Violences, cambriolages, agressions, assassinats, les Français subissent et l’Etat détourne le regard. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les fondamentaux régaliens ont été laissés à l’abandon. L’ordre n’est plus que vexatoire et porté à l’égard des braves gens, la répression, elle, est réservée aux opposants. Pendant que Darmanin se pavane en vantant sa dureté, les Français prennent chaque jour en pleine face les ravages de l’insécurité dont les causes sont systématiquement tues par l’Etat. Ils s’appellent Lola, Thomas, Philippe, Enzo et bien d’autres prénoms qui ont illustré par le sang le désintérêt total du pouvoir pour la base des libertés : vivre en sécurité.
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00:00 [Musique]
00:05 Madame, Mademoiselle, Monsieur, à TVL, l'inquiétude grandit car,
00:09 malgré votre générosité et votre fidélité,
00:12 nous n'avons pas atteint notre objectif financier,
00:15 celui qui assure la pérennité de la chaîne pour 2024.
00:19 Vous le savez, pour défendre vos idées,
00:21 nous ne disposons d'aucune aide ou subvention.
00:24 TVL n'est assurément pas le quotidien d'ultra-gauche libération.
00:28 Je dis cela car chaque année, peut-être à Noël,
00:31 le directeur du quotidien sulfureux reçoit un chèque de 6 708 692 euros.
00:38 C'était le chiffre de 2021.
00:40 C'est le montant de l'aide à ce journal versé par le gouvernement Macron
00:44 avec l'argent de nos impôts.
00:46 Nous payons près de 7 millions d'euros par an
00:48 pour un canard de propagande totalement en soins palliatifs.
00:52 Et pendant ce temps, TVL se bat continuellement.
00:55 C'est son modèle économique pour trouver ses financements pour sa survie.
01:00 Tel est le prix à payer pour la liberté.
01:03 Alors faites un don défiscalisé,
01:05 ce qui permet d'offrir son impôt au projet de son choix.
01:09 La liberté a un prix.
01:11 Financez TVL, maintenant !
01:13 [Générique]
01:36 Bonjour à tous !
01:37 Cambriolage, fusillades, agressions barbares, attentats.
01:40 La France est-elle devenue un coup de gorge ?
01:43 C'est ce que nous allons voir tout de suite pour ce Zoom avec Xavier Rofeur.
01:46 Bonjour Xavier Rofeur.
01:47 Bonjour.
01:47 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:49 Vous êtes criminologue, on vous connaît bien sur TV Liberté.
01:51 Vous êtes également directeur d'études au pôle sécurité-défense du CNAM,
01:55 professeur aux États-Unis, en Chine.
01:58 Vous avez publié de nombreux ouvrages, dont le dernier que je citerai,
02:02 Jeffrey Epstein, l'âme damnée de la troisième culture.
02:05 C'était aux éditions du CERF et c'est toujours disponible d'ailleurs,
02:07 chers amis, sur le site de TV Liberté.
02:10 Alors cette fois Xavier Rofeur, on va rester en France
02:12 pour faire le tableau de la sécurité, ou devrais-je dire plutôt de l'insécurité.
02:16 Vous le dites au fil de vos éditos publiés sur Atlantico,
02:19 les chiffres de la criminalité explosent dans tous les domaines
02:22 et les Français souffrent en silence.
02:25 Oui et surtout dans un domaine qui est très important
02:28 et dont personne ne parle jamais.
02:30 Et merci à vous Élise de faire en sorte qu'on en parle.
02:33 Et grâce à votre talent et à cette belle émission,
02:37 qu'on en parle largement, sur le pillage de la France au quotidien.
02:42 On parle de crépoles, on parle de phénomènes où il y a eu mort d'hommes
02:47 et surtout la tragédie de la mort d'un jeune homme, d'un adolescent, etc.
02:51 Mais on ne parle pas de tout le reste.
02:54 Et tout le reste, ça affecte essentiellement la population française,
02:59 surtout celle des villes moyennes, des petites villes, des oubliés,
03:04 vous savez, ceux qui sont en dehors des grandes métropoles et des grands centres.
03:07 Et ça les affecte dans les parties les plus fragiles
03:12 et les plus impuissantes de la population.
03:14 Les vieilles gens, les agriculteurs, les artisans.
03:18 Et donc tout ça est très grave parce que ça a une incidence redoutable
03:25 sur l'aménagement du territoire.
03:28 Quand l'épicerie de la petite ville a été braquée ou cambriolée trois fois,
03:33 elle ferme.
03:34 Les gens sont obligés de prendre leur voiture et d'aller à 20 km.
03:38 Pareil avec le pharmacien qui a été braqué, etc.
03:42 Et donc nous avons affaire à l'heure actuelle à une situation un peu désespérante
03:48 pour des gens qui jusqu'à présent subissent des agriculteurs dont on vole les agneaux,
03:54 dont on pille les récoltes, des artisans dont on vole les camionnettes
03:59 où ils ont leurs outils, des fois perfectionnés, outils revendus après ça,
04:04 comme on dit pudiquement, dans l'Europe de l'Est.
04:07 Et des voitures qu'on leur vole et qui, celles, sont revendues en Afrique, etc.
04:13 Donc c'est un pillage.
04:14 C'est un pillage de la partie la plus fragile de la population française,
04:19 celle qui n'a pas de lobby pour se défendre, voyez-vous.
