Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
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00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans Soir Info.
00:00:03 Je suis ravi de vous retrouver pour deux heures de débats et d'analyse.
00:00:07 Dans quelques instants, je vous présente les thèmes qui vont animer nos débats ce soir,
00:00:11 ainsi que mes invités.
00:00:12 Mais d'abord, c'est l'heure du JT avec Elisa Lukowski.
00:00:15 Bonsoir Elisa.
00:00:16 Bonsoir Thomas.
00:00:16 Plus de 90 000 policiers et gendarmes, ainsi que 5000 militaires,
00:00:25 seront mobilisés la nuit du 31 décembre.
00:00:28 Rien qu'à Paris, il seront 6000 membres des forces de l'ordre,
00:00:31 des festivités qui se dérouleront, vous le savez, dans un contexte de menaces terroristes très élevées.
00:00:36 Les autorités s'attendent à la venue de 700 000 à 1 million de personnes sur les Champs-Elysées
00:00:41 et plus de 1,5 million de spectateurs au total dans la capitale.
00:00:45 Alors vous, avez-vous peur de la menace terroriste ?
00:00:48 Eh bien, nous vous avons posé la question.
00:00:51 Personnellement, c'est vrai qu'en temps réel, à tel moment, on y pense.
00:00:53 Mais en se promenant dans Paris, aucune inquiétude.
00:00:56 Je ne pense pas du tout, lorsque je me promène, à aucun moment, je pense aux terroristes.
00:01:01 Quand je promène mon chien le soir et que je suis tout seul dans la nuit,
00:01:09 et que parfois je suis entouré d'ombre qui passe,
00:01:14 je me demande s'il ne vaut pas mieux qu'il fasse soleil.
00:01:18 Moi qui travaille vraiment dans le centre de Paris,
00:01:20 au quotidien, on sent que le dispositif est renforcé,
00:01:22 mais je ne me sens pas particulièrement en danger.
00:01:25 Menace terroriste ? On est un peu habitués.
00:01:28 Non. Honnêtement, ça ne me fait pas peur.
00:01:31 Un 31 décembre qui sera gris et venteux, notamment en Bretagne.
00:01:35 Trois départements bretons sont en vigilance orange.
00:01:37 Il s'agit du Finistère, des Côtes d'Armor et du Morbihan.
00:01:40 Vigilance de ce soir.
00:01:41 À dimanche, 4h du matin, ce passage venteux occasionnera des rafales de vent
00:01:47 de l'ordre de 90 à 100 km/h dans l'intérieur et jusqu'à 120 km/h sur les côtes.
00:01:54 Et puis, tous les trains Eurostar ont été annulés aujourd'hui.
00:01:58 Et ce, la veille du Nouvel An.
00:01:59 Ça a dû en perturber certains dans leur préparation de réveillon.
00:02:03 Tous les trains à destination et en provenance de Londres
00:02:06 qui ont été annulés ce samedi en raison d'une inondation des voies.
00:02:09 Ça s'est passé dans le sud de l'Angleterre.
00:02:11 Des perturbations qui ont bloqué environ 30 000 passagers.
00:02:14 41 trains ont été annulés au total sur ce week-end.
00:02:16 L'un des plus chargés d'année.
00:02:18 Grosse pagaille et forcément mécontentement pour les passagers pénalisés
00:02:21 qui pour certains voient leur budget vacances complètement explosé.
00:02:25 Nous, on a des hôtels réservés.
00:02:28 On a réussi à trouver des places pour le feu d'artifice du 31 demain sur Londres.
00:02:34 On avait réservé une croisière sur la Thamise, plus le London Eye.
00:02:37 Donc en fait, on a plein de choses de réservées.
00:02:39 L'équivalence de 1000 euros, je crois, en plus de nos billets d'Eurostar
00:02:42 qui seront sûrement perdus.
00:02:44 On vient de Lyon.
00:02:45 On vient de retrouver ma belle-mère qui est là, qui vient de Lille
00:02:48 pour prendre l'Eurostar, pour aller trouver mon fils qui habite en Angleterre.
00:02:51 Et on est dans la mouise parce qu'il n'y a pas de train ce soir.
00:02:55 Demain, c'est 200 balles de plus par personne, 200 euros de plus par personne.
00:03:00 C'était parti pour être un très beau week-end.
00:03:03 On finance ce voyage grâce à notre cadeau de mariage.
