Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 Nous sommes le samedi 30 décembre 2023, avant dernier jour de l'année.
00:00:04 Je suis très heureux de vous retrouver après la matinale semaine pour cette matinale week-end.
00:00:09 J'en profite d'ailleurs pour saluer Anthony Favelli qui occupe normalement ce fauteuil
00:00:13 et qui profite de vacances bien méritées.
00:00:15 Bon réveil à vous tous.
00:00:17 Nous sommes ensemble jusqu'à 9h, 3h d'informations, de témoignages, de reportages et de débats.
00:00:20 Vous connaissez l'émission par cœur évidemment.
00:00:22 Je vous présente la Dream Team, l'équipe qui m'entoure ce samedi matin.
00:00:26 Pour l'information, une fidèle de la matinale, vous connaissez son visage par cœur, Marine Sabourin.
00:00:31 Bonjour Marine.
00:00:32 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:00:33 Comment ça va Marine ?
00:00:34 Ça va très bien, en pleine forme. Et vous ?
00:00:37 Au summum de ma forme.
00:00:39 Harold Diman, notre spécialiste des questions internationales.
00:00:42 Bonjour Harold, vous allez bien ?
00:00:44 Très, très bien.
00:00:45 Bien sûr, pour la météo, ça sera Karine Durand qui sera avec nous.
00:00:49 Et puis nos premiers grands témoins de cette matinale, Amaury Brelet, journaliste à Valeurs Actuelles.
00:00:54 Bonjour Amaury.
00:00:54 Bonjour Thierry.
00:00:55 Vous êtes en forme pour ce samedi matin ?
00:00:57 Très bien.
00:00:58 Un fidèle également de cette émission, Michel Taubes, fondateur de l'Opinion internationale.
00:01:01 Bonjour Michel.
00:01:02 Bonjour mon cher Thierry.
00:01:03 On ne se quitte plus.
00:01:04 Vous allez bien ?
00:01:05 Oui, moi je suis vraiment très, très en forme.
00:01:07 Très, très british aujourd'hui.
00:01:09 Oui, écoutez, ça vous plaît ?
00:01:11 Ça vous va très, très bien.
00:01:13 Allez, tout de suite, vous connaissez le rendez-vous place à l'éphémérie d'Alessandra Martinez.
00:01:18 Chers amis, bonjour.
00:01:24 C'est une fête très importante du calendrier de l'Église que nous célébrons aujourd'hui,
00:01:29 celle de la Sainte Famille.
00:01:31 On a ainsi voulu honorer ensemble Jésus, Marie et Joseph
00:01:35 et rappeler que Dieu a grandi au sein d'une famille.
00:01:38 On ne sait pas très bien ce qu'a fait Jésus de son enfance jusqu'au début de sa vie publique
00:01:43 quand il avait à peu près 30 ans.
00:01:45 Il ne fait guère de doute qu'il a vécu humblement à Nazareth.
00:01:49 C'est là qu'il a appris le métier de charpentier qui était celui de Joseph.
00:01:54 La Sainte Famille n'est devenue une fête universelle qu'assez récemment, en 1921.
00:01:59 Pourquoi ?
00:02:00 Car pendant très longtemps, la figure si discrète de Saint Joseph est restée à l'arrière-plan.
00:02:06 Ces choses réparaient désormais.
00:02:08 Joseph est fêté à deux reprises dans l'année,
00:02:11 ainsi qu'aujourd'hui avec son épouse et son fils d'adoption.
00:02:15 L'Église a ainsi voulu rappeler aux fidèles l'importance de la famille,
00:02:19 la cellule de base de notre humanité qui apparaît parfois bien fragile aujourd'hui.
00:02:25 Et voici pour finir un extrait d'une belle prière du pape François.
00:02:29 "Sainte Famille de Nazareth fait prendre conscience à tous du caractère sacré et inviolable de la famille."
00:02:38 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:39 À demain, chers amis.
00:02:41 Ciao !
00:02:42 Allez, bon réveil, nous sommes ensemble jusqu'à 9h.
00:02:46 C'est la matinée, le week-end.
00:02:47 On va dire tout de suite les titres de cette première édition.
00:02:50 À la une de cette édition, c'est cette décision de Gérald Darmanin.
00:02:54 "La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés,
00:02:57 envoyés par d'autres pays sur notre territoire."
00:02:59 Et cela, à partir du 1er janvier 2024.
00:03:02 Le ministre de l'Intérieur a écrit une lettre aux pays concernés.
00:03:05 Cela veut dire quoi, très concrètement ?
00:03:07 On vous dit tout.
00:03:08 Dans cette édition, on vous reparle de la loi immigration,
00:03:12 le feuilleton de cette fin d'année et, sans aucun doute, le feuilleton de 2024.
00:03:16 Avec cette fronte dans les universités françaises.
00:03:19 Pourquoi ? Quelles conséquences ?
00:03:20 Quels effets de cette loi sur nos universités ?
00:03:23 On voit tout cela et on débat.
00:03:25 Et puis, on vous en a déjà parlé hier en évoquant les premiers extraits de son interview.
00:03:29 On a pu découvrir hier soir en intégralité cette interview de Yachem sur des médias israéliens.
00:03:35 L'ex-otage franco-israélienne de 21 ans, retenue 55 jours par le Hamas.
00:03:40 Son quotidien durant ces 55 jours fait froid dans le dos.
00:03:44 On y revient longuement.
00:03:46 Marine, on commence et on débute par cette mesure.
00:03:51 La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés,
00:03:54 c'est-à-dire envoyés par d'autres pays à partir du 1er janvier.
00:03:57 C'est ce qu'a affirmé Gérald Darmanin hier dans une lettre aux pays concernés par le sujet.
00:04:01 Oui, car de nombreux imams qui officient en France sont payés par des pays étrangers.
00:04:05 Avec cette mesure, le gouvernement espère limiter leur influence.
00:04:08 En parallèle, l'accent est mis sur la nécessité qu'une part croissante des imams
00:04:12 soit au moins partiellement formée en France.
00:04:14 On fait le point avec Aminata Demphal.
00:04:16 Une volonté du gouvernement, désormais actée.
00:04:20 A partir du 1er janvier, la France n'acceptera plus de nouveaux imams dits détachés.
00:04:26 Ces guides, majoritairement venus de Turquie, d'Algérie ou du Maroc,
00:04:30 seraient au nombre de 301 selon les derniers chiffres
00:04:33 et ont la particularité d'être payés par leur pays d'appartenance.
00:04:37 L'objectif du gouvernement, limiter l'influence des pays étrangers
00:04:42 et augmenter le nombre d'imams formés sur le territoire.
00:04:46 Les trois avaient un agenda propre et ce n'est pas logique que l'islam de France
00:04:50 soit géré par des pays étrangers avec leur ingérence, leurs intérêts particuliers,
00:04:56 même si c'est de bonne guerre.
00:04:57 Pour les imams détachés déjà sur place,
00:05:00 leur statut devra être changé à compter du 1er avril.
00:05:03 Cependant, pour les imams se rendant en France durant le mois du ramadan,
00:05:07 leur présence ne sera pas remise en cause.
00:05:10 L'État l'assure, le but n'est pas d'empêcher des imams étrangers de prêcher en France.
00:05:15 L'exécutif se dit prêt et attentif
00:05:17 à ce qu'une offre respectueuse des lois et principes de la République s'étoffe rapidement.
00:05:23 - Amoury Boualleh, je commence par vous, vous comprenez cette décision de la France ?
00:05:27 - Oui, c'est une très bonne décision sur le principe.
00:05:30 Reste à savoir si elle sera effective,
00:05:31 c'est-à-dire si les financements qui viennent de l'étranger et qui financent ces imams,
00:05:36 mais aussi les mosquées seront bien empêchés,
00:05:40 parce qu'on parle des imams là qui sont payés par l'argent venant de l'étranger,
00:05:43 notamment d'Algérie et d'Arabie Saoudite,
00:05:46 puisque ces deux pays ont été clairement visités.
00:05:48 Mais aujourd'hui, certaines mosquées sont aussi financées par des régimes étrangers
00:05:52 et indirectement financent ces imams.
00:05:55 L'autre sujet, c'est la surveillance plus généralement de ces imams,
00:05:58 de leurs prêches par les services de renseignement dans les mosquées.
00:06:02 Beaucoup passent encore à travers les mains du filet,
00:06:04 comme l'imam de Bocquer qui n'était pas détaché lui aussi
00:06:09 et qui a été condamné début novembre pour apologie du terrorisme
00:06:12 à huit mois de prison avec sursis.
00:06:14 - Michel Thaube, que l'islam en France soit géré en France,
00:06:18 ça paraît somme toute logique.
00:06:20 - Oui, après... - Ça paraît logique.
00:06:22 - Ça paraît logique, mais ensuite avec le principe de laïcité,
00:06:25 c'est peut-être plus difficile à gérer parce que justement,
00:06:27 il y a une séparation entre évidemment les cultes et l'État,
00:06:31 sauf en Alsace-Moselle, où vous avez un combat.
00:06:34 - Et où les rabbins... - Une région que vous connaissez bien d'ailleurs.
00:06:36 - Exactement, les rabbins, les curés sont payés par l'État.
00:06:42 Ce qui permet peut-être davantage de contrôler les cultes.
00:06:47 Après, je pense que la décision qui a été annoncée,
00:06:49 qui était préparée depuis trois ans, ne règle pas un problème qui est tout simple.
00:06:54 C'est que dans un pays comme la France, où nous avons 5, 6, 7, 8 millions,
00:06:58 9 millions de musulmans, on ne peut pas le savoir
00:07:01 puisqu'il n'y a pas de statistiques cultuelles,
00:07:03 contrairement à des pays par exemple comme l'Allemagne.
00:07:06 Pourquoi ne peut-on avoir, au sein de la communauté musulmane de France,
00:07:10 suffisamment de candidats aux prêches qui parlent parfaitement le français,
00:07:15 qui connaissent les lois de la République
00:07:17 et qui pourraient exercer le culte musulman ?
00:07:20 C'est une anomalie française qu'il faudra réparer.
00:07:22 L'annonce de Gérald Darmanin y contribue, mais le retard est considérable.
00:07:26 - Allez Marine, on va évoquer maintenant, je le disais,
00:07:29 le feuilleton de cette fin d'année 2023, la loi immigration.
00:07:32 Et sans doute, sans doute, je ne prends pas beaucoup de risques,
00:07:35 le feuilleton de ce début d'année 2024.
00:07:38 Et on l'a vu ces dernières semaines, la fronte dans les universités
00:07:41 est montée d'un cran contre cette fameuse loi immigration.
00:07:44 La nouvelle loi exige, vous le savez notamment,
00:07:46 une caution pour les étudiants étrangers restitués à la fin de leurs études
00:07:50 s'ils quittent le territoire.
00:07:51 Sauf qu'avec cette mesure, les écoles publiques, comme privées,
00:07:54 craignent des répercussions sur le côté attractif de certaines filières.
00:07:59 Marine ?
00:07:59 - Oui, certaines d'entre elles sont en effet peu prisées par les étudiants français
00:08:03 et pourraient donc bien fermer.
00:08:04 Faute d'étudiants étrangers, résultat, ces universités pourraient perdre
00:08:07 leur subvention, le décryptage de Célia Gruyère.
00:08:11 Un échec massif à l'université en France des étudiants étrangers.
00:08:15 En licence, ceux venant d'Asie ou d'Océanie échouent à 61,2%.
00:08:21 Pour les étudiants venant d'Afrique subsaharienne,
00:08:23 le chiffre est bien plus élevé, 72,5% d'entre eux échouent.
00:08:27 Quant au Maghreb, le taux s'élève à 75,4%.
00:08:31 Mais les universités ont besoin de ces étudiants,
00:08:34 notamment pour des raisons économiques.
00:08:36 - L'autre intérêt d'avoir des étudiants français ou étrangers,
00:08:40 c'est évidemment de maintenir ouvertes des filières,
00:08:43 des filières qui sont peu attractives.
00:08:45 En faisant inscrire des étudiants étrangers,
00:08:48 ça leur permet de maintenir ces filières ouvertes
00:08:51 et donc d'assurer le maintien des postes et le maintien des subventions.
00:08:55 - Et face à la loi immigration, le monde universitaire s'est indigné,
00:08:59 notamment à cause de la mesure prévoyant une caution
00:09:02 pour les étudiants étrangers.
00:09:03 Pourtant, elle est pratiquée dans d'autres pays
00:09:06 comme l'Allemagne ou les Etats-Unis,
00:09:07 des pays qui attirent bien plus d'étrangers que la France.
00:09:11 - Plus les pays sont sélectifs, plus ils attirent des étudiants.
00:09:14 Pourquoi ? Parce que les meilleurs attirent les meilleurs.
00:09:16 Alors ça peut être soit par le biais de concours
00:09:19 qui sont organisés à l'entrée des universités,
00:09:21 soit l'étude des dossiers,
00:09:23 soit également les frais d'inscription qui, évidemment, sont une barrière à l'entrée.
00:09:27 Mais en tout cas, la sélection n'est pas un frein à l'arrivée d'étudiants étrangers,
00:09:31 bien au contraire, plus les pays sont sélectifs, plus ils attirent.
00:09:34 - En France, 13% des étudiants sont étrangers
00:09:37 et viennent en majorité d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
00:09:40 - Michel, vous la comprenez cette ronde ? Vous l'analysez comment ?
00:09:45 - Non, je ne la comprends pas tout à fait.
00:09:46 En fait, ce qu'on doit nous expliquer, c'est que les universités françaises
00:09:50 fermeraient parce qu'il n'y aurait plus ou il y aurait moins d'étudiants étrangers.
00:09:53 C'est quand même un con, mais on a quand même surtout des étudiants français
00:09:56 dans les universités françaises.
00:09:58 Quant aux étudiants étrangers, la France reste parmi les pays les moins chers
00:10:02 en termes de coût des études universitaires.
00:10:05 Aux États-Unis et en Angleterre, les études sont beaucoup, beaucoup plus chères.
00:10:08 Ce ne sont pas des questions de caution,
00:10:09 ce sont des questions carrément où les étudiants s'endettent
00:10:12 pour pouvoir payer leurs études.
00:10:14 Donc je pense effectivement que c'est un faux débat.
00:10:16 On sait très bien que l'université française est quand même assez fortement minée
00:10:20 par un wokisme immigrationniste très puissant.
00:10:24 - Faites attention à ce que vous dites.
00:10:25 - Voilà. Malheureusement, les faits nous le prouvent quand même très,
00:10:29 très, très souvent dans l'actualité, et bien au-delà de l'actualité.
00:10:33 Et donc effectivement, je pense que cette mesure a été nécessaire
00:10:36 pour tout simplement veiller à ce que des étudiants qui voudraient rester
00:10:40 au-delà de leurs études, s'ils n'ont pas de débouchés professionnels,
00:10:43 rentrent bien dans leur pays d'origine.
00:10:44 - Amaury Brelet, certains disent que cette mesure va dévaloriser les universités.
00:10:49 - C'est évidemment faux.
00:10:50 Ça a d'ailleurs été très bien rappelé.
00:10:52 Ces cautions, elles existent ailleurs dans le monde, notamment aux États-Unis,
00:10:56 dont les principales, les plus grandes universités trustent aujourd'hui
00:11:00 la tête du classement de Shanghai, notamment chaque année.
00:11:03 Et dans ce classement, nous, les universités françaises,
00:11:05 nous reculons au contraire d'année en année.
00:11:08 Moi, ce qui m'a aussi choqué, c'est le parti pris de certains présidents d'universités,
00:11:12 clairement en violation du principe de neutralité du service public
00:11:16 et de leurs devoirs de réserve, et qui visiblement ont davantage servi
00:11:20 leurs intérêts particuliers et idéologiques que l'intérêt des étudiants.
00:11:24 - C'est cette caution pour les étudiants étrangers qui pose problème, Michel, vraiment.
00:11:27 - Oui, je voulais d'ailleurs préciser que vous avez aussi beaucoup d'étudiants étrangers
00:11:31 qui bénéficient de bourses universitaires,
00:11:34 donc qui, si non pas les revenus suffisants, ont des aides financières.
00:11:37 On est dans un pays très généreux aussi à ce niveau-là.
00:11:39 Donc, encore une fois, je pense que c'est un faux débat.
00:11:42 Quelque part, ça peut aussi rehausser le niveau d'attractivité
00:11:46 des meilleurs étudiants qui voudraient venir étudier en France.
00:11:50 Le fait de mettre effectivement un palier d'une caution financière.
00:11:54 Encore une fois, un étudiant qui veut venir étudier en France,
00:11:57 il trouve les moyens de verser cette caution.
00:12:00 Et une caution n'est qu'une caution, puisqu'elle est reversée à la fin des études pour l'étudiant.
00:12:06 Donc, je pense vraiment que c'est un faux débat.
00:12:08 Et ça ne m'étonne pas que dans l'université,
00:12:10 et vous avez bien raison, M. Brelet, de dénoncer le manque de neutralité
00:12:15 de la part du dirigeant de l'université.
00:12:17 C'est un débat qui a été tranché par la représentation nationale.
00:12:21 Il faut le respecter.
00:12:22 Il y en a vu certaines présidentes qui ont pris position carrément.
00:12:25 Voilà. Et puis, il faut attendre, évidemment, le verdict final du Conseil constitutionnel,
00:12:29 ce qui n'est encore loin d'être gagné.
00:12:32 On le saura en janvier ou en février.
00:12:34 Et puis, rappelez aussi que la caution ne coûte que quelques dizaines d'euros,
00:12:37 c'est ce qu'a précisé la première ministre Elisabeth Borne.
00:12:40 Allez, Marine, on va prendre la direction du Proche-Orient.
00:12:42 Et ce matin, on vous raconte l'horreur vécue par l'otage Mia Shem.
00:12:45 On en a déjà beaucoup parlé hier avec quelques extraits.
00:12:49 Et le mot est faible pour qualifier sa captivité.
00:12:51 La jeune femme de 21 ans, otage franco-israélienne, était retenue 55 jours,
00:12:56 oui, 55 jours par des terroristes du Hamas.
00:12:59 Oui, elle raconte son calvaire à la télé israélienne,
00:13:01 interdit de parler, d'être vue ni d'être entendue.
00:13:04 Mia Shem adresse aujourd'hui un message aux 129 otages
00:13:06 toujours retenus dans la bombe de Gaza.
00:13:08 Retour sur ce cauchemar avec Célia Gruyère.
00:13:10 Le 7 octobre dernier, lors du festival Supernova,
00:13:15 la vie de Mia Shem bascule.
00:13:17 Prise en otage durant l'attaque,
00:13:19 elle restera prisonnière du Hamas pendant 55 jours.
00:13:22 Enfermée dans une salle, seule avec un terroriste,
00:13:25 elle raconte dans un entretien l'enfer qu'elle a vécu.
00:13:28 J'avais très, très peur d'être violée.
00:13:30 C'était ma plus grande peur.
00:13:33 J'ai craigné que quelque chose se passe, quelque chose.
00:13:38 Menacée, violentée, affamée et même jalousée,
00:13:42 Mia Shem devait supporter les tortures psychologiques
00:13:45 des terroristes, comme ce jour où ils lui ont fait croire
00:13:48 qu'elle quitterait Gaza le lendemain.
00:13:50 Ils l'ont dit "you, tomorrow, Israel".
00:13:54 J'attendais le lendemain.
00:13:57 Je me levais le matin, j'attendais qu'il se passe quelque chose.
00:14:00 Et puis il m'a dit "comme Gilad Chalit".
00:14:05 Un an, deux ans, trois ans.
00:14:08 Ça brise, ça te brise, ça te brise.
00:14:10 Aujourd'hui libérée, très émue, elle se dit rongée par la culpabilité.
00:14:16 Sortir de là-bas et demander pardon pour être sortie de là-bas.
00:14:26 Se sentir coupable parce que derrière toi,
00:14:29 il y a encore des gens qui sont derrière, qui te disent
00:14:32 "Mia, s'il te plaît, ne nous oubliez pas".
00:14:37 Durant sa captivité, Mia Shem avait vu sa mère à la télévision
00:14:41 lui transmettre un message.
00:14:42 À son tour, elle a souhaité en délivrer un aux autres otages,
00:14:46 celui de Gard des Respoirs.
00:14:49 Ah oui, c'est terrible.
00:14:52 On en a déjà parlé au cours de la matinée,
00:14:54 hier matin, puisqu'on avait quelques extraits de cette interview.
00:14:56 On en sait davantage sur ces conditions d'otage.
00:15:01 C'est terrible.
00:15:02 Son témoignage est bouleversant.
00:15:04 Elle est un beau symbole de la résilience du peuple israélien
00:15:09 qui fait tout pour survivre au terrorisme.
00:15:13 En effet, elle s'est confiée longuement sur les conditions de sa détention.
00:15:16 Et moi, ce qui m'a beaucoup frappé, c'est quand elle a évoqué
00:15:19 le fait qu'elle ait été une partie de son temps détenue par des familles,
00:15:23 par une famille, par des civils palestiniens.
00:15:27 Et on oublie trop souvent qu'à côté du Hamas
00:15:30 et ses combattants professionnels,
00:15:33 une partie des civils palestiniens ont aussi non seulement participé
00:15:38 au pogrom du 7 octobre,
00:15:39 mais aujourd'hui combattent aux côtés des terroristes du Hamas.
00:15:43 Et au-delà de l'anéantissement des terroristes du Hamas,
00:15:46 qui est l'un des objectifs affichés du premier ministre Benjamin Netanyahou,
00:15:50 il y aura beaucoup à faire aussi pour extirper des cerveaux
00:15:55 de cette population gazaouie,
00:15:57 sous emprise totalitaire depuis des années du Hamas,
00:16:00 cette haine du juif et cette haine d'Israël.
00:16:02 Ce qui m'a marqué également dans son témoignage, en la regardant,
00:16:05 c'est ce jeu qu'elle a été soumis avec le petit garçon qui arrivait
00:16:10 avec des bonbons, tiens tu veux des bonbons, qui partaient.
00:16:15 La pression également subie par l'épouse.
00:16:19 C'est d'une violence et un témoignage extrêmement poignant,
00:16:25 extrêmement fort, qui touche bien au-delà de la population israélienne.
00:16:31 Et c'est pour ça que c'est très important de le diffuser.
00:16:34 En fait, le 7 octobre, c'est un crime contre l'humanité.
00:16:38 Le 7 octobre, c'est un crime contre l'humanité.
00:16:40 Mais ce qu'on découvre avec ce témoignage,
00:16:42 c'est que quelque part, à bien des égards,
00:16:44 ce crime contre l'humanité, il dure.
00:16:46 Il dure dans les conditions dans lesquelles les otages sont détenus.
00:16:49 Et c'est vrai que c'est la poursuite de l'horreur.
00:16:53 Et je pense que tous ceux qui sous-estiment la gravité
00:16:55 de ce qui s'est passé le 7 octobre devraient voir ce témoignage.
00:16:59 J'espère que le secrétaire général des Nations Unies,
00:17:02 qui a mis, par exemple, beaucoup de temps à voir ce film,
00:17:06 où ça est de 40 minutes, qui restitue dans une horreur absolue
00:17:09 ce qui s'est passé le 7 octobre lui-même.
00:17:11 Il a mis plus de deux mois à projeter les images,
00:17:13 alors que l'Assemblée nationale française les a diffusées
00:17:16 très très très rapidement.
00:17:18 J'espère que le secrétaire général des Nations Unies
00:17:19 le verra très très rapidement.
00:17:21 C'est effectivement horrible.
00:17:22 Et il faut rappeler qu'il y a toujours près de 138 otages,
00:17:26 dont trois Français.
00:17:28 Ça doit être une priorité absolue de notre diplomatie.
00:17:32 J'espère, évidemment, je n'ose imaginer
00:17:34 que le chef de l'État n'en parlera pas demain
00:17:36 dans ses voeux à la nation.
00:17:38 Harold, on l'entend dans son interview,
00:17:39 on ne doit ni l'entendre, ni la voir.
00:17:42 Elle ne doit pas parler.
00:17:43 Il y a cette pression psychologique
00:17:45 qui est exercée en permanence.
00:17:47 Oui, il y a cette pression.
00:17:49 Il y a le tourment de ne pas recevoir de nourriture
00:17:53 ou de se voir proposer des choses qu'on ne donne pas
00:17:57 et d'être coupé de l'actualité parce que les otages,
00:18:00 on leur a dit, votre pays dévasté, on vous oubliera.
00:18:05 Vos frères israéliens se fichent de vous.
00:18:10 Et ensuite, la dernière chose dont elle parlait,
00:18:12 c'est qu'il y a une culpabilité d'avoir été relâché.
00:18:17 Et ça, dans les cas d'otages nombreux,
00:18:19 c'est très, très courant que les gens se disent
00:18:23 « Oh, pourquoi moi ?
00:18:24 Est-ce que moi, j'ai essayé de séduire mes geôliers ?
00:18:27 Est-ce que tout le monde va comprendre
00:18:29 que ce n'était pas mon choix ?
00:18:32 Je montre de la joie d'être libéré
00:18:33 alors que les autres ne peuvent pas connaître ça.
00:18:36 Et c'est très, très éprouvant.
00:18:37 C'est pour ça que l'appui psychologique,
00:18:40 c'est dès le premier instant.
00:18:41 Et il paraît qu'on leur donne, aux otages libérés,
00:18:44 un maximum d'autonomie.
00:18:45 Faites ce que vous voulez, dites-nous ce que vous voulez.
00:18:48 Ce n'est pas à nous de vous chouchouter.
00:18:51 Allez, il est 6h15, c'est le rappel des titres avec Marine Sabourin.
00:18:54 Après des menaces de mort visant la mer de Romand-sur-Isère,
00:19:01 Marie-Hélène Thauraval, un suspect a été interpellé
00:19:03 cette semaine en Seine-Saint-Denis.
00:19:05 Il sera jugé le 5 février prochain en comparution immédiate.
00:19:08 L'homme est suspecté de lui avoir envoyé sur Instagram
00:19:11 des menaces de mort et de décapitation
00:19:13 à la fin du mois de novembre.
00:19:14 Ce chiffre record de détenus en France,
00:19:16 75 677 personnes au 1er décembre.
00:19:20 Il s'agit du niveau le plus élevé jamais enregistré dans le pays.
00:19:23 Au total, plus de 17 000 individus sont en surnom.
00:19:26 Par rapport aux places disponibles,
00:19:28 la surpopulation carcérale atteint désormais 123%.
00:19:32 Et puis cette vaste série de frappes russes
00:19:34 sur plusieurs villes d'Ukraine, dont la capitale.
00:19:36 Au moins 30 personnes auraient perdu la vie,
00:19:37 dont 160 blessés.
00:19:40 Des infrastructures et des installations industrielles
00:19:43 ont été touchées.