04:23 – C'est comme ça que vous titrez d'ailleurs un de vos éditos début décembre.
04:26 C'est un terme quand même un peu provoquant.
04:28 – Oui, oui mais par exemple, on sait très bien qui sont ceux
04:35 qui débarquent un beau jour chez des très vieilles gens
04:39 et qui leur disent "alors vous avez une fuite d'eau dans la cave, on va réparer ça".
04:42 Les pauvres gens leur ouvrent la porte en toute confiance
04:46 parce que les autres sont déguisés avec un uniforme de la générale des eaux,
04:50 Dieu sait trop quoi.
04:51 Et une fois qu'ils sont chez les gens, ils les pillent, ils volent leurs bijoux,
04:55 ils regardent sous le matelas où il peut y avoir des billets, etc.
04:57 Et ces gens-là, on n'a pas idée à 100% de qui ils sont,
05:04 mais on a idée de 100% ou 99% de ceux qui sont arrêtés.
05:09 Entre les gens qui commettent des actes illicites et ceux qu'on arrête,
05:13 il y a naturellement une différence énorme.
05:15 Mais ceux qu'on arrête sont en très grande partie des nomades.
05:20 Voilà, on le sait.
05:21 Et dans le temps, il y avait une compétence dans la gendarmerie
05:26 pour traiter ces problèmes-là,
05:28 de faire la différence entre l'énorme majorité des nomades
05:32 qui sont des gens dont le mode de vie les regarde,
05:34 mais qui ne sont pas pire que les autres,
05:36 et les clans criminalisés qu'il fallait mettre hors d'état de nuire
05:40 justement parce qu'ils s'attaquent aux gens faibles, fragiles,
05:43 et notamment aux personnes âgées.
05:45 Vous voyez ?
05:46 Donc il y a cette situation-là dont le gouvernement est à 100% responsable
05:52 car sa responsabilité, c'est d'assurer le maintien de l'ordre.
05:56 Et je répète à chaque fois qu'on se voit presque,
05:58 la formule géniale de Raymond Aron,
06:01 qu'est-ce que c'est qu'un État-nation ?
06:03 Qu'est-ce que c'est que la France ?
06:04 Ou autre État-nation réelle comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, etc.
06:10 c'est respectée à l'extérieur, en paix à l'intérieur.
06:13 À l'heure actuelle, la France n'est pas en paix à l'intérieur.
06:16 Il y a ce pillage incroyable quotidien
06:20 et où, pour aller très vite, et j'attends avec beaucoup de sérénité
06:25 les hurlements des sociétés de pensée, anti-ceci, pro cela, etc.
06:31 c'est pour l'essentiel la population française d'origine qui est pillée
06:35 et qui est pillée pour l'essentiel par des étrangers
06:38 qui viennent là uniquement pour faire ces pillages,
06:41 que ce soit de l'Europe de l'Est ou alors de l'autre rive de la Méditerranée,
06:45 comme un peu dans le temps, vous savez, les pêcheurs à Terre-Neuve
06:49 qui faisaient des campagnes pour pêcher la morue
06:51 et qui revenaient après ça dans leur port.
06:53 Là, ils partaient pour 2-3 mois, ils revenaient avec plein de morue salée
06:56 et puis ils refaisaient ça 6 mois plus tard.
06:58 Là, pareil. Récemment, on a arrêté, dans la région parisienne,
07:02 des gangs de Péruviens ou de… ouais, ouais, des Chiliens.
07:07 C'est pas la porte à côté qui venait pour piquer des colliers
07:10 à des vieilles dames ou cambrioler ou ceci ou cela.
07:13 Donc la France, à l'heure actuelle, sert de paillasson
07:16 à toutes sortes de malfaiteurs étrangers.
07:19 On ne parle pas là de ceux qui sont des Français de fraîche date.
07:23 On parle d'étrangers réels qui viennent de Géorgie, qui viennent du Chili.
07:27 Vous savez quoi, Élise ?
07:29 Il y a quelques mois, dans l'Est de la France,
07:32 on a arrêté des cambrioleurs qui venaient de Mongolie extérieure.
07:36 Mais au secours ! Les gens viennent de Mongolie extérieure pour nous piller.
07:40 Alors quand on les arrête, ils disent aux flics
07:42 "on nous a dit que c'était bien là-bas, qu'on risquait rien,
07:44 que c'était sympa et qu'on pouvait se faire de l'argent vite fait, bien fait."
07:48 Plus, naturellement, les fraudes.
07:50 C'est-à-dire que comme on donne généreusement
07:53 quelques centaines d'euros à des gens,
07:55 alors il y a des convois qui partent de Moldavie.
07:58 Les types arrivent en France, on les fait s'inscrire.
08:00 C'est du trafic d'esclave, ni plus ni moins.
08:03 Alors, une fois qu'ils ont touché l'argent,
08:05 leurs proxénètes, c'est-à-dire les bandits qui les ont conduits sur place,
08:09 leur repiquent les trois quarts de l'argent.
08:12 Et donc il y a des gens, des malfaiteurs, des proxénètes,
08:16 qui prostituent, au lieu de prostituer des femmes ou des mineurs,
08:20 ils prostituent des gens misérables,
08:22 des pays un peu marginaux comme la Moldavie, etc.