00:03:06 Donc voir notre cadeau de mariage partir de cette façon-là,
00:03:09 parce qu'on ne pourra très certainement rien récupérer
00:03:11 à part peut-être le prix du billet allé.
00:03:15 Donc on est clairement dégoûtés.
00:03:17 Dans l'actualité internationale, pour terminer, au moins 39 morts et des dizaines de blessés.
00:03:22 C'est le dernier bilan après les frappes russes en Ukraine,
00:03:24 des attaques qui ont visé des immeubles, une maternité, un centre commercial
00:03:27 et des infrastructures industrielles et militaires dans près de 120 000 du pays.
00:03:32 Rien qu'à Kiev, au moins 16 personnes ont été tuées hier.
00:03:34 Après, d'après l'administration locale,
00:03:36 jamais la capitale n'avait connu autant de pertes civiles depuis le début de la guerre.
00:03:41 Merci beaucoup Elisa Lukavski.
00:03:42 On se retrouve dans 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:03:46 Au sommaire ce soir, nous reviendrons notamment sur le témoignage puissant de Mia Chem,
00:03:51 ex-otage du Hamas qui a pris la parole.
00:03:53 Elle raconte son calvaire, ses 55 jours de captivité, comment se reconstruire,
00:03:57 qu'est-ce que son témoignage nous apprend sur les agissements des terroristes du Hamas.
00:04:02 On en parle ce soir.
00:04:03 On évoquera aussi ce funeste décompte à Marseille,
00:04:06 49 morts dans des règlements de compte, une année tristement en record.
00:04:09 Comment expliquer cette recrudescence de fusillades liées au trafic de stupéfiants ?
00:04:14 Comment endiguer ce fléau d'écriptage à suivre ?
00:04:17 Et puis, à quelques heures du passage à la nouvelle année,
00:04:19 nous nous focaliserons sur le dispositif de sécurité hors normes qui sera mis en place demain.
00:04:24 90 000 policiers et gendarmes mobilisés,
00:04:27 c'est une nuit de la Saint-Sylvestre sous haute tension qui nous attend.
00:04:30 Nous ferons le point dans la deuxième partie de Soir Info.
00:04:33 Pour parler de tous ces sujets avec moi ce soir, Stella Kamga, bonsoir,
00:04:37 communicante politique à vos côtés.
00:04:39 Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:04:42 Eric Tegner, directeur d'une autre rédaction, celle de Livre Noir.
00:04:45 - Bonsoir Thomas. - Et Claude Badia, agrégé de philosophie.
00:04:49 On aborde donc tous ces thèmes dans quelques instants, mais d'abord c'est la pause.
00:04:52 On revient ici quelques minutes dans Soir Info.
00:04:54 De retour dans Soir Info Weekend.
00:05:00 Comme je vous le disais dans le sommaire,
00:05:01 on va commencer avec ce témoignage bouleversant de MIHM.
00:05:05 Elle a été libérée le 30 novembre dernier après 55 jours de captivité.
00:05:10 Elle s'est exprimée pour la première fois à la télévision israélienne.
00:05:13 Le récit est signé Célia Gruyère.
00:05:15 Le 7 octobre dernier, lors du festival Supernova,
00:05:20 la vie de MIHM bascule.
00:05:22 Prise en otage durant l'attaque, elle restera prisonnière du Hamas pendant 55 jours.
00:05:27 Enfermée dans une salle, seule avec un terroriste,
00:05:30 elle raconte dans un entretien l'enfer qu'elle a vécu.
00:05:33 J'avais très très peur d'être violée, c'était ma plus grande peur.
00:05:38 Je craignais que quelque chose se passe.
00:05:43 Menacée, violentée, affamée et même jalousée,
00:05:47 MIHM devait supporter les tortures psychologiques des terroristes.
00:05:50 Comme ce jour où ils lui ont fait croire qu'elle quitterait Gaza le lendemain.
00:05:54 Ils l'ont dit "you, tomorrow, Israel".
00:05:59 J'attendais le lendemain.
00:06:02 Je me levais le matin, j'attendais qu'il se passe quelque chose.
00:06:05 Et puis il m'a dit "comme Gilad Chalit, un an, deux ans, trois ans, ça brise, ça te brise, ça te brise".
00:06:15 Aujourd'hui libérée, très émue, elle se dit rongée par la culpabilité.
00:06:21 Sortir de là-bas et demander pardon pour être sortie de là-bas.