00:19:44 Le secrétaire général de l'ONU qualifie ces frappes
00:19:46 d'attaques effroyables.
00:19:47 Merci beaucoup Marine.
00:19:51 Allez, on reste en Israël.
00:19:53 L'importance de se requerir pour ne jamais, jamais oublier.
00:19:57 Marine Reim, les 364 visages des personnes disparues
00:20:02 au festival de musique Nova sont affichés depuis plusieurs semaines.
00:20:05 Oui, au milieu des tentes, des bars et des sonos,
00:20:07 le décor semble figé.
00:20:09 Plusieurs familles de disparues se rendent quotidiennement
00:20:11 sur le lieu dans l'espoir d'y retrouver le souvenir d'un proche.
00:20:14 Le récit d'Aminata Demphal.
00:20:15 Près de trois mois après l'attaque du Hamas,
00:20:20 les familles des victimes se recueillent encore
00:20:23 sur le lieu même du festival.
00:20:25 Une installation de photographie des victimes
00:20:28 a été mise en place sur le site en mémoire des personnes
00:20:31 tuées ou kidnappées.
00:20:32 Des proches, des familles se sont rassemblées
00:20:35 en souvenir des disparus.
00:20:37 Je suis venu ici pour voir le visage de tous ces enfants
00:20:43 où ils sont morts.
00:20:47 Mon propre fils est mort ici.
00:20:49 J'ai mis une nouvelle photo et le nom de mon fils.
00:20:52 Lors de ce festival qui s'est tenu dans le sud d'Israël,
00:20:59 364 personnes ont perdu la vie.
00:21:02 Des familles d'otages retenues dans la bande de Gaza
00:21:05 ont récemment exhorté le gouvernement israélien
00:21:08 à présenter un nouveau plan de négociation
00:21:10 en vue de leur libération lors d'un rassemblement à Tel Aviv.
00:21:14 - Michel Taub, fondateur d'Opinion International,
00:21:19 on voulait revenir avec vous sur les grands moments de l'année 2023.
00:21:23 Quel événement a retenu votre attention cette année ?
00:21:26 - Il y en a plusieurs, mais là j'aimerais insister
00:21:29 sur un très particulier du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron
00:21:33 qui s'est noué lors des rencontres de Saint-Denis.
00:21:36 Ces deux rencontres se sont déroulées depuis le mois de septembre.
00:21:40 Ce qui est en train de s'installer, c'est une forme de quinquennat empêché,
00:21:46 de présidence empêchée du président de la République.
00:21:49 Déjà en septembre 2022, il avait organisé
00:21:52 le Conseil national de la refondation, le fameux CNR,
00:21:55 qui avait donné lieu à des dizaines de réunions.
00:21:58 Il avait présenté un CNR sur les questions institutionnelles
00:22:01 qui n'avaient abouti à rien.
00:22:04 Deuxième tentative, il organise les rencontres de Saint-Denis.
00:22:07 Il réunit à huis clos, dans une sorte de mise en scène très singulière,
00:22:12 la rencontre avec les dirigeants des différents partis politiques.
00:22:16 Première rencontre, un long communiqué de compte-rendu de la réunion,
00:22:20 de façon très scolaire, j'ai envie de dire.
00:22:23 Et une deuxième rencontre qui échoue complètement,
00:22:25 puisque les Insoumis, les Socialistes et les Républicains
00:22:28 décident de la boycotter.
00:22:30 On a l'impression que le président de la République
00:22:32 a du mal à cohabiter avec le Parlement.
00:22:35 C'est vrai qu'il a une majorité presque minoritaire,
00:22:38 il ne peut pas faire tout ce qu'il veut.
00:22:40 Donc il essaie de contourner le Parlement
00:22:42 en prenant des initiatives où il prend un peu à témoin la société civile.
00:22:46 Il y joint certains politiques et ça ne marche pas, ça échoue.
00:22:51 C'est son deuxième échec depuis qu'il a été réélu président de la République
00:22:54 et encore une fois, on a l'impression d'avoir un quinquennat
00:22:57 un peu empêché de la part du président de la République.
00:22:59 C'est une dimension très importante de ce deuxième quinquennat
00:23:02 et cela nous augure trois années et demie à venir
00:23:06 qui risquent d'être extrêmement immobiles,
00:23:09 une forme d'immobilisme qu'il a du mal à contourner.
00:23:11 Alors en janvier, il nous annonce une troisième siècle.
00:23:13 - C'est ce que j'allais vous dire, il y a une intervention.
00:23:15 - Alors troisième initiative,
00:23:17 après l'échec du Conseil national de la refondation,
00:23:20 après l'échec des rencontres de Saint-Denis,
00:23:22 que va-t-il nous annoncer ?
00:23:24 Il nous annonce un rencontre, un nouveau rendez-vous avec la nation,
00:23:27 mais là aussi, vu la situation au Parlement,
00:23:30 où encore une fois, il est largement minoritaire,
00:23:33 dans une forme de cohabitation inédite avec le Parlement,
00:23:36 encore une fois, ça risque d'être une tentative
00:23:39 ou un coup d'essai pour rien ou pour pas grand-chose.
00:23:42 - Et puis avec quelques réajustements d'un point de vue gouvernemental,
00:23:47 - Alors là, ce serait plus que...
00:23:48 - Elisabeth Borne reste, reste pas, de nouveaux arrivés,
00:23:51 on en a parlé avec Jérôme Béglé, pas plus tard qu'hier matin d'ailleurs,
00:23:55 sur les futurs noms potentiels.
00:23:57 - Alors, Elisabeth Borne a été quand même beaucoup critiquée,
00:24:00 mais j'ai envie de dire, du point de vue de l'exécutif,
00:24:02 elle a fait le job, elle a réussi à faire passer,
00:24:06 évidemment dans des conditions désastreuses,
00:24:08 avec le 49-3, la réforme des retraites,
00:24:11 la mini réforme des retraites,
00:24:13 parce que par rapport au projet initial du premier quinquennat
00:24:16 qui n'avait pas abouti,
00:24:17 on est très très loin d'une réforme systémique,
00:24:20 et puis ensuite évidemment la loi immigration
00:24:23 qui risque d'être en partie détricotée par Conseil constitutionnel,
00:24:26 donc effectivement elle a peut-être fait son temps,
00:24:28 et c'est peut-être de ce côté-là qu'il y aura des nouveautés,
00:24:31 avec une nouvelle tête, peut-être à Bruno Le Maire,
00:24:34 on verra quelle personnalité...
00:24:35 - On les parie ?
00:24:36 - On peut prendre les paris, on peut prendre les paris,
00:24:38 moi je dirais Bruno Le Maire.
00:24:39 - Ah bah oui, Marine vous posera la question également tout à l'heure,
00:24:42 sur ce que vous avez retenu sur 2023.
00:24:44 On va parler du harcèlement scolaire justement, Marine,
00:24:47 qui ont été très difficiles à raconter cette année,
00:24:50 c'est le moins qu'on puisse dire,
00:24:51 on pense évidemment à l'INSEE, on pense également à Nicolas.
00:24:54 - Oui, les deux jeunes adolescents se sont suicidés
00:24:56 après avoir été victimes de harcèlement.
00:24:58 Pour cette rentrée 2024,
00:25:00 le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal,
00:25:02 a promis de la fermeté sur ce sujet, Dounia Tengour.
00:25:05 - Justice pour l'INSEE !
00:25:08 - Justice pour l'INSEE !
00:25:10 - L'INSEE, 13 ans, Nicolas, 15 ans,
00:25:13 deux prénoms, deux drames liés au harcèlement scolaire,
00:25:16 les deux adolescents se sont donnés la mort
00:25:19 en mai et en septembre dernier,
00:25:21 après avoir subi les brimades, les insultes
00:25:24 et les violences quotidiennes de leurs camarades,
00:25:26 deux morts qui ont causé une vive émotion
00:25:29 et ont interpellé jusqu'au plus haut de l'Etat.
00:25:32 - Les familles, les enfants et les adolescents
00:25:34 qui subissent le harcèlement doivent savoir
00:25:37 qu'ils sont soutenus par toute la République,
00:25:39 par le corps enseignant et qu'on est à leur côté.
00:25:41 - Malgré le soutien affiché par l'exécutif,
00:25:44 les familles des victimes, en deuillé,
00:25:46 dénoncent le manque d'empathie de la part des établissements
00:25:49 et de l'éducation nationale.
00:25:51 Fin septembre, le ministre Gabriel Attal,
00:25:54 lui-même ancienne victime de harcèlement,
00:25:56 affiche sa fermeté et sa volonté de mettre fin aux pas de vague.
00:26:00 - Je ne reculerai devant rien pour mieux prévenir.
00:26:04 Je ne reculerai devant rien pour que la peur change de camp.
00:26:07 Je ne reculerai devant rien pour que la honte change de camp.
00:26:11 - Dans la foulée, il dévoile le plan du gouvernement,
00:26:14 l'objectif, enrayer le phénomène à travers des mesures préventives
00:26:18 et une meilleure sensibilisation.
00:26:20 - La France va donc inscrire dans le cursus scolaire
00:26:23 des cours d'empathie.
00:26:24 Chaque élève de France a le droit d'être heureux à l'école.
00:26:27 Et ça commence très tôt, ça commence dès les petites classes.
00:26:30 L'outil essentiel que nous allons mobiliser,
00:26:33 la Première ministre l'a indiqué,
00:26:35 c'est le travail avec les élèves dès les petites classes.
00:26:38 - Les cours de respect de l'autre, d'apprentissage du respect
00:26:41 de soi et des autres, les compétences psychosociales.
00:26:44 - La mise en place des premiers cours d'empathie,
00:26:47 voulu dès la maternelle par Gabriel Attal,
00:26:49 débuteront en janvier 2024 dans mille écoles à travers la France.
00:26:54 - Direction maintenant avec vous Harold, direction les Etats-Unis
00:26:59 où l'année 2024 s'annonce particulièrement riche.
00:27:02 Débat, primaire, procès de Trump, les conventions,
00:27:06 les célèbres conventions américaines, évidemment.
00:27:08 L'Amérique se prépare à un nouveau duel entre Joe Biden,
00:27:10 bientôt 81 ans, et Donald Trump, 77 ans.
00:27:14 Je dis ça, je dis rien.
00:27:16 Nous sommes avec notre journaliste,
00:27:18 spécialisé en questions internationales.
00:27:21 Et ça a été une vraie rivalité entre eux, mon cher Harold.
00:27:25 - Oui, on pourrait voir un remake de 2016, 2020 plutôt,
00:27:30 qu'aucun Américain ne souhaite vraiment,
00:27:35 mais qu'ils sont en train d'inviter par leurs actes.
00:27:40 Et qu'est-ce qui se passe ?
00:27:41 On essaye d'invalider l'autre candidat par tous les moyens possibles.
00:27:45 Maintenant, il n'y a aucune retenue.
00:27:47 Pour invalider Biden, les Républicains passent par le fils, Hunter,
00:27:53 qui certes est louche, mais ce n'est pas nécessairement le père.
00:27:58 Et puis côté démocrate, on essaie d'invalider Trump
00:28:03 en bloquant son accès au suffrage dans tous les états possibles.
00:28:10 C'est-à-dire qu'il ne sera pas autorisé à concourir,
00:28:15 parce qu'il serait disque inéligible,
00:28:18 parce qu'il a une espèce de dossier criminel.
00:28:22 Mais en fait, ça ne marche pas très bien en droit,
00:28:24 puisqu'il n'a pas été condamné.
00:28:27 Mais on essaye de le bloquer,
00:28:29 car il aurait participé à l'insurrection du 6 janvier 2021 contre les Capitoles.
00:28:35 Donc le Colorado a statué l'État,
00:28:38 parce que chaque État décide qui peut être candidat ou non.
00:28:41 Ce n'est pas fédéral du tout, même si c'est une élection présidentielle.
00:28:44 Le Colorado a dit non, le Maine a dit non.
00:28:47 D'autres États ont dit oui,
00:28:49 et d'autres États se demandent ce qu'ils vont faire.
00:28:52 Donc s'il perd deux ou trois États comme ça,
00:28:54 il ne peut même pas se présenter, il n'a aucune chance de gagner.
00:28:57 Son nom ne sera même pas sur le bulletin.
00:29:00 Donc ça, c'est une bizarrerie très importante.
00:29:04 Donald Trump qui, lui, écrase les autres Républicains,
00:29:09 mais qui continuent eux, les autres Républicains,
00:29:11 à faire leur campagne,
00:29:13 dans l'espoir de voir Donald Trump retirer de la course.
00:29:18 Donc vous voyez, c'est extrêmement flou et trouble.
00:29:22 Et le niveau d'opposition et d'invective monte.
00:29:30 Donald Trump a accusé ses adversaires
00:29:33 d'être de la vermine fasciste, communiste et woke.
00:29:37 C'est élégant.
00:29:38 C'est élégant et c'est un peu difficile d'être les trois.
00:29:41 Mais du côté de Biden,
00:29:44 Trump serait la pire menace à la démocratie, et ainsi de suite.
00:29:49 Donc vraiment une époque vénimeuse en politique.
00:29:54 - Merci beaucoup Harold.
00:29:56 J'espère que le réveil se passe bien chez vous.
00:29:59 On est ravis de vous accompagner avec toute l'équipe jusqu'à 9h.
00:30:02 On se retrouve tout à l'heure.
00:30:03 On va évoquer une drôle d'affaire.
00:30:05 On ira avec Marine du côté de Manil-les-Amos,
00:30:09 c'est dans les Yvelines, c'est bien cela,
00:30:10 où une famille a dû quitter la commune
00:30:13 parce que le père de famille avait osé s'interroger,
00:30:16 poser des questions sur le projet de construction d'une mosquée.
00:30:20 Une histoire un peu incroyable avec le témoignage de ce père de famille.
00:30:23 Et c'est sur CNews.
00:30:24 Bon réveil, bon petit déjeuner, bon thé, bon café,
00:30:27 enfin tout ce que vous voulez.
00:30:28 A tout de suite.
00:30:29 Il est 6h30, vous êtes bien sur CNews.
00:30:34 C'est la matinale week-end jusqu'à 9h.
00:30:36 Bon réveil.
00:30:37 Tout de suite les titres de votre journal de 6h30.
00:30:40 Dans cette édition, on vous reparle de cette affaire déjà évoquée sur CNews.
00:30:44 C'est l'histoire d'un habitant de Manil-les-Amos, dans les Yvelines,
00:30:47 avec sa famille, il a dû quitter sa commune.
00:30:49 Il a été menacé de mort car il avait osé s'interroger
00:30:53 sur la future construction d'une mosquée.
00:30:55 Il témoigne sur CNews.
00:30:57 On va vous parler écologie dans cette édition.
00:31:00 Vous n'êtes peut-être pas encore au courant,
00:31:02 mais à partir du 1er janvier 2024, j'entends,
00:31:05 les Français vont devoir trier leurs biodéchets.
00:31:08 Vous allez devoir trier votre biodéchet.
00:31:11 Objectif, les composter ou les valoriser pour réduire le bilan carbone de la France.
00:31:14 Mais question, les communes françaises sont-elles prêtes ?
00:31:17 Selon le ministre de la Transition écologique,
00:31:19 seuls 40% des communes pourront opérer ces changements.
00:31:22 On ira à Saint-Nazaire avec notre correspondant Jean-Michel Decaze.
00:31:26 Et puis on évoquera aussi le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
00:31:30 Harold Eman est avec nous, notre spécialiste des questions internationales.
00:31:34 La Russie a mené une série de frappes hier sur plusieurs villes d'Ukraine,
00:31:37 dont il y a un bilan 30 morts et plus de 160 blessés.
00:31:41 On va donc évoquer cette histoire effarante marine.
00:31:48 On vous en parlait il y a quelques semaines sur CNews.
00:31:51 C'est cet habitant de Mani-les-Amos, dans les Yvelines, menacé de mort
00:31:54 pour avoir tout simplement posé, il a osé poser une question
00:31:57 sur la construction d'une mosquée dans sa commune.
00:32:00 Sa famille et lui ont dû quitter subitement leur domicile,
00:32:03 de peur que les menaces deviennent réelles.
00:32:06 Ils ne sont toujours pas revenus dans leur commune.
00:32:09 Plusieurs semaines après avoir reçu ces menaces,
00:32:11 la famille se sent abandonnée par la municipalité.
00:32:14 Notre journaliste Raphaël Lasrec s'est entretenu avec ce père de famille.
00:32:17 Le récit est signé Adrien Spiterich.
00:32:19 On est sur un terrain qui s'appelle le terrain Capado.
00:32:22 C'est sur cette parcelle, à proximité d'une école
00:32:25 et d'un centre d'orientation pour adolescents,
00:32:28 que la construction d'une mosquée est envisagée à Mani-les-Amos.
00:32:32 En novembre, Pierre-Louis Brière, membre du comité des citoyens de la ville,
00:32:36 interroge la mairie sur le projet.
00:32:39 Est-ce que ça serait une mosquée ou non, une salle de prière ?
00:32:42 Quelle obédience de l'islamisra ?
00:32:44 Problème, la municipalité reste floue.
00:32:47 Pierre-Louis décide alors de distribuer des tracts aux habitants.
00:32:50 Son association réclame des réponses,
00:32:53 mais la situation dégénère rapidement.
00:32:56 J'ai reçu un soir, c'était dans la nuit du 7 au 8 décembre,
00:32:59 plusieurs appels masqués,
00:33:02 avec de nombreuses menaces de mort.
00:33:05 On va vous massacrer un par un, on va vous tuer,
00:33:08 avec des personnes disant qu'ils avaient mon adresse.
00:33:11 Inquiet, Pierre-Louis et sa famille déménagent.
00:33:14 Sur les réseaux sociaux, il est accusé de racisme et d'islamophobie,
00:33:17 des accusations et des intimidations inacceptables pour ses habitants.
00:33:20 Il y a des mots qui se disent, des choses qui s'écrivent,
00:33:23 qui ne sont pas correctes.
00:33:26 On va rester dans le vivre-ensemble le plus possible.
00:33:29 Si les gens n'échangent pas, ne se parlent pas,
00:33:32 il n'y a pas de raison que ça aille mieux.
00:33:35 Des menaces, condamnées aussi par l'association des musulmans
00:33:38 de Manile Amo, qui porte ce projet depuis plusieurs années.
00:33:41 Pierre-Louis a décidé de porter plainte.
00:33:44 Je trouve dingue cette histoire.
00:33:47 En plus, c'est courageux, il témoigne devant notre caméra,
00:33:50 cet habitant, c'est incroyable.
00:33:53 C'est surréaliste, c'est même délirant.
00:33:56 Deux choses m'ont choqué, mais sans m'étonner vraiment,
00:33:59 c'est d'abord la réaction clannique d'une partie,
00:34:02 de certains musulmans en tout cas, visiblement les plus radicaux,
00:34:05 qui se sont lâchés, comme souvent sur les réseaux sociaux,
00:34:08 alors même que cet habitant se contentait de poser une question.
00:34:13 Et l'autre chose qui m'a choqué, c'est la non-réponse de la mairie.
00:34:17 Cette question était adressée au maire, à la municipalité,
00:34:20 et qui n'a pas souhaité s'expliquer sur les raisons de la construction,
00:34:25 sur le contexte, sur les raisons de la construction de cette mosquée.
00:34:28 Pourquoi la mairie refuse de s'expliquer ?
00:34:30 Est-ce qu'elle a quelque chose à cacher ?
00:34:32 Michel Taubes, cet habitant ne faisait que poser une question,
00:34:35 il est aujourd'hui taxé de raciste et il en reçoit même des menaces de mort.
00:34:38 On a le droit de poser des questions en France.
00:34:41 Et comme le dit Amaury Breuilh,
00:34:44 la cause de tous ces tourments, c'est que la mairie n'est pas transparente.
00:34:48 En fait, on est en France dans un déni d'une réalité,
00:34:52 c'est qu'il y a une très importante communauté musulmane,
00:34:55 elle est peut-être beaucoup plus importante que des projections nous laissent entendre,
00:35:00 puisqu'encore une fois en France, il n'y a pas de statistiques culturelles.
00:35:03 En Allemagne, vous savez, quand vous remplacez vos impôts,
00:35:06 vous devez cocher une case sur votre pratique culturelle,
00:35:09 pour ensuite, alors c'est un autre système que le système laïc,
00:35:13 ensuite il y a des aides qui sont données aux différents cultes.
00:35:16 Et en France, il y a un déni de réalité sur la réalité de l'islam en France.
00:35:21 Et donc, vous avez des pouvoirs publics qui effectivement donnent des autorisations
00:35:24 ou soutiennent la construction de mosquées, un peu dans le dos des populations,
00:35:28 ce qui ne peut susciter évidemment que des inquiétudes, des interrogations.
00:35:32 Et il faut jouer transparent, il faut débattre publiquement de cela.
00:35:36 Et il faut aussi soutenir évidemment ce constitué qui se contentait de poser une question.
00:35:41 C'est son droit le plus légitime, c'est un habitant.
00:35:44 Et d'autres questions, je pense qu'il va y en avoir dans les mois qui viennent,
00:35:48 par rapport à ce projet de construction de mosquées.
00:35:50 - D'où le 2 France quand même en 2023.
00:35:52 - Effectivement. Et en 2024 certainement aussi.
00:35:54 - Alors comme je sentais qu'on allait parler écologie,
00:35:56 je me suis permis de mettre une cravate verte, évidemment.
00:35:59 On va parler écologie marine.
00:36:01 Après les emballages plastiques, le verre ou encore le papier,
00:36:05 les Français vont devoir trier leurs biodéchets à partir de lundi, le 1er janvier.
00:36:10 Et objectif, je le disais, les composter ou les valoriser pour réduire le bilan carbone de la France.
00:36:15 Les déchets alimentaires ne devront plus être jetés dans les poubelles ménagères résiduelles.
00:36:19 - Oui d'ailleurs ces déchets représentent un tiers du volume des poubelles en France,
00:36:23 alors qu'ils sont une véritable ressource.
00:36:25 Mais vous allez le voir, les Français sont peu à connaître cette nouvelle consigne illustration.
00:36:29 A Saint-Nazaire avec Jean-Michel Decaze.
00:36:32 - A Saint-Nazaire, il faut chercher avant de trouver le composteur
00:36:36 qui en fait a été installé face au marché.
00:36:39 Il y en aurait 70 répartis essentiellement dans les jardins partagés.
00:36:43 Pour un tri des biodéchets obligatoires au 1er janvier,
00:36:47 les habitants manquent singulièrement d'informations.
00:36:50 - Le tout c'est de savoir où est-ce qu'on le met.
00:36:52 Là il y en a un, mais il y a un code dessus, il y a un cadenas.
00:36:56 - Il faut passer par la mairie certainement pour...
00:36:59 C'est ça, il faut passer certainement par la mairie pour pouvoir avoir le code.
00:37:04 On n'a rien eu dans notre boîte aux lettres.
00:37:05 Et comme nous on est en centre-ville, qu'on est en appartement,
00:37:09 c'est vrai que des boîtes comme ça, ça serait pratique.
00:37:12 Les collectivités doivent proposer des solutions pour ce nouveau tri.
00:37:16 Collecte en porte-à-porte, des bacs verts, des dépôts spéciaux en déchetterie
00:37:20 ou des composteurs en ville ou dans les jardins pour ceux qui en ont un.
00:37:25 - Et voilà, un compost tout neuf.
00:37:29 - Et ça vous a été donné par qui ?
00:37:31 - Par Cap Atlantique.
00:37:32 - À quelques kilomètres de Saint-Nazaire, Saint-Lifard,
00:37:35 où la communauté de communes met des composteurs à disposition des habitants.
00:37:39 - Je pense que c'est utile, il me semble qu'on est à 80 kg de déchets compostables
00:37:44 par habitant par an, donc je pense que c'est intéressant de le faire.
00:37:48 - Selon l'ADEME, ces ordures représentent un tiers des déchets ménagers.
00:37:52 L'organisation de la collecte est loin d'être en place.
00:37:55 Selon l'ADEME, seuls 40 % de la population aura accès au compostage fin 2024.
00:38:02 - Bon voilà, il va falloir être un peu plus écolo en 2024, mon cher Michel Thaube.
00:38:07 Vous en pensez quoi de cette mesure ? Applicable ou pas applicable ?
00:38:10 - Alors là c'est applicable, c'est obligatoire.
00:38:13 - Oui, mais c'est pas applicable partout parce qu'il faut de la place,
00:38:16 il y a beaucoup d'immeubles où ça n'est pas possible de le faire
00:38:18 et puis ensuite le contrôle qui va être effectué.
00:38:21 La France a du retard par rapport à d'autres pays.
00:38:24 En même temps, c'est certainement le sens de l'histoire,
00:38:26 mais bon, les choses vont se faire petit à petit.
00:38:29 On pourrait donner l'exemple des sachets plastiques.
00:38:32 Ségolène Royal avait annoncé lorsqu'elle était ministre de l'écologie,
00:38:35 il y a déjà bien longtemps, qu'elle allait les faire interdire.
00:38:38 Quand vous allez sur les marchés, il y a toujours des sacs plastiques.
00:38:41 Bon voilà, c'est pas pour le 1er janvier, tout de suite, immédiatement pour tout le monde.
00:38:46 C'est dans les textes, mais dans les faits, je pense que ça va prendre un peu plus de temps.
00:38:50 - Et je ne suis pas certain que ce soit applicable dans toutes les communes. Marine ?
00:38:52 - Oui, puisque je disais tout à l'heure pendant que le sujet passait,
00:38:55 c'est que beaucoup de Français doivent ignorer cette nouvelle mesure.
00:38:59 - Même moi, je n'étais pas au courant. - Vous n'étiez pas au courant ?
00:39:01 - Je vous l'avoue. - Bah voilà.
00:39:02 - Moi, j'ignorais aussi. - Vous ignorez.
00:39:04 - Et Michel, vous étiez au courant ? - Non, je n'étais pas au courant.
00:39:06 - Harold ? - Je n'étais pas au courant,
00:39:08 mais il y a déjà le tri dans mon immeuble.
00:39:10 - Bah vous voyez, tous les téléspectateurs qui nous regardent,
00:39:12 je ne suis pas certain que tout le monde était réellement au courant.
00:39:14 - D'accord, d'ailleurs, on n'en mène toujours pas les fameuses poubelles jaunes
00:39:17 pour y mettre les cartons et le papier.
00:39:19 Ce qui est intéressant, c'est que c'est un cas pratique de l'écologie.
00:39:22 Voilà un bel exemple de l'écologie pratique,
00:39:25 contrairement aux délires ou hauts que l'on peut entendre ici ou là,
00:39:27 notamment dans la bouche de Santén-Rousseau.
00:39:29 - Bon, soit étant dit, un peu de civilité, ça ne nuit pas non plus.
