La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à l'excédent budgétaire de 288 millions d'euros dégagé au premier trimestre par l'Argentine de Javier Milei
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00:00Il y a une autre passion que j'ai du mal à comprendre chez vous, Charles Consigny, c'est la passion de Javier Milei, le président argentin.
00:07Il annonce, Javier Milei, le premier excédent public en Argentine depuis 2008. Au premier trimestre 2024, le pays serait parvenu à dégager un excédent budgétaire de 275 milliards de pesos,
00:20c'est l'équivalent de 288 millions d'euros. C'est une première depuis 16 ans. Il a réagi, le président de l'Argentine.
00:27C'est un exploit aux dimensions historiques à l'échelle mondiale, dit-il.
00:31Oui, je constate que la potion amère du président Milei, qui était très décriée, évidemment, notamment en France, dans nos médias qui sont de gauche à 99 %,
00:46et bien finalement elle fonctionne, et non seulement elle fonctionne, mais elle fonctionne vite, puisqu'il a des premiers résultats qui sont tangibles,
00:56quand nous, nous sommes très loin de pouvoir nous gargariser des mêmes résultats. Nous, au contraire, on s'attend à voir la dette de la France baisser par les agences de notation.
01:06Avec Charles, un programme d'austérité draconien. Paralysie des travaux publics, licenciement des fonctionnaires, la fermeture d'administration, la réduction des subventions et le gel du budget.
01:15Tout ce qu'on devrait faire en France. Réduction drastique des ministères. Il est passé de 18 ministères à 9. Il a réduit de 34 % les effectifs de la haute fonction publique.
01:28Il a supprimé des secrétariats, des directions générales, des administrations. Il a quasiment divisé le chiffre de ces structures par deux.
01:37Il a supprimé les publicités d'État qu'il considère inutiles. Il a néanmoins maintenu certaines aides pour les plus démunis, parce qu'il savait que ces mesures, dans un premier temps, seraient dures pour une partie de la population.
01:52Et il a mis des centaines de milliers d'étudiants dehors. Dans les universités, on va voir les images.
01:58Ce n'est pas difficile quand on voit ce qui se passe à Sciences Po en ce moment, la conscience politique des étudiants.
02:04C'est le signe que ces mesures sont courageuses. Il a dérégulé le marché immobilier, la santé, la pharmacie, le marché du travail. Il s'est attaqué à la paperasse.
02:16Et je constate qu'il a des résultats immédiats. Il a pris des mesures aussi contre les grèves, en permettant le licenciement des personnes qui bloquent l'accès ou la sortie des entreprises pendant les grèves.
02:28Tout ça, c'est très bien. Il n'y a rien de négatif.
02:31En France, l'Argentine était en 1910 le 8e pays le plus riche du monde. On a du mal à le concevoir. Elle était à peu près à la place qu'on espère avoir encore aujourd'hui la France.
02:46Elle était le 8e pays le plus riche du monde et après elle a sombré dans le péronisme et s'est dégradée fortement, notamment à cause de la redistribution, de la centralisation, des impôts punitifs, etc.
03:01Donc excusez-moi de dire que moi je constate que ce candidat, que tout le monde prenait pour un clown, dont nous en France, dont nous contrôtés en France, comme fait Anna Cabel, par le mépris, par nos sarcasmes, la France c'est un pays qui s'écroule sur lui-même.
03:25Tout le monde le constate, nos services publics sont exsangues, les impôts sont plus punitifs que jamais, la croissance est à zéro et en France qu'est-ce qu'on fait ? On traite par le sarcasme quelqu'un qui prend le taureau par les cornes.
03:39Moi je rêve en effet, j'en terminerai par là, je rêve en effet en France qu'un jour quelqu'un de courageux prenne ce taureau par les cornes parce que je pense que nous devons effectivement faire la même chose en France que ce que fait Milaï en Argentine.
03:51Oui mais vous ne pouvez pas parler de Milaï sans parler quand même un peu de spiritisme, de messianisme, de sa façon de consulter comme principal conseiller un chien qui est mort il y a 6 ans.
04:03Et nous il se porte en Jupiter notre président.
04:07Quelle différence ?
04:09Il y a quand même quelque chose au moins de romanesque dans Milaï qui ne peut pas tout à fait vous désintéresser.
04:15Moi je regarde le fond.
04:17Le spiritisme non.
04:19Non je regarde les mesures qui sont prises et leurs résultats.
04:22Là où je vous rejoins c'est qu'il ne faut pas tout jeter à la poubelle et là c'est intéressant ce qui se passe parce qu'effectivement c'est quelqu'un de très inquiétant sur plein d'aspects.
04:33Il y a un comportement totalement erratique qui est sur les questions sociétales extrêmement réactionnaire.
04:39Moi il y a une mesure quand même que j'ai trouvé intéressante et qu'on devrait regarder en Europe c'est la dérégulation du marché du logement.
04:46Où effectivement il obtient très rapidement des résultats spectaculaires parce qu'en fait le marché de l'immobilier était tellement régulé qu'en gros les logements étaient mis sur le marché à un quart de leur prix réel et que rien ne se louait.
04:59Et voilà il a fait sauter tout ça.
05:01Il est en train de stabiliser les prix du logement.
05:04C'est une réussite sur le logement.
05:06Et en Europe où on vit une crise terrible, où on n'arrête pas de parler d'encadrement des loyers, de mettre toujours plus de régulations, plus on en met, pire c'est.
05:18C'est de pire en pire.
05:19Ce serait peut-être quelque chose à regarder.
05:21Le logement ça je pense que c'est un élément intéressant.
05:25C'est de la chirurgie lourde avec une tronçonneuse puisque c'est l'instrument qu'il brandissait dans sa campagne.
05:31Ce genre de purges qui ont des vertus à court terme ne sont vraiment valables que si à long terme ça redresse et ça reconstruit une économie viable dans le temps.
05:40Je ne suis pas sûr que ce soit le cas.
05:42Donc il faudra attendre pour voir cela.
05:44Je suis un peu inquiet comme Anna aussi du côté un peu ésotérique, loufoque, parfois inquiétant de ce personnage.
05:49Mais c'est vrai que c'est une tradition de l'Amérique latine et que Perón et Evita Perón, son épouse, ont beaucoup donné aussi dans cela.
05:57C'est une terre de tous les populistes, de tous les mélanges.
05:59On a eu de la droite dure avec des syndicats d'extrême gauche.
06:01On a eu des militaires avec des prêtres illuminés.
06:04Voyons dans le temps ce que ça va donner.
06:07Il est vrai que ce n'était pas une bonne chose de le prendre de haut.
06:10Je constate que Macron a évité cette erreur.
06:12Il l'a reçue une fois son élection comme un chef d'État normal.
06:15Néanmoins, les médias, Charles, ne sont pas à 99% de gauche en France, à peine à 60%.
06:21Je préciserai pour finir que le FMI a salué très sérieusement les réformes engagées par Milley.
06:29Or le FMI n'est pas tenu aujourd'hui par des dangereux ultralibéraux et a considéré que c'était des mesures qui allaient dans le bon sens.
06:36Tout en critiquant la France quasiment dans les mêmes temps.