08:26 Et après ça, ils reprennent le fric et puis ils gardent tout pour eux.
08:30 Avec la générosité des Français.
08:32 Là, je viens d'entendre ce que vous me dites, Xavier Roffert.
08:34 Évidemment, ce n'est pas quelque chose qu'on va entendre
08:36 sur les grands plateaux télé des médias du système, j'allais dire.
08:39 Mais pour autant, vous qui observez les chiffres,
08:42 qui conversez régulièrement avec les acteurs
08:46 qui s'occupent de la sécurité dans notre pays,
08:48 ou de l'insécurité justement,
08:50 comment expliquez-vous que cette bien-pensance,
08:53 finalement, ait pris aussi le pas sur l'action ?
08:56 Vous disiez tout à l'heure, auparavant,
08:58 il y avait des gendarmeries qui étaient spécialisées
09:00 dans certaines catégories de population,
09:02 qui étaient plutôt les nomades,
09:04 où il y avait une petite partie de ces gens
09:06 qui allaient commettre peut-être des cambriolages,
09:08 des attaques, etc.
09:10 Des voleurs de poules, on disait.
09:12 Les voleurs de poules, absolument.
09:13 Aujourd'hui, on a le sentiment que, finalement,
09:16 on ne peut pas cibler une catégorie de la population,
09:18 même si on la sait, plus criminogène.
09:20 Alors, d'abord, je vais vous donner deux, trois chiffres,
09:23 pour bien que les gens voient l'ampleur du problème.
09:26 Depuis le début de l'année 2023,
09:29 et ça n'allait déjà pas bien avant,
09:31 le nombre de cambriolages chez des particuliers,
09:34 mais surtout dans des hangars, dans des ateliers,
09:38 dans des petites usines, dans des locaux agricoles, etc.
09:42 explose.
09:43 Il y a plusieurs départements, dans lesquels, on me signale,
09:47 alors c'est monstrueux,
09:49 des augmentations du nombre de cambriolages de 40%,
09:53 plus 40% depuis le début de l'année 2023,
09:57 c'est-à-dire sur une année pratiquement complète.
09:59 Premièrement.
10:02 Deuxièmement, tout cela relève de l'impuissance de l'État.
10:05 Ce ne sont pas des maquiavèles.
10:07 Ils ne veulent pas, selon telle ou telle volonté conspiratrice,
10:13 cacher la réalité.
10:14 Ils ne savent pas faire.
10:15 Ils ne savent pas faire.
10:16 Ils ne sont plus capables de maquiaver.
10:18 – Alors, c'est ce que j'allais dire,
10:19 ils ne savent pas faire ou ils ne savent plus faire ?
10:20 – Non, non, je pense que, compte tenu de l'équipe autour de M. Macron,
10:24 ils n'ont jamais su faire.
10:25 Parce que depuis le début, pardon de parler fort,
10:28 mais à la fin, il faut le dire,
10:29 depuis le début où M. Macron est arrivé,
10:31 il s'en fout, comprenez ?
10:32 Alors il fait "Oh là là, oui, tout ça est grave",
10:34 et puis après ça…
10:35 Enfin, quand je dis qu'il s'en fout, la presse anglaise,
10:41 vous savez, le premier soir de l'émeute de Nahel…
10:43 – Le jeune qui a été tué à Nanterre.
10:47 – Oui, bien sûr, tout à fait à la fin juin,
10:49 le premier soir de l'émeute où la Seine-Saint-Denis
10:52 plus l'ensemble de la banlieue
10:54 étaient en train de mettre toute la banlieue à feu et à sang,
10:58 M. Macron et sa chère épouse,
11:01 toute la presse anglaise le montrait à un concert
11:04 d'Elton John, vous voyez, il s'en fout, quoi,
11:06 quand la banlieue brûle, alors c'est Néron,
11:08 vous savez, il joue de l'harpe,
11:09 quand Trump est en train de brûler,
11:10 ben là, pendant que la Seine-Saint-Denis
11:12 était en train de brûler,
11:13 il y avait des photos de M. Macron
11:15 en train de se déhancher au concert d'Elton John.
11:18 – Mais comment vous expliquez cette déconnexion ?
11:19 Je vais poser une question très crûment,
11:21 mais est-ce que ce n'est pas tout simplement
11:23 parce que c'est la Seine-Saint-Denis qui brûle
11:24 et ce n'est pas l'Elysée,
11:25 donc dès lors, ça ne le concerne pas ?
11:26 – Si, parce que c'est quand même pas loin
11:29 et que tous ceux qui ont lu les superbes écrits militaires
11:34 de Mao Tse-tung connaissent la formule
11:37 "une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine",
11:40 voilà, donc on ne joue pas, en matière de maintien de l'ordre,
11:42 on ne joue pas avec ces choses-là.
11:43 Donc, ils ne savent pas maintenir l'ordre
11:46 et ça se constate encore clairement
11:51 car on connaît tous le proverbe
11:54 "quand le chat n'est pas là, les souris dansent".
11:56 Donc, quand l'État sait tenir le pays en ordre,
12:02 s'il sait mater le milieu criminel,
12:05 les criminels évitent de faire des sottis,
12:08 c'est-à-dire qu'ils se tiennent tranquilles,
12:09 ils disent "un beau jour, ils ne seront plus là,
12:11 on pourrait se rattraper, mettre les bouchées d'ou",
12:12 mais on n'en a rien à dire.
