Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a fait le compte-rendu du Conseil des ministres après l’adoption de la loi immigration : «Ce texte de loi n’est pas celui du Rassemblement national. Le RN se livre à une escroquerie intellectuelle en célébrant à tort sa prétendue victoire idéologique. Ce texte n’a rien à voir avec la préférence nationale».
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00:00 Ce texte de loi n'est pas le texte du Rassemblement national.
00:03 Le Rassemblement national se livre à une véritable escroquerie
00:06 intellectuelle en célébrant à tort sa prétendue victoire idéologique.
00:12 Ne nous laissons pas avoir par ce recel politique.
00:16 Les faits, le Rassemblement national refusait de voter
00:19 la version du Sénat parce qu'elle ne jugeait le texte
00:22 pas suffisamment ferme, et pourtant, elle a voté la version
00:25 issue de la commission mixte paritaire,
00:27 version de laquelle avaient disparu des mesures dures
00:30 telles que la fin de l'aide médicale d'Etat.
00:32 Où est la cohérence ?
00:35 Les faits, toujours, le Rassemblement national a voté hier
00:38 pour la régularisation de milliers de travailleurs sans papier.
00:43 Le Rassemblement national a voté hier pour la fin de l'enfermement
00:47 des mineurs étrangers en centre de rétention administrative.
00:51 Le Rassemblement voulait faire sortir un lapin de son chapeau.
00:55 Il l'a mangé.
00:57 Le chapeau, pas le lapin.
00:59 Enfin, à la demande du président de la République,
01:01 nous avons mentalement retranché les voix des députés
01:04 du Rassemblement national pour nous assurer que,
01:07 même sans eux, nous disposions d'une majorité claire
01:09 au Parlement. C'est le cas.
01:12 Deuxièmement, ce texte n'a rien à voir
01:14 avec la préférence nationale.
01:16 J'entends et je lis que conditionner certaines prestations sociales
01:20 à des délais de présence sur notre sol serait une entorse
01:23 au principe d'universalité qui traduirait une forme de bascule
01:27 dans une pensée de préférence nationale.
01:29 C'est faux, puisque c'est déjà le cas pour des prestations sociales
01:33 telles que le RMI, c'était Michel Rocard qui en avait décidé ainsi,
01:36 puis le RSA encore aujourd'hui, mais également pour la prime
01:40 d'activité votée sous Hollande.
01:41 J'en sais quelque chose, puisque j'ai voté,
01:43 sous la mandature de François Hollande,
01:45 la création de cette prime d'activité qui n'est accessible
01:48 que pour les étrangers dès lors qu'ils ont 5 ans
01:51 de résidence sur le sol.
01:52 Et à l'époque, je n'ai pas entendu de cri d'orfraie
01:55 ou de contestation.
01:57 Vous dire cela n'empêche pas, évidemment, de reconnaître
02:00 que ce choix, aujourd'hui, ce n'est pas le nôtre.
02:04 Ca n'empêche pas de reconnaître qu'il y a dans cette loi
02:07 des choses que nous n'aimons pas,
02:10 qu'une partie de la population française n'aime pas,
02:12 que je n'aime pas, mais qui ne nous déshonorent pas.
02:16 Et que pour certaines de ces mesures,
02:18 notamment celles qui sont contre-intuitives,
02:20 parce qu'elles auraient plutôt tendance à gêner l'accès au travail
02:23 pour les étrangers, pour certaines de mesures,
02:25 nous réinterrogerons celles-ci dans un avenir proche.
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