Le journaliste Marc Menant à propos de la loi immigration débattue à l'Assemblée nationale : «Ce qui est complètement fou, c'est de voir cette importance et cette domination du Conseil constitutionnel. Depuis des jours on s'agite, il y a les tractations, on a l'impression d'avoir de l'audace et puis il fait afficher quelques réserves. Mais à la fin du compte tout ça ne sert à rien car nous n'avons pas le véritable pouvoir».
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00:00 Ce qui est complètement fou, c'est de voir cette importance, cette domination, cette prééminence du Conseil constitutionnel.
00:07 C'est-à-dire qu'on se dit depuis des jours et des jours, on s'agit, il y a les tractations, on a l'impression d'avoir de l'audace,
00:14 et puis après, il faudrait afficher quelques réserves, mais à la fin du compte, tout ça, eh bien, ça ne sert à rien,
00:22 car nous n'avons pas le véritable pouvoir. Mais alors, pour qui vote-t-on ?
00:27 Quand on se présente dans les urnes, c'est pour des gens qui, éventuellement, vont tenter de défendre les idées du peuple,
00:36 où il y a une instance supérieure qui est là et qui laisse l'agitation en dessous, et c'est gens qui sont-ils.
00:43 D'où viennent-ils ? Comment sont-ils arrivés en ce lieu ? Et leur décision est immable, il n'y a pas de matière à pouvoir les contester,
00:52 vous vous rendez compte ? Mais là, on est dans une forme de dictature juridique, une sorte de dictature morale.
00:58 — Par nomination, on le rappelle. — Voilà. Bon. Par nomination. C'est quand même complètement fou.
01:03 Et le dernier point, à quoi sert ce vote, ce soir ? Est-ce que c'est simplement pour essayer de montrer, en ayant toutes ces subtilités,
01:14 qu'on a suffisamment agrégé les intentions de vote pour sauver la face et dire « Vous voyez, le gouvernement n'est pas tombé ».
01:23 (Générique)