00:06:30 Se sentir coupable parce que derrière toi, il y a encore des gens qui sont derrière,
00:06:36 qui te disent "Mia, s'il te plaît, ne nous oubliez pas".
00:06:42 Durant sa captivité, MIHM avait vu sa mère à la télévision lui transmettre un message.
00:06:47 A son tour, elle a souhaité en délivrer un aux autres otages, celui de Gard des Respoirs.
00:06:54 Voilà pour les mots très forts de cette jeune franco-israélienne de 21 ans
00:06:58 qui déclare avoir vécu un enfer.
00:07:01 Alors Stella Kamgai, il y a les blessures physiques,
00:07:03 on rappelle qu'elle a été blessée au bras lors de l'attaque.
00:07:05 Il y a aussi les blessures psychologiques, avec notamment les preneurs d'otages
00:07:09 qui lui annoncent qu'elle va être libérée.
00:07:10 En fait, non, il y a toute une torture psychologique qui s'est mise en place autour d'elle.
00:07:14 Je vais commencer par dire encore ma sympathie pour ceux qui sont malheureusement encore retenus en otage.
00:07:20 Et effectivement, le témoignage de cette jeune fille est totalement horrible.
00:07:25 C'est l'horreur, c'est...
00:07:27 Je refuse même d'ailleurs d'imaginer ce que ça peut être d'être à sa place.
00:07:30 C'est vraiment...
00:07:32 On va dire que c'était criant d'émotion.
00:07:35 Et par contre, moi, ce que j'ai apprécié dans sa façon de raconter l'histoire,
00:07:41 c'est qu'elle n'a pas raconté, même si elle est victime justement avec ce...
00:07:46 Comment dire ? En appelant ce côté pathos là, "j'ai été kidnappée".
00:07:50 Et il y avait une sorte de force, de courage dans ses mots, d'espoir.
00:07:55 Et justement, quand elle va à la télé pour raconter ce qui lui est arrivé,
00:07:59 elle dit qu'elle veut donner espoir aux autres.
00:08:01 Et c'est ce que j'ai retenu en tout cas de son témoignage.
00:08:05 Et j'ai envie de garder ça pour elle,
00:08:07 parce que les commentaires qu'il y avait vraiment sous la vidéo étaient horribles.
00:08:13 Les gens qui littéralement souhaitaient qu'elle ait connu le pire
00:08:18 et limite espéraient qu'elle se présente à la télé en état d'élabrement.
00:08:24 C'est-à-dire que déjà qu'elle a subi tout ça, tortue psychologique et tout,
00:08:27 on s'attendait à ce qu'elle ait vécu pire,
00:08:28 à l'immédiat qu'elle ne soit même pas revenue de cette expérience-là.
00:08:31 Donc encore une fois, cette fille pour moi,
00:08:34 cette dame en tout cas, elle a tout mon respect.
00:08:37 Et j'ai envie de chérir en fait ce qu'elle essaye de partager,
00:08:40 c'est-à-dire l'espoir avant tout.
00:08:41 - Éric Tegner, qu'est-ce que vous retenez-vous de ces déclarations de Miachem ?
00:08:45 On a suivi évidemment son destin, elle a été libérée,
00:08:48 elle raconte maintenant ce qui lui est arrivé.
00:08:50 Qu'est-ce que vous vous retenez de ces déclarations ?
00:08:52 - D'abord, une véritable résilience qu'on a découverte aussi
00:08:55 au sein du peuple israélien.
00:08:57 Vous savez, parmi les peuples occidentaux,
00:08:59 il y a peu de jeunesses qui ont cette capacité de résilience.
00:09:02 Vous le disiez, elle a 21 ans et forcément, c'est très surprenant de le voir,
00:09:06 de telle sorte que certains d'ailleurs en viennent à remettre
00:09:09 de façon ignominieuse en cause.
00:09:11 Ce qu'elle dit, le deuxième élément, c'est que ça nous rappelle aussi
00:09:14 qu'on est dans une guerre de propagande avec le Hamas,
00:09:17 dans la mesure où justement, ils avaient utilisé cette dame au niveau du Hamas
00:09:21 en lui faisant dire que finalement, les terroristes avaient bien pris soin d'elle.
00:09:26 C'est important de le rappeler parce que, vous savez,
00:09:29 je pense qu'on reviendra là-dessus, s'il y a beaucoup de gens aujourd'hui
00:09:31 qui la critiquent, qui la condamnent, je pense notamment au vice-amiral Michel
00:09:34 sur une chaîne de télévision concurrente, qui disait que dans le fond,
00:09:37 cette rave partie, il l'avait un peu cherchée,
00:09:39 c'était à une dizaine de kilomètres de la bande de Gaza.
