INfluencia Marketing Awards 2023 - Table ronde "L'influence, point de convergence ?"

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Table ronde "L'influence, point de convergence ?" :
- Carine Fernandez - Point d'Orgue/UMICC
- Michael Nkaoua - The Source
- Pierre-Hubert Meilhac - Ogilgy/SCRP
- Jérémy Rodney - Bouygues Telecom

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Transcription
00:00 [Musique]
00:17 Voilà donc membre du jury, Karine Fernandez qui représente LUMiQ
00:22 et qui est présidente aussi de Point d'Orgue et Pierre-Hubert Meyac d'Auguilvie
00:25 qui est aussi du SCRP. On a invité Jérémy Rodnet qui pilote
00:29 les contenus digitaux et le social média chez Bouygues Télécom pour connaître son point de vue
00:34 et Mickaël Nkawa qui est chez The Source et qui produit énormément de contenus
00:38 pas forcément uniquement pour le marketing d'influence mais pour les plateformes de social média.
00:42 Karine pour rebondir sur ce que disait peut-être tout à l'heure Quentin
00:46 et sur cette année particulière, vous vous fêtez vous un an LUMiQ en janvier prochain
00:52 donc c'est votre toute première année. Vous avez lancé ça, vous étiez au départ 7.
00:56 Je crois que l'union a bien grandi.
00:59 Oui, on va avoir un an, j'ai l'impression qu'on va avoir 10 ans.
01:03 C'est la fatigue dont parlait Quentin.
01:07 Oui on était 7 au départ à l'initiative en tout cas mais on a été très vite rejoints
01:11 par aujourd'hui plus de 80 agences dans le secteur et plusieurs centaines de créateurs de contenus.
01:16 Et c'est un travail qui effectivement au départ a été plus orienté vers les agences
01:22 et les technologies, toutes les entreprises du secteur de l'influence
01:27 parce qu'elles étaient les premières concernées par les sujets de la loi,
01:31 devaient déjà faire attention pour les créateurs qu'elles représentent ou avec lesquels ils travaillent.
01:35 Et puis tout naturellement une fois qu'on a pu sortir de ce tunnel législatif
01:39 on a pu se concentrer sur la partie créateur de contenus.
01:43 Donc vous n'êtes pas tout à fait sorti du tunnel puisqu'il va falloir concrètement réécrire la loi.
01:48 Oui c'est ça, par faute d'avoir prévenu.
01:51 Mais surtout ce que ça a changé, et là pour le coup je m'adresse peut-être plus à la patronne de Point d'Org
01:54 qu'à Lumix, qu'est-ce que ça a facilité ou pas ? Est-ce que tu vois tout de suite une différence ?
02:01 Depuis la loi ?
02:03 Oui.
02:04 Je pense qu'on peut tous s'accorder sur le fait que depuis le mois de juin
02:08 la première chose dont on a souffert c'est de ne pas tout comprendre, c'est de se dire "ok"
02:13 comment on s'assure de bien faire maintenant qu'on est tous co-responsables,
02:17 comment on s'assure de ne pas mettre son client ou son talent dans une situation dédicace.
02:23 Il y avait beaucoup de questions sans réponses, les décrets n'étaient et ne sont toujours pas sortis
02:28 donc on ne savait pas exactement comment appliquer la loi, mais concrètement
02:32 ça a finalement pas changé grand chose parce qu'on travaillait déjà sur la base du droit existant
02:38 et il était déjà bien rempli.
02:40 Et avec la RPP.
02:41 Exactement, la RPP nous a vraiment structurés depuis le début et ça a été déterminant.
02:47 Ce qui a changé je dirais c'est nos frais juridiques et le temps qu'on passe sur les contrats.
02:52 Justement parce qu'il reste encore des zones de flou et c'est aussi pour ça que la loi est retravaillée,
02:59 il restait des zones de flou donc on passait un temps infini du jour au lendemain à débattre
03:04 avec les annonceurs, avec les créateurs, à se mettre d'accord sur la manière dont on est sûr d'interpréter comme il faut.
