46:47 – Oui mais on parlera quand même…
46:48 – Oui, elle sera plus à droite que la version votée à l'Assemblée.
46:52 – Elle sera plus à droite que jamais, ça n'a été sur l'immigration jusqu'à maintenant.
46:57 – Rachel Garamal-Carcel.
46:58 – Oui, mais le texte sorti du Sénat, quand on le regarde bien,
47:01 on se demande quel taquet pourrait être encore élevé
47:04 sans changer la Constitution honnêtement.
47:06 – On va continuer à en parler.
47:07 La dernière partie des informés qui arrive après le Fil info,
47:10 il est 20h50, Stéphane Milhomme.
47:12 – L'enthousiasme sur France Info de Philippe Banna,
47:16 le président de la Fédération française de handball.
47:18 L'élève dépasse le maître, il manque maintenant un titre olympique,
47:22 on n'en est pas loin.
47:23 Les handballeuses françaises sont donc championnes du monde pour la troisième fois,
47:26 31 à 28 au dépens de la Norvège
47:29 et à trois mois maintenant des Jeux olympiques de Paris,
47:31 à sept mois des Jeux olympiques de Paris.
47:33 L'aide humanitaire pour Gaza emprunte pour la première fois depuis deux mois au moins
47:38 le passage de Kerem Chaloune avec l'espoir de voir rapidement un doublement
47:43 de la quantité d'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
47:46 C'est le second passage possible désormais pour délester un peu
47:49 celui de Rafah entre l'Egypte et la bande de Gaza.
47:53 Le pape François, lui, déplore la mort de deux femmes
47:55 dans la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza.
47:58 Le drame s'est produit hier, une mère et sa fille ont été tuées
48:01 par un soldat israélien dans le complexe abritant l'unique église catholique de la cité.
48:06 Après la mort d'un exilé vendredi au large de la Manche
48:09 à la suite du naufrage d'une embarcation,
48:11 un homme de 30 ans originaire du Kurdistan est mis en examen pour homicide volontaire.
48:16 Il est soupçonné aussi d'être le passeur qui a piloté le navire de fortune.
48:20 Il transportait une soixantaine de migrants dont de nombreux enfants.
48:23 Le P.A.G., déjà champion d'automne, affronte l'île sur son terrain
48:26 depuis maintenant cinq minutes.
48:28 La suite est fin de la 16e journée de Ligue 1.
48:30 Marseille remonte à la 6e place après sa large victoire de 1 sur Clermont.
48:34 ...
48:36 -France Info.
48:37 ...
48:39 -20h, 21h,
48:40 Les Informés,
48:42 Victor Mathey.
48:43 -La dernière partie des Informés en continue d'évoquer la loi immigration
48:48 à la veille de la commission mixte paritaire
48:51 qui réunira députés et sénateurs.
48:53 On parlait de ce texte qui avait de grandes chances
48:56 de pencher largement à droite.
48:58 Oui, alors jusqu'à quel point ?
48:59 C'est la question pour qu'il soit accepté par les députés de la majorité.
49:03 L'ensemble de la majorité et plus singulièrement l'aile gauche.
49:06 Il n'y a pas que l'aile gauche.
49:08 Il faut comprendre, dans l'ADN du macronisme,
49:10 on est dans un équilibre et c'est rompu.
49:13 C'est pas que l'aile gauche de la majorité qui s'interroge.
49:16 Néanmoins, j'ai pu échanger avec quelques députés de la majorité.
49:19 J'ai le sentiment, je me trompe peut-être,
49:22 parce qu'il y a beaucoup de bluffs de part et d'autre,
49:25 on ne sait vraiment pas et on ne veut pas trop se confier,
49:28 mais on veut être raisonnable collectivement quand même
49:31 et dire qu'on ne va pas provoquer une crise politique
49:34 en rejetant le texte, à condition que celui-ci
49:36 ne soit pas trop, trop, trop, trop à droite.
49:39 Il le sera à droite.
49:40 Mais il faut qu'il soit un peu moins à droite
49:42 que le texte voté au Sénat.
49:44 On sait, il faut que l'ER accepte, par exemple,
49:47 que l'aide médicale d'État...
49:48 On repousse le problème à plus tard, ce qui était le cas.
49:52 - Il aurait été l'objet d'une loi.
49:54 - Après, il y a quelques débats,
49:56 notamment sur les subventions sociales
49:58 à la durée d'année des présences en France.
50:01 - Les présences en France.
50:02 - Ces cinq ans que prévoit le Sénat,
50:04 on peut arriver sur une durée plus courte.
50:07 En revanche, sur la réécriture de l'article 3,
50:09 la majorité semble avoir abandonné.
50:12 On ne va pas revenir à l'écriture de l'article 3
50:14 de régularisation automatique pour faire vite.
50:17 On va aller sur l'article 4 bis qu'ont revoté les sénateurs.
50:20 Et là, les députés de la majorité
50:22 sont prêts à donner cette victoire au LR
50:25 en disant, comme Céverin,
50:26 qu'il vaut mieux qu'il y ait des gens
50:28 qui puissent être régularisés,
50:30 qu'il y ait pas de projet de loi du tout voté.
50:34 Je parle, je finis... - Je vous laisse finir.
50:36 - ...d'une raison collective,
50:38 c'est-à-dire par paquet,
50:40 le modem en entier, je pense, va voter.
50:42 Ce qui ne veut pas dire qu'il y ait des individualités
50:45 au sein du modem comme au sein de l'assistance
50:48 qui ne vont pas voter ce projet de loi.
50:50 Pour des raisons inverses, au sein des Républicains,
50:53 il y a un groupe Lyott qui a 20 voix.
50:55 Qu'est-ce qu'il va faire ?