00:09:42 C'est que de l'autre côté, ils pensent aussi avoir leurs propres otages.
00:09:46 Ce sont les prisonniers palestiniens et donc, on est véritablement
00:09:49 face à deux camps et donc, malgré la puissance de son témoignage,
00:09:54 ça ne suffit pas malheureusement à convaincre les autres
00:09:57 et ça, il faut le comprendre parce qu'en fait, c'est une guerre
00:10:00 et ça montre à quel point ça va durer extrêmement longtemps.
00:10:03 - Claude Badia, c'est important aussi d'entendre le récit des ex-otages.
00:10:06 Ça nous permet aussi d'en découvrir davantage sur les conditions de détention.
00:10:10 On rappelle qu'il y a encore 129 otages qui sont retenus dans la bande de Gaza.
00:10:13 - Oui, le témoignage de Miachem est terrible,
00:10:17 qui met en évidence l'extrême vulnérabilité d'un otage
00:10:22 détenu dans de pareilles situations,
00:10:25 l'extrême dépendance de cet otage à l'égard de ses ravisseurs.
00:10:30 Donc, je pense que cet otage, comme tous les autres otages,
00:10:34 ont vécu ou vivent encore aujourd'hui l'enfer.
00:10:38 Alors, ce témoignage, ça a été dit, est intéressant aussi
00:10:41 parce que si elle a pu revenir en Israël,
00:10:46 elle n'a pas forcément été très bien traitée,
00:10:51 elle a subi des violences, comment dire,
00:10:54 qui sont des violences morales qui ne sont pas négligeables.
00:10:57 On aura peut-être l'occasion, justement, d'évoquer le fait que,
00:11:01 si j'ai bien compris les termes de son témoignage,
00:11:05 elle a été détenue, non pas par un terroriste,
00:11:10 mais elle a été détenue dans une famille.
00:11:14 Donc, évidemment, la question de savoir à quel degré
00:11:18 la population gazaouie a participé à la prise en charge
00:11:23 et à la détention des otages est une question,
00:11:26 je pense, qui mérite d'être traitée.
00:11:29 Sinon, si vous voulez, ici, il faut aussi, comment dire,
00:11:35 on peut évidemment commenter ce témoignage,
00:11:39 mais ce témoignage, à lui seul, quelque part, il dit bien,
00:11:43 l'horreur de la situation qu'elle a vécue.
00:11:46 Personnellement, je ne suis pas certain, moi,
00:11:48 de pouvoir trouver les mots qui vont pouvoir éclairer davantage
00:11:55 la situation et l'expérience qu'elle a vécue
00:11:57 et que les otages vivent dans de telles situations.
00:12:00 C'est vrai, Joseph Toubenel, qu'on a ressenti,
00:12:02 on a vu son émotion lors de cette première prise de parole
00:12:05 à un média israélien.
00:12:07 Et vous, qu'est-ce qui a retenu votre attention
00:12:09 dans ce qu'a déclaré Miachem ?
00:12:11 D'abord, c'est important d'en parler,
00:12:12 c'est important qu'elle en parle,
00:12:14 parce que ça évite d'oublier les 129
00:12:16 qui sont toujours tenus dans des conditions abominables.
00:12:21 Ensuite, on voit très bien que si elle est libre,
00:12:23 elle n'est pas libérée, elle ne le sera jamais.
00:12:25 C'est à vie qu'elle est touchée.
00:12:27 Et c'est d'autant plus quand elle nous dit
00:12:30 qu'elle se sent coupable.
00:12:32 Elle est victime, elle se sent coupable.
00:12:34 Elle se sent coupable parce que...
00:12:36 Elle se sent coupable d'avoir laissé les autres.
00:12:39 C'est une abomination,
00:12:40 c'est une abomination psychologique pour elle.
00:12:42 C'est une abomination psychologique
00:12:43 pour ceux qui l'ont vu partir.
00:12:44 C'est une abomination psychologique pour les familles
00:12:46 qui attendent le retour de ceux
00:12:48 qui sont toujours détenus en otage.
00:12:50 Et puis, ça nous éclaire à la fois sur un certain nombre de choses.
00:12:53 Il n'y a pas que les maltraissances psychologiques.
