• il y a 2 ans
Le vice-président de l’Assemblée nationale et député RN du Nord Sébastien Chenu était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 On passe donc à la grande interview sur CNE. Bonjour Sébastien Chenu.
00:03 Bonjour Madame.
00:04 Et bienvenue, vous êtes le vice-président de l'Assemblée nationale, député Rassemblement National du Nord.
00:09 Alors c'est le jour J pour le texte Immigration et la Commission mixte paritaire qui se réunira tout à l'heure à 17h.
00:15 Hier, Sébastien Chenu a élucidé d'une ultime réunion entre Elisabeth Borne et les dirigeants LR.
00:20 Il y a eu de nouvelles concessions. On va en parler sur le fond.
00:23 Ma première question concerne la forme.
00:25 Comment vous voyez ce qui est en train de se passer et ce qui va se jouer ce soir ?
00:29 On a le sentiment d'une grande confusion.
00:31 C'est-à-dire qu'on a le sentiment que des partis politiques qui ne pensent pas la même chose
00:35 essayent de se mettre d'accord à tout prix sur un texte qui, au fond, ne changera probablement pas grand-chose en l'état
00:43 ou ouvrira au pire une voie supplémentaire d'immigration illégale.
00:47 Donc de toute façon, le résultat a peu de chances d'être très satisfaisant.
00:51 Mais on a le sentiment que ces gens, que ces députés de partis différents, ne savent pas trop où ils vont,
00:56 ne savent pas trop ce qu'il faut faire en matière de politique migratoire
00:59 et que donc c'est un bricolage pour essayer à la fin d'accoucher d'un texte.
01:04 Parce que tout ce qu'ils veulent, c'est pouvoir dire "on a fait quelque chose".
01:07 Simplement, quand on n'a pas l'esprit clair, quand on ne sait pas où on va,
01:10 quand on envisage, comme les macronistes, l'immigration comme un projet,
01:14 à la fin, il y a peu de chances que tout ça donne un résultat très probant.
01:16 Bricolage, dites-vous Sébastien Chenier, un bricolage auquel participe,
01:20 en tous les cas, il est présent à la commission mixte paritaire, un membre du Rassemblement national.
01:24 Quel concile lui donnez-vous ?
01:25 Oui, mais vous savez, nous nous siégeons là où nous avons le droit de siéger,
01:29 nous apportons notre contribution, nous faisons entendre notre voix
01:32 et nous rappelons à travers Yohann Gilet, sa présence, député du Gard,
01:36 qui représente le Rassemblement national,
01:37 quelle est notre ligne blanche à ne pas franchir.
01:40 Cette ligne, c'est effectivement la régularisation des travailleurs clandestins
01:44 qui sont sur notre territoire parce que ça ouvre une voie d'immigration supplémentaire.
01:48 Donc par conséquent, Yohann Gilet est le garant du fait que cette ligne blanche ne doit pas être franchie.
01:54 Il est le garant un peu esselé, il faut bien le dire,
01:56 puisque LR et Macroniste ont décidé de s'entendre.
02:01 Alors les concessions ou les ententes, en tous les cas, les points d'éventuels compromis,
02:06 les voici Sébastien Chenier, l'AIM, l'Aide médicale d'État,
02:09 qui sera dans un texte autonome en janvier pour la réformer.
02:13 La régularisation justement des clandestins travailleurs, elle reste,
02:16 mais elle sera faite par le préfet et sans possibilité d'appel.
02:20 La fin de l'automaticité du droit du sol et Sébastien Chenier,
02:23 j'ajoute, il y aurait l'obtention des aides sociales au bout de trois ans
02:27 pour les étrangers en situation régulière.
02:29 Vraiment rien ne trouve grâce à vos yeux.
02:32 Il y a plusieurs choses.
02:33 D'abord l'AIM sortie du texte.
02:35 Nous, ça fait très longtemps qu'on demande que l'AIM soit abrogée
02:39 pour être remplacée par une aide d'urgence qui concerne les questions de vie et de mort et les épidémies.
02:45 C'est exactement d'ailleurs, je le dis, ce que préconisait Patrick Stefanini.