00:39:31 - Non, non, mais c'est ce que je dis, c'est certainement le sens de l'histoire,
00:39:34 mais en revanche, ça va mettre du temps à être mis en œuvre,
00:39:37 et ça suppose quand même des investissements importants,
00:39:39 tout un travail pédagogique,
00:39:41 et ça, ça va mettre du temps à être appliqué très, très largement.
00:39:45 - Alors, Marine a interrogé Michel sur le bilan de l'année 2023,
00:39:49 et moi, je vais vous interroger, mon cher Amaury,
00:39:54 sur l'événement qui a retenu votre attention au cours de cette année 2023.
00:39:59 - Moi, c'est l'explosion des actes antisémites en France,
00:40:02 depuis évidemment le 7 octobre et l'attaque du Hamas contre Israël.
00:40:06 1500 actes ou propos antisémites recensés depuis le 7 octobre.
00:40:11 C'est plus de trois fois supérieur au bilan global total de l'année 2022.
00:40:17 C'est du jamais vu depuis la libération et la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:40:20 Alors, pour rappel, très vite, les actes antisémites, c'est quoi ?
00:40:24 Ce sont des insultes, les tags, les menaces, évidemment les agressions.
00:40:29 Je pense notamment à l'agression de cette directrice de crèche de Champigny-sur-Marne,
00:40:33 dans le Val-de-Marne, qui a été menacée jusque dans son bureau
00:40:36 par un homme armé d'un couteau, qui lui avait lancé
00:40:39 "T'es une juive, t'es une sioniste, on va venir à 5 pour te violer et te découper",
00:40:44 comme ils ont fait à Gaza, ou ce rabbin aussi qui a été agressé
00:40:48 et frappé dans le nord de Paris, dans le métro, par un jeune Syrien de 14 ans.
00:40:52 Si je précise l'origine de ce suspect dans cette affaire,
00:40:57 c'est que malheureusement, une écrasante majorité des auteurs
00:41:01 de ces actes antisémites en France, a fortiori depuis le 7 octobre,
00:41:05 sont des Français ou des étrangers issus du monde arabo-musulman.
00:41:09 C'est ce que nous ont confirmé en tout cas des sources policières, judiciaires et associatives.
00:41:13 Et ça met en lumière un tabou, c'est le tabou, c'est le non-dit de cet antisémitisme,
00:41:19 de ce nouvel antisémitisme, comme on le dit pudiquement,
00:41:22 mais qui est en réalité un antisémitisme musulman,
00:41:24 comme le désigne très clairement notamment l'historien Gunther Jicly,
00:41:28 qui est un des spécialistes de l'antisémitisme en France.
00:41:32 Et c'est un des tabous, c'est une haine du juif qui gangrène de plus en plus,
00:41:37 depuis des années, une partie de la communauté musulmane,
00:41:40 en plus de l'antisémitisme historique et relativement marginal,
00:41:44 qui persiste notamment à l'extrême droite et à l'extrême gauche.
00:41:47 Et un seul chiffre pour illustrer ce phénomène,
00:41:50 selon une étude de l'Anti-Defamation League,
00:41:53 qui est une grande association internationale juive,
00:41:55 qui a été menée en 2023, 62% des Français musulmans
00:42:00 ont approuvé 6 de 11 critères dits antisémites,
00:42:05 contre 15% pour les Français.
00:42:08 Et au-delà, je voudrais aussi insister,
00:42:10 au-delà de ces actes antisémites à déplorer,
00:42:13 et qui d'ailleurs continuent, on n'a pas encore les chiffres définitifs,
00:42:16 on les aura probablement en janvier, les chiffres officiels du ministère,
00:42:19 il y a un climat de terreur inquiétant qui s'instaure en France,
00:42:23 qui est ressenti par de très nombreux juifs,
00:42:25 qui ont peur de sortir, qui ont peur de porter leur kippa,
00:42:28 qui pour certains quittent leur quartier, déménagent,
00:42:31 je pense notamment à la Seine-Saint-Denis,
00:42:33 où le nombre de juifs a fondu ces dernières années,
00:42:35 et qui même pour certains en sont réduits à quitter la France
00:42:39 pour s'installer en Israël, malgré la menace terroriste.
00:42:42 Le nombre de dossiers d'alias déposés en France depuis le 7 octobre
00:42:46 a abondi de 432 ans depuis deux mois.
00:42:49 - On en a parlé effectivement sur ces news.
00:42:51 - Et je pense que vraiment, si on veut combattre efficacement
00:42:54 l'antisémitisme, pour protéger les juifs de France,
00:42:58 il faut d'abord avoir le courage de désigner des choses,
00:43:01 de désigner le mal.
00:43:02 - Allez, qu'en 2023 rime avec 49.3, on fait la rime marine.
00:43:09 Jamais un Premier ministre ne l'avait utilisé autant de fois
00:43:12 en si peu de temps sous la Ve République.
00:43:15 - Oui, 13 fois en un an, l'article 49.3 est devenu
00:43:18 une méthode privilégiée par l'exécutif pour adopter
00:43:21 ses projets de loi, notamment pour le financement
00:43:24 de la sécurité sociale ou le budget de l'Etat.
00:43:26 Maxime Lavandier et Maxime Leguy.
00:43:29 - Aussi, sur le fondement de l'article 49.3 de la Constitution,
00:43:40 j'engage la responsabilité de mon gouvernement.
00:43:43 Je vous remercie.
00:43:45 C'est sur votre réforme, sur le texte du Parlement,
00:43:50 fruit d'un compromis...
00:43:51 Sur le fondement de l'article 49.3 de la Constitution,
00:44:06 j'engage la responsabilité de mon gouvernement
00:44:10 sur l'ensemble du projet de loi de finances.
00:44:12 Pour 2024, je vous remercie.
00:44:15 - Attention, le maintien de l'aide médicale d'Etat,
00:44:18 l'interdiction...
00:44:19 - Projet de loi touchant aux dépenses et recettes
00:44:21 que le gouvernement met sa responsabilité en jeu.
00:44:24 - La Première ministre ouvre donc la saison des 49.3 autoritaires.
00:44:28 Nous, la NUPES, de notre côté, ouvrons notre saison
00:44:31 de la censure populaire.
00:44:33 - S'en suivent alors mentions de censure déposées
00:44:35 systématiquement par la France insoumise
00:44:37 et des scènes de pagaille à l'Assemblée nationale.
00:44:40 - Le 16 mars, dans un hémicycle couvert par des Marseillaises
00:44:45 provoqués par un nouveau 49.3 sur la réforme des retraites,
00:44:48 278 députés votent une motion de censure,
00:44:51 9 voix seulement manquent pour renverser le gouvernement.
00:44:55 - Alors, chiche, allons à la dissolution.
00:44:57 Et demain, nous reviendrons plus nombreux encore
00:44:59 à l'Assemblée nationale pour donner un groupe plus puissant.
00:45:03 - Coordination...
00:45:04 - En 18 mois, depuis sa nomination en mai 2022,
00:45:07 Elisabeth Borne aura utilisé cet article 23 fois.
00:45:11 Un record qui reste détenu par Michel Rocard
00:45:16 qui a engagé la responsabilité de son gouvernement 28 fois,
00:45:20 mais en seulement 3 ans.
00:45:22 - Le logement trop petit ou trop bruyant.
00:45:25 - Michel Thaume, 2023, 49.3, on ne pouvait pas y couper.
00:45:28 On est obligés de la faire là.
00:45:29 - Mais, Mouchachez, je fais un pari avec vous,
00:45:31 c'est qu'en 2024, le chiffre de l'année sera le 49.3 également.
00:45:34 - Oui, mais ça ne marche pas bien.
00:45:36 Que ce soit le Premier ministre,
00:45:37 tout simplement parce que la majorité n'est pas majoritaire,
00:45:41 les Républicains soutiennent de moins en moins le gouvernement,
00:45:45 et donc pour faire passer les lois,
00:45:47 notamment les lois techniques,
00:45:48 lois de finances, lois de sécurité sociale,
00:45:50 le 49.3 sera indispensable à la majorité actuelle, à la Macronie.
00:45:55 Le 49.3, ce n'est pas celui d'Elisabeth Borne,
00:45:57 c'est surtout celui d'Emmanuel Macron.
00:45:59 - Et quel spectacle également à l'Assemblée avec ce 49.3,
00:46:02 M. Lamoré.
00:46:03 - C'est le symbole, c'est l'illustration du mépris du président de la République,
00:46:07 non seulement pour la représentation nationale,
00:46:10 mais plus globalement pour les Français.
00:46:12 On a aussi évoqué ces dernières semaines le référendum
00:46:14 qu'Emmanuel Macron a d'abord proposé avant de s'y refuser,
00:46:18 alors que ce serait évidemment le meilleur moyen de donner la parole
00:46:21 enfin aux Français sur la question de la loi immigration.
00:46:23 Plus généralement, Emmanuel Macron a un problème depuis le début de sa présidence,
00:46:26 il n'a jamais offert aux Français une vision claire et cohérente pour la France.
00:46:29 - Marine Morogar, nous sommes pile à l'heure, il est 6h45.
00:46:32 Bon réveil, c'est le Rappel des titres avec Marine Saboin.
00:46:35 - La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés
00:46:41 à partir du 1er janvier 2024, annonce faite par Gérald Darmanin hier.
00:46:45 La décision avait déjà été abordée par Emmanuel Macron en 2020
00:46:48 pour les imams envoyés par des pays étrangers,
00:46:51 une décision pour lutter contre les influences étrangères sur l'islam en France.
00:46:55 Un dispositif inédit pour le réveillon du 31 décembre,
00:46:58 dans un contexte où la menace terroriste est très élevée,
00:47:01 plus de 90 000 policiers et gendarmes seront déployés à travers le pays,
00:47:05 dont 6 000 rien qu'à Paris.
00:47:07 Des points d'entrée seront mis en place pour pénétrer dans la capitale
00:47:10 où le public sera systématiquement fouillé.
00:47:13 Et puis au Niger, des milliers de personnes ont célébré hier
00:47:15 le départ des derniers militaires français déployés dans le pays.
00:47:18 Plusieurs ministres nigériens, burkinabés et maliens étaient présents.
00:47:21 La France vient donc d'officialiser le retrait de ses quelques 1500 militaires,
00:47:25 mettant fin à 10 ans de lutte anti-djihadiste française au Sahel.
00:47:30 Merci beaucoup Marine.
00:47:32 Prochain thème, ça sent la fin de l'année 2023,
00:47:35 c'est le moment de tirer des bilans.
00:47:37 C'est aussi une année que les forces de l'ordre ne risquent pas d'oublier,
00:47:40 puisque Sainte-Seline, les émeutes ou encore les fameuses manifestations
00:47:44 contre la réforme des retraites, les manifestations suite à l'affaire de Nael.
00:47:49 Je rajouterais, les policiers et les gendarmes ont été victimes
00:47:51 de nombreuses attaques.
00:47:53 Au 31 octobre, la police nationale avait par exemple enregistré
00:47:56 près de 11 000 blessés, dont un peu moins de 4000 à la suite de violences volontaires.
00:48:00 Retour sur cette année particulièrement tendue
00:48:02 avec Mathilde Couvillère-Flornois et Audrey Bertheau.
00:48:05 L'année 2023 a été particulièrement rude pour les forces de l'ordre.
00:48:12 Entre les manifestations contre la réforme des retraites,
00:48:15 celles à Sainte-Seline ou encore les émeutes de cet été.
00:48:18 Des violences qui ont entraîné des dispositifs inédits.
00:48:21 Premier exemple, le 1er mai, près de 12 000 policiers et gendarmes
00:48:25 ont été déployés partout en France, dont 5 000 à Paris.
00:48:28 Plus de 400 membres des forces de l'ordre ont été blessés ce jour-là,
00:48:31 selon le ministre de l'Intérieur.
00:48:33 On a eu une addition de manifestations avec des groupes,
00:48:38 notamment l'extrême gauche, des groupes plus culs,
00:48:41 plutôt Black Bloc, Antifa, etc.
00:48:44 venus non pas pour exprimer un mécontentement social,
00:48:48 mais pour brûler, pour semer le chaos,
00:48:52 pour tuer du flic, n'ayant pas peur.
00:48:55 Plus tard, fin mars, lors des nombreuses manifestations
00:48:58 contre le projet de bassines à Sainte-Seline,
00:49:00 les gendarmes aussi étaient en première ligne.
00:49:03 47 d'entre eux ont été blessés, selon le procureur de la République de Nior.
00:49:07 Ça fait bientôt 40 ans que je suis gendarme,
00:49:10 je n'ai pas souvent vu une telle concentration de ce niveau de violence-là.
00:49:15 Ensuite, fin juin, les émeutes qui ont touché grandes et moyennes villes
00:49:18 ont également été un marqueur frappant pour les forces de l'ordre cette année.
00:49:22 Des émeutes bien plus violentes que celles de 2005,
00:49:25 selon un syndicat de police.
00:49:27 Au 31 octobre 2023, la police nationale a enregistré 10 762 policiers blessés,
00:49:32 dont près de 4000 à la suite de violences volontaires.
00:49:35 Neuf d'entre eux ont perdu la vie en service,
00:49:37 dont trois lors d'une opération de police.
00:49:40 - C'est vrai, Michel, c'est important de rendre hommage aux forces de l'ordre.
00:49:44 Quelle année ils ont vécu cette année 2023 ?
00:49:47 - Oui, une année d'autant plus difficile,
00:49:49 qui sont sans arrêt attaquées par les insoumis à l'Assemblée nationale.
00:49:53 Deux d'entre eux ont été incarcérés, mis en détention provisoire
00:49:57 suite à l'exercice de leurs fonctions,
00:50:00 ce qui a profondément troublé les forces de police,
00:50:03 à tel point que Frédéric Vaud, le directeur général de la police nationale,
00:50:07 a eu cette phrase "un policier ne devrait pas être mis en prison
00:50:11 avant qu'un procès ait eu lieu".
00:50:14 Donc là, la détention provisoire a été très mal perçue par les forces de police,
00:50:18 qui ont protesté avec le soutien même de Gérald Darmanin.
00:50:22 Donc ça a été une année très dure pour les policiers,
00:50:25 et il faut leur rendre hommage,
00:50:27 parce que notamment dans les 7 à 10 jours d'émeute de fin juin, début juillet,
00:50:31 qui ont touché plus de 550 communes de France,
00:50:34 les forces de police ont véritablement tenu, voire sauvé la République,
00:50:38 parce que, encore une fois, la violence se déchaînait dans tout le pays,
00:50:41 et sans elle, on n'aurait pas pu tenir.
00:50:43 Donc vraiment, il faut les saluer,
00:50:45 et d'autant plus les saluer qu'elles sont très très critiquées,
00:50:48 de façon très très injuste,
00:50:50 par une partie du personnel politique de notre pays.
00:50:53 - Amoury Brulé, est-ce qu'on peut s'attendre à une nouvelle fronde
00:50:56 des forces de l'ordre pour l'année 2024 ?
00:50:58 - Oui, c'est ce que l'on entend, en tout cas,
00:51:00 dans la bouge des policiers qui nous en parlent.
00:51:03 Il faut rappeler cette fronde, cet été,
00:51:05 qui a essémé depuis Marseille notamment,
00:51:07 ça n'est pas une coïncidence.
00:51:10 C'est une fronde dans toute la France,
00:51:12 avec un nombre record d'arrêts maladie,
00:51:14 et aujourd'hui, les policiers, on l'a dit,
00:51:16 ont été surmobilisés au cours de cette année,
00:51:18 par la réforme des retraites,
00:51:20 par les émeutes, 900 blessés parmi les forces de l'ordre,
00:51:22 policiers et gendarmes cet été,
00:51:24 par la visite du roi Charles,
00:51:26 par la visite du pape,
00:51:28 et dans six mois, ce sont les JO de Paris.
00:51:31 Les policiers ne savent toujours pas, d'ailleurs,
00:51:33 quelles sont les conditions de leur mobilisation à ce moment-là.
00:51:37 Tout ce qu'on sait, et le ministère l'a déjà dit,
00:51:40 100% des jours de congés et de repos seront supprimés,
00:51:43 tout le monde sera sur le pont,
00:51:45 et on imagine bien la peine et la difficulté
00:51:49 que ressentent aujourd'hui,
00:51:51 et l'inquiétude que ressentent aujourd'hui
00:51:53 beaucoup de policiers qui sont déjà très fatigués,
00:51:55 qui pour certains, sont même au bout du rouleau.
00:51:57 - Allez Marine, on va prendre la direction des Etats-Unis,
00:51:59 on va évoquer cette enquête du New York Times,
00:52:01 des femmes abandonnées, les vêtements arrachés,
00:52:03 présentant des traces d'abus sexuels.
00:52:05 C'est ce que révèle une enquête terrifiante
00:52:08 de nos confrères sur les violences sexuelles
00:52:10 commises par les terroristes le 7 octobre.
00:52:12 - Oui, le quotidien a examiné des dizaines de séquences vidéo,
00:52:15 des photos et des données GPS,
00:52:17 et plus de 150 témoins ont été écoutés pendant plusieurs semaines.
00:52:20 Les détails de Fanny Chauvin, notre correspondante à New York.
00:52:23 - C'est une enquête édifiante que le New York Times vient de publier.
00:52:28 Après deux mois d'investigation,
00:52:30 les journalistes donnent le détail de violences sexuelles
00:52:33 commises par les soldats du Hamas le 7 octobre.
00:52:36 Ils citent différents exemples éprouvants à lire.
00:52:40 Parmi les témoignages recueillis,
00:52:42 il y a celui d'un bénévole secouriste, Jamal,
00:52:45 qui reste traumatisé par ce qu'il a vu.
00:52:48 Il est atteint sur les lieux du festival
00:52:51 et a découvert le cadavre d'une femme,
00:52:53 main ligotée dans le dos et à moitié nue.
00:52:56 Cette scène a été découverte à différents autres endroits.
00:53:00 C'est au total, selon le New York Times.
00:53:03 Il ne s'agit donc pas d'acte isolé,
00:53:06 mais était-il prémédité systématique comme l'affirment les autorités israéliennes ?
00:53:12 Les réponses vont être difficiles à trouver car,
00:53:15 après le 7 octobre, les médecins légistes ont travaillé dans la précipitation
00:53:19 pour aider les familles à identifier les victimes.
00:53:23 Les autopsies ont été réalisées à minima.
00:53:26 Aujourd'hui, pour mener les enquêtes, les témoignages sont cruciaux.
00:53:32 L'ONU a appelé à une investigation indépendante sur ces violences sexuelles.
00:53:38 - On continue dans cette page internationale.
00:53:41 La Russie a mené hier une série de frappes sur plusieurs villes d'Ukraine,
00:53:45 dont Kiev.
00:53:46 30 personnes sont mortes et plus de 160 blessées,
00:53:50 selon les autorités ukrainiennes.
00:53:52 - Nous sommes avec Harold Imane pour en parler.
00:53:55 Il s'agit du plus gros bombardement jamais mené par l'armée russe.
00:53:58 Le Conseil de sécurité a été saisi, l'OTAN le sera.
00:54:01 Pourquoi ces frappes ont été tirées à ce moment précis ?
00:54:04 - Il s'agit de plus de 100 missiles lourds.
00:54:08 L'armée russe s'était abstenue de tirer pendant plusieurs mois,
00:54:15 tirés de manière massive.
00:54:18 Certains ont compris que c'était du stockage de missiles
00:54:23 qui se préparait afin de les lancer au début de l'hiver,
00:54:28 ce qui s'est fait.
00:54:29 Et voilà le résultat.
00:54:31 Donc, si on regarde sur la carte,
00:54:33 on va voir que c'est partout sur le territoire qu'on a tiré.
00:54:37 Ça, ce ne sont que les plus grosses cibles que nous avons marquées là.
00:54:42 Sinon, l'Ukraine a riposté avec quelques tirs autour de Belgorod, en Russie,
00:54:49 mais très minimes et beaucoup moins mortels.
00:54:52 Mais ce qui a protégé l'Ukraine, c'est ses batteries de moyens anti-aériens.
00:54:58 Et si elle n'en a plus, elle ne peut plus tenir.
00:55:03 Et c'est un peu ça qui est critique dans l'aide internationale.
00:55:08 Les États-Unis, à cause du blocage au Congrès,
00:55:11 pourraient venir à ne plus envoyer de matériel dans quelques mois.
00:55:16 Pour l'instant, ça passe encore parce que c'est sur de vieux budgets.
00:55:20 C'est un drame.
00:55:22 En attendant aussi, la contre-offensive ukrainienne de l'été n'a pas vraiment fonctionné
00:55:29 et en parallèle, une offensive russe a à peine bougé,
00:55:33 on est en pleine première guerre mondiale.
00:55:35 On avance peut-être de 2 km par ci, 2 km par là, et les morts s'accumulent.
00:55:41 On a du mal à trouver des soldats tant en Ukraine qu'en Russie.
00:55:45 Ce n'est que de mauvaises nouvelles que j'ai à vous dire là pour 2024.
00:55:49 Ça ne va pas aller bien mieux.
00:55:52 Mais voilà, on est passé à une escalade et même, ça c'est terrifiant,
00:55:56 un missile russe a survolé le territoire polonais alors qu'il cherchait une cible en Ukraine.
00:56:02 Et ça, ça va alerter l'OTAN dans les quelques heures qui viennent.
00:56:05 Merci beaucoup Harold Eman pour cet éclairage.
00:56:08 Tout de suite, la page sport avec Maïd.
00:56:17 Et il y avait du rugby hier, ma chère Marine.
00:56:20 Oui, la victoire de Bordeaux face à Clermont, 40 à 35.
00:56:24 Une première mi-temps dominée par l'Urmion Bordeaux-Bègle
00:56:27 et son aîné Madoc Tamboué au retour des vestiaires.
00:56:30 Clermont revient dans la partie et inscrit 3 essais en 11 minutes
00:56:33 mais les Bordelais reprennent le contrôle du match
00:56:35 et inscrivent 2 nouveaux essais en fin de match.
00:56:37 Au classement, Bordeaux est 2e, les Clermontois 8e.
00:56:41 Et la suite du programme du Top 14.
00:56:44 Lyon reçoit Montpellier dans un duel de mal classé.
00:56:47 L'Aveyron Bayonet accueille le leader du championnat, le Racing 92.
00:56:50 En fin de journée, l'Arrochelle, championne d'Europe en titre,
00:56:53 reçoit Toulouse dans un remake de la finale de l'an dernier.
00:56:56 Des rencontres à suivre sur Canal+.
00:56:58 Et puis je suis content, on va parler basket maintenant.
00:57:00 Oui, en Euroleague Monaco.
00:57:02 On devait parler basket ?
00:57:09 On a été coupé, on n'a pas le temps.
00:57:11 On a trop parlé avec nos invités.
00:57:12 On se retrouve dans quelques instants.
00:57:14 On marque une pause.
00:57:16 A tout de suite, restez avec nous.
00:57:18 C'est la matinale jusqu'à 9h.
00:57:20 6h57, place à la météo sur CNews.
00:57:29 Ça va Karine Durand ?
00:57:40 Tout va bien, merci.
00:57:41 Météo très perturbé pour ce dernier week-end de l'année 2023.
00:57:45 Oui, l'année se termine de manière agitée avec une tempête sur les côtes du Nord-Ouest.
00:57:50 Fort coup de vent dans l'été.
00:57:52 Regardez les caractéristiques de ce qui va vous attendre
00:57:54 si vous êtes situé en Bretagne, en Normandie,
00:57:56 au cours de la soirée.
00:57:58 Du vent violent pendant environ une heure.
00:57:59 C'est assez court, 120 km/h sur les côtes bretonnes.
00:58:02 80 à 100 quand même dans les terres du Nord-Ouest.
00:58:05 On est en limite du stade de tempête dans les terres.
00:58:07 20 à 40 mm de pluie prévue.
00:58:09 Et de très violents orages en fin de nuit sur la Bretagne.
00:58:12 Il faut être vraiment prudent.
00:58:13 Situation à haut risque pour ceux qui se situent sur le littoral.
00:58:17 Côté ciel, ailleurs en France, encore une fois, beaucoup de grisailles.
00:58:20 Sur la moitié nord avec pas mal de brouillard ce matin.
00:58:23 Des brouillards aussi très tenaces, très épais dans les plaines du Sud-Ouest.
00:58:26 Et parfois aussi sur le Val-de-Saône.
00:58:28 Au cours de l'après-midi, le ciel se dégage.
00:58:30 Globalement, c'est une belle ambiance qui se met en place sur la moitié sud du pays.
00:58:34 Ambiance variable par contre en remontant vers le bassin parisien.
00:58:37 Et puis la tempête commence à arriver au cours de l'après-midi vers 17h.
00:58:42 Particulièrement, c'est là que les vents vont vraiment commencer à se renforcer.
00:58:46 Sur la Bretagne et sur la Normandie.
00:58:48 Un temps calme par contre pour la Corse ou encore la Côte d'Azur.
00:58:51 Les températures vraiment très douces ce matin.
00:58:53 Surtout au nord, ça n'évolue pas trop.
00:58:55 9 degrés à Paris, 10 pour Brest.
00:58:58 De la fraîcheur pour le sud mais pas de gelée.
00:59:00 Les températures sont un petit peu au-dessus sur la moitié sud.
00:59:02 Comparé à ce qu'on a connu ces derniers jours.
00:59:04 Et au cours de l'après-midi, on retrouve encore cette grande douceur.
00:59:08 Nous nous situons à 3 à 4 degrés supérieur au moyen de saison.
00:59:12 11 prévus à Paris, 16 du côté de Bayonne.
00:59:15 Un maximum de 17 pour la Corse.
00:59:18 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:59:22 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:59:24 Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
00:59:26 Groupe Verlaine.
00:59:27 Il est 7h, soyez les bienvenus.
00:59:30 On est très heureux de participer à votre réveil.
00:59:34 Ce samedi 29 décembre.
00:59:36 Tout de suite, les titres de votre journal de 7h.
00:59:38 A la une de notre édition, c'est cette décision de Gérald Darmanin.
00:59:42 La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés.
00:59:45 Envoyés par d'autres pays sur notre territoire.
00:59:47 Et cela à partir du 1er janvier 2024.
00:59:50 Le ministre de l'Intérieur a écrit une lettre aux pays concernés.
00:59:53 Cela veut dire quoi très concrètement ?
00:59:55 On vous dit tout dans cette édition.
00:59:57 Dispositif exceptionnel pour le réveillon du 31 décembre.
01:00:00 Plus de 90 000 policiers et gendarmes vont être déployés à travers la France.
01:00:04 Hélicoptères, CRS-8, fouilles, drones.
01:00:07 Le ministre de l'Intérieur a promis des moyens de grande ampleur sur l'ensemble du territoire.
01:00:12 Et puis, on vous en parlait déjà hier en évoquant les premiers extraits de son interview.
