Lucie Lucas s’exprime sur ses réseaux sociaux pour les signataires de la tribune de G.Depardieu

  • l’année dernière
Ça fait du clic avec Louis de Kergorlay

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##NOEPISODE##
Transcript
00:00 Ou alors, il y a un autre moyen d'avoir des petits débats houleux, c'est de regarder
00:04 les réseaux sociaux et ça fait tout de suite clic, le top clic justement Louis de Kergorlay.
00:09 Les vraies voix sud radio, c'est le top clic.
00:13 Louis, dans votre top clic du jour, l'affaire, tiens tiens, Gérard Depardieu qui fait des
00:18 émules notamment chez la jeune génération de comédiens et plus particulièrement chez
00:22 une jeune actrice appelée Lucie Lucas qui commence à devenir légérie des réseaux
00:29 sociaux.
00:30 Pourquoi ?
00:31 Alors cette actrice, vous l'avez peut-être aperçue dans la série Clem diffusée sur
00:34 TF1.
00:35 Donc dans les suites de l'affaire Depardieu et de cette tribune signée dans le Figaro,
00:39 la jeune comédienne s'est exprimée dans un long post Instagram.
00:42 Elle y parle de sa lassitude de protéger l'ancienne génération d'acteurs depuis
00:46 15 ans qu'elle effectue ce métier.
00:48 Alors je vais vous en lire un extrait.
00:50 "Combien de comportements inadmissibles ai-je-tu ? J'ai beaucoup de choses à dire sur certaines
00:55 personnes de cette liste délicieuse de co-signataires.
00:58 J'espère que vous êtes prêts pour la retraite parce qu'on ne vous protégera plus."
01:01 Elle désigne ensuite sa partenaire à l'écran dans la série Victoria Abril.
01:06 "Tu veux qu'on parle de tes nombreuses agressions, y compris sexuelles, envers tes partenaires ?
01:10 Tu flippes toi aussi.
01:11 A y réfléchir, tu as raison."
01:13 Réaction sur les réseaux sociaux, beaucoup la comparent à Adèle Haenel.
01:17 Vous vous souvenez l'actrice qui avait quitté les Césars après la récompense d'un film
01:21 de Roman Polanski ? Et bien pour cet internaute par exemple, c'est peut-être maintenant
01:25 le vrai Me Too du cinéma français, pour d'autres, Lucie Lucas et leur Queen de l'année
01:30 2023 comprenaient leur figure modèle et inspirante.
01:33 D'autres sont allées déterrer un post sur ses réseaux sociaux datant de quelques mois
01:37 où elle faisait part de sa joie de retrouver Victoria Abril dans une nouvelle saison de
01:41 Clem, la même qu'elle accuse aujourd'hui d'agression.
01:44 Victoria Abril, qui n'a toujours pas réagi à ses accusations, portée par Lucie Lucas,
01:49 saluée unanimement pour son courage.
01:51 Oui, alors c'est tellement facile de dire tout et n'importe quoi aussi, est-ce que c'est
01:56 vraiment du courage ? La sentence, ça serait la retraite, attention, c'est pas une condamnation
02:01 d'être à la retraite quand même, mademoiselle, juste vous dire ça.
02:05 Alors après pour le reste, c'est vrai que ça devient très intéressant, peut-être
02:07 réaction à Belle Boyie, j'ai vu ce matin que la moyenne d'âge des signataires de la
02:12 tribune pour Gérard Depardieu était ce qu'on appelait des "boomers", la moyenne d'âge
02:17 est supérieure à 70 ans.
02:18 Il y a aussi une histoire générationnelle, on parlait de différents hommes-femmes, il
02:22 y a aussi des différents générationnels ?
02:24 À l'image de ce que l'on voit dans différents pôles de la société, y compris dans le
02:28 milieu artistique, nous avons à faire une fracture générationnelle.
02:31 Donc on respecte toujours la présomption d'innocence, mais il est vrai qu'il serait
02:35 étonnant de voir que tous ces co-signataires n'aient pas vu, n'aient pas entendu, n'aient
02:41 pas eu des "oui dire" d'attitude qui pouvaient se faire à l'époque, qui ne sont plus tenables
02:45 aujourd'hui.
02:46 Il y avait des "blague salace" qui étaient acceptées, il y avait peut-être des gestes
02:49 qui aujourd'hui sont considérés comme des agressions sexuelles.
02:52 Et pour peut-être une partie de l'ancienne génération, parce que je porte beaucoup
02:56 d'attention à l'esprit de nuance, il y a des habitudes qui continuent d'être promulguées.
03:03 Et quand vous avez une personne qui vous dit "je suis innocente", vous pouvez la regarder
03:07 en vous disant "mais qu'est-ce que tu racontes, c'est quand même fou ce que tu as fait".
03:10 Mais comme cette personne a grandi dans une atmosphère où tout le monde agissait de
03:14 la même manière et où personne n'était inquiété pour cela, donc il y a peut-être
03:19 à la fois, il ne faut pas tomber dans l'extrême, à jeter tout ce qui est ancien à la poubelle,
03:23 mais en même temps on est toujours dans cette transition à l'image de ce que l'on disait
03:26 dans le rapport entre les hommes et les femmes.
03:28 Mais on le voit bien, il y a eu par exemple Michel Leib, comique, qui avait ses sketchs
03:34 sur l'africain, sur le chinois, tout ça, aujourd'hui c'est considéré comme raciste,
03:39 à l'époque ça ne l'était pas.
03:40 Oui, juste un petit mot Abed.
03:42 Moi je n'aimerais pas dire "ça ne l'était pas" parce que je me souviens d'une blague
03:47 notamment dans un de ses sketchs qui passait en prime time sur TF1, où il demandait à
03:51 un noir "est-ce que c'était lunettes ? Non c'était narines".
03:54 Donc effectivement lui quand il fait cette blague, il ne se dit pas.
03:57 Mais c'est choquant.
03:58 Nous on a vu nos parents être heurtés par cela et grandir dans cette France en blessant
04:03 la tête parce que c'était une blague qui était considérée comme normale.

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