02:49 On nous a dit, oui mais Patrick Stefanini, dans un rapport, considère qu'on peut maintenir l'AIM.
02:52 Moi, j'ai retrouvé le bouquin de Patrick Stefanini de 2020, qu'il m'avait gentiment dédicacé,
02:57 dans lequel il explique que non seulement c'est l'aide la plus généreuse d'Europe
03:00 qui existe en matière de santé, que c'est une aide qui suscite de très nombreux abus
03:06 et qu'effectivement, il vaut mieux, comme le Rassemblement national le propose,
03:09 en faire une aide dirigée vers les situations d'urgence hôpitales.
03:11 D'accord, mais dans le rapport que vous citez, Stefanini et Konevin,
03:15 il est dit des choses un peu plus différentes sur l'AIM.
03:18 Oui, c'est là où on voit que Patrick Stefanini était beaucoup moins libre
03:20 que lorsqu'il écrivait lui-même des livres.
03:21 Vous pensez qu'on lui dicte les conclusions d'un rapport ?
03:24 Il a fait visiblement quelques concessions.
03:25 Nous, nous considérons que toute aide inconditionnelle, et c'est le cas de l'AIM,
03:29 elle suscite des abus et qu'il faut corriger ces abus.
03:32 Nous considérons donc qu'il faut la remplacer par une aide médicale d'urgence
03:36 qui serait tournée vers les situations d'urgence vitale et d'épidémie
03:41 pour effectivement arrêter de soigner.
03:43 Si il y a un taxe autonome en janvier, peut-être qu'on ira vers cela.
03:46 Mais est-ce qu'on ira vers cela ?
03:47 Vous voulez quoi ? Une garantie noir sur blanc ?
03:50 Oui, il serait bien que la Première ministre s'engage.
03:52 C'est ce que demande apparemment Éric Ciotti.
03:54 D'accord, mais demander n'est pas forcément obtenir.
03:57 Nous, nous avons fait des propositions.
03:59 Et je veux dire que lorsque la suppression de l'AIM
04:01 a été portée en débat à l'Assemblée nationale,
04:03 on a déjà débattu de ça, il y a déjà eu un vote.
04:06 Les macronistes s'y sont opposés.
04:07 Donc moi, je n'ai pas beaucoup confiance dans la majorité macroniste
04:11 qui a déjà voté contre une fois la fin de l'AIM
04:14 pour la remplacer par une aide médicale d'urgence
04:16 et qui là nous dit finalement peut-être qu'on se déjouerait six mois.
04:19 Donc vous n'avez pas l'air de croire du tout
04:21 à ce qui va se passer dès demain, même si à Corse ce soir, vous vous dites…
04:25 Mais là, je vous parle de l'AIM.
04:26 Sur l'AIM, on attend des garanties puisqu'on a vu
04:28 la majorité macroniste faire exactement le contraire.
04:31 Donc on a besoin de garanties.
04:33 Après, vous avez les prestations sociales
04:36 en échange d'une contribution travaillée en France.
04:41 Mais combien de temps ?
04:42 Je veux dire, si ça suffit d'avoir travaillé 24 heures,
04:45 d'avoir été en intérim,
04:47 ce n'est pas possible de continuer à bénéficier des prestations sociales
04:51 qui sont le fruit du travail des Français.
04:52 En réalité, vous ne voulez pas de texte, vous ne voulez pas de compromis.
04:54 Non, mais ce qu'on ne veut pas, c'est un texte qui ne protège pas les Français
04:58 et qui ne soit pas au niveau du défi qui est devant nous.
05:01 Le défi migratoire qui est devant nous, il est énorme.
05:03 Et envoyer des signaux qui seraient des signaux de faiblesse,
05:06 du bricolage, des atternoiements pour obtenir finalement à la sortie
05:12 un texte qui ne change rien, qui ne règle rien, c'est reculer.
05:15 Ce n'est même pas avancer, ce n'est même pas faire du sur place, c'est reculer.
05:19 Donc nous, nous souhaitons...
05:20 Reculer ? C'est-à-dire que ce serait un danger pour les Français ?
05:23 Oui, parce qu'on envoie un signal qui est "Venez, vous aurez quand même des droits".