01:00:17 On a pu découvrir hier soir en intégralité cette interview de Mia Shem sur des médias israéliens.
01:00:23 L'ex-otage franco-israélienne de 21 ans retenue 55 jours par le Hamas.
01:00:28 Son quotidien durant ces 55 jours fait froid dans le dos.
01:00:31 On y revient longuement.
01:00:33 Allez, je vous présente notre nouveau plateau.
01:00:38 Puisque Amaury Brelet nous a quittés.
01:00:40 Ça bouge énormément le week-end.
01:00:42 Et notre ami Guillaume Bigot, éditorialiste et membre de la rédaction de Front Populaire, nous a rejoint.
01:00:47 Bonjour. - Bonjour Thierry Cabas.
01:00:48 Vous êtes en forme en ce 21 décembre.
01:00:50 Très en forme, très en forme. Ravi de vous voir.
01:00:52 Toujours avec nous Michel Taubes.
01:00:54 Un plaisir. - Pour la dernière heure, Harold Imane, évidemment.
01:00:56 Et puis, évidemment, on continue avec vous, Maïna.
01:01:00 On va débuter par cette mesure.
01:01:02 La France n'acceptera donc plus de nouveaux imams détachés, c'est-à-dire envoyés par d'autres pays à partir du 1er janvier.
01:01:08 C'est ce qu'a affirmé Gérald Darmanin hier dans une lettre aux pays concernés par le sujet.
01:01:13 Oui, car de nombreux imams qui officient en France sont payés par des pays étrangers.
01:01:17 Avec cette mesure, le gouvernement espère donc limiter leur influence.
01:01:21 En parallèle, l'accent est mis sur la nécessité qu'une part croissante des imams soit au moins partiellement formée en France.
01:01:27 On fait le point avec Aminata Demphal.
01:01:29 Une volonté du gouvernement, désormais actée.
01:01:33 A partir du 1er janvier, la France n'acceptera plus de nouveaux imams dits détachés.
01:01:38 Ces guides, majoritairement venus de Turquie, d'Algérie ou du Maroc, seraient au nombre de 301 selon les derniers chiffres
01:01:46 et ont la particularité d'être payés par leur pays d'appartenance.
01:01:50 L'objectif du gouvernement, limiter l'influence des pays étrangers et augmenter le nombre d'imams formés sur le territoire.
01:01:59 Les trois avaient un agenda propre et ce n'est pas logique que l'islam de France soit géré par des pays étrangers
01:02:06 avec leurs ingérences, leurs intérêts particuliers, même si c'est de bonne guerre.
01:02:10 Pour les imams détachés déjà sur place, leur statut devra être changé à compter du 1er avril.
01:02:16 Cependant, pour les imams se rendant en France durant le mois du ramadan, leur présence ne sera pas remise en cause.
01:02:22 L'Etat l'assure, le but n'est pas d'empêcher des imams étrangers de prêcher en France.
01:02:27 L'exécutif se dit prêt et attentif à ce qu'une offre respectueuse des lois et principes de la République s'étoffe rapidement.
01:02:35 Guillaume Bigot, vous comprenez cette décision ?
01:02:40 Oui, on peut la comprendre. Il y a quelque chose de légitime, de naturel, de sain.
01:02:45 C'est normal que les musulmans, pour la plupart d'entre eux d'ailleurs français, de nationalité française,
01:02:51 aient besoin d'avoir des imams également de nationalité française et que l'Etat français ait son mot à dire
01:02:57 et qu'on rompe le cordon ombilical avec les pays d'origine, c'est-à-dire ce qu'on appelait l'islam consulaire,
01:03:03 c'est-à-dire des imams détachés, envoyés par la Turquie, par le Maroc, par l'Algérie, par la Tunisie,
01:03:09 exerçaient quand même une sorte de contrôle indirect au nom de ces pays sur leurs ouailles,
01:03:15 leurs ressortissants, beaucoup avaient la double nationalité.
01:03:18 Donc en principe, oui, on peut comprendre parfaitement cette mesure.
01:03:21 Mais, comme nous l'a rappelé le philosophe Pascal, l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions.
01:03:26 Et là, rompre ce cordon ombilical, ça veut dire aussi rompre un contrôle politique,
01:03:31 un contrôle, vraiment j'insiste sur le mot politique, exercé sur un culte, sur une religion.
01:03:36 Parce que la manière dont nous concevons la religion en France est inspirée bien sûr par la laïcité,
01:03:42 par toute notre histoire et par la prédominance, disons, de la culture chrétienne ou judéo-chrétienne,
01:03:46 fait qu'il n'y a pas nécessité d'exercer un contrôle politique sur la plupart des cultes
01:03:50 qui naturellement opèrent eux-mêmes une séparation.
01:03:54 Or on n'est pas dans le régime concordataire, comme par exemple en Alsace et Moselle,
01:03:59 où il y a un contrôle encore de l'État, comme vous savez le denier du culte, etc.
01:04:04 On est dans un régime de laïcité où il y a une séparation nette.
01:04:07 Et le problème de l'effet de cette mesure, c'est que c'est double en fait.
01:04:12 Il est double et il risque d'être désagréable, c'est pour ça que je parlais d'enfer pavé de bonnes intentions.
01:04:16 Première conséquence, l'État, il n'y aura plus aucun contrôle politique sur les prédications,
01:04:22 les prêches dans les mosquées, ce qui s'enseigne, la manière dont le culte musulman est assuré en France.
01:04:27 En application de la laïcité, c'est normal, la loi est la même pour tous, une indépendance totale.
01:04:32 Deuxièmement, au réserve bien sûr de respect des règles communes,
01:04:37 deuxième point, cet islam, on va dire franco-français, il est plus radical en moyenne que l'islam consulaire.
01:04:46 C'est ça le grand paradoxe. On nous dit on va rompre avec l'islam consulaire, c'est une bonne nouvelle.
01:04:51 Il va y avoir un islam de France, sous-entendu un islam des Lumières, un islam plus proche des valeurs françaises.
01:04:56 Ce n'est pas le cas. On l'avait vu déjà, ça remonte à loin, quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur,
01:05:01 il a voulu structurer le culte musulman, il avait fait des élections.
01:05:04 Qu'est-ce qui était sorti des urnes des mosquées françaises ?
01:05:07 Le CFCM, devenu maintenant musulman de France, alias les frères musulmans,
01:05:13 en tout cas très proche des frères musulmans et très proche par exemple d'une mouvance comme le Hamas.
01:05:17 Donc on est dans quelque chose qui est contre-intuitif.
01:05:21 Vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Guillaume Michel Thaube ?
01:05:23 Oui, alors moi je suis alsacien, donc…
01:05:26 C'est pour ça que je me tourne vers vous.
01:05:28 …déformé. Je pense que l'islam est une religion qui ne peut fonctionner sans être contrôlée par le politique.
01:05:33 Et qu'en France, effectivement, il faudrait que les imams soient français,
01:05:39 mais aussi formés par des études théologiques contrôlées par l'État.
01:05:46 En fait, dans la loi de 1905, il y a un article sur la police des cultes.
01:05:49 Et je pense que la police des cultes n'est pas suffisamment exercée dans notre pays,
01:05:53 et elle est absolument indispensable.
01:05:55 Alors effectivement, je suis tout à fait d'accord, sociologiquement, et toutes les études le montrent,
01:05:59 il y a une très forte radicalisation des musulmans français,
01:06:03 qui peut effectivement laisser craindre que des imams français soient beaucoup plus radicaux
01:06:08 que des imams venus par exemple du Maroc.
01:06:10 Au Maroc, les imams envoyés par le Maroc sont très formés par les autorités marocaines
01:06:14 et très encadrés, j'ai envie de dire.
01:06:16 Ce qui est peut-être moins le cas avec l'Algérie ou la Turquie, malheureusement.
01:06:20 Mais effectivement, il faudra bien qu'on y vienne.
01:06:23 Entre les 5 à 9 millions de français de confession musulmane,
01:06:26 difficile de dire combien il y en a parce qu'il n'y a pas de statistiques culturelles,
01:06:30 on devrait quand même être capable de former des imams républicains
01:06:33 ou à tout le moins respectueux des lois de la République.
01:06:36 Mais ça n'est pas pour demain matin.
01:06:37 - Allez Marine, on va évoquer maintenant le réveillon.
01:06:40 C'est demain soir, c'est toujours bon de le rappeler,
01:06:42 avec ce dispositif sans précédent pour la Saint-Sylvêtre,
01:06:45 dans un contexte où la menace terroriste reste très élevée.
01:06:48 Plus de 90 000 policiers et gendarmes seront déployés à travers le pays,
01:06:52 dont 6 000 rien qu'à Paris.
01:06:54 6 000 rien qu'à Paris, où plus d'un million et demi de personnes sont évidemment attendues.
01:06:58 - Oui, des points d'entrée seront mis en place pour pénétrer dans la capitale,
01:07:01 où le public sera systématiquement fouillé.
01:07:04 Et puis un dispositif de surveillance aérien inédit sera mis en place
01:07:07 pour la toute première fois.
01:07:08 On fait le point avec Mathilde Couvillère-Fleurnoy et Audrey Berthoud.
01:07:12 - Un réveillon sous la menace terroriste.
01:07:15 Le ministre de l'Intérieur a présenté hier le dispositif de sécurité du 31 décembre.
01:07:20 Une soirée sous haute surveillance dimanche pour sécuriser les Parisiens
01:07:24 qui fêteront le passage à la nouvelle année.
01:07:26 - J'ai donc demandé une mobilisation de plus de 90 000 policiers et gendarmes,
01:07:30 auxquels se rajoutent 5 000 militaires de l'opération Sentinelle
01:07:34 et puis des dizaines de milliers de sapeurs-pompiers également,
01:07:37 puisque la sécurité civile sera particulièrement mobilisée.
01:07:40 - Plus d'un million et demi de personnes sont attendues sur les Champs-Elysées,
01:07:44 dans un contexte particulièrement tendu.
01:07:47 - J'ai donc demandé une mobilisation extrêmement forte des services de police et de gendarmerie,
01:07:52 dans un contexte de menaces terroristes très élevée,
01:07:55 bien sûr du fait de ce qui se passe en Israël et en Palestine,
01:07:59 mais de manière générale, vous le savez, la France depuis de nombreuses années,
01:08:03 et singulièrement ces derniers mois, est particulièrement visée par des menaces terroristes.
01:08:07 - Une dizaine d'hélicoptères de la Gendarmerie nationale assisteront les forces de l'ordre.
01:08:12 Nouveauté cette année, les drones seront utilisés pour la première fois,
01:08:16 un soir de Saint-Sylvestre, en appui aérien.
01:08:19 - Michel Thaube, 90 000 policiers dans tout le pays, dont 6 000 à Paris,
01:08:24 on pouvait difficilement faire plus ?
01:08:26 - On pouvait difficilement faire plus, c'est malheureusement nécessaire.
01:08:28 Depuis le 7 octobre, le niveau de vigilance Vigipirate a été rehaussé à son niveau maximal.
01:08:33 On est dans une période de très très fortes tensions
01:08:36 et malheureusement ça risque de durer bien au-delà du 31 décembre,
01:08:39 puisqu'on rentre dans une année avec les Jeux Olympiques,
01:08:41 le 80 ans du débarquement de Normandie,
01:08:45 une année extrêmement tendue et difficile pour les forces de police,
01:08:48 qui annonce déjà une journée noire pour le 18 janvier,
01:08:51 de très nombreux syndicats, parce qu'ils considèrent qu'ils n'ont pas les moyens
01:08:55 des missions qu'on leur confie.
01:08:57 Donc effectivement, le 31 décembre, vigilance absolue,
01:09:00 mais en même temps, il faudra bien faire la fête, parce que c'est la nouvelle année qui s'annonce.
01:09:04 Depuis le début de cette matinale avec Marine Sabourin,
01:09:08 on interroge nos grands témoins.
01:09:10 Nous sommes les professeurs.
01:09:12 Alors, mon cher Guillaume, si vous acceptez de répondre,
01:09:16 quels sont les moments forts, les moments qui ont marqué cette année 2023 pour vous ?
01:09:20 Alors, j'ai droit à combien de jokers ?
01:09:23 Je vais demander à la régie.
01:09:25 Combien ?
01:09:27 Normalement c'est un seul événement.
01:09:29 Un seul événement, je vais répondre avec un seul.
01:09:32 D'un même réconfort.
01:09:34 Tout ça est très organisé.
01:09:36 Bien sûr.
01:09:38 Alors, s'il y a un seul événement qu'il faut retenir,
01:09:41 peut-être que, même s'il y en a beaucoup,
01:09:43 cette année 2023, c'est probablement le 7 octobre.
01:09:46 C'est probablement le 7 octobre, parce qu'il faut apprécier les événements
01:09:51 en fonction de leur impact et de, je dirais, de leur effet dans le temps,
01:09:56 dans la durée, dans l'espace aussi.
01:09:58 C'est encore trop tôt pour dire quelle va être l'amplitude de cette attaque du 7 octobre.
01:10:04 Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que c'est l'un des conflits les plus redoutables
01:10:07 et les plus complexes qui n'a pas cessé de se réouvrir depuis 1948.
01:10:12 C'est-à-dire depuis l'indépendance de l'État d'Israël, la création de l'État d'Israël.
01:10:17 Il y a eu, j'ai compté, 11 conflits en total.
01:10:20 C'est la 11e réouverture des hostilités.
01:10:24 Et il y a quelque chose qui fait penser au 11 septembre,
01:10:28 bien sûr aussi à ce qu'on a vécu en 2015, le 13 novembre.
01:10:32 Et il y a quelque chose qui fait penser aussi à l'attaque de l'Ukraine par Vladimir Poutine.
01:10:37 Donc c'est le déclenchement d'une guerre, et en même temps,
01:10:39 c'est le déclenchement d'une guerre avec un giga attentat XXL.
01:10:42 Pour les Israéliens, si on compare en population,
01:10:45 par rapport à ce qui est arrivé le 11 septembre aux États-Unis,
01:10:48 on est puissance 10, carrément.
01:10:50 Donc c'est vraiment un événement extrêmement introbaptisant.
01:10:52 Je pense que par rapport, dans l'histoire d'Israël aussi,
01:10:55 c'est quelque chose d'extrêmement marquant,
01:10:56 parce qu'ils avaient l'impression que leur sécurité était enfin assurée.
01:11:02 Et là, ça a été vraiment un choc, et un choc de nature existentielle.
01:11:07 Enfin, il y a quelque chose, une malédiction de ce conflit israélo-palestinien.
01:11:12 D'ailleurs, il faut noter le sens des mots.
01:11:14 On parle de conflit israélo-arabe, israélo-palestinien.
01:11:17 Et finalement, comme vous le savez,
01:11:19 il était question d'étendre les accords de paix,
01:11:22 qui sont déroulés après 1973, accord de Camp David,
01:11:26 puis ensuite les accords avec la création potentiellement
01:11:30 d'un État palestinien, avec Clinton.
01:11:34 Et là, finalement, on ne parlait plus du tout de questions palestiniennes,
01:11:37 on ne parlait que de paix avec les Arabes.
01:11:39 C'était le dernier round de ces négociations, avec les accords d'Abraham.
01:11:44 Et finalement, voilà que ressurgit la question palestinienne,
01:11:48 qui est une question particulièrement insoluble,
01:11:50 et peut-être plus insoluble que jamais,
01:11:52 puisqu'on a deux acteurs distincts, l'autorité palestinienne et le Hamas.
01:11:56 Déjà, les Palestiniens sont en guerre les uns avec les autres,
01:11:59 et apparemment, plus d'interlocuteurs pour les Israéliens.
01:12:03 Donc, ça pourrait être difficile de juger la nature,
01:12:07 et la force de cet événement dans l'histoire d'Israël
01:12:13 et des relations entre Israéliens et Palestiniens,
01:12:15 et dans l'histoire du monde.
01:12:17 Soit, en fait, c'est comme 1973,
01:12:19 c'est-à-dire que finalement, Israël a eu très très peur,
01:12:21 mais ça a obligé les acteurs, et notamment Israël,
01:12:24 à aller vers un accord de paix,
01:12:26 et cette fois-ci, peut-être, réactiver cette solution à deux États,
01:12:29 donc ça, ce sera la solution optimiste,
01:12:31 soit la solution pessimiste.
01:12:32 Au contraire, c'est quelque chose qui montre, finalement,
01:12:35 qu'il n'y a pas de solution,
01:12:37 que les Palestiniens n'accepteront jamais,
01:12:40 et que les États Arabes tentés de lâcher les Palestiniens
01:12:43 ne pourront pas non plus complètement les lâcher,
01:12:45 à la raison du caractère absolument,
01:12:47 vraiment, l'ébullition, en fait, de leur opinion publique.
01:12:51 Donc, vous voyez, c'est compliqué de comprendre la portée de ça,
01:12:53 et enfin, pour terminer, il pourrait y avoir une portée plus large,
01:12:56 c'est qu'en réalité, cette attaque,
01:12:59 qui est des plus atroces, enfin, qui est vraiment ignoble,
01:13:02 c'est quelque chose qui a déclenché aussi une riposte disproportionnée,
01:13:06 et il y a quelque chose d'une malédiction aussi de l'État d'Israël,
01:13:09 qui pensait s'être fait une place, finalement,
01:13:12 comme les autres parmi les nations,
01:13:14 et qui a réactivé dans le monde entier
01:13:16 une délégitimation très puissante d'Israël, jusqu'aux États-Unis.
01:13:19 Et ça, c'est une mauvaise nouvelle pour Israël.
01:13:21 Donc, c'est encore trop difficile pour donner un sens à cet événement,
01:13:23 mais je pense que c'est l'événement majeur de 2023.
01:13:26 Merci Guillaume, on va rester justement en Israël,
01:13:29 et ce matin, avec Marine, on vous raconte l'horreur vécue par l'otage Miachem,
01:13:33 et le mot est évidemment faible,
01:13:36 pour qualifier sa captivité.
01:13:39 La jeune femme de 21 ans, otage franco-israélienne,
01:13:42 qui a été retenue, je le rappelle, 55 jours par les terroristes du Hamas.
01:13:46 Oui, elle raconte son calvaire à la télé israélienne,
01:13:49 interdit de parler, d'être vue ni d'être entendue.
01:13:51 Miachem adresse aujourd'hui un message aux otages,
01:13:54 toujours retenus dans la bande de gaz à retour,
01:13:56 sur ce cauchemar avec Célia Gruyère.
01:13:58 Le 7 octobre dernier, lors du festival Supernova,
01:14:02 la vie de Miachem bascule.
01:14:04 Prise en otage durant l'attaque,
01:14:06 elle restera prisonnière du Hamas pendant 55 jours.
01:14:09 Enfermée dans une salle, seule avec un terroriste,
01:14:12 elle raconte dans un entretien l'enfer qu'elle a vécu.
01:14:15 J'avais très peur d'être violée, c'était ma plus grande peur.
01:14:19 Je craignais que quelque chose se passe.
01:14:25 Menacée, violentée, affamée et même jalousée,
01:14:28 Miachem devait supporter les tortures psychologiques des terroristes,
01:14:32 comme ce jour, où ils lui ont fait croire qu'elle quitterait Gaza le lendemain.
01:14:36 Ils l'ont dit "you, tomorrow, Israel".
01:14:40 J'attendais le lendemain, je me levais le matin,
01:14:45 j'attendais qu'il se passe quelque chose,
01:14:47 et puis il m'a dit "comme Gilad Chalit".
01:14:51 Un an, deux ans, trois ans.
01:14:54 Ça brise, ça te brise, ça te brise.
01:14:57 Aujourd'hui libérée, très émue, elle se dit rongée par la culpabilité.
01:15:02 Sortir de là-bas et demander pardon pour être sortie de là-bas.
01:15:10 Se sentir coupable, parce que derrière toi, il y a encore des gens qui sont derrière,
01:15:17 qui te disent "Mia, s'il te plaît, ne nous oubliez pas".
01:15:22 Durant sa captivité, Miachem avait vu sa mère à la télévision lui transmettre un message.
01:15:28 A son tour, elle a souhaité en délivrer un aux autres otages, celui de Gard des Respoirs.
01:15:35 Guillaume Michat, je sais que vous voulez réagir à ce témoignage très poignant, très fort.
01:15:40 Je vous propose de le faire juste après le rappel des titres de Marine Sabourin.
01:15:44 Après des menaces de mort visant la mer de Romand sur Isère,
01:15:51 un suspect a été interpellé cette semaine en Seine-Saint-Denis.
01:15:54 Il sera jugé le 5 février prochain en comparution immédiate.
01:15:57 L'homme est suspecté de lui avoir envoyé sur Instagram des menaces de mort et de décapitation à la fin du mois de novembre.
01:16:03 Ce chiffre record de détenus en France, 75 677 personnes au 1er décembre.
01:16:09 Il s'agit du niveau le plus élevé jamais enregistré dans le pays.
01:16:12 Au total, plus de 17 000 individus sont en surnombre par rapport aux places disponibles.
01:16:17 La surpopulation carcérale atteint désormais 123%.
01:16:20 Et puis cette vaste série de frappes russes sur plusieurs villes d'Ukraine.
01:16:25 30 personnes sont mortes et 160 blessés.
01:16:27 Des infrastructures et des installations industrielles ont été touchées.
01:16:30 Le secrétaire général de l'ONU qualifie ces frappes d'attaques effroyables.
01:16:34 Merci beaucoup, chère Marine.
01:16:37 Évidemment, Guillaume, je souhaitais vous faire réagir sur cette interview accordée.
01:16:43 Et on en sait un peu plus sur le rôle de cette famille qui est retenue en otage,
01:16:48 Mia, avec le jeu joué, même, on l'évoquait tout à l'heure avec Michel,
01:16:53 par le jeûne, par les enfants, qui arrive avec un paquet de bonbons qu'il propose et puis qui s'en va.
01:16:58 La femme qui la regarde un peu de manière étrange.
01:17:02 Et cette peur aussi. Et puis cette non-nutrition aussi,
01:17:05 puisqu'il a resté plusieurs jours sans dormir, sans manger.
01:17:07 Enfin, c'est terrible.
01:17:09 Cette jeune femme, elle force le respect et l'admiration.
01:17:14 Elle a traversé les flammes.
01:17:16 La phrase la plus terrible qu'elle prononce, c'est la culpabilité.
01:17:20 Ça fait vraiment penser au rescapé des camps et autres,
01:17:23 c'est-à-dire au rescapé d'un naufrage.
01:17:26 Enfin, les gens qui se disent en fait, peut-être que ça va être le pire moment.
01:17:31 C'est de vivre avec ça tout au long de sa vie.
01:17:34 Pourquoi moi et pas les autres ?
01:17:36 C'est terrible qui va la ronger. C'est terrifiant.
01:17:39 Cette jeune femme, elle est l'incarnation d'une certaine façon,
01:17:42 et bien sûr qu'elle est l'incarnation d'Israël.
01:17:44 Elle est comme Israël. Elle est toute frêle.
01:17:47 Elle est belle. Elle est jeune. C'est un jeune État.
01:17:51 Et elle est pleine de résilience aussi.
01:17:54 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose, une extrême vulnérabilité et d'une extrême résilience.
01:17:58 Elle tient debout. Elle d'ailleurs fait un tatouage, c'est très symbolique.
01:18:01 Nous danserons encore.
01:18:02 - Avec la date. - Exactement, avec la date.
01:18:04 Il y a quelque chose comme ça qui fait que, voilà,
01:18:07 elle plie mais elle ne rond pas d'une certaine façon.
01:18:10 Ça, c'est très très fort.
01:18:12 D'un autre côté, ça fait aussi penser à cette espèce de malédiction d'antisémitisme.
01:18:16 C'est aussi pour ça que le 7 octobre est intéressant.
01:18:18 C'est-à-dire qu'on se dit, bon, voilà maintenant.
01:18:20 Et d'ailleurs, c'est le sens profond, je pense, de la création d'État d'Israël.
01:18:23 C'est de se dire, finalement, le peuple juif va devenir un peuple comme un autre.
01:18:26 Il aura son État. Il sera en sécurité dans son État.
01:18:28 Évidemment, c'est quand même aussi une tragédie parce que, bien sûr,
01:18:31 un peuple sans terre, et il avait droit à avoir une terre,
01:18:34 et il l'a construite à la sueur de son front et à la sueur de ses...
01:18:37 Enfin, au prix du sang aussi de ses soldats.
01:18:39 Et combien d'autres pays sont pas plus, pas moins légitimes ?
01:18:43 Enfin, je rappelle que les Anglais n'avaient rien à faire aux États-Unis, par exemple,
01:18:46 ou les Néo-Zélandais, enfin, les Anglais en Nouvelle-Zélande.
01:18:49 Donc, il y a beaucoup de pays dans le monde qui se sont construits
01:18:52 aussi par des gens qui n'étaient pas nécessairement du coin.
01:18:54 Là, il y avait une dimension religieuse.
01:18:56 On revenait sur la terre des ancêtres, etc.
01:18:58 Mais d'un autre côté, c'est vraiment la malédiction de l'antisémitisme
01:19:02 parce qu'en dépit du fait que cet État a été créé,
01:19:04 on voit que la création même de l'État et les tensions que ça crée
01:19:07 font ressurgir ce monstre de l'antisémitisme.
01:19:10 Enfin, un dernier commentaire.
01:19:11 Je pense que cette miash, cette miashem,
01:19:13 elle est aussi peut-être l'illustration de la vulnérabilité de l'Occident.
01:19:17 D'un Occident un peu insouciant, qui veut croire au vivre ensemble,
01:19:23 qui veut faire la fête, qui veut danser.
01:19:25 Et à côté, il y a un espèce de volcan de haine
01:19:27 dont il ne prend absolument pas la mesure et qui explose.
01:19:29 Michel, une nouvelle réaction sur ce témoignage ?
01:19:32 Non, mais ce témoignage illustre et documente de manière singulière
01:19:36 et extrêmement tragique la singularité de ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:19:42 C'est-à-dire, Guillaume Bigot avait bien raison d'insister sur,
01:19:45 évidemment, l'importance de cette date dont on ne peut pas encore mesurer,
01:19:50 comme vous l'avez dit, l'impact, mais dont on subordore bien
01:19:52 qu'il y a quelque chose de tragique, d'extrêmement violent.
01:19:56 Le massacre de bébés, le massacre de personnes âgées le 7 octobre,
01:20:01 les conditions de détention des otages, tout ça participe.
01:20:04 Et on évoquait le New York Times tout à l'heure,
01:20:06 avec ses révélations sur les violences sexuelles.
01:20:08 Absolument, sur les violences sexuelles qui ont été commises.
01:20:09 Mais tout ça participe de quoi ? D'un crime contre l'humanité.
01:20:12 C'est une réplique d'un crime contre l'humanité
01:20:14 que le peuple juif a déjà connu avec la Shoah
01:20:19 et qui s'est revécu pendant une journée,
01:20:22 et pour des otages pendant plusieurs semaines,
01:20:25 et malheureusement plusieurs mois déjà.
