• l’année dernière
Près de 500 personnes sont venues soutenir Vincent Verschuere, cet éleveur laitier de Saint-Aubin-en-Bray (Oise) qui a dû verser 106 000 euros à ses voisins qui se plaignaient de son exploitation. Une autre procédure judiciaire est en cours, qui menace une nouvelle fois son activité.

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Transcription
00:00 Aujourd'hui, si les gens ne sont pas contents à la campagne, ils s'en vont.
00:02 Quand on vient à la campagne, soit on l'accepte, soit on part en ville.
00:05 Les néo-ruraux, comme on les appelle.
00:06 Les odeurs ne leur plaisent pas, eh bien qu'ils retournent d'où ils viennent !
00:10 Vincent avait été condamné à 106 000 euros pour troubles anormales du voisinage.
00:15 Et aujourd'hui, on est là pour soutenir Vincent moralement,
00:18 économiquement, parce que Vincent, il aura bien un coup de main.
00:21 Ta patrie, le jour de gloire est arrivé.
00:29 Le jour de gloire
00:31 Le jour de gloire
00:33 Le jour de gloire
00:35 Le jour de gloire
00:37 Le jour de gloire
00:39 Le jour de gloire
00:41 Là, je mets un mot de soutien à Vincent, bien sûr, pour son affaire.
00:46 Pour ne pas que les trous d'abus au niveau des ruraux qui viennent dans les campagnes.
00:50 Quand on vient à la campagne, on sait que ça a des odeurs, on sait, et puis c'est la campagne.
00:56 Parce qu'aujourd'hui, les gens veulent venir vivre à la campagne,
00:59 mais ils ne veulent pas le bruit, le coq qui chante.
01:02 Aujourd'hui, on a des entreprises, donc il faut les faire tourner,
01:05 donc ça fait partie de la campagne.
01:07 Aujourd'hui, si les gens ne sont pas contents à la campagne, ils s'en vont.
01:10 C'est clair, net et précis.
01:12 Ce qui nous unit, c'est un choix de civilisation, en fait.
01:15 La France ne serait pas la France sans son coq !
01:18 Vous savez, en agricole, on se dit "demain, ton voisin, il vend la maison, qu'est-ce que je fais ?
01:25 Est-ce que je me rends d'aide sur 20 ans pour lui racheter sa maison ?
01:28 Parce que je ne veux pas qu'il y ait un inconnu qui ne va pas connaître le milieu agricole,
01:32 qui s'installe et que je sois en procédure pendant des années."
01:35 Ça fait peur quand un voisin vend une maison et on se dit "ah mince, qu'est-ce qui va m'arriver ?"
01:40 Depuis que je me suis installé, je suis en procédure.
01:46 Moi, j'ai signé pour être agriculteur, pour m'occuper de mes animaux, pour nourrir les gens.
01:50 Ce ne sera pas possible de financer d'un côté 100 000 euros de dommages à intérêts qui ont déjà été réglés,
01:57 mais où on a des emprunts aujourd'hui qui sont sur nos épaules.
02:01 Ce sera certainement des salaires qui pourront être prélevés pour pouvoir honorer ces emprunts.
02:07 Nous, on a décidé, la région, de faire une avance, un prêt à Vincent.
02:18 On va transformer ce prêt en abandon de créance pour que Vincent n'ait pas à les rembourser.
02:23 Parce que ceux qui sont venus ici, et ceux qui n'ont pas compris qu'avant il y avait de la vie et que demain il y aurait de la vie,
02:29 ceux-là, bien évidemment, ce n'est pas eux qui doivent avoir le droit de citer et ce n'est pas eux la priorité.
02:33 Comment vous expliquez que vous financez avec de l'argent public un agriculteur qui a été condamné ?
02:38 Parce que c'est clairement, monsieur, ce n'est pas un agriculteur, c'est toute l'agriculture, c'est toute la ruralité.
02:44 Et moi, je ne veux pas qu'il disparaisse, parce que je ne veux pas que mes paysans disparaissent, je ne veux pas que mes éleveurs disparaissent.
02:50 Alors oui, c'est de l'argent public, mais c'est aussi une façon de dire qu'on se bat pour eux, à leur côté.
02:55 Derrière, on le sait bien, il y aura certainement des travaux. Ils seront importants ou ils seront très importants.
03:00 La région participera également au financement de cet investissement. Ce que je t'ai dit au téléphone, je le dis devant tout le monde.
03:05 C'est normal que la région se batte pour lui et qu'elle se batte pour l'agriculture, et je l'assume.
03:09 [Musique]

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