05:26 Avec tout ce qu'on vient de dénoncer, ce serait un recul ?
05:29 Je viens de vous le dire, oui.
05:30 À partir du moment où on dit à des gens qui sont au bout du monde
05:33 "Venez, vous aurez des droits", eh bien c'est encore un recul, bien entendu.
05:36 Sébastien Chenier, hier soir, le ministre de l'Intérieur a évoqué à deux reprises
05:40 lors d'une interview aux Marine Le Pen pour justifier l'importance de ce texte, selon lui.
05:43 Il dit "Ne pas avoir de texte serait un signal sur l'impossibilité de battre Marine Le Pen à la présidentielle".
05:50 Quel est le lien entre ce texte et la présidentielle pour vous ?
05:53 C'est un enjeu ?
05:54 Ils ont compris que c'était un enjeu central des années qui nous attendent.
05:59 Vous savez, les migrations, et nous n'en sommes qu'au début, vont continuer.
06:03 Qu'elles soient économiques, qu'elles soient écologiques, nous ne sommes qu'au début de cette histoire.
06:08 Donc c'est un enjeu de société qui est devant nous.
06:10 Marine Le Pen l'a identifié depuis très longtemps.
06:13 Mais à partir du moment où vous restez aussi dans ce cadre,
06:16 dans ce périmètre de soumission à un certain nombre de textes européens,
06:21 comment voulez-vous relever ce défi ?
06:23 Et Gérald Darmanin, derrière ça, nous montre sa fébrilité.
06:26 C'est-à-dire qu'il a compris, au fond de lui-même, qu'il faut tout changer en matière migratoire,
06:31 comme le Rassemblement national le propose, en adéquation d'ailleurs avec les Français.
06:35 Il a compris, et il sait très bien que les Français, s'ils voient que ce gouvernement est incapable,
06:39 se dirigera, et je l'espère, vers Marine Le Pen.
06:42 Des mesures fût-elle insuffisante qu'un référendum, une révision constitutionnelle à la cinglin-glin ?
06:48 Non mais ce qu'il faut, c'est de l'efficacité.
06:50 Oui mais si elle arrive trop tard, trop loin ?
06:52 Non mais il y a des choses qu'on peut faire immédiatement, avant de parler du référendum.
06:56 D'abord, il y a des traités qui seraient renégociés, qui se dénoncent.
06:59 Je pense par exemple à celui sur l'Algérie de 68.
07:01 Tiens, on n'en parle plus du traité sur l'Algérie de 1968.
07:05 Si, on ne sait qu'en parler.
07:07 Mais pour l'instant, personne ne l'a vraiment fait.
07:09 Mais qu'est-ce qui garantit que vous, vous arriverez à le toucher, sans conséquence ?
07:12 Non mais attendez, il y a d'autres choses.
07:14 On peut refuser de transposer un certain nombre de directives.
07:17 Rappelez-vous, sur le contrôle technique des deux roues, on a refusé de transposer ces directives.
07:21 Donc il y a des choses avant même un référendum, que le gouvernement peut faire.
07:25 Les demandes de droits d'asile dans les pays d'origine, on peut le faire aussi.
07:29 Le Danemark l'a fait.
07:30 Pourquoi est-ce que la France ne le ferait pas ?
07:32 Ça ne nous fait pas sortir de l'Union européenne.
07:33 Donc vous voyez, même avant le référendum que nous demandons d'interroger les Français,
07:38 pour modifier la Constitution, pour rendre notre droit national supérieur au droit européen,
07:43 eh bien, il y a des choses à faire.
07:45 Ce gouvernement ne le fait pas.
07:47 Sur le plan politique, Sébastien Chenu, selon les révélations d'Europe 1,
07:51 Emmanuel Macron prépare un grand chambardement après les fêtes.
07:55 Il faut croire, un grand remaniement.
07:57 Est-ce que cela va suffire ?
07:59 Il a d'ores et déjà exclu la dissolution que vous appelez de vos voeux.
08:02 Est-ce que c'est un sursaut suffisant ?
08:05 Non, mais si le chambardement s'est indiqué la porte de la sortie à Elisabeth Borne,
08:10 ça ne va pas nous amener très loin.
08:11 C'est changer de cap politique.