03:10 Donc bon, on a multiplié par 3, par 4, le temps de travail sur les contrats.
03:14 Maintenant ça se tasse, mais ça a été vraiment un brouhaha au début.
03:19 Jérémy sur ce sujet, côté annonceurs, est-ce que vous avez vu une différence, ça a changé quelque chose pour vous ?
03:25 Oui et non sur Ofsted, on fait du marketing d'influence depuis pas mal d'années déjà
03:30 et en fait les directions juridiques nous accompagnent depuis le début sur ces problématiques d'influence responsable,
03:36 on a un opérateur responsable, etc. Je pense que notre secteur aussi souffre moins de l'effet paillette
03:43 que peuvent avoir certains influenceurs qui font des pratiques commerciales trompeuses.
03:47 Nous on a un opérateur de service, donc quand on s'associe avec des créateurs et des influenceurs,
03:52 on leur fait tester au préalable nos box, nos forfaits, etc.
03:55 Et donc il y a moins ce biais de manque d'authenticité ou de transparence qu'on peut avoir sur certains produits de consommer good, etc.
04:03 Mais c'est bien, ça va dans le bon sens et on continue avec le juridique et avec la régulation du marché à aller de l'avant et ça c'est une bonne chose.
04:12 Ok. Pierre-Hubert, concrètement, il y a certains cas qui ont été recalés par le jury par manque de transparence,
04:18 pas parce qu'il y avait vraiment... enfin que ce soit reproché, mais vous avez été particulièrement vigilant sur cet aspect.
04:23 Pour toi, ça a été dommageable au secteur, ça a freiné peut-être sa croissance,
04:30 on attendait peut-être une explosion encore plus spectaculaire presque que celle à laquelle on a assisté ?
04:35 La loi n'a pas été dommageable parce qu'elle était... enfin comme le disait Karine...
04:41 Mais on va aller voir les débats, pardon.
04:43 Comme le disait Karine, on faisait déjà d'une manière responsable la RPP, etc.
04:47 Donc la loi, en effet, a complexifié et je pense a freiné le développement, en effet, de l'influence en France cette année.
04:54 Il y a plein d'annonceurs qui se sont posé la question "Est-ce que j'y vais ? Est-ce qu'il y a des risques ? Est-ce que je prends le risque ?"
05:00 Donc c'est vrai, je suis sûr que ça a freiné. Je pense qu'on peut le dire, ça a aussi freiné l'activité de pas mal d'agences, de business, de créateurs aussi, je pense.
05:11 Parce qu'il y en a aussi beaucoup qui se posent la question maintenant, de se dire "Est-ce que je veux faire cette collab ? Est-ce que je veux faire cette campagne ?
05:17 Est-ce que je vais rentrer dans le cadre de la loi ? Les décrets n'étant pas sortis, on sait toujours pas ce seuil notamment, à partir duquel il faudrait faire un contrat.
05:26 Est-ce que ça va être 200 euros ? Est-ce que ça va être 1000 ? Est-ce que ça va être autre chose ?
05:30 Donc voilà, je pense que c'est vrai que ça a marqué un coup. Après, comme le disait Quentin aussi, on a vu des très grosses collaborations, très grosses campagnes.
05:41 C'est ce qu'on a vu aussi dans le palmarès, on va le voir. Il y a des choses très grosses, il y a des choses toujours de toutes tailles, mais ça a pas freiné la progression, la montée en maturité du secteur.
05:57 Mais je pense qu'en effet, le volume d'activités aurait pu être beaucoup plus important que ce qu'il n'a été.
06:07 Et on le voit, moi je fais partie d'un réseau international, on voit que quand même la France a un peu marqué le pas par rapport à d'autres pays, que ce soit en termes de volume,
06:16 mais aussi que ce soit en termes de qualité créative ou stratégique des collaborations. Parce qu'il y a eu ce flou qui n'est toujours pas dissipé et qui fait qu'on a fait un peu ce qu'on savait faire déjà avant.