00:12:56 Quand elle raconte qu'elle est restée quatre jours sans manger
00:12:59 et son geôlier était assis devant elle
00:13:01 et on lui apportait à manger et ça les faisait ricaner
00:13:04 et qu'elle n'avait rien mangé depuis quatre jours.
00:13:07 Voilà, ça s'appelle une torture physique, ça.
00:13:09 Et puis, il y a aussi ce témoignage par contre-coup.
00:13:13 Ça nous montre le naufrage du féminisme officiel en France,
00:13:18 qui regarde ailleurs.
00:13:19 On reviendra justement sur le silence des féministes.
00:13:21 Ou de certaines personnalités.
00:13:23 Je pense à ce responsable du Parti Socialiste
00:13:25 capable de faire un tweet en nous disant
00:13:27 que, après tout, de quoi elle se plaint ?
00:13:29 C'est la vie normale d'un otage ?
00:13:32 On aurait envie de dire, mais vas-y, pépère.
00:13:35 Vas-y, tiens, vas-y.
00:13:36 Et puis, tu dis, vous m'échangez
00:13:38 et on verra à la sortie ce que t'en penses.
00:13:39 Ça éclaire beaucoup sur l'inhumanité de ce monde,
00:13:43 l'inhumanité des tortionnaires,
00:13:44 mais l'inhumanité d'un certain nombre d'intellectuels chez nous.
00:13:47 Vous parliez, Joseph, des familles.
00:13:49 On est en ligne avec Ariane Tamir,
00:13:51 qui a sept membres de sa famille qui ont été pris en otage.
00:13:55 Bonsoir, Ariane Tamir.
00:13:56 Merci d'être en direct avec nous.
00:13:58 Arrêtez-moi si je me trompe,
00:13:59 six des membres de votre famille qui ont été retenus en otage
00:14:01 ont désormais été libérés.
00:14:04 Comment vous avez perçu cette interview de Miachem ?
00:14:07 On imagine que ça a résonné de manière assez importante à vos oreilles.
00:14:12 Il a été très, très important et très émouvant.
00:14:14 Je l'ai vu en entier.
00:14:15 Elle raconte beaucoup de choses d'une voix douce,
00:14:19 calme, d'une dignité incroyable.
00:14:22 Elle raconte des horreurs.
00:14:23 Elle raconte qu'elle était sous le regard permanent
00:14:27 d'une personne qui avait une kalash, comme elle dit, une kalashnikov,
00:14:30 et qui la regardait.
00:14:31 Elle ne savait pas si c'était juste pour la violer
00:14:35 ou pour lui mettre une balle dans la tête.
00:14:37 Et à côté, il y avait la femme, les enfants hostiles,
00:14:40 puisque, en effet, comme vous racontez,
00:14:42 elle ne mangeait pas pendant des journées.
00:14:45 Les enfants venaient la narguer avec des sucreries qu'elle mangeait devant elle.
00:14:49 Donc c'est vraiment...
00:14:51 C'est dur à entendre, mais c'est vraiment toute cette famille-là
00:14:54 qui était hostile et qui la considérait comme peut-être déjà morte,
00:15:00 comme on considère quelqu'un qui n'a aucune importance en réalité,
00:15:05 enfin on la garde en vie.
00:15:06 Donc ça a été vraiment, pour moi, qui est encore un otage sur place.
00:15:13 Le père des enfants libérés, le mari de la jeune femme libérée,
00:15:17 il a 37 ans.
00:15:19 On comprend que c'est urgent, on le dit depuis le début,
00:15:24 mais c'est vraiment de pire en pire.
00:15:26 On se dit que... Alors, il y a trois chaînes d'actualité en Israël.
00:15:32 On zappe de l'une à l'autre,
00:15:33 on passe donc du récit d'un otage à un autre récit.
00:15:37 Entre-temps, on a les enterrements des soldats,
00:15:40 chaque jour est grené, pareil,
00:15:42 on passe d'un enterrement à un autre enterrement.
00:15:44 Le Premier ministre vient de dire qu'on est en guerre, qu'elle sera longue,
00:15:48 et puis bon, s'il faut attaquer l'Iran, on attaquera l'Iran.
00:15:50 Enfin, on est devenu dans un monde complètement fou
00:15:53 et on ne voit pas de solution arriver pour les familles.
00:15:58 C'est vraiment...
00:15:59 Voilà, on se demande comment tout ça va se terminer.