08:13 Or, Emmanuel Macron, sur les questions régaliennes, ne sait pas où il va.
08:17 Lui, il voit d'une façon angélique l'immigration comme un projet,
08:20 comme quelque chose d'extraordinaire, là où nous, nous voyons avec les Français
08:24 qu'elle fait peser un danger sur la société française.
08:28 Sur les questions économiques et sociales, Emmanuel Macron pense que tout va bien.
08:33 Je pense qu'il faut libérer les énergies, comme il le disait,
08:36 c'est-à-dire un tas de conneries qu'il nous a racontées pendant sa campagne.
08:38 Et qui, à la fin, amène les Français à être beaucoup plus exposés
08:42 aux politiques ultra-libérales qui traversent l'Onde.
08:46 Vous demandez la dissolution. Emmanuel Macron n'a aucun intérêt à dissoudre.
08:49 Est-ce que vous le dites, Sébastien Chenu ?
08:52 Si, il a un intérêt.
08:53 Lequel ?
08:53 Éreinter un Premier ministre si c'est le N en cas de victoire ?
08:57 Non, à avoir une majorité stable.
08:59 Et nous, nous pensons que nous pouvons, demain, avoir une majorité.
09:02 Ça, c'est du bluff ou c'est la réalité ?
09:04 Non, non, non.
09:04 La dissolution que vous demandez de vos voeux ?
09:06 Parce qu'on a l'impression que vous le dites avec panache dans les médias.
09:09 Nous, nous sommes à la disposition des Français pour mener une autre politique.
09:14 Cette politique, les Français la connaissent.
09:15 Marine Le Pen l'expose régulièrement.
09:18 Nous parlons des solutions qui sont les nôtres, que ce soit sur le pouvoir d'achat,
09:22 que ce soit sur la hausse des salaires, que ce soit sur l'immigration.
09:25 Mais plus vous en parlez, plus vous crédibilisez l'idée de l'arrivée au pouvoir,
09:29 de Jordan Bardala, Premier ministre, etc.
09:31 Moi, je vous demande, dans les faits, vous seriez donc, j'allais dire,
09:35 une forme de co-gouvernance, et le président Emmanuel Macron,
09:38 et éventuellement un premier...
09:38 Une cohabitation, on a connu ça.
09:39 On a connu ça dans notre pays sans drame.
09:42 On a connu des cohabitations sans drame.
09:44 Donc nous, nous considérons qu'à partir du moment où les Français nous feraient confiance
09:47 et nous devons les convaincre de nous faire confiance,
09:50 eh bien nous sommes capables d'assumer ces responsabilités
09:52 pour mener une autre politique qui aura évidemment d'autres résultats.
09:55 Car moi, je le rappelle, les conséquences et les résultats que nous connaissons
09:59 ne sont que le résultat des choix qu'ont fait les gouvernements successifs.
10:03 Donc nous, on mènera une autre politique qui aura d'autres résultats.
10:06 Sébastien Chénier, dans quelques instants, à partir de 8h30 sur CNews,
10:09 le témoignage de Claire.
10:11 Claire, c'est cette jeune femme qui a le courage de parler après son viol
10:14 en novembre dernier dans le hall de son immeuble dans le centre de Paris
10:18 par un individu centrafricain sous OQTF depuis un certain temps.
10:22 Voici ce qu'elle a déclaré au Figaro.
10:24 "Si l'OQTF avait été exécuté, ça ne serait pas arrivé", dit-elle.
10:28 Comment vous réagissez ?
10:29 D'abord, je veux lui adresser une parole de compassion.
10:32 Quand on traverse ce qu'elle a traversé, c'est très courageux de venir témoigner.
10:37 Claire met le doigt sur l'une des problématiques de notre pays
10:40 et une des faiblesses des résultats de Gérald Darmanin,
10:42 qui nous disait il y a deux ans qu'il y aura 100 % d'exécution des OQTF.
10:48 Cet individu vient de Centrafrique.
10:49 Peut-être croyait-il que les pays, j'allais dire,
10:52 ou de le côté de la Méditerranée, allaient être plus conciliants.
10:54 Mais vous, au pouvoir, comment vous ferez pour faire appliquer ces OQTF ?