01:20:27 Je rappelle qu'il y a toujours 139 otages détenus par le Hamas
01:20:33 et aussi le djihad islamique, parce qu'il n'y a pas que le Hamas qui en contient,
01:20:36 et que parmi eux, il y a des Français.
01:20:38 J'espère bien entendu que le président de la République,
01:20:40 demain, dans ses voeux à Nation, aura un mot très fort pour nos otages.
01:20:44 On va prendre la direction, puisque Harold Iman est avec nous,
01:20:47 on va prendre la direction des États-Unis maintenant,
01:20:49 où l'année 2024 s'annonce particulièrement riche.
01:20:52 Débat, primaire, procès de Trump, convention,
01:20:55 et l'Amérique se prépare à un nouveau duel
01:20:57 entre Joe Biden, bientôt 81 ans, et Donald Trump, 77 ans.
01:21:03 Harold, ces deux hommes sont dans une rivalité personnelle.
01:21:06 Qu'en pensent les Américains de tout cela ?
01:21:08 Alors normalement, ils sont dégoûtés d'avoir à revoter pour les deux mêmes.
01:21:15 Maintenant, il y a le côté aussi de la vieillesse des candidats,
01:21:20 mais je dirais que les tensions partisanes sont tellement fortes
01:21:26 qu'ils vont aller outre.
01:21:28 Ils vont quand même soutenir leur candidat, même s'il a 250 ans.
01:21:34 À eux deux, ils n'ont pas encore.
01:21:37 Non, non, non, à eux deux, ils n'ont pas encore.
01:21:39 Harold, ils sont proches.
01:21:41 Un peu de respect, Harold.
01:21:43 Il manque de jeunesse.
01:21:45 Oui, j'allais vous poser la question.
01:21:47 Il n'y a pas un candidat un petit peu plus jeune qui puisse émerger, là ?
01:21:49 Pas du tout. Du côté démocrate, personne ne bouge.
01:21:52 Personne ne va bouger.
01:21:54 Il y aura quelques candidatures aux primaires contre Biden,
01:21:57 mais de pure forme et on en rira bien quand c'est fini.
01:22:00 Mais du côté républicain, il y a toute une kyrielle
01:22:03 de prétendants à l'investiture républicaine.
01:22:08 Et c'est assez amusant de les voir participer à des débats,
01:22:12 alors que Donald Trump a dit qu'il ne participerait pas
01:22:15 parce que les autres sont trop minables.
01:22:18 C'est à peu près les mots qu'il utilise.
01:22:20 Donc, il y a cette espèce d'ambiance de démesure.
01:22:24 Trump a accusé les démocrates de tout faire pour dérailler sa candidature.
01:22:31 Il les accuse de vermines, fascistes, communistes et woke.
01:22:34 Je ne sais pas comment on peut être d'étrangers à la fois.
01:22:36 Et puis, Biden voit Trump comme le pire danger qui jamais existait
01:22:42 pour les États-Unis.
01:22:44 Biden, lui, on connaît les déboires judiciaires de Trump,
01:22:48 mais les déboires aussi de Biden, via son fils Hunter, sont assez graves.
01:22:53 Donc, on va avoir une année explosive.
01:22:55 Merci Harold. Je n'ai pas le temps, messieurs, de vous faire agir.
01:22:58 Vous ne voyez pas les piafés d'impatience, mais on part en publicité
01:23:02 et on reviendra avec cette affaire dont on vous parle depuis ce matin
01:23:05 avec Marine.
01:23:06 Ça se passe du côté de Mani, les amours dans les Yvelines,
01:23:09 où une famille a dû quitter la commune.
01:23:12 Pourquoi ? Parce que le père de famille a osé poser des questions
01:23:16 sur un projet de mosquée.
01:23:17 Chocking, mais en tous les cas, il témoigne.
01:23:19 Et c'est sur ces news que ça se passe.
01:23:21 Bon réveil. Nous sommes ensemble jusqu'à 9h avec toute l'équipe de La Matinale.
01:23:25 A tout de suite.
01:23:26 Nous sommes ravis de vous réveiller en ce samedi 29 décembre.
01:23:34 L'année 2024 approche très vite maintenant.
01:23:38 Bon réveil en tous les cas.
01:23:40 Et tout de suite, les titres de votre journal de 7h30.
01:23:43 Dans cette édition, on vous reparle de cette affaire déjà évoquée sur ces news.
01:23:47 C'est l'histoire d'un habitant de Mani, les amours dans les Yvelines,
01:23:50 avec sa famille. Il a dû quitter sa commune.
01:23:53 Il a été menacé de mort tout simplement parce qu'il avait osé,
01:23:56 oui, il avait osé s'interroger sur la future construction d'une mosquée
01:23:59 dans sa commune.
01:24:01 Il témoigne très courageusement sur ces news.
01:24:04 On va vous parler écologie dans cette édition.
01:24:07 Vous n'êtes peut-être pas encore au courant.
01:24:09 On fera un tour de table avec nos invités.
01:24:11 Mais à partir du 1er janvier, les Français vont devoir trier leurs biodéchets.
01:24:14 Objectif, les composter ou les valoriser pour réduire le bilan carbone de la France.
01:24:18 On ira à Saint-Nazaire avec notre correspondant Jean-Michel Decaze.
01:24:23 Harold Diman est avec nous.
01:24:25 On évoquera le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
01:24:28 La Russie a mené une série de frappes hier sur plusieurs villes d'Ukraine,
01:24:31 dont Kiev. Bilan très lourd.
01:24:33 30 morts et plus de 160 blessés.
01:24:36 On va donc commencer à évoquer avec vous, ma chère Marine,
01:24:42 cette histoire étonnante, effarante.
01:24:45 Je ne sais pas comment on peut la qualifier,
01:24:47 mais on vous en a déjà parlé il y a quelques semaines sur ces news.
01:24:49 C'est cet habitant de Manil-et-Hamou, dans les Yvelines,
01:24:52 menacé de mort pour avoir tout simplement posé une question
01:24:55 sur la construction d'une mosquée dans sa commune.
01:24:58 Et donc sa famille et lui ont dû quitter subitement la commune.
01:25:02 Oui, sa famille a dû quitter la commune.
01:25:04 Et ils ne sont toujours pas revenus à Manil-et-Hamou.
01:25:06 Plusieurs semaines après avoir reçu des menaces,
01:25:09 la famille se sent abandonnée par la municipalité.
01:25:12 Notre journaliste Raphaël Lasrec s'est entretenu avec ce père de famille.
01:25:15 Le récit est signé Adrien Spiteri.
01:25:17 On est sur un terrain qui s'appelle le terrain Capado.
01:25:20 C'est sur cette parcelle, à proximité d'une école
01:25:23 et d'un centre d'orientation pour adolescents,
01:25:26 que la construction d'une mosquée est envisagée à Manil-et-Hamou.
01:25:30 En novembre, Pierre-Louis Brière,
01:25:32 membre du comité des citoyens de la ville,
01:25:35 interroge la mairie sur le projet.
01:25:37 Est-ce que ça serait une mosquée ou non, une salle de prière ?
01:25:40 Quelle obédience de l'islamisra ?
01:25:42 Problème, la municipalité reste floue.
01:25:45 Pierre-Louis décide alors de distribuer des tracts aux habitants.
01:25:49 Son association réclame des réponses,
01:25:51 mais la situation dégénère rapidement.
01:25:54 J'ai reçu un soir, c'était dans la nuit du 7 au 8 décembre,
01:25:58 plusieurs appels masqués, avec de nombreuses menaces de mort.
01:26:02 On va vous massacrer un par un, on va vous tuer,
01:26:05 avec des personnes disant qu'ils avaient mon adresse.
01:26:08 Inquiet, Pierre-Louis et sa famille déménagent.
01:26:11 Sur les réseaux sociaux, il est accusé de racisme et d'islamophobie,
01:26:15 des accusations et des intimidations inacceptables pour ses habitants.
01:26:19 Il y a des mots qui se disent, des choses qui s'écrivent,
01:26:22 qui ne sont pas correctes.
01:26:24 Il faut rester dans le vivre-ensemble le plus possible.
01:26:28 Si les gens n'échangent pas, ne se parlent pas,
01:26:31 il n'y a pas de raison que ça aille mieux.
01:26:33 Des menaces, condamnées aussi par l'association des musulmans
01:26:36 de Manile Amo, qui porte ce projet depuis plusieurs années.
01:26:40 Pierre-Louis a décidé de porter plainte.
01:26:43 - Guillaume, je me tourne vers vous.
01:26:45 Un, déjà, il est courageux, il témoigne devant notre caméra.
01:26:48 Deux, c'est ça la France de 2023 ?
01:26:51 - En tout cas, c'est un peu la formule de Gérard Collomb.
01:26:56 Les gens vivaient côte à côte, ils risquent de vivre face à face.
01:26:59 - Il l'a prononcé il y a quelques années.
01:27:01 - Exactement, il y avait une dimension prophétique à ça.
01:27:04 Et il y a une dimension aussi, on le sent, d'islam de France.
01:27:07 Ce n'est plus du tout l'islam consulaire pour le coup,
01:27:10 c'est un islam local, bien de chez nous.
01:27:12 Et le paradoxe, c'est qu'il est bien de chez nous,
01:27:15 avec des gens nés en France qui sont français,
01:27:17 autant que leurs compatriotes, mais qui n'ont plus une conception
01:27:20 de la religion comme celle de tous les français, j'allais dire.
01:27:23 Et ça, c'est curieux.
01:27:25 C'est-à-dire que des gens venus directement d'Algérie,
01:27:27 du Maroc, de Tunisie, il y a 30 ans, il y a 40 ans,
01:27:30 pratiquaient un islam de bon père de famille,
01:27:32 et se sentaient en arrivant obligés d'avoir une pratique religieuse
01:27:37 qui était comparable à celle des Français
01:27:40 qui étaient d'autres confessions.
01:27:42 Et ça, c'est évidemment très surprenant,
01:27:45 et on comprend à quel point cet islam nouveau, en quelque sorte,
01:27:49 parfois, pas toujours, heureusement, il n'y a pas que celui-là,
01:27:52 il est un marqueur identitaire, il est profondément politique.
01:27:55 Et à quel point il va renvoyer aussi un certain nombre de Français,
01:27:58 dont ce monsieur qui est courageux, à l'interrogation,
01:28:01 "Mais est-ce que je suis toujours dans mon pays,
01:28:03 ou est-ce que les bases de mon pays sont en train de trembler,
01:28:06 enfin, mon pays est en train de trembler sur ces bases ?"
01:28:08 Et en fait, il faudrait à un moment, renverser la vapeur,
01:28:11 c'est-à-dire qu'à un moment, il y a une solution
01:28:14 pour que les musulmans de France se sentent vraiment dans leur pays,
01:28:17 et il y a une solution pour que les Français ne se sentent pas mis en danger pour l'islam.
01:28:20 La solution, c'est que la France redevienne la France,
01:28:22 et qu'elle arrête de jouer, je dirais, au supermarché bison-ours,
01:28:26 où chacun vient comme il veut, et où on circule librement sans s'assimiler,
01:28:30 ça, ce n'est pas possible.
01:28:31 Autrement dit, pour qu'il y ait un islam de France,
01:28:33 il faut d'abord que la France redevienne la France,
01:28:35 et qu'elle assimile à nouveau les nouveaux venus.
01:28:37 Michel, cet homme, il a juste posé une question,
01:28:39 il l'accuse de racisme, il est même menacé de mort.
01:28:42 Oui, c'est évidemment inadmissible, mais au départ,
01:28:44 il y a aussi une hypocrisie de la part de la mairie et des pouvoirs publics.
01:28:48 Ils ne jouent pas le jeu de la transparence avec leurs concitoyens.
01:28:52 S'il y a un projet de mosquée, ça doit être mis sur la place publique,
01:28:56 ça doit être débattu librement, et c'est peut-être aussi à cause de ce silence
01:28:59 et de cette hypocrisie de beaucoup de maires,
01:29:02 qui souvent accordent des autorisations détournées
01:29:05 à cause de l'obligation de neutralité et de séparation
01:29:08 entre les cultes et les administrations,
01:29:11 qui créent en fait des situations comme celles d'aujourd'hui.
01:29:14 Donc il faut peut-être aspirer à plus de transparence.
01:29:17 Mais de toute façon, en France, on est dans une hypocrisie générale,
01:29:20 puisqu'on n'a pas le droit de faire des statistiques ni ethniques, ni culturelles,
01:29:25 de sorte que les Français se sentent bien que,
01:29:27 par exemple, combien y a-t-il de musulmans en France ?
01:29:30 On ne peut pas répondre à cette question,
01:29:32 mais ils sentent bien que la réponse est beaucoup plus élevée
01:29:34 que les chiffres qu'on nous sort d'habitude de façon régulière.
01:29:38 Donc voilà, il faut dépasser cette hypocrisie.
01:29:40 Ça aidera aussi, à mon avis, à créer un climat plus apaisé dans notre pays.
01:29:44 Allez Marine, on va parler écologie.
01:29:46 Maintenant, après les emballages plastiques, le verre ou encore le papier,
01:29:50 les Français vont devoir trier leurs biodéchets à partir de lundi, le 1er janvier.
01:29:55 Objectif, les compostés ou les valorisés, pour réduire le bilan carbone de la France,
01:29:59 les déchets alimentaires ne devront plus être jetés dans les poubelles ménagères résiduelles.
01:30:03 Je ne sais pas si les Français étaient au courant ou pas.
01:30:05 Je ne pense pas. En tout cas, ces déchets, ils représentent un tiers du volume des poubelles en France,
01:30:10 alors qu'ils sont une véritable ressource.
01:30:12 Mais vous allez le voir, les Français, vous l'avez dit, un tiers.
01:30:14 Ils sont peu à connaître cette nouvelle consigne illustration à Saint-Nazaire avec Jean-Michel Decaze.
01:30:19 À Saint-Nazaire, il faut chercher avant de trouver le composteur
01:30:23 qui, en fait, a été installé face au marché.
01:30:26 Il y en aurait 70 répartis essentiellement dans les jardins partagés.
01:30:30 Pour un tri des biodéchets obligatoires au 1er janvier, les habitants manquent singulièrement d'informations.
01:30:36 Le tout, c'est de savoir où est-ce qu'on le met.
01:30:38 Pas là, il y en a un, mais il y a un code dessus, il y a un cadenas.
01:30:42 Il faut passer par la mairie certainement pour...
01:30:45 C'est ça, hein ?
01:30:46 Peut-être.
01:30:47 Il faut passer certainement par la mairie pour pouvoir avoir le code.
01:30:50 On n'a rien eu dans notre boîte aux lettres.
01:30:52 Et comme nous, on est en centre-ville, qu'on est en appartement,
01:30:55 c'est vrai que des boîtes comme ça, ça serait pratique.
01:30:59 Les collectivités doivent proposer des solutions pour ce nouveau tri.
01:31:03 Collecte en porte-à-porte des bacs verts, des dépôts spéciaux en déchetterie
01:31:07 ou des composteurs en ville ou dans les jardins pour ceux qui en ont un.
01:31:12 Et voilà un compost tout neuf.
01:31:15 Et ça vous a été donné par qui ?
01:31:18 Par Cap Atlantique.
01:31:19 A quelques kilomètres de Saint-Nazaire, Saint-Lifard,
01:31:21 où la communauté de commune met des composteurs à disposition des habitants.
01:31:25 Je pense que c'est utile.
01:31:26 Il me semble qu'on est à 80 kg de déchets compostables par habitant par an.
01:31:32 Donc je pense que c'est intéressant de le faire.
01:31:34 Selon l'ADEME, ces ordures représentent un tiers des déchets ménagers.
01:31:38 L'organisation de la collecte est loin d'être en place.
01:31:41 Toujours selon l'ADEME, seul 40 % de la population aura accès au compostage fin 2024.
01:31:48 Interro oral, mon cher Guillaume.
01:31:52 Deux questions.
01:31:53 Un, vous étiez au courant ?
01:31:54 Non.
01:31:55 Deux, vous en pensez quoi ?
01:31:57 A priori du bien, mais quand même avec des petites réserves.
01:32:01 Parce que je suis un gaulois réfractaire.
01:32:04 Je n'ai pas la chance d'être un luthérien du nord de l'Europe, obéissant comme un robot.
01:32:09 Donc mon état me dit quelque chose, je veux bien.
01:32:12 Mais j'aimerais bien savoir quand même s'il y a une traçabilité.
01:32:15 C'est-à-dire si ces économies qui vont être faites à grâce à un travail,
01:32:19 je ne vais pas exagérer, mais je vais quand même faire un effort pour crier.
01:32:21 Je vais le faire de bonne grâce.
01:32:23 J'aimerais quand même bien qu'on me dise à quoi ça va servir et à qui ça va profiter.
01:32:28 Parce qu'il est possible aussi que ce tri soit opéré au profit de certaines industries,
01:32:34 comme vous savez, qui ont tendance à être de plus en plus privatisées,
01:32:36 qui traitent les ordures, etc.
01:32:38 Et à qui ça va faire gagner potentiellement de l'argent, y compris à leurs actionnaires, etc.
01:32:42 Deuxième chose, j'aimerais bien qu'il y ait aussi savoir ce qui est fait par, par exemple,
01:32:48 au nom hasard, la grande distribution.
01:32:50 La grande distribution qui a fait des méga profits,
01:32:52 est-ce qu'on lui impose aussi ce genre de tri ?
01:32:54 Peut-être que oui, d'ailleurs.
01:32:55 Peut-être que je fais juste gaulois réfractaire de mauvaise volonté.
01:32:58 Enfin, le troisième élément, moi, j'aimerais bien aussi que l'État m'explique
01:33:01 pourquoi je vais devoir trier mes déchets au nom de la sauvegarde de la planète.
01:33:07 Et moi, je le ferai bien plus volontiers parce que c'est plus intelligent de le faire
01:33:11 et que c'est moins de gâchis.
01:33:13 Et je n'aime pas le gâchis, c'est normal.
01:33:15 Et pourquoi mon État, en même temps, lui, il rouvre des centrales à charbon
01:33:18 pour polluer la planète comme jamais,
01:33:20 par rapport aux petits tris que je peux faire, moi, à ma petite échelle.
01:33:23 Voilà, mais moyennant réponse à ces questions, je le ferai bien volontiers.
01:33:26 Mais il y a un travail de com' parce qu'on a fait le petit test,
01:33:28 Michel, on lui a posé la question tout à l'heure.
01:33:30 Michel n'était pas au courant non plus.
01:33:32 Personne ne l'était.
01:33:33 Ah, il n'était pas au courant.
01:33:34 Bon, nous, on ne va pas se mentir.
01:33:36 Vraiment ?
01:33:37 Moyennement, mais c'est officiel à partir du 1er janvier, quand même.
01:33:41 Après, moi, ce qui m'étonne, c'est aussi l'emploi des mots, les biodéchets.
01:33:45 C'est un concept qui est récent, qu'on n'entendait pas avant.
01:33:47 Mais c'est quoi, les biodéchets ? En fait, c'est le compost.
01:33:50 Oui, mais c'est destiné à faire du compost.
01:33:52 C'est destiné, en fait, à ensuite être mis dans les parcs.
01:33:55 Et tout ça, ça n'est pas expliqué.
01:33:57 Et en plus, quand même, il faut dire que 80 ou 90 % des Français vivent dans des villes.
01:34:02 Combien de villes sont équipées, sont organisées,
01:34:05 pour pouvoir effectivement trier de façon sélective les biodéchets ?
01:34:09 On en est vraiment très, très, très loin.
01:34:11 On a vu dans le reportage à Saint-Nazaire, comment c'est difficile déjà à l'expliquer.
01:34:14 Donc, il y a un enjeu de pédagogie, il y a un enjeu d'organisation.
01:34:18 Bref, ce n'est pas après-demain que le système se mettra en place.
01:34:22 Michel, d'un côté, vous allez avoir trois épluchures de patates.
01:34:24 Et de l'autre côté, vous allez avoir dix voitures chinoises électriques,
01:34:27 faites avec des terres rares, qui vont totalement polluer.
01:34:30 Donc, simplement, comme nous ne sommes pas des robots du nord de l'Europe,
01:34:35 nous n'obéissons pas aveuglément.
01:34:36 Donc, on pose des questions.
01:34:37 Évidemment, c'est très gênant de diriger des Gaulois et des Français.
01:34:39 Mais tous les habitants du nord de l'Europe ne sont pas des robots.
01:34:43 C'est une caricature.
01:34:45 Faites attention à ce que vous dites, parce que là, vous avez le willet.
01:34:48 Non, mais je dis qu'ils ont des qualités, ils ont des défauts, comme tous les...
01:34:52 Mais dans les cultures, il y a des traits dominants.
01:34:54 Je vois en tous les cas que ça suscite le débat entre vous.
01:34:56 Et ça, c'est formidable.
01:34:58 Qu'en 2023 rime avec 49...
01:35:01 Trois.
01:35:02 Voilà, vous avez bien suivi.
01:35:03 Vous êtes formidable.
01:35:04 Jamais un Premier ministre ne l'avait utilisé autant de fois en si peu de temps
01:35:07 sous la Ve République, ma chère Marine.
01:35:10 Il y a 13 fois en un an, l'article 49.3 est devenu une méthode privilégiée
01:35:14 par l'exécutif pour adopter ses projets de loi,
01:35:17 notamment pour le financement de la sécurité sociale ou le budget de l'État.
01:35:20 Maxime Lavandier et Maxime Legay.
01:35:22 Sur le fondement de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution,
01:35:32 j'engage la responsabilité de mon gouvernement.
01:35:35 Je vous remercie.
01:35:37 C'est sur votre réforme, sur le texte du Parlement,
01:35:42 fruit d'un compromis...
01:35:44 Attention, le maintien de l'aide médicale d'État,
01:35:46 l'interdiction du passur en amont, de recherche de consentement...
01:35:49 C'est en force.
01:35:50 Le dernier remonte à une dizaine de jours devant une assemblée presque déserte.
01:35:54 Sur le fondement de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution,
01:35:59 j'engage la responsabilité de mon gouvernement
01:36:02 sur l'ensemble du projet de loi de finances...
01:36:05 Budget de l'État, sécurité sociale,
01:36:07 programmation des finances publiques,
01:36:09 c'est surtout au moment d'énoncer des projets de loi touchant aux dépenses et recettes
01:36:13 que le gouvernement met sa responsabilité en jeu.
01:36:16 La première ministre ouvre donc la saison des 49.3 autoritaires.
01:36:20 Nous, la NUPES, de notre côté, ouvrons notre saison de la censure populaire.
01:36:25 S'en suivent alors mentions de censures déposées systématiquement
01:36:28 par la France Insoumise et des scènes de pagaille à l'Assemblée nationale.
01:36:34 Le 16 mars, dans un hémicycle couvert par des Marseillaises
01:36:37 provoqués par un nouveau 49.3 sur la réforme des retraites,
01:36:41 278 députés votent une motion de censure,
01:36:44 neuf voix seulement manquent pour renverser le gouvernement.
01:36:47 Alors chiche, allons à la dissolution.
01:36:50 Et demain, nous reviendrons plus nombreux encore à l'Assemblée nationale
01:36:53 pour donner un groupe plus puissant.
01:36:55 Coordination commune.
01:36:57 En 18 mois, depuis sa nomination en mai 2022,
01:37:00 Elisabeth Borne aura utilisé cet article 23 fois.
01:37:04 Un record qui reste détenu par Michel Rocard
01:37:08 qui a engagé la responsabilité de son gouvernement 28 fois en 3 ans.
01:37:13 - Bon, Guillaume, on retient deux choses évidemment.
01:37:18 Ce 49.3, on voit le début du sujet, 49.3, 49.3, 49.3.
01:37:22 Et puis le spectacle aussi que nous ont offert nos chers députés.
01:37:26 - C'est-à-dire que l'un répondait à l'autre en fait,
01:37:29 en réalité.
01:37:31 On sent bien, et on en parlait tout à l'heure dans l'élection américaine,
01:37:36 que partout dans les démocraties, ça se détricote en fait.
01:37:39 Partout dans les démocraties, on n'accepte pas,
01:37:41 la minorité n'accepte pas d'être mise en minorité,
01:37:44 de suivre la majorité et inversement.
01:37:46 Donc on délégitime complètement l'adversaire.
01:37:49 C'est le concept de bordélisation.
01:37:51 Donc la réponse du berger à la bergère,
01:37:53 de la bergère Borne au berger Mélenchon,
01:37:57 même s'il n'était pas représenté, son groupe était représenté,
01:38:00 c'est le 49.3, qui est à la fois un instrument de rationalisation
01:38:04 assez classique sur la Ve République,
01:38:06 de rationalisation parlementaire, c'est-à-dire de discipline des parlementaires,
01:38:10 et en même temps, un élément d'hystérisation
01:38:12 pour une raison aussi très particulière, c'est que le Président de la République,
01:38:15 normalement on n'a pas eu de majorité, mais surtout le Président de la République
01:38:18 a dit à l'avance, si vous faites, enfin si la loi ne passe pas,
01:38:22 je dissous immédiatement. Ce qu'il n'a pas fait quand même.
01:38:25 Oui, j'allais poser une question, est-ce qu'Elisabeth Borne va battre le record
01:38:29 de Michel Rocart 28 fois en 3 ans ?
01:38:32 Alors, tout dépendra, si elle restera Première ministre.
01:38:35 C'est ça, réponse dans février.
01:38:37 Mais quel que soit le nom du Premier ministre en 2024,
01:38:40 je parie que le 49.3 sera également le chiffre clé de l'année 2024,
01:38:46 parce qu'évidemment, le chef de l'État, n'ayant pas de majorité absolue,
01:38:50 étant dans une forme de cohabitation avec un parlement ingouvernable,
01:38:54 il n'a pas le choix pour faire passer les lois techniques,
01:38:57 la loi de finances, la loi de la sécurité sociale.
01:39:00 Il est obligé, le Premier ministre est obligé de les recourir.
01:39:03 Et enfin, dernier point, je pense effectivement que la contestation sociale
01:39:07 et citoyenne du 49.3, elle est aussi le reflet d'une délégitimation partielle,
01:39:13 mais quand même assez forte, du Président de la République,
01:39:16 qui est largement empêchée sous son deuxième quinquennat.
01:39:19 Et c'est malheureusement parti pour durer, puisqu'il reste 3 ans et demi
01:39:23 jusqu'à la fin de ce dix quinquennat.
01:39:25 Vous savez quoi ? Il est 7h45.
01:39:27 À 7h45, on a rendez-vous avec Marine Sabourin.
01:39:31 C'est le rappel des titres.
01:39:33 La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés
01:39:38 à partir du 1er janvier 2024, annonce faite par Gérald Darmanin hier.