12:13 Le nombre de règlements de contre entre malfaiteurs,
12:17 c'est-à-dire quand ils s'entretuent
12:18 pour le contrôle d'un point de drogue,
12:20 pour un trafic quelconque, etc.
12:22 Depuis le 1er janvier 2023 jusqu'au 16 novembre,
12:26 des mères statistiques qu'on possède,
12:28 plus 57%, ce sont des chiffres qu'on n'a pas vus,
12:33 ça depuis la libération de la France.
12:35 Pourtant, Gérald Darmanin avait dit
12:36 que le trafic de drogue, c'était une de ses priorités.
12:38 Mais oui, mais…
12:39 Il envoie des escouades à Marseille.
12:42 Il dit des carabistous, vous comprenez.
12:45 Là, un autre service de l'État,
12:47 qui est le ministère qui gère les douaniers,
12:51 c'est-à-dire le ministère des Comptes publics,
12:53 des finances, etc.
12:54 nous dit qu'il n'y a jamais tant eu de cocaïne en France
12:58 et qu'elle n'a jamais été moins chère.
13:00 C'est une inondation, c'est le ministère,
13:02 c'est le collègue de M. Darmanin qui dit ça.
13:04 Un enfant de 4 ans comprend que si M. Darmanin
13:07 pilonne intelligemment et qu'il y a moins de drogue dans les rues,
13:12 celle-ci deviendra plus chère.
13:14 Ça vaut pour les 40 bars comme pour la cocaïne.
13:17 La rareté des choses fait leur prix.
13:19 Et donc, quand M. Darmanin arrive,
13:21 la cocaïne coûte en gros 80 euros le gramme.
13:25 C'est un organisme de l'État qui se charge
13:29 de recueillir la drogue, etc.,
13:31 de faire des échantillonnages.
13:32 Et depuis que M. Darmanin est au pouvoir
13:36 et prétend, au ministère de l'Intérieur,
13:38 et prétend pilonner les lieux où on vend la drogue,
13:42 les supermarchés de la drogue,
13:44 elle a baissé et dans la banlieue de Lille,
13:46 maintenant, elle est à 50 euros le gramme.
13:48 C'est-à-dire qu'en moyenne, dans toute la France,
13:52 depuis que M. Darmanin est là,
13:54 le prix de la cocaïne a baissé de 30%,
13:56 -30%, alors que si jamais le pilonnage de M. Darmanin
14:01 avait été efficace, elle devrait coûter 120 euros le gramme
14:05 au lieu de 80 euros.
14:06 - Est-ce que le prix n'a pas baissé aussi
14:08 parce qu'elle est de plus en plus coupée,
14:10 de plus en plus mal coupée aussi,
14:11 puisqu'il y a de plus en plus d'accidents d'ailleurs ?
14:13 - Du tout. Elle est de plus en plus pure.
14:15 Elle est de moins en moins chère et de plus en plus pure.
14:18 Il y a des endroits dans le nord de l'Europe,
14:21 c'est-à-dire les deux grands ports d'approvisionnement,
14:24 c'est Anvers et Rotterdam.
14:26 Dans les environs de Rotterdam ou d'Anvers,
14:30 on trouve de la cocaïne pure à 90%
14:32 qui coûte 50 euros le gramme.
14:34 Pourquoi ? Parce qu'ils s'en foutent,
14:35 ils n'ont même plus besoin de la couper.
14:36 Ils sont produits dans le cône nord de l'Amérique latine
14:39 toujours plus. Cette année, ça va être 2000 tonnes.
14:43 Il y a ce qui est saisi en route dans les bateaux,
14:47 mais il en arrive de plus en plus en France.
14:49 Et on ne sait plus quoi faire.
14:51 On ne sait plus quoi faire, c'est l'inondation.
14:53 - Alors vous savez aussi que les mauvaises langues disent finalement
14:56 les politiques ne luttent pas trop contre la cocaïne
14:59 parce que parmi eux, il y en a beaucoup
15:01 qui sont plutôt aficionados du produit.
15:03 - C'est vrai, c'est le cas, je vous le confirme.
15:07 Mais ça porte quand même sur une toute petite élite
15:13 faisant des corrompus, vous savez,
15:15 les messieurs Cahuzac, les messieurs Duhamel,
15:17 les messieurs Strauss-Kahn, etc.
15:19 dans cette espèce d'environnement assez toxique.
15:21 Mais c'est dans l'épaisseur du trait,
15:23 ce n'est pas le trafic de masse.
15:25 Ce qui compte, c'est que...
15:27 - Non mais ça pourrait infléchir leurs avis quand même.
15:31 - Il ne faudrait pas que ça se sache, vous savez,
15:33 parce que là, ça peut être pire que tout.
15:35 Tiens, tiens, il y a son dealer qui lui a dit d'y aller molo et tout.
15:37 Ça ne ferait pas beau au moment d'être élu,
15:39 vous voyez ce que je veux dire, ce n'est pas terrible.
15:41 Donc non, ce n'est pas ça le problème.
15:43 Le problème, c'est que, encore,
15:45 alors la presse du système, là,
15:47 le Point vient de faire un grand dossier sur la drogue.
15:51 Ils ont les chiffres d'il y a trois ans.