10:59 Avant même les OQTF, cet individu vient de Centrafrique.
11:02 C'est un pays qui a signé un accord de paix en 2019.
11:04 Donc, par conséquent, il n'avait rien à faire.
11:07 En tous les cas, il n'avait aucune raison de demander l'asile ici.
11:10 Nous pensons qu'avant, les demandes d'asile devraient se faire dans les pays d'origine,
11:13 ce qui éviterait à des individus d'arriver sur notre sol
11:16 et de ne pas en repartir, alors même qu'ils n'ont pas les droits de s'y maintenir.
11:20 Donc, vous voyez, déjà avant même les OQTF, il faut se prémunir.
11:23 Nous, nous considérons qu'effectivement, les négociations avec les pays d'origine,
11:27 sur lesquels il y a des moyens de pression, des leviers diplomatiques,
11:30 de visa, non pas avec la Centrafrique.
11:33 Là, ici, d'accord, mais sur certains pays du Maghreb, ça n'a pas donné grand résultat.
11:37 Je viens de vous citer l'Algérie, qui est probablement l'un des pays
11:41 pourvoyeurs en matière d'immigration les plus importants.
11:43 On est toujours sous le joug des accords de 1968,
11:46 dont tout le monde a parlé et personne n'a rien fait.
11:48 Donc, vous, vous allez sortir, si je puis dire, la baguette
11:50 et l'Algérie va tout de suite être conciliante et accepter tous ces OQTF.
11:54 Non, je ne vous dis pas que c'est simple.
11:55 Je vous dis qu'en ce qui concerne les négociations avec les pays d'origine,
11:58 il faut au moins les entamer.
12:00 Ça ne sert à rien de rencontrer le président Tebboune,
12:02 si c'est pour lui parler de la pluie et du beau temps.
12:04 On peut être exigeant de pays à qui on donne beaucoup d'argent.
12:08 Je voudrais vous soumettre un sondage IFOP pour écran de veille,
12:11 Sébastien Chenu, selon cette enquête.
12:13 19% des Français musulmans approuvent les actes du Hamas.
12:17 Ils sont 45% à considérer que le Hamas est un groupe de résistance
12:21 et ils sont 62% à estimer qu'il y a un nettoyage ethnique en cours à Gaza.
12:27 Comment vous réagissez à ces résultats ?
12:29 Bon, ça montre la transposition, finalement, de ce conflit israélo-palestinien
12:34 dans nos villes, dans nos banlieues, dans notre pays,
12:37 et qu'un certain nombre de jeunes de confession musulmane
12:41 considèrent que le Hamas, finalement, est le porte-parole international des musulmans.
12:46 Ce qui n'est pas le cas. Nous, nous l'avons toujours dit,
12:48 le Hamas, qui est une organisation terroriste,
12:50 n'est pas le porte-parole du monde musulman.
12:52 Au contraire, il fait beaucoup de mal, je pense, au monde musulman,
12:55 y compris d'ailleurs au nationalisme palestinien,
12:57 qui ferait bien de se dégager le plus loin possible du Hamas.
13:01 Précisons qu'il ne s'agit pas ici de denoncer, attention,
13:03 un soutien à la cause palestinienne, mais on parle du Hamas.
13:05 Bien sûr, bien sûr, mais justement, il ne faut pas qu'il y ait de confusion.
13:09 Il ne faut pas confondre soutien à la cause palestinienne et soutien au Hamas.
13:13 C'est pour ça que je vous dis,
13:14 le nationalisme palestinien ferait mieux de se dégager très loin du Hamas.
13:18 Il faudrait l'y aider peut-être.
13:20 Par exemple, je prends juste, pardonnez-moi, cet élément du sondage.
13:24 62 % estiment qu'il y a un nettoyage ethnique en cours à Gaza.
13:28 Finalement, c'est ce que dit aussi l'ONU.
13:30 Non, enfin, l'ONU ne dit pas exactement ça,
13:33 mais simplement, il faut remettre, j'allais dire, les choses en ordre.
13:36 Israël est attaqué. Israël se défend.
13:39 Israël a le droit et le devoir de se défendre.
