Report de la commission mixte paritaire: Edwige Diaz (RN) évoque la "mine déconfite" des représentants de la majorité
La Commission mixte paritaire réunie pour tenter de parvenir à un compromis sur le projet de loi immigration a été suspendue. Sa reprise est prévue à 10H30 ce mardi.
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00:00 4e suspension depuis le début de cette commission à 17h.
00:04 Ce n'est pas très sérieux.
00:06 Visiblement, rien n'est prêt.
00:07 Tout est pris à la légèreté.
00:09 Ils sont encore en pleine CMP, en train de négocier dans cette
00:13 fameuse CMP parallèle.
00:15 Voilà ce qu'on peut vous dire aux prises de main.
00:18 - Quelle raison ? Ils ont invoqué très concrètement...
00:21 - Aucune raison, mais très clairement, c'est qu'il n'y a pas
00:24 d'accord sur l'article 1er N, donc sur les APL.
00:28 Et donc, il y a un désaccord visiblement qui est important pour eux.
00:33 - En tout cas, ce qu'on peut vous dire, c'est qu'ils ont une mine déconfite.
00:37 On n'a jamais vu le président de la Commission des lois avec
00:41 une telle tête.
00:43 On voit bien que c'est compliqué pour eux.
00:45 Ils sont dans la souffrance.
00:46 Ils sont même abattus, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de temps
00:50 de parole limité.
00:52 C'est curieux de la part de M.
00:54 Ollier, qui est toujours pronte à nous couper le micro.
00:57 - Donc, je pense que ça en dit long sur leur morale,
01:00 sur leur état d'esprit.
01:01 Je pense qu'ils se rendent compte qu'ils se sont enlisés
01:05 dans l'obstination à présenter un texte dont personne ne veut.
01:10 C'est la raison pour laquelle nous, nous leur avons rappelé
01:14 notre attachement à la présentation aux Français d'un référendum
01:18 sur l'immigration.
01:20 - C'est trop tôt pour le dire.
01:24 On est vraiment au tout début de l'examen de ce projet de loi.
01:28 Il reste encore des dizaines et des dizaines d'amendements,
01:31 d'articles et d'amendements à étudier.
01:34 Donc, il est beaucoup trop tôt.
01:36 Non, mais on n'a jamais exclu que si le texte prenait
01:40 les positions présentées par Marine Le Pen,
01:43 on pourrait être amené à le voter, évidemment.
01:45 En l'occurrence, là, ce soir, c'est beaucoup trop tôt pour le dire.
01:49 On a, comme on vous l'a dit tout à l'heure,
01:51 quelques victoires idéologiques dont on se félicite,
01:54 puisque un certain nombre des mesures proposées par Marine Le Pen
01:57 sont reprises.
01:58 Tant mieux.
01:59 Mais il y a aussi des mesures nocives pour le pays.
02:02 - Est-ce que pour vous, la mesure sur les APL instaure la préférence nationale ?
02:07 - En quelque sorte, oui.
02:10 Et pas que cette mesure, d'ailleurs.
02:11 Et puis, c'est bien logique.
02:13 La préférence nationale, d'ailleurs, elle est réclamée par les Français.
02:15 Et nous, nous la souhaitons fermement.
02:16 - Mais est-ce qu'elle figure dans le texte tel que vous...
02:19 Dans l'accord que vous avez...
02:22 - Pas totalement. En partie.
02:24 Il y a une certaine préférence nationale dans le texte,
02:28 mais très légère, trop légère encore.
02:30 Mais on va tenter d'influencer les débats.
02:33 - Vous n'avez pas eu vent d'un quelconque atterrissage
02:35 sur le sujet APL entre la majorité et LR ?
02:38 - Non, rien à fuiter de la commission mixte paritaire parallèle.
02:43 - Qu'est-ce qui risque demain encore des lignes rouges,
02:47 potentiellement, qui deviendront...
02:50 - L'article 4 bis ?
02:51 - 4 bis, oui, sur la régularisation des travailleurs clandestins.
02:54 C'est l'une des lignes rouges principales de ce texte.
02:58 Mais il y a beaucoup de discussions à avoir sur le sujet.
03:01 Voilà, on verra demain ce qui se passe.
03:03 On verra si la majorité tient encore debout,
03:05 puisqu'elle semble se fracturer très fermement.