LA BANDE PREND LE POUVOIR - Javier Milei dérégule à tout-va

  • l’année dernière
La bande de 22H Max réagit aux premières actions du nouveau président argentin.
Transcript
00:00 Alors on va traverser l'Atlantique pour parler de l'Argentine, du nouveau président argentin Javier Millei, je l'ai plus bien prononcé,
00:05 fraîchement élu et qui commence à mettre en place son programme à la tronçonneuse, il l'avait promis, il le fait, il vient d'envoyer valser 300 lois,
00:11 plus d'encadrement des loyers, plus de freins à la privatisation des entreprises publiques, dérégulation dans le domaine de la santé,
00:16 dérégulation dans le domaine du commerce, il y a un décret qui est passé là, il doit être validé par le Parlement, c'est vrai,
00:21 et réaction instantanée des opposants avec des manifestations dans les rues de la Buenos Aires notamment.
00:25 Exactement, merci Maxime, en fait Javier Millei il est en train, possiblement, de faire réémerger un trauma dans l'Amérique latine,
00:33 c'est de l'Amérique latine, laboratoire des politiques de dérégulation, des années 70 à 90, à l'an des Finochet jusqu'à la dictature argentine,
00:42 il fait réémerger ce traumatisme là, à tel point que là le péronisme s'affaisse totalement et que les manifestations ont laissé émerger
00:50 un front de milliers et de milliers de personnes hier dans les rues en Argentine, mercredi, lidé par le Partido Obrero, par la Alfrente de Izquierda,
00:59 qui en fait est la coalition de gauche non péroniste en Argentine.
01:03 Vous êtes en train d'épater tout le monde en régie avec votre accent espagnol, c'est merveilleux.
01:06 Merci, mais là Javier Millei il est surtout en train de savoir qu'il va avoir une opposition gigantesque, parce qu'il sait qu'il est l'incarnation du backlash argentin,
01:14 c'est à dire que l'Argentine c'est un pays qui s'est mobilisé, on a eu le mouvement d'Epanuel Osbeldez, c'est à dire pour le droit à l'avortement,
01:20 lui il n'incarne pas du tout ça, c'est un peu le Trump à l'Argentine.
01:23 J'entends ce que vous dites, il vient d'être élu, assez nettement.
01:26 Tout à fait, c'est ce qu'on appelle un phénomène de backlash, où en fait malgré la montée de gauche anti-péroniste,
01:32 il y a toute une partie de la société qui reste accrochée à ses réflexes conservateurs.
01:36 Mais là Javier Millei quand même, malgré le fait qu'il ait été élu avec autant de pourcentages, il a peur.
01:42 Il a peur parce que hier il a fait passer un énorme communiqué anti-manifestation,
01:47 et là il fait émerger certains traumas de la dictature argentine,
01:51 en parlant d'interdiction de manif, qu'il faut faire attention, qu'il surveillerait les complicités,
01:57 que dans les rues les visages seraient filmés, ça forcément ça fait bondir l'opposition,
02:02 et je ne peux que souhaiter bon courage aux Argentins.
02:05 Roselyne ? C'est-à-dire on voit avec stupéfaction un mouvement, enfin un président,
02:12 qui non seulement fracture l'Argentine, mais qui fracture l'ensemble du continent sud-américain.
02:18 Il se passe en Amérique du Sud, on a eu Bolsonaro, des choses qu'il faut mettre en perspective,
02:26 je trouve ça extrêmement inquiétant, parce que l'Argentine était quand même malgré tout un pays assez stabilisé.
02:34 Économiquement c'est une cata.
02:39 140% d'inflation.
02:41 Vous avez raison de le rappeler.
02:43 Mais qui explique en partie son élection.
02:45 Mais écoutez, c'est au moins une chose qui est la seule chose sympathique,
02:50 c'est est-ce que les solutions qu'il préconise pour sortir l'Argentine du marasme épouvantable dans lequel elle est,
02:57 Argentine, Argentine, ça va avoir un effet.
03:02 C'est le laboratoire argentin.
03:04 Ça va être terrible.
03:06 Non mais justement.
03:08 Et je pense que si ce que vous prévoyez que je partage est juste,
03:12 c'est-à-dire que ça va encore enfoncer un peu plus l'Argentine dans la crise,
03:16 les ultralibéraux vont être obligés de reconnaître que ce n'est pas une solution au problème.
03:20 C'est sûr qu'il a été élu avec 58% et qu'il n'a pas caché son programme,
03:22 c'était très clairement tout annoncé et de toute façon même assez brutal.
03:26 Il a été élu sur la crise du péronisme qui est ce en même temps d'ailleurs en Argentine.
03:30 Et là en fait il est arrivé tant par sa politique ultralibérale que parce qu'il l'incarnait.
03:35 Cette espèce de grand coup de pied à Alan Trump, ça va être terrible pour les Argentins
03:39 et on devra suivre ça avec beaucoup d'attention.
03:41 En même temps Argentin ?
03:44 À bon entendeur pour le moment en même temps français.
03:48 Je pense qu'heureusement qu'on va en sortir.
03:50 On est loin de mesure Argentine.
03:53 Non mais sur le même temps je pense que c'est mieux de retrouver un clivage droite-gauche à un moment donné
04:00 parce que autrement ça fait naître des extrêmes forcément quand il n'y a plus de clivage droite-gauche.

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