13:42 Et nous, nous avons le droit et le devoir de soutenir Israël.
13:44 Jusqu'où ? Sans limite ? C'est un soutien inconditionnel de votre part ?
13:47 Non, les limites, c'est celle du droit international.
13:48 Mais vous savez...
13:49 Sont-elles respectées aujourd'hui ?
13:50 Je crois qu'Israël fait très attention à cela,
13:52 parce qu'ils sont dans la lumière des projecteurs du monde entier.
13:56 Donc, ils font attention, je crois, à ce qu'ils font.
13:58 Une guerre, évidemment, c'est toujours épouvantable.
14:01 Il y a toujours des victimes civiles.
14:02 Mais je crois qu'Israël fait attention à ça, ce qui n'est pas le cas d'ailleurs du Hamas,
14:06 qui met des otages face aux hôpitaux, etc.
14:10 Mais de l'autre côté...
14:11 On n'est pas entre deux États.
14:12 On est entre un État démocratique, Israël, qui se défend,
14:15 qui est sous la lumière des projecteurs internationaux
14:18 et le Hamas, son organisation terroriste.
14:21 Non, mais ce qu'il faut, c'est des poses humanitaires
14:23 pour secourir les populations de Gaza.
14:25 C'est-à-dire qu'on arrête les conflits,
14:26 on permet aux populations de Gaza d'être soignées,
14:28 d'être évacuées, d'être nourries.
14:30 Voilà.
14:31 Ça nous ramène quand même à cette situation en France,
14:34 où à force aussi de dire ou de laisser dire
14:38 que la France n'est jamais au niveau, qu'elle doit demander pardon,
14:41 qu'elle doit battre sa culpe tout au long de son histoire
14:43 pour tout ce qu'elle a fait.
14:44 Eh bien, on a des citoyens, des jeunes gens
14:47 qui considèrent que finalement, ils ne sont pas français.
14:50 Sébastien Cheney, tout autre chose, ainsi va l'actualité,
14:54 vraiment toute autre chose que nous avons parlé de sujets avec des victimes,
14:57 et très lourds.
14:58 Je voudrais parler de l'élection de la nouvelle Miss France,
15:02 parce qu'elle est Miss Nord-Pas-de-Calais.
15:04 Vous avez salué sur les réseaux sociaux l'élection de Ève Gilles,
15:07 qui a fait l'objet de beaucoup, beaucoup de critiques.
15:10 Il y a quelques instants, Fabien Roussel, député du Nord,
15:13 également a mis en avant ce qu'elle défend, cette Miss,
15:15 le droit à la différence.
15:17 Et vous avez dit votre fierté, vous, sur les réseaux sociaux.
15:20 Vous l'encouragez dans ce droit à la différence ?
15:22 Nous, on est très cocardier dans le Nord-Pas-de-Calais,
15:25 dans les Hauts-de-France.
15:25 On est très content d'avoir une Miss.
15:26 Ce n'est pas la première, d'ailleurs.
15:28 Et on va voir.
15:29 Elle est différente des autres.
15:30 Elle ne ressemble pas les autres dans son apparence.
15:32 On sait que les Miss France sont choisies,
15:34 élues sur ce critère physique en premier.
15:38 Donc, moi, ça ne me pose aucun problème.
15:39 Je la trouve magnifique.
15:40 Pourtant, on dit qu'elle était workiste
15:41 parce qu'il y avait une coupe de cheveux assumée,
15:43 parce qu'elle a un côté qui n'est pas effectivement...
15:45 Elle est différente et elle est superbe.
15:49 Il n'y a aucune raison de lui faire des procès d'attention.
15:51 Et j'espère qu'après les Miss France,
15:52 on aura des Mister France qui viendront également de Hauts-de-France.
15:55 Mais pour l'instant, vous avez beaucoup de Miss France,
15:57 Miss Nord-Pas-de-Calais.
15:58 C'est une terre de Miss.
15:59 C'est une terre de gens extraordinaires, le Nord-Pas-de-Calais.
16:02 Merci Sébastien Chenu.
16:03 C'était votre grande interview ce matin sur EuropaSetNews.
16:05 Merci à vous.
16:06 [Musique]
16:10 [SILENCE]

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