00:16:04 Et c'est difficile de rester optimiste,
00:16:06 même si on se fait un devoir de l'être.
00:16:09 On imagine que les propos de MIHM ont évidemment fait écho
00:16:11 à ce que vous ont raconté vos proches.
00:16:13 On rappelle, vous avez six membres de votre famille qui ont été libérés,
00:16:16 qui étaient retenus en otage dans la bande de Gaza.
00:16:19 Qu'est-ce qu'ils vous racontent, vous, sur leur détention ?
00:16:23 Alors, c'était un peu le même cas, parce qu'ils étaient dans un appartement.
00:16:26 La grande différence pour eux, qui a été plus facile pour eux,
00:16:30 c'est qu'ils étaient ensemble, six personnes, trois générations,
00:16:33 la grand-mère, la mère, la tante, les enfants,
00:16:37 dans une grande pièce fermée, pareil, sans fenêtre, sans lumière.
00:16:44 Mais le fait qu'ils soient ensemble...
00:16:45 Et ils ont dit pareil, ils ont même eu un peu...
00:16:48 Enfin, surtout ma cousine, c'est la plus âgée, qui a 66 ans,
00:16:52 a réussi à communiquer un peu avec le gardien,
00:16:54 qui pareil, était là en permanence,
00:16:58 et lui disait "mais vous êtes vraiment tous terroristes ?"
00:17:02 Ils lui disaient "oui, fièrement, on est tous, les femmes, les enfants,
00:17:05 tout le monde à Gaza est terroriste, il n'y a pas de différence,
00:17:07 on est tous pareils."
00:17:09 Mais elles ne le croyaient pas, à l'origine,
00:17:11 elles étaient des gens pour la paix, etc.
00:17:15 Ils pensaient qu'on pouvait...
00:17:17 Et là, ils sont revenus complètement chamboulés dans toute leur...
00:17:20 Alors, j'ai entendu hier, on parlait du témoignage de Mia,
00:17:24 en France, sur notre chaîne, on disait, elle dit ça,
00:17:26 mais qu'est-ce qu'elle en sait ?
00:17:28 Elle ne connaît que son point de vue local.
00:17:30 Eh bien, je dirais que ça se répète pas mal,
00:17:33 chez les otages, quand même,
00:17:34 que la population en général est vraiment complice,
00:17:40 c'est le moins qu'on puisse dire.
00:17:42 Vous diriez que les civils qui ont côtoyé les otages
00:17:46 qui sont de votre famille,
00:17:47 donc les civils sont eux aussi sous l'emprise du Hamas
00:17:50 et participent, de manière directe ou indirecte,
00:17:53 à ces prises d'otages, finalement ?
00:17:55 C'est un peu le témoignage qu'on a reçu, oui.
00:17:59 Alors, ils ont le choix, ils n'ont pas le choix,
00:18:01 mais ils sont surtout embrigadés depuis l'âge de...
00:18:03 Depuis leur naissance, donc il y aura du travail,
00:18:06 comme on pense, le Premier ministre parle de...
00:18:11 Enfin, je sais pas comment on dit, mais enfin,
00:18:16 l'éducation, l'école, tout ça,
00:18:18 il y a beaucoup de choses à revoir si on veut un jour
00:18:21 pouvoir vivre côte à côte, disons.
00:18:25 Merci beaucoup, Aurélien de Tamir,
00:18:26 d'avoir témoigné ce soir dans "Soir Info Weekend".
00:18:29 On espère évidemment une issue heureuse
00:18:31 pour le dernier membre de votre famille
00:18:33 qui est toujours actuellement retenu en otage
00:18:35 dans la bande de Gaza.
00:18:36 On l'entendait donc, ce rôle des civils
00:18:40 interpelle véritablement dans les différentes déclarations
00:18:42 que l'on a, que ce soit à MIHM ou dans d'autres témoignages.
00:18:45 Claude Aubadière, que vous inspire le fait que certains civils,
00:18:48 je parle de jeunes, de jeunes Palestiniens,
00:18:51 puissent être impliqués d'une manière ou d'une autre
00:18:53 dans ces prises d'otages, dans le fait de retenir en otage
00:18:55 des Israéliens dans la bande de Gaza.
00:18:57 Écoutez, je crois qu'ici, il faut être très prudent
00:18:59 et puis très circonspect aussi dans le vocabulaire,
00:19:02 dans le lexique qu'on utilise.
00:19:05 Est-ce que tous les Gazaouis sont des terroristes ?