15:53 Ils ne travaillent pas, c'est ce que le ministère de l'Intérieur leur donne.
15:56 Les pauvres, il n'y a plus 600 000 cocaïnomanes en France,
15:59 il y en a un million.
16:01 - C'est énorme.
16:03 - Surtout que c'est 65 en moyenne euros le gramme,
16:08 entre les plus chers et les moins chers,
16:10 c'est quand même grave.
16:12 Et pendant ce temps-là, vous avez, eh bien,
16:14 des lieux qui sont contrôlés par les individus en question.
16:18 Ce matin encore, sur une radio,
16:21 on nous parlait de la ville de Grenoble
16:23 dans laquelle le bâtiment de travaux publics,
16:25 les BTP, ne peuvent plus faire de chantier
16:27 parce qu'ils sont raquettés par des voyous
16:30 qui leur disent "tu embauches mon cousin sur ton chantier
16:32 où il va cramer, comment voulez-vous faire de l'artisanat
16:37 quand on vous vole vos outils ou qu'on brûle votre camionnette ?
16:41 Comment voulez-vous être agriculteur
16:43 quand on vient vous siphonner votre fioul
16:45 dans le hangar de votre grange ?
16:47 Comment voulez-vous travailler depuis l'intérieur d'un coffre-fort ?
16:50 C'est naturellement impossible.
16:52 Et c'est cette situation-là qui affecte que les petites gens,
16:55 qui affecte des artisans, qui affecte des paysans,
16:58 qui affecte des retraités.
17:00 On a l'impression que le gouvernement s'en fout
17:03 et que la caste qui dirige les médias du système,
17:06 qui est composée d'arrogants individus
17:09 qui ne devraient pas être si arrogants que ça
17:11 parce que généralement c'est les laissés-pour-compte
17:13 et les échecs de Sciences Po qui finissent là-bas.
17:16 J'ai des exemples aussi.
17:18 Donc ces gens-là s'en foutent
17:20 parce qu'ils vivent dans des propriétés
17:22 un peu à l'abri de ces vicissitudes.
17:27 Et donc voilà où on en est.
17:29 Mais pour la population, surtout dans ce qu'on appelle,
17:32 vous savez, vous partez du Luxembourg
17:38 et vous allez jusqu'aux Pays-Bas,
17:39 il y a cette espèce d'énorme couloir qui traverse la France
17:42 dans lequel il n'y a aucune grande métropole.
17:44 C'est l'autre couloir qui est peuplé,
17:46 c'est l'île Roubaix-Tourcoing, la région parisienne,
17:48 Lyon, Marseille, c'est ouest-est.
17:51 Mais est-ouest, c'est ce qu'on appelle la diagonale du vide.
17:54 Il n'y a que des villes moyennes
17:56 dans lesquelles les boutiques ferment,
17:58 pour les raisons que je vous ai dites,
17:59 aussi parce que les gens s'en vont.
18:01 Et puis des gens du deuxième grand cercle
18:04 autour des métropoles,
18:05 et ces gens-là sont abandonnés et laissés à eux-mêmes.
18:08 Et jusqu'à présent, en tant qu'observateur
18:12 qui lit ce qui passe sur le sujet,
18:15 aucun parti ne s'intéresse vraiment à eux, aucun.
18:18 – Alors vous avez évoqué au début de cette émission
18:20 la question des pillages, la question de l'insécurité,
18:24 mais finalement on voit aussi que la vie
18:27 est de plus en plus difficile pour les Français.
18:29 On a vu la fameuse question de l'inflation,
18:31 de la baisse du pouvoir d'achat.
18:33 Très fréquemment, on met en parallèle
18:36 le fait que certaines personnes aient de plus en plus de mal à vivre
18:40 et à subvenir à leurs besoins,
18:41 et le fait qu'ils se sont conduits à voler.
18:44 Est-ce que c'est vérifié ça ?
18:45 – Non, vous savez, on observe à l'heure actuelle un phénomène,
18:50 alors le terme est très dur,
18:51 mais je n'en trouve pas d'autre, de clochardisation.
18:53 Vous avez les gens qui vont à la banque alimentaire,
18:55 qui vont chez SOS, ceux-ci, chez…
18:59 – Des banques alimentaires qui sont aussi attaquées d'ailleurs, cambriolées.
19:02 – Évidemment, bien entendu, toujours par les mêmes,
19:05 parce que si on peut éviter de faire la queue, c'est aussi bien.
19:08 On se serre dans la réserve, c'est mieux.
19:10 Donc vous avez ce phénomène-là,
19:13 mais une grande partie de la population dont je vous parle
19:16 souffre en silence, restreint ses achats.
19:20 Ceux qui prennent la décision de se transformer en Robin Desbois
19:26 et d'aller piller le magasin pour y voler la barquette de fraises
19:31 que la petite demande à grand cri, c'est 1% de l'ensemble.
19:35 Ce sont des gens dignes, des gens qui sont délaissés
19:39 et qui jusqu'à présent souffrent en silence.
19:42 La dernière fois qu'on a égorgé des moutons et des agneaux
19:45 pour simplement être consommés sous forme de côtelettes
19:48 dans un campement du coin,
19:50 la malheureuse éleveuse a dit "je suis écoeurée".
19:55 Elle n'était pas furieuse, elle était triste et écoeurée
19:58 parce qu'on lui volait ses moyens de subsistance.