06:29 - Ok. Mickaël, chez The Source, vous produisez beaucoup, on parlait de volume, beaucoup de contenu pour les plateformes, pas seulement pour le marketing d'influence.
06:39 Le regard que vous vous portez, côté The Source, sur le marketing d'influence aujourd'hui par rapport justement en tout cas aux créateurs de contenu et à la position des marques ?
06:49 - Oui, tout à fait. Nous chez The Source, on n'est pas une agence d'influence. C'est une question d'ailleurs qu'on s'était posée lors de notre croissance,
06:54 à se dire est-ce qu'on veut aller sur ce positionnement-là ? C'est quelque chose qu'on a décidé de ne pas faire. C'est un métier à part, c'est pas le nôtre.
07:01 En revanche, ce qu'on remarque, c'est qu'il y a une excellente complémentarité avec la production de contenu dans les mix médias, notamment avec les nouvelles grammaires sociales
07:08 qui ont été amenées par TikTok, où les contenus qui vont être faits justement par ces créateurs de contenu se retrouvent pêle-mêle sur les autres supports, avec une chronologie qui est assez différente.
07:16 On a tous, je pense, l'exemple autour de nous de quelqu'un qui est très TikTok et qui va avoir des contenus trois semaines avant quelqu'un qui est très Shorts ou Reels sur Instagram.
07:24 Et on va vraiment travailler avec les marques qu'on accompagne sur cette complémentarité de... On va plus parler d'aura, c'est-à-dire qu'on va utiliser des acteurs de l'influence
07:32 et du coup des créateurs de contenu, plus pour ce qu'ils peuvent représenter et être identifiés sur les flux de nos audiences, pour avoir ce hook, on va dire, cette attirance
07:42 et rester sur le contenu pour ensuite délivrer des messages. Et l'idée chez The Source, la manière dont on travaille ce contenu-là, ça va être de faire quelque chose qu'on ne pourrait pas faire
07:49 sans ces créateurs d'influence, que les créateurs d'influence ne pourraient pas faire sans nous, mais avec cette complémentarité, on arrive à une production de contenu qui est unique
07:56 et qui permet de toucher et leurs audiences et les audiences un peu plus larges que voudraient toucher les marques.
08:01 Le hook, avec le sous-titre ?
08:03 Oui, alors le hook, c'est les accroches, c'est l'exemple ici, ce qu'on utilise beaucoup dans nos agences.
08:08 Aujourd'hui, ce qu'on remarque, et je pense que toutes les audiences et tous les annonceurs remarquent, c'est la guerre de l'attention.
08:14 C'est comme ça qu'on le dit en tout cas chez nous, on n'est pas les seuls. L'idée, c'est qu'aujourd'hui, avec ces nouvelles grammaires, on identifie que les annonceurs,
08:21 avec les changements d'algorithmes, sont en compétition avec les contenus des créateurs de contenu des influenceurs, d'autres marques, de la compétition, mais aussi de vous tous
08:30 qui postez vos contenus. Et ça, ça fait qu'il faut arriver à récupérer l'attention de la personne dans les deux premières secondes.
08:37 Et tu parlais de capillaï tout à l'heure, justement, avec Cold Square. Le capillaï principal qu'on regarde, ça ne va pas être forcément les impressions,
08:43 ça ne va pas être le taux de visionnage à une seconde, à trois secondes ou dix secondes, ça va être vraiment la ration entre les impressions et le taux de visionnage à trois secondes.
08:50 Ce qu'on appelle justement ce hook.
08:52 Merci. Jérémy, on parle de plusieurs sujets. En tout cas, on parle de la maturité. C'était le mot qu'a choisi Pierre-Hubert.
08:59 Toi, ça fait dix ans maintenant que tu travailles sur ce sujet chez Bouygues, donc vraiment depuis les prémices sur Twitter à l'époque à aujourd'hui, vous êtes sur toutes les plateformes.
09:09 Comment est-ce que tu perçois le virage qui est en train de prendre le marketing d'influence ?