50:57 Au vote, s'il y a une CMP conclusive,
50:59 il y aura les mêmes angoisses.
51:01 Le même scénario que lors de la motion de Roger
51:04 ou de la motion de censure des retraites.
51:06 - Elisabeth Palski. - Avec des surprises.
51:08 Je reprends l'argument utilisé aujourd'hui même
51:11 par Gérald Darmanin dans la presse, dans les médias,
51:14 sur ce texte en disant qu'il faut aller aussi loin
51:17 sinon Marine Le Pen sera élue.
51:19 Et moi, je trouve ça terrible.
51:21 Je sais pas s'il s'entend parler
51:23 ou s'il entend ce qu'il dit par rapport à ce texte
51:26 qui était vu comme quelque chose d'équilibré
51:28 où il disait qu'il fallait être gentil avec les gentils,
51:31 mais il faut ressembler à Marine Le Pen
51:34 parce que sinon, elle va passer.
51:36 Il faut prendre les habits du RN, ce qui lui arrive souvent
51:39 chez Gérald Darmanin, pour éviter qu'elle soit élue.
51:42 Je trouve que c'est un argument fallacieux,
51:45 d'autant plus qu'il y a beaucoup d'hypocrisie
51:47 autour de ce texte, le 20e, 30e, sur l'immigration.
51:50 Il y a beaucoup d'hypocrisie,
51:52 parce qu'on a beau rajouter des mesures,
51:54 on sait pas déjà appliquer les mesures
51:57 qui sont applicables aujourd'hui au QTF,
51:59 obligation de quitter le territoire français,
52:02 et ça dépend pas que de nous,
52:04 ça dépend des pays qui devraient réaccueillir ces personnes.
52:07 Il y a beaucoup d'hypocrisie de monter, monter, monter.
52:10 Vous parliez du Sénat.
52:12 Oui, ils montent, mais qu'est-ce qui est réalisable ?
52:15 Les Français demandent plus de fermeté,
52:17 on leur donne un texte qui est ferme,
52:20 et je trouve qu'il y a quelque chose qui est pas plaisant
52:23 dans toutes les discussions autour de ça.
52:25 - Rachid Garab, Le Castel.
52:27 - J'ai entendu cet argument de Gérald Darmanin.
52:29 C'est terrible, parce qu'il se met dans les mains de Marine Le Pen.
52:33 C'est-à-dire que, pour éviter qu'elle arrive au pouvoir,
52:36 il faut lui donner la moitié de ce qu'elle voudrait
52:39 ou quelque chose comme ça.
52:41 Historiquement, en France et ailleurs,
52:43 ça a toujours été exactement l'inverse.
52:46 Quand des partis modérés vont sur les thèmes de l'extrême droite,
52:50 voire lui donnent des victoires dans les faits,
52:53 ça nourrit toujours l'extrême droite.
52:55 Au Pays-Bas, il y a trois semaines, un mois,
52:58 avec un parti libéral au pouvoir
53:00 qui a beaucoup lâché de l'Est sur les sujets de Gerd Wilders,
53:04 c'est Gerd Wilders qui gagne.
53:06 Moi, ça fait 30 ans que j'entends...
53:08 Non, mais maintenant, le RN, ou le FN, à l'époque,
53:11 il faut le prendre sur le programme.
53:13 Comme ça, on a crédibilisé son programme,
53:16 et il n'a jamais été aussi haut.
53:18 Il sera peut-être à 30 % aux européennes.
53:20 C'est pile l'inverse qu'il faut faire,
53:22 mais on va dans le mur là-dessus.
53:24 - Séverin Husson, pour terminer ce projet de loi immigration,
53:28 quoi qu'il en soit,
53:29 il aura des conséquences pour la suite du quinquennat ?
53:32 - C'est sûr qu'il aura des conséquences.
53:35 La majorité en sortira forcément affaiblie,
53:38 même si le texte passe en CMP,
53:41 puis lors du vote dans les deux chambres.
53:45 Elle sortira affaiblie de cet épisode, c'est évident.
53:48 LR pourra dire qu'ils ont réussi leur coup,
53:51 c'est-à-dire qu'ils ont modifié le texte,
53:54 le texte sorti de la commission des lois,
53:58 ils l'ont remodelé un peu à leur main.
54:01 Peut-être que cet épisode leur donnera des idées
54:05 pour d'autres textes,
54:06 et qu'ils vont utiliser cette méthode "de chantage"
54:12 pour obtenir une modification des textes prochains.
54:15 Donc, évidemment, cet épisode laissera des traces.
54:19 - Ce sera le mot de la fin, ce soir, dans "Les Informés".
54:22 Merci à tous les quatre d'être venus ce soir
54:24 pour parler à la fois CMP, Proche-Orient et Handball,
54:27 bien sûr, on le rappelle, avec cette victoire de la France.
54:31 Ce soir, championne du monde face à la Norvège.
54:33 Merci, Émilie Zapalski, fondatrice de l'agence de communication.
54:36 Émilie Conseil, Rachel Garabal-Carcel,
54:38 journaliste politique à 20 minutes.
54:41 Séverin Husson, rédacteur en chef du journal "La Croix".
54:43 La une, peut-être, demain ?
54:45 - On titre sur la Russie.
54:46 On a beaucoup fait de choses autour de l'Ukraine.
54:49 On revient sur la Russie,
54:50 qui, malgré les sanctions économiques,
54:52 fait tourner son économie de guerre.
54:54 - Merci beaucoup, et merci à vous, Daïk, Daïk Odoui,
54:57 journaliste politique à France Info, télé.
55:00 "Les Informés" revient demain matin sur France Info,
55:02 à 9h. Très bonne soirée.