00:19:07 Je crois pas qu'on puisse le dire.
00:19:08 En revanche, pour répondre à votre question,
00:19:11 que la population ait participé,
00:19:15 notamment à la prise en charge des otages.
00:19:18 On sait que des civils avaient participé à des repérages
00:19:22 qui avaient été utilisés ensuite par les combattants terroristes du Hamas.
00:19:29 Ce n'est pas tellement étonnant, pour deux raisons principales.
00:19:31 La première, on sait que le Hamas exerce une influence très forte
00:19:38 et qu'il peut terroriser les populations civiles.
00:19:44 On sait que le Hamas a fait obstacle au transfert des populations civiles
00:19:49 de la zone nord de la bande de Gaza à la zone sud,
00:19:52 lorsque les Israéliens ont demandé aux civils
00:19:55 d'évacuer la zone nord vers la zone sud.
00:19:59 Donc ici, on peut premièrement expliquer la participation des civils
00:20:05 à la prise en charge des otages par l'influence relativement autoritaire
00:20:13 du Hamas sur les civils.
00:20:15 Et puis, il faut le dire tout de même,
00:20:17 dans la situation chaotique que vivent les Gazaouis en ce moment,
00:20:22 dans la situation terrible que vit aussi la population civile Gazaoui,
00:20:28 est-il tellement étonnant,
00:20:30 si on rapporte cette situation à l'histoire de la bande de Gaza,
00:20:34 est-il tellement étonnant que les civils aient pu répondre
00:20:40 à cet appel du Hamas et pu se sentir solidaires
00:20:45 de l'attaque terroriste perpétrée par le Hamas ?
00:20:49 Malheureusement, non.
00:20:50 Mais la question, Éric Tegner, c'est de savoir si ces civils agissent
00:20:53 par obligation ou par adhésion à une idéologie islamiste.
00:20:58 Et ça, en fait, la question, c'est de savoir à quel point ces civils
00:21:00 sont impliqués dans ces retenus d'otages.
00:21:03 Par adhésion et aussi par réflexe.
00:21:04 Moi, ça fait depuis le 7 octobre que j'alerte justement sur le fait
00:21:07 qu'en se focalisant sur le groupe terroriste du Hamas
00:21:09 et ses 1600 soldats et les 35 000 membres militaires du Hamas
00:21:14 qui sont dans la bande de Gaza aujourd'hui,
00:21:16 en fait, on négligeait tout le reste.
00:21:17 Parce que quand on parle de terrorisme,
00:21:19 moi, je souscris complètement à ce terme,
00:21:21 mais néanmoins, quand on parle de terrorisme,
00:21:22 la population s'imagine que ce sont des minorités.
00:21:25 Ils ne peuvent pas imaginer qu'il y ait 2 millions de terroristes
00:21:28 dans la bande de Gaza.
00:21:30 On est un peu aussi dans une situation de guerre.
00:21:31 Vous savez, moi, j'ai pas mal vécu la guerre en Ukraine.
00:21:33 J'ai passé plusieurs mois, notamment à Mariupol,
00:21:36 et j'étais à chaque fois sidéré qu'on explique
00:21:39 que finalement, les Russes ne soutenaient pas Poutine.
00:21:42 Du côté des Russes, d'expliquer que les gens ne soutenaient pas Zelensky.
00:21:45 Qu'est ce qui s'est passé au début de cette guerre ?
00:21:47 Eh bien, quand la Russie a envahi l'Ukraine,
00:21:49 alors que Zelensky et le gouvernement ukrainien
00:21:51 étaient émus par la corruption, n'étaient absolument pas aimés.
00:21:54 Il y a eu un mouvement derrière eux qui fait qu'en fait,
00:21:56 ça a remobilisé, ça a créé la nation ukrainienne qu'on connaît aujourd'hui.
00:22:00 D'une certaine façon, dans la bande de Gaza,
00:22:02 c'est exactement ce qui est en train de se passer.
00:22:04 C'est pour ça qu'aujourd'hui, la problématique,
00:22:06 c'est qu'on ne cesse de se dire que l'après bande de Gaza,
00:22:09 l'après guerre dans la bande de Gaza, ça se fera sans le Hamas.
00:22:12 Je ne crois pas.
00:22:13 Je pense que le Hamas aujourd'hui en sort victorieux
00:22:15 d'un point de vue de communication.