09:13 Il prend un super virage parce qu'en fait, on a fait tellement de chemin depuis tant d'années chez nous.
09:19 Et par rapport à tout ce qu'on s'est dit avant aussi, je trouve que le marketing d'influence aujourd'hui est capable d'aller sur tous les sujets, tous les secteurs.
09:26 À titre personnel, chez nous, on vient de faire une campagne d'influence pour des métiers techniques sur des architecteurs DSI, sur des ingénieurs réseau, sur des profils de cybersécurité.
09:36 En recrutement ?
09:38 En recrutement, en marque employeur. Donc on s'appuie sur des créateurs ou des influenceurs pour porter ces campagnes.
09:44 Dernièrement, on a fait une jolie campagne sur le cyberharcèlement avec la NACITUATION aussi.
09:48 Donc c'est des campagnes marque ou branding corporate qui peuvent être portées par l'influence aujourd'hui.
09:52 Et aujourd'hui, l'influence est vraiment au cœur de nos stratégies. Elle n'est pas un levier à part entière, mais elle est au cœur de notre stratégie de communication.
10:01 Et c'est le virage qu'on a pris depuis tant d'années. Et donc ça continue de progresser. Les investissements aussi s'enrichissent, augmentent.
10:08 Donc c'est assez chouette pour le secteur.
10:11 Du coup, c'est vraiment cette notion de stratégie, d'être au cœur plutôt.
10:16 D'ailleurs, quand on avait choisi l'image de la convergence, c'était un peu ça.
10:20 C'est-à-dire qu'on imaginait une espèce d'entonnoir, et où aujourd'hui, l'influence est plutôt au milieu du viseur,
10:27 alors que peut-être au départ, elle était à l'inverse considérée comme un amplificateur de choix.
10:34 C'est ce que vous avez beaucoup remarqué dans les cas qui nous ont été proposés.
10:38 Vous le voyez au quotidien aussi dans vos métiers. Karine, je pense, à Point d'Or, Ganovo, par exemple.
10:44 Oui, oui. Ce qui est génial et qui a changé, c'est qu'au début, si on revient 5, 6, 7, 8 ans en arrière,
10:53 les marques considéraient l'influence marketing comme le bout du chemin.
11:00 Donc voilà, il nous reste du budget. Bon, on va activer deux, trois créateurs de contenu et on verra bien.
11:06 Je parle vraiment de marques qui sont déjà bien installées, qui font éventuellement de la télé,
11:09 qui utilisent d'autres médias pour communiquer. Ce qui a changé aujourd'hui, c'est qu'on vient plus, en tout cas moins,
11:16 imaginer une campagne, potentiellement télé ou autre, sans créateur de contenu.
11:22 Puis ensuite, demander au créateur de contenu de dupliquer ce qui a été imaginé pour de la télé ou pour autre chose,
11:28 ce qui en général ne marche pas vraiment et crée beaucoup de frustration.
11:32 Maintenant, à l'inverse, on va réfléchir et dédier des budgets directement à l'influence.
11:38 Du coup, imaginer des campagnes spécifiquement autour de ça ou alors peut-être identifier un créateur de contenu phare
11:44 et voir comment donner vie à une campagne grâce à ce créateur de contenu-là.
11:49 Je pense que c'est ce que vous avez fait avec Lena typiquement. Vous aviez peut-être en tête Lena et donc vous avez réfléchi autour à faire quelque chose.
11:57 Je trouve ça génial. On le ressent d'ailleurs dans ce qu'on a vu en tant que jury pour le prix.
12:03 On a vu qu'enfin, et c'est génial, les marques font confiance au pouvoir des créateurs de contenu et sont prêtes à dédier un budget.
12:12 Collaborer.
12:13 Oui, c'est ça. Et à collaborer en relation tripartite le plus souvent sur comment faire pour que le concept fonctionne le mieux possible grâce aux fameux créateurs de contenu.
12:23 C'est marrant parce qu'on parle de Lena et de Bouygues. On a aussi vu Lena en situation collaborer avec Adidas pour donc lancer ses trois paires de chaussures.
