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Interview avec Hélène Quillaud membre du CA et Nicolas Le Moigne, Président de Vélocité Grand Montpellier

Pour le président de Vélocité : « quand on parle de transport gratuit, le vélo c'est vraiment un allié dans la diminution de la part automobile […] ce qui est important, c'est de travailler sur leur fluidité, et leur complémentarité. »

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Transcription
00:00 Nicolas Lomagne, il y a quand même un vrai mouvement vélo qui est parti.
00:04 Avec la gratuité, il y a une complémentarité qu'on ne peut pas laisser de côté.
00:08 On voit que c'est quelque chose de nouveau. Pendant longtemps, à Montpellier, les gens se sont déplacés beaucoup en voiture.
00:13 Avec l'émergence des lignes de tramway, il y a de plus en plus de personnes sur les transports en commun.
00:17 Concernant les vélos, il y avait un trou noir et depuis maintenant 5 ans, ce trou noir est en train de se combler.
00:24 On le voit ce soir, sur les côtés de l'Opéra, il y a des parkings vélos temporaires qui sont remplis.
00:29 C'est comme une source de satisfaction parce que ça montre que la politique cyclable de la métropole de Montpellier va clairement dans le bon sens.
00:35 Il y a encore beaucoup de choses à faire, mais ça avance.
00:38 Aujourd'hui, c'est une fête, c'est Noël, mais ce n'est pas vraiment Noël pour tout le monde
00:41 parce que la gratuité a été annoncée sans les vélos taffeurs à l'intérieur des trams.
00:46 C'est vrai que nous, on a reçu un drôle de cadeau la semaine dernière.
00:49 Donc effectivement, depuis ce soir, les vélos sont interdits dans le tramway.
00:54 C'est une mesure qui a suscité l'incompréhension de la part des personnes qui se déplacent à vélo
00:59 parce que quand on parle de transport gratuit, le vélo c'est vraiment un allié dans la diminution de la part automobile.
01:07 Les transports en commun, le vélo, et ce qui est important c'est de travailler sur leur fluidité, leur complémentarité.
01:14 Donc il y a trois gros leviers pour ça.
01:16 Il y a le stationnement, où on sait que dans une ville comme Montpellier notamment, il y a beaucoup de vols
01:20 et c'est compliqué de laisser son vélo en sécurité quand on va prendre le train ou le tramway.
01:25 De la même manière, il y a un service de vélo qui est encore insuffisamment développé.
01:30 Ce qui fait que quand on prend le tramway ou quand on va au tramway, il n'y a pas forcément une station de vélo en libre-service.
01:35 Et le troisième pilier, qui est nécessaire comme pour les TER et comme pour les futures CERM, le réseau métropolitain de RER,
01:43 c'est la nécessité de pouvoir emporter son vélo dans le tramway.
01:48 Et ce n'est plus possible, alors que c'est quelque chose dont on a besoin.
01:54 C'est assez embêtant parce que ça faisait partie des engagements de campagne de Mossad de la Fosse.
01:59 Et c'est une décision qui est tombée du ciel. On n'a pas été consultés sur cette mesure.
02:03 Mais on va dire que cette mesure, pour l'instant, c'est six mois, c'est à l'étude.
02:07 Hélène Quillot, qu'est-ce que vous en pensez ?
02:09 Moi je pense qu'il y a surtout des usages qui sont mal connus, mal compris.
02:13 Moi je suis maman de trois enfants, quand j'ai un enfant en bas âge, je veux aller à la plage avec lui à vélo.
02:19 C'est juste pas possible depuis Montpellier parce qu'il y a 12 kilomètres et que c'est trop long.
02:22 Donc on démarre dans le tramway jusqu'à Pérol. Et à Pérol, le gamin il est tout content d'aller à la plage à vélo.
02:29 Et petit à petit, il va pouvoir le faire sans le tramway.
02:32 Mais c'est important d'avoir ces solutions intermédiaires.
02:35 Donc là je vous donne un exemple. Il y a d'autres exemples où on a besoin du tramway et du vélo.
02:39 Hors de pointe évidemment. Et puis si quelqu'un a besoin d'accéder, si le vélo est un problème, le vélo descend du tramway.
02:48 C'est déjà dans le règlement actuel. Il n'y a rien besoin de changer.
02:51 *musique*

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