01:39:42 La décision avait déjà été abordée par Emmanuel Macron en 2020
01:39:45 pour les imams envoyés par des pays étrangers.
01:39:48 Une décision pour lutter contre les influences étrangères sur l'islam en France.
01:39:52 Un dispositif inédit pour le réveillon du 31 décembre,
01:39:55 dans un contexte où la menace terroriste est très élevée.
01:39:58 Plus de 90 000 policiers et gendarmes seront déployés à travers le pays,
01:40:02 dont 6 000 rien qu'à Paris.
01:40:04 Des points d'entrée seront mis en place pour pénétrer dans la capitale
01:40:07 où le public sera systématiquement fouillé.
01:40:09 Et puis au Niger, des milliers de personnes ont célébré hier
01:40:12 le départ des derniers militaires français déployés dans le pays.
01:40:15 Plusieurs ministres nigériens étaient présents.
01:40:17 La France vient donc d'officialiser le retrait de ses quelques 1500 militaires,
01:40:21 mettant fin à 10 ans de lutte anti-djihadiste française au Sahel.
01:40:24 Marine Plasse a l'interro oral de nos invités.
01:40:29 Oui, on voulait revenir avec nos invités sur les événements
01:40:32 qui ont marqué l'année 2023.
01:40:34 On en parle avec vous, Michel Thaube, fondateur d'Opinion International.
01:40:37 Tout à l'heure, vous nous parliez des rencontres à Saint-Denis.
01:40:40 Mais quel autre moment a marqué votre année ?
01:40:42 Alors, c'est évidemment les émeutes de fin juin, début juillet.
01:40:46 Et si vous voulez bien, j'aimerais commencer par un son.
01:40:49 La parole de trop, la parole qu'il ne fallait pas prononcer,
01:40:52 si on peut l'écouter et la voir.
01:40:54 Bien sûr, on va l'écouter.
01:40:56 Je veux ici dire l'émotion de la nation toute entière,
01:41:00 après ce qui est arrivé et la mort du jeune Nahel,
01:41:08 et dire à sa famille toute notre solidarité et l'affection de la nation.
01:41:12 Nous avons un adolescent qui a été tué.
01:41:15 C'est inexplicable, inexcusable.
01:41:18 Et d'abord, ce sont des mots d'affection, de peine partagée,
01:41:22 de soutien à sa famille et à ses proches.
01:41:24 Alors, Emmanuel Macron prononçait ces mots à Marseille,
01:41:30 dans la visite d'un quartier qui certainement a flambé dans les jours qui ont suivi.
01:41:35 Effectivement, c'était la parole qu'il ne fallait pas dire,
01:41:37 parce qu'évidemment, ça contrevenait complètement à la présomption d'innocence.
01:41:42 Et ça, je pense, ces paroles contribuaient certainement à déclencher l'étincelle
01:41:47 qui a amené ensuite 550 communes de France à être victimes des meutes urbaines.
01:41:55 Présomption d'innocence, le fait aussi que des policiers aient ensuite été mis en détention préoblisoire,
01:42:01 ce qui a largement contribué à la colère des forces de sécurité dans notre pays.
01:42:06 Mais ce sur quoi je voudrais moins insister, c'est que dans le bilan de cette année 2023,
01:42:11 bien entendu, il y a la mort du jeune Nahel, il y a les 15 minutes de course poursuite
01:42:18 et de refus d'obtempérer qui nous rappellent que chaque année, il y a 25 000 refus d'obtempérer
01:42:25 qui sont autant de moments où se joue notamment la vie de policier,
01:42:29 mais également l'ordre public.
01:42:31 Et on l'a vu encore une fois, s'il n'y avait pas eu de refus d'obtempérer du jeune Nahel,
01:42:35 il ne serait pas mort, il n'y aurait pas eu cette bavure policière,
01:42:38 et nous n'aurions pas eu ces émeutes.
01:42:40 Donc chaque année, on va vivre avec cette épée Damoclès de 25 000 risques de dérapage
01:42:46 et d'émeutes potentielles qui pourraient être déclenchées.
01:42:49 Mais ce sur quoi j'aimerais, pour terminer dans ce rapide édito, insister,
01:42:53 c'est qu'en fait, ce qui m'inquiète le plus, c'est que le gouvernement a complètement sous-estimé
01:42:57 la gravité de ces émeutes.
01:42:59 D'abord sur le nombre de personnes qui les ont déclenchées.
01:43:02 Les chiffres qui ont été très rapidement employés par Gérald Darmanin
01:43:06 et ensuite repris par l'ensemble du gouvernement, c'est 5 à 10 000 émeutiers.
01:43:11 5 à 10 000 émeutiers.
01:43:13 Mais on se moque du monde.
01:43:15 Il y a eu 550 communes touchées.
01:43:17 Il a fallu beaucoup de temps d'ailleurs pour savoir combien de communes ont été touchées.
01:43:21 550 communes.
01:43:23 Donc si vous considérez qu'il n'y a eu que 5 à 10 000 émeutiers
01:43:26 qui ont mis le feu à 550 communes,
01:43:29 cela voudrait dire qu'il y aurait eu 10 à 20 personnes par commune
01:43:32 qui ont déclenché ces émeutes.
01:43:34 Évidemment que la réalité est nettement supérieure.
01:43:37 On en est plutôt à 50 000 à 100 000 émeutiers.
01:43:40 Et cela a été complètement sous-estimé.
01:43:42 Je rappelle les chiffres.
01:43:44 168 écoles ont été dégradées.
01:43:47 168 écoles.
01:43:49 Il y a eu 105 mairies qui ont été dégradées dans notre pays.
01:43:54 C'est considérable.
01:43:55 Dernier point, le gouvernement a mis 4 mois pour tirer les leçons
01:43:59 avec des mesurettes qui ont été annoncées pour la plupart,
01:44:01 qui n'ont pas été mises en œuvre.
01:44:03 Voilà ce que c'est que le bilan de l'année.
01:44:05 C'est un chef de l'État qui prononce des mots
01:44:07 qui, encore une fois, trahissent le respect de la présomption d'innocence,
01:44:13 mais bien au-delà, sous-estiment la gravité de ces événements
01:44:16 qui, il faut le craindre, risquent de se reproduire en 2024, 2025 ou au-delà.
01:44:22 Merci beaucoup mon cher Michel.
01:44:24 Tout de suite, on parle sport.
01:44:27 [Générique]
01:44:32 Allez Marine, on commence avec du rugby,
01:44:35 mais j'espère qu'on va parler basket à la fin de la week sport.
01:44:37 J'espère, parce qu'on a été coupé tout à l'heure.
01:44:39 Donc on commence avec le rugby hier.
01:44:40 Oui, on va parler de la victoire de Bordeaux face à Clermont, 40 à 35.
01:44:43 Une première mi-temps dominée par l'Union Bordeaux-Bègle.
01:44:46 Au retour des vestiaires, Clermont revient dans la partie
01:44:49 et inscrit 3 essais en 11 minutes.
01:44:51 Mais les Bordelais reprennent le contrôle du match
01:44:53 et inscrivent 2 nouveaux essais en fin de match.
01:44:55 Le renforcement Bordeaux est deuxième, les Clermontois huitièmes.
01:44:58 J'aime bien le rugby aussi évidemment.
01:45:00 Et on continue avec le programme du top 14 aujourd'hui.
01:45:03 Oui, Lyon reçoit Montpellier dans un duel de mal classé.
01:45:06 L'Aviron Bayonet accueille le leader du championnat, le Racing 92.
01:45:10 En fin de journée, la Rochelle, championne d'Europe en titre,
01:45:12 reçoit Toulouse dans un remake de la finale de l'an dernier.
01:45:15 Des rencontres à suivre sur Canal+.
01:45:17 Et enfin, nous parlons basketball, Marine.
01:45:19 Oui, en Euroligue, Monaco inflige à Barcelone sa sixième défaite de la saison
01:45:24 avec un score de 91 à 71.
01:45:26 Un match qui s'est décidé dans le quatrième quart d'an
01:45:28 où la Rocatim a infligé un 17-0 aux Catalans.
01:45:31 A noter que c'est la première victoire de l'histoire de Monaco face à Barcelone.
01:45:35 Avec un bilan de 10 victoires et 7 défaites,
01:45:38 l'ASM remonte à la cinquième place du classement.
01:45:40 Vous savez quoi, Marine ? Vous avez été formidable.
01:45:50 Merci beaucoup.
01:45:51 On va se retrouver dans quelques instants.
01:45:53 Michel, vous nous quittez ?
01:45:54 Absolument.
01:45:55 Je vous souhaite en avance de passer un excellent réveillon.
01:45:59 Profitez-en bien.
01:46:00 Et on se verra même avant le réveillon, Gérard Thierry.
01:46:02 Vous serez là demain ?
01:46:03 Demain.
01:46:04 Ah, vous serez là demain.
01:46:05 Ah, ben formidable.
01:46:06 Je suis ravi.
01:46:07 Ah, donc à demain pour faire le tour de la France.
01:46:08 Eh ben à demain.
01:46:09 Alors, je ne vous dis rien.
01:46:10 Dans tous les cas, passez une belle journée.
01:46:11 Merci à vous.
01:46:12 Et nous sommes ensemble jusqu'à 9h.
01:46:13 C'est la matinale, évidemment.
01:46:14 Guillaume Bigot est au summum de sa forme.
01:46:15 Harold aussi.
01:46:16 Et Marine Sabourin, évidemment.
01:46:17 Allez, à tout de suite.
01:46:22 7h57, bienvenue chez vous.
01:46:25 On est ravis de vous accompagner.
01:46:26 Nous sommes ensemble jusqu'à 9h avec la grande équipe de la matinale qui m'accompagne.
01:46:30 Mais tout de suite, on fait un point météo.
01:46:31 Et la météo, c'est avec qui ?
01:46:32 Avec Karine Durand.
01:46:34 Bon, ma chère Karine, pas des nouvelles excellentes pour ce dernier week-end.
01:46:48 C'est une météo coussi-coussa avec un peu de tempête, je crois.
01:46:51 Carrément très perturbée.
01:46:53 Samedi comme dimanche.
01:46:55 Et on commence ce soir, cette nuit, avec la tempête Heng qui va être de courte durée.
01:46:59 À peine une heure de vent violent, mais du vent quand même fort.
01:47:02 Jusqu'à 120 km/h sur les côtes bretonnes.
01:47:04 Jusqu'à 100 km/h possiblement dans les terres du Nord-Ouest.
01:47:07 C'est un fort coup de vent dans les terres.
01:47:09 20-40 mm de pluie, c'est quand même conséquent.
01:47:11 Et attention, force d'orage en fin de nuit en Bretagne.
01:47:14 Alors, côté ciel ce matin, on a beaucoup de grisaille sur la moitié nord.
01:47:17 Des brouillards très fréquents aussi.
01:47:19 Des brouillards épais, encore une fois, comme un peu tous les jours,
01:47:22 sur les plaines du Sud-Ouest et sur le Val-de-Saône.
01:47:25 Et au cours de l'après-midi, le ciel se dégage temporairement avant la tempête.
01:47:28 Du beau temps pour les Massifs, les Pyrénées, les Alpes.
01:47:31 De super conditions dans les stations de ski.
01:47:34 Quelques brouillards ne vont pas se dissiper, par contre, sur les plaines du Sud-Ouest.
01:47:37 Et puis, la tempête qui va commencer à arriver à partir de 17h environ sur la pointe bretonne.
01:47:43 Les températures, elles, sont toujours très au-dessus des moyennes de saison.
01:47:46 Au Nord spécialement.
01:47:47 10 degrés à Brest, 9 à Paris, 8 à Lille et à Strasbourg.
01:47:51 On a des températures un peu plus basses au Sud, mais pas de gelée en pleine pour une fois.
01:47:55 Et au cours de l'après-midi, les valeurs restent supérieures aux moyennes de saison,
01:47:59 de 3 à 4 degrés au-dessus.
01:48:01 13 pour Brest, 16 pour Bayonne et Biarritz.
01:48:04 11 à Bourges et 17, c'est le maximum, pour la Corse.
01:48:08 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:48:11 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:48:13 Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
01:48:16 Groupe Verlaine.
01:48:17 - Oui, nous sommes ravis de vous accueillir.
01:48:19 J'espère que votre petit déjeuner se passe à merveille.
01:48:22 Nous sommes là pour vous réveiller.
01:48:23 Guillaume Bigot est au summum de sa forme, évidemment.
01:48:25 Harold Eman aussi.
01:48:27 Marine, évidemment, on n'en parle pas.
01:48:29 Et le principe des chaises musicales, on accueille beaucoup de plaisir.
01:48:33 Arnaud Benetetti, politologue.
01:48:34 Vous êtes en forme ?
01:48:35 - Ça va, très bien.
01:48:36 - On a encore une heure à passer ensemble.
01:48:38 On a besoin de vos analyses aussi.
01:48:40 J'espère que vous avez bien révisé parce qu'on pose des questions,
01:48:42 une interrogation orale sur ce qui vous a marqué avec Marine Sabourin.
01:48:46 On vous pose la question sur le bilan de cette année 2023.
01:48:49 Mais tout de suite, place au titre de votre journal de 8h à la lune de notre édition.
01:48:54 Cette décision de Gérald Darmanin.
01:48:56 La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés envoyés par d'autres pays sur notre territoire.
01:49:01 Et cela à partir du 1er janvier 2024.
01:49:03 Le ministre de l'Intérieur a écrit une lettre aux pays concernés.
01:49:06 Cela veut dire quoi ?
01:49:07 Très concrètement, on vous explique tout cela.
01:49:09 Dans cette édition, on vous reparle de la loi émigration.
01:49:12 Le feuilleton de cette fin d'année 2023.
01:49:14 Et sans aucun doute, le feuilleton de 2024.
01:49:17 Avec cette fronte dans les universités françaises.
01:49:20 Pourquoi ? Quelles conséquences ? Quels effets de cette loi sur nos universités ?
01:49:23 Là aussi, on vous explique et on débat.
01:49:26 Et puis, évidemment, dispositif exceptionnel pour le réunion du 31 décembre.
01:49:31 Plus de 90 000 policiers et gendarmes vont être déployés à travers la France.
01:49:35 Hélicoptères, CRS-8, fouilles, drones, etc.
01:49:39 Le ministre de l'Intérieur a promis les moyens de grande ampleur sur l'ensemble du territoire.
01:49:46 Marine, on débute donc par cette mesure.
01:49:50 La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés,
01:49:53 c'est-à-dire envoyés par d'autres pays à partir du 1er janvier.
01:49:57 C'est ce qu'a affirmé Gérald Darmanin hier dans une lettre envoyée aux pays concernés.
01:50:01 Oui, car de nombreux imams qui officient en France sont payés par des pays étrangers.
01:50:05 Avec cette mesure, le gouvernement espère donc limiter leur influence.
01:50:09 En parallèle, l'action est mise sur la nécessité qu'une part croissante des imams
01:50:13 soit au moins partiellement formée en France.
01:50:15 On fait le point avec Aminata Demphal.
01:50:17 Une volonté du gouvernement, désormais actée.
01:50:21 À partir du 1er janvier, la France n'acceptera plus de nouveaux imams dits détachés.
01:50:26 Ces guides, majoritairement venus de Turquie, d'Algérie ou du Maroc,
01:50:31 seraient au nombre de 301 selon les derniers chiffres
01:50:34 et ont la particularité d'être payés par leur pays d'appartenance.
01:50:38 L'objectif du gouvernement, limiter l'influence des pays étrangers
01:50:43 et augmenter le nombre d'imams formés sur le territoire.
01:50:47 Les trois avaient un agenda propre et ce n'est pas logique que l'islam de France
01:50:51 soit géré par des pays étrangers avec leurs ingérences, leurs intérêts particuliers,
01:50:57 même si c'est de bonne guerre.
01:50:59 Pour les imams détachés déjà sur place, leur statut devra être changé à compter du 1er avril.
01:51:04 Cependant, pour les imams se rendant en France durant le mois du ramadan,
01:51:08 leur présence ne sera pas remise en cause.
01:51:11 L'Etat l'assure, le but n'est pas d'empêcher des imams étrangers de prêcher en France.
01:51:16 L'exécutif se dit prêt et attentif à ce qu'une offre respectueuse des lois et principes de la République
01:51:22 s'étoffe rapidement.
01:51:24 Arnaud, je me tourne vers vous, Arnaud Benéti,
01:51:26 que pensez-vous de cette décision et de cette missive envoyée par Gérald Darmanin ?
01:51:32 Sur le fond, il a raison, totalement raison.
01:51:35 En l'occurrence, c'est une demande qui est exprimée par d'ailleurs
01:51:40 de nombreuses forces politiques depuis très longtemps.
01:51:44 La vérité, c'est qu'on est incapable de constituer un islam de France.
01:51:51 C'est une réalité depuis de très nombreuses années.
01:51:54 On s'y est essayé, mais manifestement, on a vu que malgré tout,
01:51:59 des forces étrangères ont réussi à pénétrer dans les institutions
01:52:04 que l'on a essayé de construire, là aussi, depuis de nombreuses années.
01:52:09 Et que cette décision me paraît aller quand même dans le bon sens.
01:52:13 Après, la question est de savoir, si vous voulez,
01:52:16 la difficulté avec l'islam, c'est que d'abord, il n'y a pas de clergé.
01:52:22 Ça, c'est un premier point.
01:52:23 Donc, il n'y a pas d'autorité en tant que telle
01:52:26 qui puisse, malgré tout, nous aider à discipliner cette religion
01:52:32 et surtout à la métaboliser dans le modèle français de laïcité.
01:52:38 C'est un vrai sujet, en l'occurrence.
01:52:41 Après, Darmanin, s'il vous plaît, il essaye aujourd'hui
01:52:44 de conserver l'élan de l'adoption de sa loi à l'Assemblée nationale.
01:52:50 Montrer que depuis cette loi, l'adoption de cette loi,
01:52:53 dont on verra d'ailleurs ce qu'en dira le Conseil constitutionnel,
01:52:55 parce que quand même, il faut rappeler que le Président de la République
01:52:57 l'a déféré devant le Conseil constitutionnel
01:52:59 et qu'il y a de fortes chances, malheureusement,
01:53:01 que un certain nombre de dispositions soient détricotées.
01:53:05 Mais il essaye de montrer qu'il y a un avant et un après, en l'occurrence.
01:53:10 Donc il prend une décision, qui est une décision évidemment très politique,
01:53:13 pour finalement signifier que l'État est en train d'essayer
01:53:19 de reprendre le contrôle d'une certaine manière de sa politique migratoire,
01:53:23 y compris dans les aspects religieux.
01:53:26 Marine ?
01:53:28 Excusez-moi, j'étais complètement...
01:53:30 Je pensais que vous alliez intervenir.
01:53:31 Guillaume, une petite réaction ?
01:53:33 Oui, c'est une demande évidemment un peu serpent de mer.
01:53:36 Ça fait longtemps qu'on parle d'asseoir l'islam de France
01:53:39 et de couper le cordon ombilical avec l'islam dit consulaire,
01:53:42 contrôlé par certains pays du Maghreb plus la Turquie.
01:53:46 Et ça apparaît complètement légitime.
01:53:49 D'un autre côté, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît,
01:53:52 parce que cet islam détaché, c'était aussi un islam attaché,
01:53:56 un islam contrôlé par les services de sécurité
01:53:58 et par les pays d'origine précisément,
01:54:01 où il y a un contrôle politique qui s'exerçait sur qui pouvait prêcher,
01:54:04 ce qui était raconté pendant les prêches, etc.
01:54:07 Et là, l'islam détaché à la française,
01:54:10 dans le cadre de la laïcité, va être un islam qui pourra
01:54:13 "se lâcher", paradoxalement,
01:54:15 puisqu'il n'y a plus de contrôle politique qui peut s'exercer
01:54:17 dans le cadre de la loi française.
01:54:19 En fait, finalement, il y a deux contradictions.
01:54:22 On ne peut pas en rester à cet islam évidemment étranger,
01:54:25 mais d'un autre côté, le cadre, me semble-t-il,
01:54:28 de la laïcité,
01:54:30 alors on voue une espèce de culte à la laïcité,
01:54:32 c'est un culte quasiment laïque,
01:54:33 ne me semble pas du tout adapté à la nature de cette religion,
01:54:36 ce qui n'est pas une religion...
01:54:37 On peut avoir un islam de France,
01:54:39 on aura un jour un islam de France,
01:54:40 quand la France redeviendra la France,
01:54:42 et quand la France s'adaptera à cette religion,
01:54:44 c'est-à-dire probablement,
01:54:45 comme l'avait fait Bonaparte en 1808 avec le judaïsme,
01:54:48 c'est-à-dire en obligeant un contrôle politique
01:54:51 assez strict du culte,
01:54:54 c'est-à-dire par exemple,
01:54:55 qui recrutait comme imam,
01:54:57 contrôler la formation des imams,
01:54:59 et avoir un contrôle politique.
01:55:00 Ça fait qu'aucun pays musulman dans le monde
01:55:02 ne peut se payer le luxe
01:55:03 que l'État n'exerce pas un contrôle très fort
01:55:05 sur une religion qui, par construction, est politique.
01:55:08 Et donc on se croit les champions du monde,
01:55:09 on pense qu'on peut avoir un islam comme ça,
01:55:11 alors même que flambe l'islamisme dans le monde musulman,
01:55:14 qu'on peut avoir un islam de France
01:55:15 qui ne sera pas contrôlé.
01:55:16 Moi, je pense qu'il faut impérativement
01:55:18 le contrôler et le forcer à la loyauté
01:55:21 et au patriotisme.
01:55:22 Et je vous renvoie à l'affaire dont on parlait tout à l'heure,
01:55:24 à Mani les Hamos,
01:55:26 où cet habitant qui a osé poser une question
01:55:29 sur un projet de construction d'une mosquée
01:55:32 a dû tout simplement quitter sa commune
01:55:35 parce qu'il a subi des menaces.
01:55:37 C'est un peu ça aussi la France de 2023.
01:55:40 Vous parliez, Arnaud, de loi immigration,
01:55:42 c'est vraiment le feuilleton de cette fin d'année.
01:55:45 Sans doute, évidemment, on peut prendre le pari
01:55:47 mais je ne prends pas beaucoup de risques,
01:55:48 je ne me mouille pas beaucoup en vous disant
01:55:50 que ce sera le feuilleton du début de l'année 2024.
01:55:52 Et on l'a vu ces dernières semaines,
01:55:54 je prends grand risque en vous disant ça,
01:55:55 on l'a vu ces dernières semaines,
01:55:56 la fronte dans les universités est montée d'un cran
01:55:59 contre cette loi.
01:56:00 La nouvelle loi exige notamment une caution
01:56:02 pour les étudiants étrangers restitués
01:56:04 à la fin de leurs études s'ils quittent le territoire marine.
01:56:07 Oui, sauf qu'avec cette mesure,
01:56:08 les écoles publiques comme privées
01:56:10 craignent des répercussions sur l'activité
01:56:12 de certaines filières.
01:56:13 Certaines d'entre elles sont en effet peu prisées
01:56:16 par les étudiants français
01:56:17 et pourraient donc bien fermer faute d'étudiants étrangers.
01:56:20 Résultat, ces universités pourraient perdre
01:56:22 leur subvention, le décryptage de Célia Gruyère.
01:56:24 Un échec massif à l'université en France
01:56:28 des étudiants étrangers.
01:56:30 En licence, ceux venant d'Asie ou d'Océanie
01:56:33 échouent à 61,2%.
01:56:35 Pour les étudiants venant d'Afrique subsaharienne,
01:56:38 le chiffre est bien plus élevé,
01:56:39 72,5% d'entre eux échouent.
01:56:42 Quant au Maghreb, le taux s'élève à 75,4%.
01:56:46 Mais les universités ont besoin de ces étudiants,
01:56:49 notamment pour des raisons économiques.
01:56:51 L'autre intérêt d'avoir des étudiants,
01:56:53 français ou étrangers,
01:56:55 c'est évidemment de maintenir ouvertes
01:56:57 des filières, des filières qui sont peu attractives.
01:57:00 En faisant inscrire des étudiants étrangers,
01:57:03 ça leur permet de maintenir ces filières ouvertes
01:57:06 et d'assurer le maintien des postes
01:57:08 et le maintien des subventions.
01:57:10 Face à la loi immigration,
01:57:12 le monde universitaire s'est indigné,
01:57:14 notamment à cause de la mesure prévoyant
01:57:16 une caution pour les étudiants étrangers.
01:57:18 Pourtant, elle est pratiquée dans d'autres pays
01:57:21 comme l'Allemagne ou les Etats-Unis,
01:57:23 des pays qui attirent bien plus d'étrangers
01:57:25 que la France.
01:57:26 Plus les pays sont sélectifs,
01:57:27 plus ils attirent des étudiants.
01:57:29 Pourquoi ? Parce que les meilleurs attirent les meilleurs.
01:57:31 Alors ça peut être soit par le biais de concours
01:57:34 qui sont organisés à l'entrée des universités,
01:57:36 soit l'étude des dossiers,
01:57:38 soit également les frais d'inscription
01:57:40 qui évidemment sont une barrière à l'entrée.
01:57:42 Mais en tout cas, la sélection n'est pas un frein
01:57:44 à l'arrivée d'étudiants étrangers,
01:57:46 bien au contraire, plus les pays sont sélectifs,
01:57:48 plus ils attirent.
01:57:49 En France, 13% des étudiants sont étrangers
01:57:52 et viennent en majorité d'Afrique du Nord
01:57:54 et du Moyen-Orient.
01:57:55 Arnaud, vous l'analysez comment,
01:57:58 cette colère qui gronde dans les universités françaises ?
01:58:01 D'abord, je t'explique, vous savez qu'il y a quelques jours,
01:58:04 on a eu cette fausse démission
01:58:06 de la ministre de l'Enseignement supérieur
01:58:08 et de la Recherche,
01:58:09 qui a présenté sa démission.
01:58:11 Elle n'était pas la seule.
01:58:12 Oui, elle a présenté sa démission
01:58:14 qui n'a pas été acceptée,
01:58:15 parce qu'elle étant elle-même
01:58:17 ancienne présidente d'université,
01:58:18 et donc elle est sous la pression
01:58:20 de ses anciens collègues qui ont
01:58:22 chez madame Rotaillot.
01:58:23 Ils ont tous signé une pétition, je crois,
01:58:27 dénonçant le dispositif qui consiste en effet
01:58:31 à augmenter la caution, je crois,
01:58:33 de l'ordre de 10 000 euros, me semble-t-il.
01:58:35 C'était ce qui était en tout cas proposé initialement
01:58:37 par les sénateurs,
01:58:38 pour les étudiants étrangers.
01:58:40 Mais ça a été très bien dit dans votre reportage.