12:32 C'était la première en France. Vous, ça ne s'est pas fait dans ce sens-là. Je crois que c'était vraiment le sujet de la parentalité.
12:38 Il y a un sujet de parentalité numérique. C'est un premier sujet, gros sujet sur lequel on souhaite se positionner chez Bouygues Télécom.
12:44 Donc, c'est tous les sujets qui vont nous permettre d'accompagner les Français, nos clients sur l'accompagnement de leurs enfants, sur l'accompagnement et l'usage du numérique
12:51 et les risques que ça peut comporter. Donc, ça peut être le cyberharcèlement, le temps d'écran, etc.
12:55 Mais on a donc lancé un programme qui s'appelle Reconnecté, un programme de brand content qu'on voulait en fil rouge sur YouTube.
13:03 Et donc, on a interrogé nos agences BTC et puis une boîte de production qui s'appelle Librius pour trouver sur le sujet du cyberharcèlement le meilleur talent,
13:13 la meilleure incarnation possible en termes d'influence.
13:16 L'ENA nous a paru effectivement vite comme une évidence parce qu'elle est confrontée au quotidien, malheureusement, au cyberharcèlement.
13:22 Et elle en parle aussi très fréquemment à son audience.
13:27 On cherche aussi un talent et un créateur qui a une notoriété très intéressante et suffisante pour lancer un programme
13:35 et pour lancer une campagne de communication structurante et puissante.
13:39 Et donc, ça s'est fait comme ça. Et ensuite, ça s'est fait avec beaucoup d'échanges avec le créateur, en tout cas avec l'ENA, pour voir comment on pouvait le faire.
13:46 Et c'est elle qui a proposé de venir avec ses proches.
13:49 Donc, c'est elle qui nous a proposé de venir avec son papa, avec sa meilleure amie, avec la maman de sa meilleure amie,
13:55 pour pouvoir débattre et de parler de ces sujets qui sont quand même assez anxiogènes et difficiles, dans un cadre plus respectueux, plus ludique et plus facile pour elle aussi, pour aborder ces sujets-là.
14:07 Ce qu'elle fait beaucoup avec sa communauté, ce n'est pas la seule. On a vu plusieurs cas à nouveau.
14:11 Vous allez les voir dans le palmarès de collaboration et finalement un peu tripartite, où l'influenceur est à la base de la création.
14:17 Pierre Hubert, tu disais aussi qu'on voit de plus en plus de grandes marques, notamment internationales, qui font du marketing d'influence vraiment le socle de leur stratégie.
14:26 Oui, tout à fait. Et ça, c'est vraiment une des grosses évolutions de l'année, pour le coup.
14:33 On l'a vu avec notamment Dove à l'international, qui est grand prix et qui rafle partout dans les concours internationaux.
14:43 Ce qui est intéressant, c'est qu'on parle beaucoup de mettre l'influence un peu partout.
14:49 Moi, ce que je trouve intéressant, c'est que l'influence soit vraiment connectée à des insights forts.
14:54 Avant d'essayer de prouver, là on était dans une époque, je pense ces dix dernières années, à essayer de donner de la légitimité, que l'influence gagne sa place à la table du marketing, du mix marketing.
15:06 Ce qui est fait maintenant, je pense que ce qu'il faut aussi veiller à faire, c'est que l'influence ne se dilue pas.
15:12 C'est-à-dire ?
15:14 Que ça ne devienne pas boring, que ça ne devienne pas juste des KPI, ou qu'on puisse la mettre à chaque étape du funèle, comme on l'entend dans toutes les présentations ou dans toutes les conférences.
15:26 On va l'entendre tout à l'heure, l'étape du funèle.
15:28 C'est super important, mais moi, je pense aussi que la force de l'influence, c'est les créateurs, c'est la connexion à la société.
15:35 Comme tu le disais aussi, à des enjeux, à des problèmes sociétaux comme le cyber harcèlement, etc.
15:43 Et donc, je pense qu'il faut vraiment s'attacher à protéger ça, à la force de création.