20:00 J'ai fait un calcul à partir de ce qui se vole comme ovain.
20:05 Alors les écolos devraient dire quelque chose,
20:08 parce que rien n'est plus écologique qu'un élevage de chèvres ou de moutons.
20:12 Ça bouffe les mauvaises herbes,
20:13 donc on n'est pas obligé de mettre des produits abrasifs dessus
20:17 ou empoisonner dessus des pesticides ou des choses comme ça.
20:21 Ça fait du lait qui est sain, il n'y a que des avantages.
20:25 Puis les bêtes en question produisent des crottins
20:27 donc ça alimente le sol, etc.
20:30 - Tout met la vie.
20:31 - Voilà, gagnant-gagnant comme on dit dans le marketing.
20:34 Eh bien ces gens-là, ils sont pillés régulièrement
20:38 et l'année dernière j'ai fait le nombre total des élevages en France,
20:44 le nombre total projeté des ovains et des caprins, etc.
20:48 On doit, chaque année en France,
20:50 voler plus de 30 000 moutons et agneaux et chevraux.
20:54 Vous vous rendez compte ?
20:56 Pour des gens qui gagnent, chaque fois qu'ils en vendent un,
21:00 - Les agriculteurs qui souffrent déjà, oui.
21:01 - Chaque fois qu'ils en vendent un, ils gagnent 50 euros.
21:03 C'est des petites chances.
21:04 Et voilà, et ça, ils disent "on va voir le préfet
21:07 mais il n'y a pas grand monde pour nous répondre, etc.
21:09 alors on est obligé de payer des caméras.
21:11 Mais une fois que vous avez mis des caméras,
21:14 qu'est-ce que vous allez faire ?
21:15 Vous allez vous colter avec les voleurs ?
21:17 Si jamais vous en blessez un, il va porter plainte
21:19 et vous allez être enquiquinés,
21:21 les gendarmes vont venir vous enquiquiner.
21:23 Et donc, la situation n'est pas drôle à l'heure actuelle.
21:26 - Alors justement, c'est ça.
21:27 Quelle est la réponse de l'État face à cela ?
21:29 Parce que finalement, vous disiez,
21:31 ces pauvres gens qui n'ont pas de lobby pour les protéger,
21:34 est-ce que quand même, l'État arrive encore à faire son travail ?
21:37 Quand je dis l'État, c'est au moins la police, le premier stade.
21:40 - Ils n'ont ni les moyens, ni le nombre pour le faire.
21:44 Ça, c'est un maillage sur l'ensemble du territoire
21:47 qu'il faut pour faire ça, pour maintenir l'ordre dans le pays.
21:50 Alors, on en a mis dans la France des grandes métropoles
21:54 pour éviter les émeutes, les choses qui se voient, etc.
21:57 Mais vous avez vu quelle est la réaction, on vient de la voir.
21:59 Dès qu'il y a ce gamin qui a été tué à Crépole,
22:02 le gouvernement entier, Dupont Maserati,
22:07 et M. Darmanin, et la triste Mme Borne,
22:14 et puis le Président, sont debout sur le frein de manière hystérique
22:18 pour empêcher qu'on apprenne le nom de ceux
22:21 qui ont monté le commando en question.
22:23 C'est la seule chose qui les intéresse.
22:25 La seule chose qui les intéresse, c'est de balayer la poussière sous le tapis,
22:28 et que ça veuille bien durer sans qu'il y ait d'explosion,
22:31 et à la fin du mandat de l'intéressé, le Président, donc, du leur.
22:35 C'est la seule chose qui les intéresse.
22:37 Et pour le reste, alors, M. Darmanin, dans son entreprise de showbiz,
22:42 a créé une espèce d'une troupe théâtrale de CRS
22:46 qu'on balade en fonction des exactions.
22:49 Alors, le petit machin est tué à Pissevin, à Nîmes.
22:53 Alors, on envoie ces CRS-là, après ça, on les envoie,
22:56 ils tournent autour du territoire.
22:58 C'est une entreprise, comment dire, nomade, elle aussi,
23:02 de maintien de l'ordre, mais qui, voilà,
23:04 c'est pas en restant trois jours sur place.
23:07 Quand la jeune fille a été tuée dans sa chambre
23:10 parce qu'elle avait pris une balle de Kalachnikov dans la tête,
23:13 les Kalachnikovs sont des armes de guerre.
23:15 Donc, les balles sont grosses comme ça,
23:18 et vous savez, les camions de transport de fond,
23:22 les balles de Kalachnikov traversent, quoi.
23:25 Ce sont des armes de guerre, c'est fait pour taper des blindés
23:28 ou des choses comme ça.
23:29 Alors, ça a traversé le béton fort fragile de la chambre
23:33 de cette jeune fille, jeune femme, et ça l'a tuée.
23:36 Naturellement, la préfète de police de Marseille
23:39 qui s'est illustrée un jour en disant des caïds narcos,
23:43 "Ces gens-là n'ont aucune considération pour la vie humaine."
23:46 Alors, réponse non.
23:48 Oui, on lui confirme.
23:51 Mais donc, elle est revenue sur place,
23:53 elle a dit à la maman d'une mère dont la gamine
23:57 était morte par terre en sang, etc.,
23:59 elle a dit, "J'envoie la police, ils resteront le temps qu'il faudra."