01:58:42 C'est qu'au-delà, je vais dire,
01:58:45 de la nécessité que les universités françaises
01:58:48 soient attractives pour des étudiants étrangers,
01:58:51 ce qui est tout à fait normal et légitime,
01:58:53 ça leur pose un problème,
01:58:55 qui est un problème de financement
01:58:56 et un problème de revenus.
01:58:58 Ce qui explique aussi la dénonciation
01:59:01 par les présidents d'universités
01:59:03 de cette mesure.
01:59:04 C'est encore plus vrai, d'ailleurs,
01:59:05 pour les écoles supérieures d'enseignement privé,
01:59:07 dont certaines ont parfois 30, 40, 50 %
01:59:10 d'étudiants étrangers.
01:59:13 Le président de la République,
01:59:14 je vous le rappelle aussi,
01:59:16 lors de son interview,
01:59:19 je crois que c'était une interview
01:59:20 donnée juste après l'adoption
01:59:21 de la loi sur l'immigration,
01:59:23 avait lui-même considéré
01:59:25 que la mesure restrictive
01:59:29 en matière d'accueil des étudiants étrangers
01:59:31 était quelque chose qui, à ses yeux,
01:59:34 n'était pas acceptable.
01:59:37 Le problème que ça pose,
01:59:38 c'est que moi je suis plutôt favorable,
01:59:40 en effet, que l'université française
01:59:42 et que les établissements d'enseignement supérieur
01:59:43 accueillent des étudiants étrangers,
01:59:45 parce que ça participe quand même
01:59:46 du rayonnement de la France, indéniablement.
01:59:48 Mais ils sont, d'une certaine manière,
01:59:50 ces étudiants-là, victimes
01:59:52 de notre incapacité à contrôler
01:59:54 les autres sources d'immigration,
01:59:56 immigration illégale,
01:59:57 immigration économique,
01:59:59 qui viennent, bien évidemment,
02:00:02 nourrir notre incapacité
02:00:04 à maîtriser les flux migratoires.
02:00:07 Donc ils sont devenus, dans cette affaire,
02:00:09 aussi une sorte de variable d'ajustement,
02:00:12 et on peut le regretter,
02:00:14 mais c'est une réalité.
02:00:16 – Et cette fronde a été alimentée par,
02:00:18 on l'a vu, il y avait une présidente d'université
02:00:20 qui n'a pas hésité à pondre,
02:00:22 à communiquer, en prenant position.
02:00:25 – Tous.
02:00:26 – On est, à mon avis, dans un débat
02:00:28 très caricatural,
02:00:29 où on ne peut pas comprendre les choses
02:00:31 si on ne déchire pas un peu le voile de l'ignorance,
02:00:33 parce que les gens qui ne sont pas dans la partie
02:00:35 ne comprennent pas.
02:00:36 En fait, Arnaud l'a très bien expliqué,
02:00:37 il y a d'abord le public et le privé.
02:00:39 Dans le privé, c'est entre 5 et 10 000 euros.
02:00:41 Donc là, il n'y a pas vraiment besoin
02:00:43 du tout de caution,
02:00:44 et vous allez détruire un flux économique
02:00:48 qui est intéressant pour tout le monde.
02:00:50 Pour les étudiants qui viennent,
02:00:52 majoritairement chinois,
02:00:53 on ne va pas rentrer dans le détail,
02:00:54 mais en Chine, en fonction des régions,
02:00:56 vous avez accès ou non aux universités,
02:00:58 voire de très bons étudiants
02:00:59 n'ont pas accès aux universités,
02:01:01 parce que par exemple,
02:01:02 ils sont de régions un peu éloignées.
02:01:04 L'État chinois leur permet,
02:01:05 sous réserve que l'établissement soit reconnu à l'étranger,
02:01:08 d'avoir des diplômes.
02:01:09 C'est très intéressant pour les établissements privés,
02:01:11 c'est une source de revenus importante,
02:01:13 et c'est une source de revenus importante aussi pour la France,
02:01:15 et ces étudiants rentrent chez eux.
02:01:17 Voilà, ça c'est pour l'essentiel le privé.
02:01:19 Donc c'est absolument absurde
02:01:20 d'imposer au privé cette caution.
02:01:22 Dans le public,
02:01:23 vous avez des gens dont nous n'avons pas besoin,
02:01:26 en réalité,
02:01:27 qui ont un assez mauvais niveau,
02:01:28 qui vont venir ici absolument sponsorisés,
02:01:31 doublement, triplement sponsorisés,
02:01:33 ça ne sert absolument à rien,
02:01:34 et ça encombre les amphiporiens.
02:01:36 Et puis vous avez un cas très différent,
02:01:38 qui est celui des étudiants brillants,
02:01:40 une espèce de brain drain si vous voulez,
02:01:41 dans les grandes écoles,
02:01:42 et au niveau de la recherche,
02:01:44 la recherche scientifique,
02:01:45 la recherche technologique,
02:01:46 où on a besoin d'un certain nombre de doctorants.
02:01:48 Et là, là,
02:01:49 ce n'est pas des cautions qu'il faudrait faire.
02:01:50 Là, je pense qu'il faut faire comme aux États-Unis,
02:01:52 c'est-à-dire qu'il faut non seulement les faire venir,
02:01:54 et les rémunérer,
02:01:56 et tout faire pour qu'ils soient bien accueillis,
02:01:58 et il faut qu'on accueille les meilleurs cerveaux du monde.
02:02:00 Et dernier témoignage,
02:02:01 en tant qu'ancien directeur
02:02:02 d'un établissement d'enseignement supérieur,
02:02:04 je peux témoigner du fait que beaucoup d'étudiants étrangers
02:02:07 ne voulaient pas s'inscrire à l'université,
02:02:08 vous savez pourquoi ?
02:02:09 Parce que c'était gratuit,
02:02:10 et pour eux, c'était vraiment un signe de faible qualité.
02:02:12 Donc, vous voyez la double bêtise et la double peine
02:02:14 auxquelles nous sommes assujettis.
02:02:16 C'est-à-dire qu'on en accueille moins qu'on ne pourrait en accueillir,
02:02:19 non seulement parce qu'on ne les fait pas payer,
02:02:22 et donc pour eux, ce n'est pas un signal de qualité,
02:02:24 et maintenant, on va en plus leur demander une caution.
02:02:26 Enfin, je veux dire, on marche sur la tête.
02:02:28 - Allez, vous savez, demain soir, c'est le réveillon,
02:02:30 ce n'est pas un scoop, évidemment.
02:02:31 Avec ce dispositif sans précédent pour la Saint-Sylvès,
02:02:34 dans un contexte où la menace terroriste
02:02:36 semble très élevée, évidemment,
02:02:39 près de 90 000 policiers et gendarmes
02:02:42 seront déployés à travers le pays,
02:02:44 et ce chiffre, 6 000, rien qu'à Paris,
02:02:46 6 000 ou plus d'un million et demi de personnes
02:02:48 sont attendues marine.
02:02:49 - Oui, des points d'entrée seront mis en place
02:02:51 pour pénétrer dans la capitale,
02:02:52 où le public sera systématiquement fouillé,
02:02:55 puis un dispositif de surveillance aérienne inédit
02:02:57 sera mis en place pour la toute première fois.
02:02:59 On fait le point avec Mathilde Couvillère-Flornois
02:03:01 et Audrey Bertheau.
02:03:03 - Un réveillon sous la menace terroriste.
02:03:06 Le ministre de l'Intérieur a présenté hier
02:03:08 le dispositif de sécurité du 31 décembre.
02:03:11 Une soirée sous haute surveillance dimanche
02:03:13 pour sécuriser les Parisiens
02:03:15 qui fêteront le passage à la nouvelle année.
02:03:17 - J'ai donc demandé une mobilisation
02:03:19 de plus de 90 000 policiers et gendarmes,
02:03:21 qu'elle se rajoute 5 000 militaires
02:03:23 de l'opération Sentinelle,
02:03:25 et puis des dizaines de milliers de sapeurs-pompiers également,
02:03:28 puisque la sécurité civile sera particulièrement mobilisée.
02:03:31 - Plus d'un million et demi de personnes
02:03:33 sont attendues sur les Champs-Elysées,
02:03:35 dans un contexte particulièrement tendu.
02:03:38 - J'ai donc demandé une mobilisation extrêmement forte
02:03:40 des services de police et de gendarmerie,
02:03:42 dans un contexte de menaces terroristes très élevé,
02:03:45 bien sûr du fait de ce qui se passe en Israël et en Palestine,
02:03:50 mais de manière générale, vous le savez,
02:03:52 la France, depuis de nombreuses années,
02:03:54 et singulièrement ces derniers mois,
02:03:56 est particulièrement visée par des menaces terroristes.
02:03:58 - Une dizaine d'hélicoptères de la Gendarmerie nationale
02:04:01 assisteront les forces de l'ordre.
02:04:03 Nouveauté cette année, les drones seront utilisés
02:04:06 pour la première fois un soir de Saint-Sylvestre
02:04:08 en appui aérien.
02:04:10 - Dingue ! Il est 8h15, nous sommes quasiment à l'heure,
02:04:13 et c'est Marine Sabourin qui nous rappelle
02:04:15 les principes au titre de l'information.
02:04:17 - Après des menaces de mort visant la mer de Roman-sur-Isère,
02:04:23 un suspect a été interpellé cette semaine en Seine-Saint-Denis.
02:04:26 Il sera jugé le 5 février prochain en comparution immédiate.
02:04:29 Pour rappel, la mer de Roman-sur-Isère
02:04:31 avait reçu des menaces de mort et de décapitation
02:04:34 à la fin du mois de novembre.
02:04:36 Ce chiffre record de détenus en France,
02:04:38 75 677 personnes au 1er décembre,
02:04:41 il s'agit du niveau le plus élevé jamais enregistré dans le pays.
02:04:44 Au total, plus de 17 000 individus sont en surnom
02:04:47 par rapport aux places disponibles.
02:04:49 La surpopulation carcérale atteint désormais 123%.
02:04:52 Cette vaste série de frappes rouges sur plusieurs villes
02:04:55 d'Ukraine, 30 personnes sont mortes et 160 blessées.
02:04:58 Des infrastructures et des installations industrielles
02:05:01 ont été touchées.
02:05:03 Le secrétaire général de l'ONU qualifie ces frappes
02:05:06 d'attaques effroyables.
02:05:08 - Merci beaucoup Marine.
02:05:10 L'importance de se recueillir pour ne jamais, jamais, jamais oublier.
02:05:14 Arim, les 364 visages des personnes disparues
02:05:17 au festival de musique Nova sont affichés
02:05:20 depuis plusieurs semaines.
02:05:22 - Oui, au milieu des tentes, des bars et des sonneaux,
02:05:25 le décor semble figé.
02:05:27 Plusieurs familles de disparus se rendent quotidiennement
02:05:30 sur le lieu dans l'espoir d'y retrouver le souvenir d'un proche,
02:05:33 le récit d'Aminata Demphal.
02:05:35 - Près de trois mois après l'attaque du Hamas,
02:05:38 les familles des victimes se recueillent encore
02:05:41 sur le lieu même du festival.
02:05:43 Une installation de photographie des victimes
02:05:46 a été mise en place sur le site en mémoire des personnes tuées
02:05:49 et kidnappées.
02:05:51 Des proches, des familles se sont rassemblées
02:05:54 en souvenir des disparus.
02:05:56 - Je suis venu ici pour voir le visage de tous ces enfants
02:06:00 où ils sont morts.
02:06:02 Mon propre fils est mort ici.
02:06:05 J'ai mis une nouvelle photo et le nom de mon fils.
02:06:08 - Lors de ce festival qui s'est tenu dans le sud d'Israël,
02:06:12 364 personnes ont été tuées et tuées.
02:06:15 Des familles d'otages retenues dans la bande de Gaza
02:06:19 ont récemment exhorté le gouvernement israélien
02:06:22 à présenter un nouveau plan de négociation
02:06:25 en vue de leur libération lors d'un rassemblement
02:06:28 à Tel Aviv.
02:06:30 - Arnaud Benedetti, c'est terrible ce lieu.
02:06:33 On avait Antoine Esteve qui était un des premiers journalistes
02:06:37 à se rendre sur place.
02:06:39 Il y a eu une très vive émotion avec tous ces visages.
02:06:43 - C'est l'événement le plus dramatique et le plus tragique
02:06:47 de l'année.
02:06:49 Des jeunes qui vivaient des moments de convivialité
02:06:53 et qui ont été heurtés par le retour tragique de l'histoire
02:06:57 d'une certaine façon.
02:06:59 On a basculé depuis le 7 octobre manifestement
02:07:03 dans un autre monde.
02:07:05 On en a vu les conséquences jusque dans nos sociétés,
02:07:09 y compris dans la société française,
02:07:12 mais aussi dans la plupart des sociétés occidentales.
02:07:16 Israël est un verrou.
02:07:18 Il faut le signaler, il faut toujours le dire.
02:07:22 C'est une sentinelle de la civilisation et de l'Occident
02:07:26 dans une région du monde qui est tout sauf démocratique.
02:07:30 Le problème est de savoir maintenant
02:07:33 quelle est la logique de l'enchaînement des événements
02:07:37 dans lesquels nous sommes entrés.
02:07:40 C'est une guerre qui s'installe,
02:07:43 qui dure aujourd'hui, manifestement.
02:07:46 Le problème est de savoir quelle sera la capacité
02:07:50 de la société israélienne à tenir sur la distance
02:07:54 par rapport à ce conflit qui semble s'installer
02:07:58 dans la durée.
02:08:00 Il est tout à fait légitime que plus de 2 mois après,
02:08:04 les familles, la société israélienne,
02:08:07 la communauté internationale,
02:08:10 et évidemment une pensée pour ces victimes
02:08:13 qui ont été victimes d'actes de terrorisme indéniables.
02:08:17 Certains ont eu du mal à le reconnaître,
02:08:20 mais c'est une réalité là aussi.
02:08:23 - Merci beaucoup.
02:08:25 Place maintenant depuis le début de cette matinale
02:08:28 avec Marine.
02:08:30 On interroge nos invités sur l'effet marquant
02:08:33 que vous évoquiez cette terrible attaque
02:08:36 du 7 octobre du Hamas contre Israël.
02:08:39 Cette fois, vous avez envie de revenir sur le décès
02:08:42 de deux grandes figures politiques qui a lié au marché.
02:08:45 - Oui, c'est vrai.
02:08:47 Ces deux figures, il s'agit de Jacques Delors,
02:08:50 qui nous a quitté très récemment, le père de l'euro,
02:08:53 et de Gérard Collomb, le maire de Lyon
02:08:56 et l'ancien ministre de l'intérieur.
02:08:59 Deux poids lourds, vous l'avez rappelé.
02:09:02 Deux personnalités qui viennent du Parti Socialiste.
02:09:05 A priori, ils ont des parcours très différents,
02:09:08 mais en fait, je pense qu'ils sont un peu...
02:09:11 Il y a quelque chose qui, à mon avis, les réunit.
02:09:14 C'est qu'ils ont assisté presque de leurs vivants
02:09:17 ou ils se sont interrogés de leurs vivants
02:09:20 sur le basculement et l'effondrement
02:09:23 de leurs propres illusions politiques.
02:09:26 En fait, Jacques Delors a bâti toute sa carrière politique
02:09:29 sur l'idée de l'Europe.
02:09:32 Il a été Parti Socialiste, il a été ministre de François Mitterrand.
02:09:35 Et son idée, qu'est-ce que c'était ?
02:09:38 Son idée, c'est de poursuivre l'oeuvre de Jean Monnet,
02:09:41 c'est-à-dire de se dire, on va, par exemple, faire l'euro,
02:09:44 on va faire la libre circulation des capitaux,
02:09:47 ça va nous obliger à faire l'euro.
02:09:50 Ça va nous obliger à faire le budget européen,
02:09:53 et une social-démocratie européenne.
02:09:56 Autrement dit, on ouvre l'Europe à la concurrence internationale,
02:09:59 mais on va pouvoir maintenir, parce qu'il vient de la social-démocratie,
02:10:02 et tous les deux, d'ailleurs, viennent de la social-démocratie,
02:10:05 on va pouvoir rééquilibrer les choses à travers une protection sociale européenne.
02:10:08 Or, ce n'est pas arrivé. Et il a eu cette formule,
02:10:11 je crois que c'était pendant le Covid, au début du Covid,
02:10:14 le 28 mars 2020, il a dit "le manque de solidarité entre Etats européens,
02:10:17 c'est un danger mortel pour l'Europe".
02:10:20 Ça n'allait pas au bout, finalement,
02:10:23 et que le maintien des égoïsmes nationaux, d'une certaine façon,
02:10:26 et le fait qu'une partie du programme avait fonctionné,
02:10:29 libre circulation des capitaux et concurrence internationale,
02:10:32 mais que l'autre partie n'avait pas fonctionné, c'est-à-dire la fameuse Europe sociale,
02:10:35 de protection sociale, etc., ça n'était jamais advenu,
02:10:38 et bien ça, ça allait probablement entraîner la fin de l'Europe.
02:10:41 Et enfin, l'autre prophétie, et l'autre prise de conscience de son vivant,
02:10:44 c'est celle de Gérard Collomb, en effet,
02:10:47 puisqu'il a dit "aujourd'hui, les gens vivent côte à côte,
02:10:52 demain, ils vivront face à face". Là aussi, c'est une illusion,
02:10:55 l'illusion qu'en faisant l'Europe, en faisant une société très ouverte,
02:10:59 alors pas seulement ouverte au mouvement de capitaux,
02:11:02 pas seulement ouverte à la concurrence internationale, mais ouverte au mouvement de population,
02:11:05 il n'y avait plus tellement besoin d'assimiler,
02:11:08 et que tout le monde allait spontanément vivre main dans la main,
02:11:11 et il a compris que cette illusion de vivre ensemble risquait de nous coûter cher.
02:11:15 Donc on voit qu'il y a deux illusions qui sont, d'une certaine façon,
02:11:18 mortes avec, non pas leur auteur, mais enfin avec des acteurs éminents
02:11:22 qui ont propulsé cette idée.
02:11:24 Merci beaucoup Guillaume. Direction les Etats-Unis,
02:11:28 Marine, il va se passer beaucoup de choses aux Etats-Unis,
02:11:31 et Harold Eman va tout nous raconter.
02:11:33 Oui, nous sommes avec Harold, notre journaliste spécialiste des questions internationales.
02:11:37 Alors aux Etats-Unis, il va y avoir des débats, des primaires,
02:11:40 le procès de Trump et des conventions.
02:11:42 L'Amérique se prépare à un nouveau duel entre Joe Biden et Donald Trump.
02:11:46 Ces deux hommes sont dans une rivalité personnelle.
02:11:48 Qu'en pensent les Américains de tout cela ?
02:11:51 Alors généralement, ils ne sont pas si ravis de faire un remake de la dernière élection,
02:11:56 avec les mêmes personnages, qui sont très âgés maintenant,
02:12:01 et chez Joe Biden, ça se voit physiquement.
02:12:05 Trump commence à avoir des signes, mais c'est moins prononcé.
02:12:09 Donc c'est étrange pour eux, mais maintenant,
02:12:13 l'autre problème, c'est qu'il y aura un drame à l'intérieur d'une élection
02:12:19 qui est déjà une chose dramatique.
02:12:21 C'est-à-dire, est-ce que les deux candidats vont pouvoir se présenter,
02:12:24 particulièrement Trump, parce qu'il a quatre procès qui attendent d'un jugement,
02:12:30 et il a aussi des procédures pour le rendre inéligible dans plusieurs États,
02:12:40 inéligible comme candidat.
02:12:42 Donc ça a été maintenu au Colorado, ça a été maintenu dans l'État du Maine,
02:12:49 ça a été rejeté dans le Michigan, qui est quand même quatre ou cinq fois plus grand que les deux autres,
02:12:54 mais en Californie, c'est en suspens.
02:12:57 Voilà, peu à peu, il pourrait tomber sur un État où il aurait voulu gagner
02:13:03 aux présidentielles et où il ne sera pas admis à se présenter.
02:13:10 Donc c'est comme l'invalider, l'enlever de la planète.
02:13:14 Et ça, c'est la dernière itération de cette espèce de drame qu'il est en train de vivre.
02:13:24 Maintenant, du côté de Biden, il y a son fils Hunter, qui est sous enquête, sous procès.
02:13:30 Là aussi, ça va l'éclabousser.
02:13:33 Donc on a deux candidats qui sont pas mal, je dirais, entachés par toutes sortes de choses judiciaires.
02:13:40 Le judiciaire s'est implosé dans cette élection.
02:13:45 Et à côté, il y a les républicains, les candidats qui attendent que Trump tombe
02:13:51 pour pouvoir prendre sa place et qui s'écharpent dans des débats interminables et assez acerbes.
02:13:58 Donc voilà, les Américains ont une élection comme aucune autre dans leur histoire.
02:14:02 Et on ne fait pas la décision de l'âge de Trump et de Biden ensemble, on évite.
02:14:06 Non.
02:14:07 Allez, on va marquer une pause si vous le voulez bien.
02:14:09 On se retrouve dans quelques instants.
02:14:11 On va vous amener avec Marine du côté de Mani, les hameaux,
02:14:14 puisque, on l'évoquait tout à l'heure, c'est une famille qui a dû quitter la commune
02:14:18 parce que le père de famille, imaginez-vous, il a osé poser une question
02:14:22 parce qu'il y avait un projet de mosquée en construction dans cette commune.
02:14:25 On vous raconte tout ça, c'est sur CNews que ça se passe.
02:14:28 Et la matinale, c'est jusqu'à 9h.
02:14:30 À tout de suite.
02:14:32 Soyez les bienvenus, merci de nous accueillir.
02:14:37 Nous sommes ensemble depuis 5h55.
02:14:39 C'est la dernière ligne droite, ça passe très vite cette matinale finale.
02:14:42 Tout de suite, les titres de votre journal de 8h30.
02:14:45 Dans cette édition, on vous reparle de cette affaire déjà évoquée sur CNews.
02:14:48 C'est cette histoire d'un d'habitant de Mani, les hameaux, dans les Îles d'Ine,
02:14:52 avec sa famille, il a dû quitter sa commune.
02:14:54 Il a été menacé de mort. Pourquoi ?
02:14:56 Parce qu'il avait osé s'interroger sur la future construction d'une mosquée.
02:15:01 Il témoigne, à visage découvert, ce qui est très courageux, sur CNews.
02:15:05 On vous en a déjà beaucoup parlé hier, en évoquant les tout premiers extraits
02:15:09 de son interview.
02:15:11 On a pu découvrir hier soir en intégralité cette interview de Mia Shem,
02:15:15 sur les médias israéliens, l'exotage franco-israélienne de 21 ans,
02:15:19 retenue, je le rappelle, 55 jours par le Hamas, en quotidien,
02:15:24 durant ces 55 jours vraiment froid, rendant le dos.
02:15:28 On y revient avec notre envoyée spéciale à la région d'Elfour, en Israël,
02:15:31 accompagnée de Sacha Robinson.
02:15:33 On évoquera aussi le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
02:15:37 Harold Eman est avec nous, évidemment.
02:15:39 Il a eu une série de frappes hier sur plusieurs villes d'Ukraine,
02:15:41 dont Kiev.
02:15:42 Bilan très lourd, 30 morts et plus de 160 blessés.
02:15:47 On commence donc, Marine, en évoquant cette histoire totalement lunaire.
02:15:53 On vous en parlait il y a quelques semaines sur CNews.
02:15:56 C'est cet habitant de Manil-et-Hamou, dans les Yvelines, menacé de mort.
02:16:00 Oui, menacé de mort, vous avez bien entendu, pour avoir simplement posé
02:16:03 une question sur la construction d'une mosquée dans sa commune.
02:16:06 Sa famille et lui avaient dû quitter leur domicile,
02:16:09 de peur que les menaces deviennent vraiment réelles.
02:16:12 Ils ne sont toujours pas revenus dans leur commune.
02:16:14 Plusieurs semaines après avoir reçu ces menaces,
02:16:16 la famille se sent abandonnée par la municipalité.
02:16:19 Notre journaliste Raphaël Lazarek s'est entretenu avec ce père de famille.
02:16:22 Le récit est signé Adrien Spiterich.
02:16:25 On est sur un terrain qui s'appelle le terrain Capado.
02:16:28 C'est sur cette parcelle, à proximité d'une école
02:16:31 et d'un centre d'orientation pour adolescents,
02:16:34 que la construction d'une mosquée est envisagée à Manil-et-Hamou.
02:16:38 En novembre, Pierre-Louis Brière, membre du comité des citoyens de la ville,
02:16:42 interroge la mairie sur le projet.
02:16:45 Est-ce que ça serait une mosquée ou non, une salle de prière ?
02:16:48 Quelle obédience de l'islamisra ?
02:16:50 Problème, la municipalité reste floue.
02:16:53 Pierre-Louis décide alors de distribuer des tracts aux habitants.
02:16:56 Son association réclame des réponses, mais la situation dégénère rapidement.
02:17:01 J'ai reçu un soir, c'était dans la nuit du 7 au 8 décembre,
02:17:06 plusieurs appels masqués, avec de nombreuses menaces de mort.
02:17:10 On va vous massacrer un par un, on va vous tuer,
02:17:13 avec des personnes disant qu'ils avaient mon adresse.
02:17:16 Inquiet, Pierre-Louis et sa famille déménagent.
02:17:19 Sur les réseaux sociaux, il est accusé de racisme et d'islamophobie,
02:17:23 des accusations et des intimidations inacceptables pour ses habitants.
02:17:27 Il y a des mots qui se disent, des choses qui s'écrivent,
02:17:30 qui ne sont pas correctes.
02:17:32 Il faut rester dans le vivre ensemble le plus possible.
02:17:36 Si les gens n'échangent pas, ne se parlent pas,
02:17:39 il n'y a pas de raison que ça aille mieux.
02:17:41 Des menaces, condamnées aussi par l'association des musulmans de Manile Amo,
02:17:45 qui porte ce projet depuis plusieurs années.
02:17:48 Pierre-Louis a décidé de porter plainte.
02:17:50 Arnaud, cette histoire nous a interpellés.
02:17:55 Il a juste posé une question, et on est en France.
02:17:59 Il interroge la municipalité, ce qui est tout à fait légitime
02:18:04 pour un administré sur un projet de mosquée.
02:18:10 Il est aujourd'hui l'objet de menaces de mort.
02:18:14 C'est évidemment inadmissible et très inquiétant.
02:18:18 Ça traduit qu'il existe dans ce pays des forces
02:18:24 qui veulent imposer un rapport de force, tout simplement,
02:18:27 à ceux qui essayent d'une certaine manière
02:18:30 de contenir parfois des pressions islamistes.
02:18:34 Je ne dis pas que cette mosquée ait été un foyer d'islamistes.
02:18:38 Nous n'en savons rien.
