Tombé dans le fût tout petit, Benjamin veut perpétuer le savoir-faire traditionnel d'un métier ancien : la tonnellerie.
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00:00 Tous les tonneliers en hiver veulent faire de la chauffe-froid.
00:07 J'ai appris à marcher en me tenant au barrique alors forcément ça a joué.
00:15 Mon père quand il a repris, il n'y avait plus de tonneliers en Bretagne depuis déjà
00:41 une trentaine d'années.
00:42 Donc ça a un peu disparu.
00:44 En France il reste encore des tonneleries, surtout dans les régions viticoles.
00:48 Mais c'est vrai que la Bretagne ça avait un peu disparu.
00:50 Et donc je trouve ça bien de relancer des métiers comme ça dans les régions.
00:56 Mais en tant que tonnelier français à l'international on a une certaine réputation.
01:00 Et moi ayant l'occasion de réparer des fûts qui viennent de l'étranger, je me rends
01:03 aussi compte qu'en France on fait des fûts de très bonne qualité.
01:06 Donc oui c'est quand même très français.
01:09 Et puis le rayonnement des vignerons français à l'international bénéficie aussi aux
01:14 tonneliers.
01:15 Donc forcément les vignerons étant excellents, les tonneliers doivent être excellents.
01:20 Aujourd'hui moi l'objectif c'est de faire deux fûts par jour.
01:45 Je prends le fût de 400 litres, donc des fûts comme ça.
01:47 D'arriver à en faire deux par jour pour l'instant.
01:50 Évidemment dans les très grosses entreprises on monte à 100, 150, 200, enfin beaucoup
01:55 plus de fûts par jour.
01:58 Ça dépend du matériel qu'on a.
01:59 Moi ici vu que c'est quand même très artisanal, j'ai des bécanes qui ont plus
02:01 de 100 ans.
02:02 Les mémères c'est un peu… il faut y aller doucement.
02:05 Vraiment il y a un côté cuisinier.
02:09 Moi je dis souvent que c'est le métier de bouche du bois.
02:11 C'est vraiment un métier gastronomique mais du bois.
02:13 Donc c'est vrai qu'on se différencie pas mal des autres métiers du bois comme
02:16 la charpente ou la menuiserie parce que nous on voit le bois pour le goût qu'il va
02:21 donner.
02:22 Donc on sélectionne le bois pour ça, on travaille le bois pour ça.
02:24 Et du coup c'est vrai qu'on a une vision très différente des autres métiers du
02:26 bois.
02:27 En fonction de comment je cuis le bois, le bois va se dégrader si on veut.
02:48 C'est un peu de la chimie.
02:49 C'est presque un laboratoire de chimie parce qu'en fait la température va dégrader
02:53 le bois, les constituants chimiques du bois et en fait ils vont pas disparaître, ces
02:58 constituants vont se transformer en autre chose.
02:59 Et en fait du coup on va créer des molécules qui vont donner des arômes.
03:03 Je dirais un peu pain cuit.
03:04 Du pain bien cuit.
03:06 C'est ça que je sens.
03:07 Alors sur le chêne il y a plein d'arômes qui sont connus.
03:11 On peut donner des arômes de fruits secs, on peut donner des arômes de chocolat noir,
03:14 café quand on chaufferait longtemps, etc.
03:16 Il y a plein de façons de chauffer le fût.
03:19 Alors nous ça c'est empirique aussi.
03:21 La tonnerie c'est un métier très empirique.
03:22 Moi mon objectif ce serait de vendre le plus de fût de 400 litres possible.
03:44 D'abord parce que c'est une taille que moi j'aime bien.
03:46 Moi je ne suis pas à 4 pattes pour taper.
03:48 Je trouve que c'est facile à rouler.
03:50 C'est une bonne taille je trouve.
03:51 Donc mon objectif ce serait de vendre ça.
03:54 Et si j'arrivais à en vendre 500 dans l'année, déjà moi ça assurerait la périté de l'entreprise.
03:59 Ce serait bien.
04:00 Maintenant il faut les vendre.
04:01 Et vu qu'on vient de s'installer.
04:04 Après les vignerons bretons qui commencent à se développer là, le vigneron breton
04:07 qui commence en fait, et bien espérons que ce soit des futurs clients.
04:13 Merci.
04:14 Merci à vous.
04:15 Au revoir.
04:15 Au revoir.
04:15 [Musique]
04:17 [SILENCE]