15:47 Et c'est ce qu'on a vu avec ces grandes campagnes comme celle de Dove, c'est que ça part vraiment d'un insight fort et ça déroule de A à Z via de l'influence.
15:58 Et les autres médias viennent s'organiser autour de la campagne de l'influence.
16:02 - Viennent amplifier finalement.
16:03 - Et donc, c'est là où il y a la bascule qui est intéressante.
16:06 - Avec des résultats business assez dingues aussi, que vous mesurez d'ailleurs.
16:11 Avec le SCRP, vous avez lancé un référentiel de la mesure qui était un gros chantier attendu par l'industrie.
16:18 - Oui, ça nous a pris deux ans. C'est un chantier pas que SCRP.
16:24 Il y avait vraiment tout le monde autour de la table.
16:26 Donc bien sûr, la RPP, l'Union des marques, l'UDCAM, les plateformes, Allianz Digital ou France Digital, j'oublie toujours l'alliance digitale, des créateurs, etc.
16:38 C'était vraiment l'idée, c'était de se dire, voilà, maintenant que tout le monde fait de l'influence, on est tous d'accord pour se dire que l'influence est partout et a gagné sa place dans le mix marketing.
16:50 Essayons de nous entendre sur des définitions, des termes qu'on va utiliser, qu'on utilise au quotidien quand on fait de l'influence.
16:58 - Alors, vous avez réussi à tomber d'accord ?
17:01 - Oui, on a réussi, ça a été long, parfois un peu mouleux.
17:03 - Donc c'est la media value qui a mis un peu tout le monde d'accord ?
17:06 - La media value, ce n'est pas un sujet qui est encore partagé par tous.
17:11 Nous, SCRP, on est contre, parce que comme on est contre la valorisation des retombées presse,
17:17 on pense que c'est une valorisation qui ne tient sur rien, parce que le média, quels tarifs on prend ?
17:22 Le tarif net, il n'y a pas de tarif net en achats médias.
17:26 Quelle partie d'un spot on va prendre pour valoriser ?
17:30 Voilà, moi je suis très partisan du fait que l'influence c'est du social, le social a ses propres moyens d'être calculé, il y a du riche, il y a du true riche, il y a des impressions,
17:40 il y a tout un attirail d'outils pour évaluer l'efficacité des campagnes, utilisons-les également.
17:49 Mais ça a été un vrai débat, donc le earned media value, on a décidé de ne pas le mettre dans le référentiel.
17:56 On explique pourquoi, parce que c'est une méthode de calcul qui est totalement obscure, qui n'est pas transparent, qui ne pourra jamais l'être, etc.
18:07 Mais on propose tout un attirail d'autres outils et surtout on s'entend sur une définition commune.
18:13 Donc ne serait-ce que s'entendre sur la définition de l'audience, ce n'est pas évident, parce que quand on est du côté des marques ou des agences d'achats médias,
18:22 l'audience c'est quelque chose qui est certifié par un tiers comme médiamétrie, alors que ce n'est pas du tout le cas pour l'influence et pour le social en général.
18:29 Quand on parle de riche et de true riche, on ne parle pas de la même chose et on le voit, nous en tant qu'agence, on se retrouve souvent avec des clients qui nous disent
18:38 "mais vous n'avez pas du tout les mêmes KPI ou les mêmes metrics que vos partenaires".
18:44 Donc voilà, l'idée c'était vraiment de mettre à disposition de toutes les personnes, toutes les agences, tous les créateurs aussi qui travaillent sur ce sujet,
18:50 d'un langage commun, de définition commune et puis après on le fera évoluer en fonction de la loi qui va encore évoluer en 2024 et puis en fonction aussi des pratiques.
19:01 On le voit sur les sujets d'influence plus B2B, comme tu en parlais aussi sur des sujets de recrutement, voilà ça va continuer de faire évoluer les débats et la pratique.
19:12 Pour terminer et pour savoir comment bien commencer, Michael, parce que vous êtes sur le hook et sur l'attention à gagner en trois secondes, tu as des tips ?