02:18:40 Après tout, ce n'est certainement pas le cas.
02:18:43 Mais il en demeure pas moins que ça traduit un changement d'atmosphère
02:18:48 que l'on a pu identifier depuis un certain nombre d'années.
02:18:54 C'est-à-dire que toute question qui touche à l'islam
02:19:00 est une question qui est potentiellement inflammable
02:19:05 et qui donne lieu à des réactions qui sont des réactions
02:19:09 contraires au fonctionnement d'une société démocratique.
02:19:13 Je crois que c'est un trait d'enseignement
02:19:16 que l'on peut tirer de l'ensemble de cette succession d'événements
02:19:21 qui ont fait vie dans la société française
02:19:24 depuis un certain nombre d'années.
02:19:27 - Je reviens sur ce qui est dit dans ce sujet.
02:19:30 Cet homme explique qu'il n'est absolument pas soutenu
02:19:33 par la municipalité.
02:19:35 - C'est ça le plus étonnant.
02:19:37 Comment on s'habitue à l'inacceptable ?
02:19:40 Cette expression d'Anna Arendt, c'est la banalité du mal.
02:19:44 Moi, à titre personnel, je connaissais une, deux personnes
02:19:48 il y a 7-8 ans qui étaient sous protection policière.
02:19:51 J'ai fait le décompte, j'ai 12 personnes de mon entourage
02:19:54 qui sont sous protection policière pour la même raison.
02:19:57 C'est-à-dire que l'islamisme a décidé de les menacer de mort.
02:20:02 Et ça, c'est quelque chose auquel on s'est habitué tranquillement.
02:20:07 Et on voit cette mécanique absolument infernale se mettre en place.
02:20:10 Ces menaces de mort sont bien réelles, elles sont inacceptables.
02:20:14 On ne trouve pas tellement de moyens d'y mettre un terme.
02:20:17 Et comme on dit, parce qu'on a tous envie de ça, d'inverser la peur.
02:20:20 Il y a un vieux terme de la démocratie athénienne, c'est "ostraciser".
02:20:24 Je pense que les gens qui profèrent des menaces de mort au nom de leur religion
02:20:27 n'ont plus rien à faire sur le territoire, quel que soit leur statut.
02:20:30 D'ailleurs, on doit les déchoirer de leur nationalité et on doit les ostraciser.
02:20:34 En revanche, évidemment qu'il n'est pas question de toucher un cheveu des musulmans pacifiques.
02:20:39 Et on voit la mécanique diabolique se mettre en place.
02:20:42 C'est-à-dire que les musulmans qui pratiquent paisiblement leur religion
02:20:45 n'ont rien à voir avec ça. Donc on va les regarder de travers.
02:20:48 Et donc ils vont dire "ah non, mais nous on n'a rien à voir avec ça, pas d'amalgame, etc."
02:20:52 Et voilà, et c'est parti en boucle comme ça, et ça fait une très mauvaise mayonnaise.
02:20:55 Donc je pense qu'il est fondamental que tous les Français s'unissent
02:20:59 pour, j'allais dire, ostraciser et faire sortir hors du jeu politique français
02:21:04 et même hors du territoire, me semble-t-il, tous les islamistes
02:21:08 de A jusqu'à Z, plus un ne doit rester ici.
02:21:11 - Allez, on va changer de sujet, vous avez remarqué, j'ai une cravate verte.
02:21:15 Je me suis adapté au thème qu'on allait traiter, je le savais.
02:21:18 On va parler d'écologie avec vous Marine.
02:21:20 Après les emballages plastiques, le verre ou encore le papier,
02:21:23 les Français vont devoir trier leurs biodéchets à partir de lundi, le 1er janvier.
02:21:29 Objectif, les composter ou les valoriser pour réduire le bilan carbone de la France.
02:21:32 Je ne suis pas certain que tous les Français soient réellement au courant
02:21:35 de cette mesure qui va être touchée dès le 1er janvier.
02:21:38 En tous les cas, les déchets alimentaires ne devront plus être jetés
02:21:41 dans les poubelles ménagères résiduelles.
02:21:43 - Oui, d'ailleurs, ces déchets représentent un tiers du volume des poubelles en France
02:21:47 alors qu'ils sont une véritable ressource.
02:21:49 Mais vous allez le voir, vous l'avez dit Thierry,
02:21:51 les Français sont peu à connaître cette nouvelle mesure.
02:21:53 Illustration à Saint-Nazaire avec Jean-Michel Decaze.
02:21:56 - Il faut chercher avant de trouver le composter qui, en fait, a été installé face au marché.
02:22:03 Il y en aurait 70 répartis essentiellement dans les jardins partagés.
02:22:07 Pour un tri des biodéchets obligatoires au 1er janvier,
02:22:10 les habitants manquent singulièrement d'informations.
02:22:13 - Le tout, c'est de savoir où est-ce qu'on le met.
02:22:16 Pas là, il y en a un, mais il y a un code dessus, il y a un cadenas.
02:22:19 - Je pense qu'il faut passer par la mairie certainement pour...
02:22:22 Hein, c'est ça, hein ? - Peut-être.
02:22:24 - Il faut passer certainement par la mairie pour pouvoir avoir le code.
02:22:27 On n'a rien eu dans notre boîte aux lettres.
02:22:29 Et comme nous, on est en centre-ville, qu'on est en appartement,
02:22:32 c'est vrai que, bon, des boîtes comme ça, ça serait pratique.
02:22:36 - Les collectivités doivent proposer des solutions pour ce nouveau tri.
02:22:40 Collecte en porte-à-porte des bacs verts, des dépôts spéciaux en déchetterie
02:22:44 ou des composteurs en ville ou dans les jardins pour ceux qui en ont âme.
02:22:49 - Et voilà un compost tout neuf.
02:22:52 - Et ça vous a été donné par qui ? - Par Cap Atlantique.
02:22:56 - A quelques kilomètres de Saint-Nazaire, Saint-Lifard,
02:22:59 où la communauté de communes met des composteurs à disposition des habitants.
02:23:03 - Je pense que c'est utile. Il me semble qu'on est à 80 kg de déchets compostables
02:23:08 par habitant par an. Donc je pense que c'est intéressant de le faire.
02:23:12 - Selon l'ADEME, ces ordures représentent un tiers des déchets ménagers.
02:23:16 L'organisation de la collecte est loin d'être en place.
02:23:19 Toujours selon l'ADEME, seul 40 % de la population aura accès au compostage fin 2024.
02:23:27 - Direction le Proche-Orient marine.
02:23:30 - On vous raconte l'horreur vécue par l'otage Miachem.
02:23:33 Le mot est fait pour qualifier sa captivité.
02:23:36 La jeune femme de 21 ans, otage franco-israélienne,
02:23:39 a été retenue 55 jours par les terroristes du Hamas.
02:23:42 - Elle raconte son calvaire à la télé israélienne.
02:23:45 Interdit de parler, d'être vu, d'être entendu.
02:23:48 On retrouve nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Sacha Robin à Béhiri.
02:23:51 Cette interview était très attendue en Israël.
02:23:54 Quels sont les moments clés de cet entretien ?
02:23:57 - Cette interview était très attendue en Israël.
02:24:00 Miachem est le symbole de la jeunesse.
02:24:03 Celle qui dansait le 7 octobre à Reim pour le festival Nova.
02:24:08 Le monde entier a découvert son visage quand le 16 octobre,
02:24:12 le Hamas a publié une vidéo de Miachem.
02:24:15 Une vidéo de propagande.
02:24:18 Il y a eu deux interviews hier, diffusées sur la 12 et sur la 13.
02:24:23 Deux chaînes israéliennes, deux interviews.
02:24:26 Elles relatent exactement la même chose sur ces conditions de captivité.
02:24:30 Miachem était au festival Nova avec son meilleur ami Elia Toledano.
02:24:35 Un franco-israélien de 28 ans.
02:24:38 On a appris le 15 décembre qu'Elia Toledano avait été assassinée.
02:24:42 Elia est les premiers à essayer de s'enfuir de Reim à bord de leur voiture.
02:24:47 On leur tire la tête.
02:24:50 Elle est blessée à la main.
02:24:53 Elle voit Elia qui est emmenée menotter.
02:24:56 C'est la dernière fois où elle le verra.
02:24:59 Ce qui est important pour les Israéliens aussi,
02:25:02 c'est qu'un mois après, Mia prend la parole.
02:25:05 C'est une interview posée après sa libération.
02:25:08 Elle raconte ce qu'on avait déjà entendu.
02:25:11 Des Palestiniens, des civils, retenaient en otage ces Israéliens.
02:25:15 Il y a aussi ce côté qui est très important.
02:25:18 Tous les otages ne sont pas dans des tunnels,
02:25:21 mais aussi dans des maisons avec des civils.
02:25:24 Elle raconte les conditions de cette captivité.
02:25:27 Il y a aussi ce moment important.
02:25:30 Depuis le 7 octobre, Israël est entrée en guerre.
02:25:33 Il y a ces bombardements. Il reste 129 otages.
02:25:36 Les familles des otages sont inquiètes par rapport aux bombardements.
02:25:40 Elle parle de ces bombardements.
02:25:43 Elle est emmenée de maison en maison jusqu'à ce moment où elle arrive dans le tunnel.
02:25:47 Elle rencontre aussi des otages.
02:25:50 Elle nous dit que ces otages dans les tunnels ont perdu tout espoir.
02:25:53 Il y a ce sentiment, comme beaucoup de survivants,
02:25:56 que Mia a maintenant. C'est un sentiment de culpabilité,
02:25:59 d'être elle en vie et les otages toujours là-bas.
02:26:02 - Merci beaucoup, Régine Delfoye, accompagnée de Sacha Robin depuis Berri, en Israël.
02:26:07 J'ai fait la rime tout à l'heure avec Guillaume,
02:26:10 quand en 2023, elle rime avec 49. Arnaud ?
02:26:13 - Trois. - Très bien. Tout le monde y participe. C'est génial.
02:26:16 Le Premier ministre ne l'avait autant utilisé depuis la Ve République.
02:26:21 - Oui, 13 fois en un an, l'article 49.3 est devenu une méthode privilégiée
02:26:26 par l'exécutif pour adopter ses projets de loi,
02:26:28 notamment pour le financement de la sécurité sociale
02:26:30 ou le budget de l'État. Maxime Lavandie et Maxime Legay.
02:26:33 - Sur le fondement de l'article 49.3 de la Constitution,
02:26:43 j'engage la responsabilité de mon gouvernement. Je vous remercie.
02:26:47 - Il est sans doute le chiffre de 2023,
02:26:50 et c'est par la voix d'Elisabeth Borne qu'il a été prononcé.
02:26:53 13 fois depuis le 1er janvier. Faute de majorité,
02:26:57 le gouvernement préfère passer en force.
02:26:59 Le dernier remonte à une dizaine de jours devant une assemblée presque déserte.
02:27:04 - Sur le fondement de l'article 49.3 de la Constitution,
02:27:10 j'engage la responsabilité de mon gouvernement
02:27:13 sur l'ensemble du projet de loi de finances.
02:27:16 - Budget de l'État, sécurité sociale, programmation des finances publiques,
02:27:20 c'est surtout au moment d'énoncer des projets de loi
02:27:22 touchant aux dépenses et recettes que le gouvernement
02:27:25 met sa responsabilité en jeu.
02:27:27 - La Première ministre ouvre la saison des 49.3 autoritaires.
02:27:31 Nous, la NUPES, ouvrons notre saison de la censure populaire.
02:27:36 - S'en suivent alors motions de censure déposées systématiquement
02:27:39 par la France Insoumise et des scènes de pagaille à l'Assemblée nationale.
02:27:43 Le 16 mars, dans un hémicycle couvert par des Marseillaises
02:27:49 provoqués par un nouveau 49.3 sur la réforme des retraites,
02:27:52 278 députés votent une motion de censure,
02:27:55 9 voix seulement manquent pour renverser le gouvernement.
02:27:58 - Alors chiche, allons à la dissolution.
02:28:00 Et demain, nous reviendrons plus nombreux encore à l'Assemblée nationale
02:28:04 pour donner un groupe plus puissant.
02:28:07 - En 18 mois, depuis sa nomination en mai 2022,
02:28:10 Elisabeth Borne aura utilisé cet article 23 fois.
02:28:14 Un record qui reste détenu par Michel Rocard
02:28:17 qui a engagé la responsabilité de son gouvernement 28 fois en 3 ans.
02:28:21 - Arnaud, en tant que fin politologue, avec la composition de l'Assemblée,
02:28:28 il fallait s'y attendre de toute façon.
02:28:31 - Oui, ce n'est pas une surprise.
02:28:33 Je veux même revenir aux sources de la mise en œuvre du 49.3
02:28:37 par les pères de la Constitution.
02:28:39 Le 49.3, qui est un outil de rationalisation parlementaire,
02:28:43 comme l'on dit en droit constitutionnel,
02:28:46 était un outil qui avait été pensé pour plus contraindre
02:28:50 la majorité que les oppositions.
02:28:52 C'est ainsi que les constituants de 58 l'avaient imaginé.
02:28:57 Alors que là, clairement, l'outil que constitue le 49.3
02:29:02 est véritablement utilisé de manière à contraindre
02:29:07 le débat parlementaire, mais plutôt à contraindre les oppositions.
02:29:11 Donc ça, c'est un premier point.
02:29:13 Il y a d'une certaine manière, si vous voulez,
02:29:15 il y a l'esprit et la lettre de la Constitution.
02:29:17 Sur la lettre, il n'y a rien à dire.
02:29:19 En l'occurrence, c'est un outil qui existe
02:29:21 et qu'un gouvernement, un exécutif peut largement utiliser.
02:29:26 Après, il y a l'esprit de la Constitution.
02:29:30 La difficulté, c'est que la façon dont il est utilisé aujourd'hui
02:29:34 détourne d'une certaine manière l'esprit même
02:29:37 de la Constitution de la Ve République,
02:29:39 parce que c'est un outil qui vient brider les droits du Parlement.
02:29:42 Et il est vécu aujourd'hui ainsi par une grande partie de l'opinion publique.
02:29:48 Ensuite, si vous voulez, la différence avec Michel Rocard,
02:29:52 puisque vous avez fait la comparaison avec la période
02:29:55 où Michel Rocard l'a utilisé beaucoup,
02:29:57 c'est qu'il est beaucoup plus contraint aujourd'hui quand même
02:30:00 qu'il ne l'était du temps de Michel Rocard.
02:30:02 Parce que depuis la réforme concessionnelle de 2008,
02:30:04 clairement, vous ne pouvez plus l'utiliser de manière illimitée.
02:30:08 Vous ne pouvez l'utiliser qu'une fois par session
02:30:10 et de manière illimitée uniquement pour les textes budgétaires
02:30:13 et les textes sur la sécurité sociale.
02:30:15 Donc, il y a une petite différence là, si vous voulez,
02:30:17 entre les deux périodes.
02:30:19 Moi, la question que je me pose,
02:30:21 comment peut-on durer pendant trois ans encore
02:30:25 avec une Assemblée nationale qui est sans majorité,
02:30:30 avec une majorité relative très faible
02:30:33 et avec une utilisation, j'allais dire quasi systématique,
02:30:37 du 49-3, ça me paraît sur la distance peu faisable, me semble-t-il.
02:30:45 Guillaume, ces utilisations du 49-3, c'est le synonyme d'une ingouvernabilité.
02:30:50 Oui, on peut dire ça comme ça.
02:30:52 C'est-à-dire qu'on a un pouvoir exécutif qui considère
02:30:55 qu'il n'a pas d'interlocuteur fiable.
02:30:57 Donc, il n'y a pas de dialogue possible, il n'y a pas de débat possible.
02:31:01 Et donc, il impose ça par le 49-3 qui devient effectivement
02:31:04 une sorte de cercle de feu ou de fouet, un peu comme des dresseurs.
02:31:08 Et de l'autre côté, on voit qu'il y a finalement une union possible
02:31:13 de toutes les oppositions que contre le gouvernement.
02:31:16 Donc, ils ne sont pas d'accord pour un projet alternatif.
02:31:19 Par contre, ils sont tous d'accord pour faire tomber le gouvernement.
02:31:21 Et encore une fois, c'est vraiment de la gouvernabilité
02:31:23 parce que ce qui rend les gens fous, finalement, c'est toujours la même chose.
02:31:25 C'est-à-dire que c'est l'injonction contradictoire.
02:31:27 C'est d'un côté un président de la République qui dit
02:31:29 "Bah écoutez, vous n'avez qu'à faire tomber le gouvernement,
02:31:31 moi je vous dissous automatiquement".
02:31:32 Et on a une opposition qui est quasiment certaine
02:31:34 qu'elle va prendre des points et gagner des sièges
02:31:37 au détriment de la majorité présidentielle s'il y a dissolution.
02:31:40 Et donc, elle dit "Chiche en fait, vous n'avez qu'à dissoudre
02:31:43 si vous en êtes capable".
02:31:44 Et on voit comme ça ce petit jeu relativement pervers
02:31:48 qui vide un peu de sa substance le débat.
02:31:50 - Ça promet pour 2024, mon cher Émile.
02:31:52 - Ah oui.
02:31:53 - C'est le moins qu'on puisse dire.
02:31:54 Du spectacle en perspective au sein de l'Assemblée nationale.
02:31:57 Elle est tout de suite à 8h47.
02:31:58 Ah, on est un petit peu en retard là.
02:32:00 C'est Marine Sabourin.
02:32:01 Le rappel des titres.
02:32:02 - La France n'acceptera plus de nouveaux imams détachés
02:32:08 à partir du 1er janvier 2024,
02:32:10 annonce faite par Gérald Darmanin hier.
02:32:12 La décision avait déjà été abordée par Emmanuel Macron en 2020
02:32:15 pour les imams envoyés par des pays étrangers.
02:32:17 Une décision pour lutter contre les influences étrangères
02:32:20 sur l'islam en France.
02:32:21 Un dispositif inédit pour le réveillon du 31 décembre
02:32:25 dans un contexte où la menace terroriste est très élevée.
02:32:27 Plus de 90 000 policiers et gendarmes seront déployés
02:32:30 à travers le pays, dont 6 000 rien qu'à Paris.
02:32:32 Des points d'entrée seront mis en place pour pénétrer
02:32:34 dans la capitale où le public sera systématiquement fouillé.
02:32:38 Et puis au Niger, des milliers de personnes ont célébré hier
02:32:40 le départ des derniers militaires français déployés dans le pays.
02:32:43 Plusieurs ministres nigériens étaient présents.
02:32:45 La France vient donc d'officialiser le retrait
02:32:47 de ses quelques 1 500 militaires,
02:32:49 mettant fin à 10 ans de lutte anti-djihadiste française au Sahel.
02:32:52 Merci beaucoup ma chère Marine.
02:32:54 Depuis ce matin, si vous nous suivez depuis 5h55,
02:32:58 nous interrogeons avec Marine nos grands témoins du jour
02:33:00 sur les faits marquants de l'année 2023.
02:33:03 Et maintenant, c'est à vous de jouer Arnaud Benedetti.
02:33:06 Quel événement a marqué cette année 2023 selon vous ?
02:33:09 Écoutez, l'événement qui m'a peut-être marqué,
02:33:13 mais qui finalement a été assez peu commenté,
02:33:15 notamment en France, c'est le retrait des troupes françaises du Niger.
02:33:18 Vous savez que le Niger a connu un coup d'État,
02:33:21 le renversement du président Bassoum,
02:33:23 qui est aujourd'hui encore à ce stade,
02:33:25 incarcéré par une jeune.
02:33:28 Et il faut se souvenir que le 26 juillet dernier,
02:33:32 le président de la République et la France
02:33:34 avaient considéré qu'ils ne quitteraient pas le Niger
02:33:39 dans le cadre de la fameuse opération Barkhane
02:33:42 qui visait à combattre les groupes djihadistes au Sahel
02:33:48 et qu'ils ne quitteraient le Niger qu'à la demande express
02:33:52 du président légitime, qui est le président Bassoum.
02:33:56 Et finalement, nous avons non seulement lancé
02:34:02 une opération de retrait de nos troupes,
02:34:04 notre ambassadeur a quitté également,
02:34:07 dans les conditions que l'on sait, le Niger.
02:34:10 Et je trouve que, si vous voulez,
02:34:13 cette situation constitue une humiliation absolue
02:34:15 pour la France, notamment après les déclarations
02:34:18 du président de la République,
02:34:20 qui d'une manière ferme, catégorique,
02:34:23 avait lancé à la cantonade que la France,
02:34:27 bien évidemment, ne quitterait pas le Niger
02:34:30 et ne lâcherait pas le président Bassoum.
02:34:34 Or, on se retrouve dans une situation
02:34:36 où nous sommes partis, où nous partons,
02:34:38 et où finalement, ce que l'on peut mettre en avance,
02:34:42 c'est que le poids de la France dans cette région du monde
02:34:47 est un poids qui, et on le constate pas seulement au Niger,
02:34:50 est en train de s'affaiblir tous les jours un peu plus.
02:34:56 Et la grande question est de savoir si finalement,
02:34:59 au-delà de cette humiliation, si la France a encore
02:35:04 une voie dans cette région du monde, en Afrique,
02:35:08 où malgré tout, nous avons une histoire,
02:35:11 où nous avons pris un certain nombre d'engagements,
02:35:14 où nous avons soutenu aussi un certain nombre de régimes.
02:35:18 Et je crois qu'il s'agit là d'un moment
02:35:21 particulièrement difficile et significatif.
02:35:24 Et un dernier point, c'est la façon dont le président
02:35:27 de la République avait annoncé finalement ce retrait.
02:35:30 Souvenez-vous, c'était le 26 septembre,
02:35:31 lors d'une interview, entre la poire et le fromage presque,
02:35:34 s'il voulait, il parlait de la prime carburant,
02:35:37 de la crise migratoire, et entre deux questions,
02:35:41 il nous annonce le retrait des troupes françaises du Niger,
02:35:45 comme s'il fallait rapidement passer à autre chose
02:35:49 et masquer cette humiliation de la France au Niger.
02:35:53 Je trouve ça en effet inquiétant, regrettable
02:35:56 et assez consternant, sur le fond.
02:35:58 Merci beaucoup. On reste dans l'international,
02:36:01 avec Harold Eymann qui est avec nous.
02:36:03 La Russie a mené vendredi, c'était donc hier,
02:36:05 une série de frappes sur plusieurs villes d'Ukraine,
02:36:07 dont Kiev. 30 personnes sont mortes et plus de 160 blessées,
02:36:10 selon les autorités ukrainiennes.
02:36:12 Oui, il s'agit du plus gros bombardement
02:36:14 jamais mené par l'armée russe.
02:36:16 Le Conseil de sécurité a été saisi, l'OTAN le sera.
02:36:18 Pourquoi ces frappes ont été tirées à ce moment précis, Harold ?
02:36:21 Alors déjà, l'armée russe a stocké beaucoup de missiles,
02:36:25 ne les a pas tirés pendant plusieurs mois.
02:36:28 Et on s'attendait, les spécialistes,
02:36:30 à ce que ces missiles soient ressortis.
02:36:33 Et ils sont ressortis. Il y a du thermobaric,
02:36:35 c'était excessivement rapide.
02:36:37 Et puis il y a énormément de missiles iraniens,
02:36:40 très facilement identifiables.
02:36:42 Et puis, foultitude de drones.
02:36:44 Et on a tiré sur tout le territoire,
02:36:47 sans aucune espèce de préférence
02:36:50 et sans qu'il y ait de logique, on va dire,
02:36:53 tactique sur le terrain.
02:36:55 Si on peut regarder la carte, vous verrez.
02:36:57 Et puis, ceci marque une espèce de, je ne sais pas,
02:37:02 éclat de bruit russe pour dire, voilà, la guerre reprend.
02:37:06 Mais en fait, la contre-offensive ukrainienne
02:37:12 a échoué pendant l'été.
02:37:14 Et le retour russe du rouleau compresseur russe,
02:37:18 eh bien, n'est pas vraiment arrivé.
02:37:20 C'est quelques kilomètres carrés.
02:37:22 Bref, on est en pleine première guerre mondiale.
02:37:24 Rien ne bouge et on en reste là pour l'instant,
02:37:27 alors qu'on attend un peu plus d'aide pour l'Ukraine.
02:37:30 Ça, c'est un danger pour l'Ukraine.
02:37:32 Merci beaucoup Harold.
02:37:34 Allez, on termine par le sport marine.
02:37:36 Puis, je suis content marine, parce qu'on va parler basket.
02:37:46 Oui, en Euroleague, Monaco inflige à Barcelone
02:37:49 sa sixième défaite de la saison sur un score de 91 à 71.
02:37:53 Un match qui s'est décidé dans la quatrième quart d'an,
02:37:56 où la Rocatim a infligé 17-0 aux Catalans.
02:37:59 A noter que c'est la première victoire de l'histoire de Monaco
02:38:01 face à Barcelone en saison régulière d'Euroleague.
02:38:04 Avec un bilan de 10 victoires et 7 défaites,
02:38:06 la SM remonte à la cinquième place du classement.
02:38:10 Et on termine avec du sport et du basket.
02:38:24 Ça fait bien plaisir, c'est la fin de cette matinale.
02:38:26 Merci pour votre grande fidélité.
02:38:28 Merci à nos invités du matin, Guillaume Bigot, merci.
02:38:30 Merci à Arnaud Benedetti, merci à Michel Thaube aussi.
02:38:33 À Maury Voilet.
02:38:34 Et puis la matinale, c'est une grande équipe.
02:38:36 Avec moi, Marine Sabourin, merci Marine.
02:38:38 À Roldy Mann, Karine Durand, merci à Sébastien Caquineau,
02:38:41 Charlotte Guerzala, Camille Jolie, Axel Thomas,
02:38:44 Michael, Martin Haim et David Gouinet
02:38:46 qui nous ont aidés à préparer ces trois heures d'information.
02:38:49 Merci à Lino Véthèze également à la promation.
02:38:52 Et puis tout de suite, il est en pleine forme.
02:38:54 C'est l'heure des pros.
02:38:56 Il a pris une semaine de vacances et il était à la neige.
02:38:59 Je trahis un secret.
02:39:01 Mais on a vu, on a vu les photos.
02:39:02 C'est notre ami Gautier Lebret.
02:39:05 Moi je vous dis bye bye.
02:39:06 Demain, on sera là.
02:39:07 La lumière sera allumée à 5h55.
02:39:09 Jusqu'à 9h.
02:39:10 Jusqu'à 9h.
02:39:11 Ça pique 5h55.
02:39:12 Allez, soyez en pleine forme.
02:39:14 C'est sur CNews que ça se passe.
02:39:15 Et nulle part ailleurs évidemment.
02:39:16 Vous connaissez la musique.
02:39:17 À demain.
02:39:18 de la France.
02:39:19 C'est ça, c'est la France.