24:03 Et là, la mère est interviewée le soir.
24:05 Il a dit, il est 7h du soir, ils étaient déjà barrés.
24:08 Alors, vous voyez à quel point le maintien de l'ordre,
24:10 même dans un cas gravissime comme d'authentiques bandits,
24:14 personne d'autre que d'authentiques bandits en France
24:17 n'a de Kalachnikov pour jouer avec, vous comprenez,
24:20 qui tuent par inadvertance.
24:22 Non, par inadvertance.
24:23 Pour intimider, c'est-à-dire on tire des rafales dans les façades
24:26 pour foutre la trouille à tout le monde.
24:28 Alors, à partir de ce moment-là, il tue la jeune femme
24:31 et la préfète arrive en disant, "Votre sécurité est assurée."
24:34 Je ne sais pas, de 11h du matin, quelque chose,
24:36 "Ils resteront le temps qu'il faudra."
24:38 Le soir, à 7h, ils ne sont déjà plus là.
24:40 Vous vous rendez compte de la honte ?
24:41 La sécurité des gens n'est plus assurée.
24:43 La jeune femme en question était naturellement issue de l'immigration.
24:47 Dans les quartiers en question,
24:50 l'aléatoire, c'est-à-dire la balle perdue, etc.,
24:53 a naturellement beaucoup plus de chance
24:55 de toucher quelqu'un issu de l'immigration
24:58 ou un étranger ou quoi que ce soit
25:00 que de toucher un bérichon.
25:01 Ça va de soi.
25:03 On a le sentiment toutefois que c'est le pas de vague,
25:07 quelque part, dans la question de l'insécurité.
25:09 Mais est-ce que finalement, à force de ne pas vouloir faire de vague,
25:12 on ne va pas vers un tsunami de révolte ?
25:16 Pour l'instant, en tant qu'analyste,
25:19 je parle à des gens, je bouge, etc.,
25:21 ça ne me paraît pas immédiat
25:23 parce que les gens ont un espoir électoral.
25:27 Ils pensent que, allez, encore deux ans à tenir,
25:31 avec le freluquet qui nous sert de président
25:34 et puis son indifférence totale
25:36 pour tout ce qui touche aux régaliens,
25:38 vous comprenez, c'est un banquier, cet homme.
25:40 Ce qui l'intéresse, c'est la City de Londres,
25:42 Wall Street et la fluidité totale.
25:44 Alors les gens, les criminologues au premier rang
25:47 qui disent "il faudrait un peu de sécurité",
25:49 ça les enquiquine, les banquiers,
25:51 parce que ça nuit à la fluidité générale.
25:53 Le crime aussi, ça nuit souvent à la fluidité générale.
25:57 C'est vrai, mais c'est un effet de leur politique.
26:00 Donc ils voient ça avec une certaine sympathie.
26:03 Le courant libertarien a produit des livres
26:06 pour expliquer pourquoi finalement,
26:08 ce que faisaient les proxénètes et les marchands de drogue,
26:10 ce n'était pas si mal que ça, et qu'à leur place,
26:12 eux, les économistes, ils auraient fait pareil.
26:14 Il y a des livres qui ont été publiés là-dessus,
26:16 je les ai annotés, voyez-vous.
26:18 Donc c'est ça le problème,
26:20 le problème que d'une part ils s'en fichent,
26:22 et puis deuxièmement, tout ce qui touche aux régaliens,
26:24 pour ces gens-là, c'est Cro-Magnon.
26:26 C'est la caverne des origines, la massue, etc.
26:29 Des gens brutaux qui arrêtent, qui répriment,
26:32 et donc, poids.
26:34 – Et pourtant, dans d'autres circonstances,
26:36 ça ne leur pose pas de problème,
26:38 à nos dirigeants politiques d'envoyer les gens jaunes, par exemple.
26:41 – Oui, bien entendu, parce que c'est ceux
26:43 qui représentent justement l'absence…
26:45 – La France qui pue des pieds, comme avait dit Édouard Philippe.
26:49 – Comment dire, c'est des gens qui s'opposent à la fluidité.
26:53 Il faudrait tellement que toute la planète puisse se rendre en France.
26:57 Alors il y a encore des réactionnaires,
26:59 des rétrogrades qui s'opposent à ça,
27:02 et naturellement ça fâche très fort les libéraux-libertariens
27:06 qui sont au pouvoir, c'est ça à l'heure actuelle.
27:08 Ils ne voient pas où est le problème.
27:10 Il y a fort longtemps de ça.
27:12 Avec un député du Parti républicain,
27:16 nous avons été voir un très haut dignitaire de la Ve République
27:21 pour lui expliquer qu'à Grenoble,
27:23 on venait de trouver qu'il y avait une cellule de la mafia sicilienne.
27:27 Ce qui est rarissime en France, c'était la seule.
27:29 Pourquoi ? Parce qu'au XIXe siècle,
27:31 il y a eu une grosse immigration sicilienne dans la région de Grenoble
27:34 et donc c'était là.
27:36 Quand on est sortis de la réunion,
27:38 j'ai regardé ce député, qui était un garçon sincère,
27:41 et qui m'a dit, quand on lui parlait,
27:43 j'ai l'impression qu'il avait vu deux cancrelas sortir de sous la porte
27:47 et venir ramper dans son bureau jusqu'à ses pieds.