19:22 On a plein de tips, je vais faire le lancement promo, on a un webinar qu'on diffuse sur les tips.
19:27 Non, on n'a pas le droit.
19:28 Non, non, je sais, je sais. Les tips ça va être de s'inspirer des meilleurs et les meilleurs pour nous c'est aujourd'hui les créateurs de contenu.
19:34 D'ailleurs, c'est quelque chose que je retrouve dans tous les discours qu'on a, c'est qu'on parle d'influence mais au final on se retrouve tous à parler de créateurs de contenu.
19:40 Et ça va être de penser comme un créateur de contenu, je vais dire, je vais renforcer des portes ouvertes mais c'est le sweet spot, le point central entre l'audience de la marque, ce qu'elle veut viser, les messages qu'elle a, l'audience du créateur de contenu ou de la créatrice de contenu et aller viser vraiment cet endroit-là.
19:56 En termes de hook, d'accroche, ça va être s'inspirer de ce que peuvent faire des inspirations visuelles, des transitions, des messages clés qu'on va porter, faire des promesses, il y a plein de choses qu'on peut aller faire
20:07 et qui vont permettre ou même s'appuyer sur ces créateurs de contenu puisque en swipant dans les timelines, forcément j'ai plein plein plein de contenu.
20:15 Si je vois quelqu'un que je connais et donc un influenceur ou une influenceuse, je vais forcément avoir envie de rester parce que c'est un visage familial.
20:21 Et c'est pour ça que chez The Source, on parle davantage d'aura parce que c'est ce qui nous permet d'accrocher l'audience et après pouvoir délivrer des messages marketing.
20:28 Juste Jérémy, on parlait de l'ENA, de l'Awareness, donc sur ces messages-là, on a parlé un peu de recrutement, là on voit aussi beaucoup le Père Noël de Bouygues, non pas là mais dans nos téléphones forcément.
20:43 C'est la période.
20:44 Vos KPI chez Bouygues sur l'influence, c'est quoi ?
20:48 Ça dépend des campagnes en fait parce qu'effectivement aujourd'hui, il y a des campagnes, enfin on travaille beaucoup pour la marque branding,
20:55 donc on a des objectifs de Haute Fenelle, de Noto, de Concile, etc.
20:58 Donc on va aller chercher des audiences larges, donc on va parler de Rich, de True Rich, etc.
21:02 Et en fait, sur des campagnes comme le WhatsApp du Père Noël que vous connaissez peut-être et sûrement, en tout cas je vous incite à tester si vous ne l'avez pas fait encore.
21:10 Donc c'est une expérience dans WhatsApp où on propose aux utilisateurs d'écrire un message personnalisé pour leurs enfants ou pour faire des blagues à leurs potes
21:18 et de recevoir une vidéo du Père Noël qui raconte ce que vous venez d'écrire.
21:22 Et en fait, comme c'est un truc très viral dans WhatsApp, etc. et que c'est très visuel, pour le coup, l'influence pour nous, c'est un boulevard effectivement pour donner de l'ampleur et une viralité supplémentaire à cette opération.
21:33 Et les KPI qu'on va regarder, là, c'est aussi bien l'UGC, là, pour le coup, parce que c'est une vraie expérience qui nous permet d'aller chercher tout un tas de micro-influenceurs ou de créateurs
21:45 qui vont partager l'expérience auprès de leurs parents, de leurs enfants ou de leurs potes.
21:49 Et puis le KPI qu'on préfère regarder sur cette opération, surtout le sourire et les étoiles dans les yeux des enfants quand ils ont vu nos vidéos.
21:56 - C'est joli comme mot de la fin.
21:57 - Voilà.
21:58 - Merci beaucoup à tous les quatre pour vos témoignages.
22:01 - Merci.
22:03 - Merci beaucoup.
22:04 - Merci à vous.
22:05 - Merci à vous.
22:06 - Merci à vous.
22:08 - Merci à vous.
22:10 - Merci à vous.
22:11 [Musique]

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