27:49 Il était horrifié.
27:50 On ne parle pas de ça dans son monde.
27:52 Ça n'existe pas.
27:53 Ou alors, c'est au cinéma, le parrain, vous voyez,
27:55 mais dans la vraie vie qu'il puisse y avoir ça,
27:57 mais c'était totalement inconvenant.
27:59 C'est-à-dire, c'est pas…
28:01 Ah zut, alors ça c'est préoccupant, alors que faire ?
28:03 C'était, mais pourquoi viennent-ils me parler de ça ?
28:05 C'est au-dessous de ma dignité.
28:07 Ça affecte la vale taille.
28:09 Pour aller dans votre sens, d'ailleurs,
28:11 on note que l'observatoire de la délinquance et de la réponse pénale a été supprimé.
28:15 Évidemment.
28:16 Comme ça, on casse le thermomètre.
28:17 C'est celui-là.
28:18 Et non seulement ça, mais toute l'entreprise à l'heure actuelle
28:22 du prédécesseur de M.…
28:24 des deux ou trois prédécesseurs de M. Darmanin
28:27 visaient à interrompre les séries criminelles,
28:30 c'est-à-dire en changeant le nom des phénomènes.
28:32 Alors, on change le nom des phénomènes,
28:34 donc on peut plus faire de séries sur 10, 20 ou 30 ans,
28:37 puisque ça n'a plus le même nom.
28:38 Alors, colossale finesse, on est obligé de casser ça en petits bouts
28:41 et on ne se rend pas compte de l'aggravation.
28:45 Mais là, au moins sur quelques années,
28:48 dans le sud-ouest de la France,
28:50 augmentation des cambriolages +40%,
28:55 et bien entendu, cette augmentation,
28:58 elle est en partie fictive,
28:59 parce que le ministère de l'Intérieur
29:01 ne nous donne que les chiffres des cambriolages des domiciles privés.
29:07 Ça, c'est magique aussi.
29:09 Oui, alors vous comprenez très bien l'astuce.
29:11 Aujourd'hui, les gens sont beaucoup plus chez eux qu'avant,
29:14 il y a plus de télétravail, etc.
29:16 Donc, il y a moins de cambriolages de domicile,
29:18 c'est quand même moins fastoche
29:19 que quand les gens sont partis au boulot.
29:21 Et en revanche, ce qui explose,
29:23 c'est les cambriolages de locaux industriels, commerciaux,
29:26 de mairies, de boulangeries, de n'importe quoi.
29:30 Et là, on n'a pas les chiffres.
29:32 2022, deuxième semestre,
29:36 les derniers chiffres qu'on a sur Paris,
29:38 augmentation des cambriolages de logements, 2%,
29:41 et augmentation des cambriolages de locaux, etc., +28%.
29:46 Alors, je l'ai su parce que j'ai des amis qui...
29:49 Mais le public ne le sait pas.
29:51 Voilà.
29:52 Donc, une tricherie constante, systématique,
29:56 et qui aboutit à la tricherie suprême,
29:59 dont l'équivalent ne se trouve pas même, je crois,
30:03 en Albanie ou alors en Moldavie.
30:05 Le ministre de l'Intérieur note lui-même son travail,
30:09 c'est-à-dire que les statistiques sur la criminalité en France
30:12 sont publiées par le ministère lui-même,
30:15 qui est chargé de les combattre.
30:17 Et donc, naturellement, il trouve son boulot vachement bien
30:19 parce qu'il truende les chiffres.
30:21 Moi, vous savez, père de famille,
30:24 ma fille, elle était petite, elle faisait des dessins.
30:27 Alors, elle venait, elle me disait "Papa, j'ai fait un dessin".
30:29 Je lui disais "Et comment tu le trouves ton dessin, ma chérie ?"
30:32 Elle disait "Il est très beau, mon dessin, papa".
30:34 L'être humain a l'habitude de trouver bien ce qu'il fait.
30:37 Donc, M. Darmanin trouve excellent le travail qu'il fait.
30:40 Ça ne devrait pas être lui qui se note lui-même.
30:42 Même les gauchistes de Sciences Po
30:44 n'ont pas encore inventé l'idée du mec qui passe un examen
30:47 et qui note sa propre copie, vous voyez où.
30:49 Eh bien, voilà, monsieur...
30:50 - Ça ne serait tardé, peut-être.
30:51 - Voilà, les anarchistes de Sciences Po en rêvaient,
30:53 M. Darmanin l'a fait.
30:55 Tout ça est une honte.
30:56 Mais naturellement, ça ne se termine jamais bien.
30:59 L'Union soviétique, à force de truander les chiffres,
31:01 vous voyez ce que je veux dire, et d'autres.
31:03 Mais à la fin, les gens prennent conscience
31:07 qu'on leur a menti, et beaucoup menti, et trop menti.
31:10 Et donc, ça les enrage.
31:12 - Merci beaucoup Xavier Roffert pour ce triste tableau du pays.
31:16 Merci à tous de nous avoir suivis.
31:18 Si vous ne l'avez pas déjà fait,
31:19 n'oubliez pas de commenter juste en bas de cette vidéo
31:21 et puis bien sûr, partager cette émission.
31:23 À bientôt et portez-vous bien.
31:24 (générique)
31:27 ♪ ♪ ♪