00:22:17 Lorsque vous lisez notamment l'enquête aussi qui a été faite par Figaro
00:22:20 il y a trois jours par le grand reporter Georges Malbrunot,
00:22:22 il montre très bien que le Hezbollah libanais était prévenu
00:22:26 30 minutes avant l'assaut du 7 octobre, que l'Iran également a été plutôt énervé
00:22:30 parce qu'en fait, ils ont cramé pas mal de cartouches qu'ils avaient,
00:22:33 notamment sur l'effet de surprise, etc.
00:22:36 Et malgré tout, ils se sont mis derrière le Hamas.
00:22:38 Ils le soutiennent aujourd'hui.
00:22:39 Donc le Hamas, il va durer très longtemps.
00:22:41 Et bien entendu que les populations qui aujourd'hui ont des victimes,
00:22:44 c'est un fait de guerre.
00:22:45 Ça veut dire qu'il y a près de 15 000 morts dans la bande de Gaza.
00:22:48 Plus cette guerre, elle va durer, plus les habitants de la bande de Gaza
00:22:51 vont soutenir le Hamas.
00:22:52 Un dernier chiffre pour terminer.
00:22:54 Les sondages montrent notamment, par exemple, sur la Cisjordanie,
00:22:57 qu'il y a 70 % de la population qui soutient le Hamas.
00:23:00 Et vous savez, pour eux, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:23:02 Pour eux, lorsqu'ils prennent en autisme l'IHM, lorsque les civils la tiennent,
00:23:06 pour eux, c'est simplement une sorte de prisonnier,
00:23:10 pas simplement d'otage, tout comme ils considèrent avoir en face
00:23:12 1 000 prisonniers palestiniens dans les Joulies Israéliennes.
00:23:15 Ça, il faut le comprendre pour mieux les combattre
00:23:17 et pour réaliser qu'en fait, c'est une guerre qui va durer des années et des années.
00:23:21 C'est vrai qu'on parle beaucoup de la prêt pour les otages,
00:23:23 et c'est normal parce qu'ils vont vivre avec ça toute leur vie.
00:23:25 Mais il y a aussi la prêt pour les populations palestiniennes,
00:23:28 puisqu'on l'a dit, on l'a entendu, il y a des jeunes, des enfants
00:23:31 qui ont été impliqués, semble-t-il, dans la retenue d'otages.
00:23:34 Joseph Soudenel, comment on envisage l'avenir lorsqu'on a une population
00:23:38 qui semble, pour une partie d'entre elles en tout cas,
00:23:40 embrigadée dans une certaine idéologie, pour le moins radicale ?
00:23:44 Déjà, quand on est dans un pays en guerre et dans une guerre
00:23:46 qui est sur un territoire relativement restreint,
00:23:50 l'ensemble de la population, ou en tout cas la grande majorité,
00:23:52 demande qu'une chose, c'est la paix.
00:23:54 Ça, c'est la réalité.
00:23:57 Après, Claude nous a parlé tout à l'heure du Hamas,
00:24:02 c'est un gouvernement autoritaire, non, c'est une dictature.
00:24:07 Et quand on est dans une dictature, il y a des gens qui sont proches
00:24:09 de la dictature, c'est sans doute ceux-là qui retiennent les otages,
00:24:13 qui sont les garde-churmes.
00:24:15 Ils n'accueillent pas gentiment des otages, ce sont les garde-churmes.
00:24:18 Ça ne veut pas dire que toute la population est d'accord,
00:24:20 la population, elle subit.
00:24:22 Elle est contrainte d'obéir.
00:24:24 Bien sûr, quand il y a une dictature, sinon, ça fait longtemps
00:24:26 qu'il y a eu des élections.
00:24:28 Ça fait combien de temps qu'on n'a pas demandé au peuple gazaouite
00:24:30 de se prononcer depuis que le Hamas est au pouvoir ?
00:24:33 Donc, si le Hamas avait aussi confiance que ça dans le peuple gazaoui,
00:24:37 ça fait longtemps qu'il y aurait des élections en disant
00:24:39 "Vous voyez, on a le soutien du peuple".
00:24:40 Donc, c'est plus compliqué.
00:24:41 Après, évidemment, dès qu'il y a des blessés, dès qu'il y a des morts,
00:24:45 dès qu'on est touché personnellement, on en veut à celui qui a tué.
00:24:48 Et ça, c'est la guerre.
00:24:49 Mais dans toute guerre, il ne faut jamais oublier
00:24:53 qu'il y a aussi des justes.
00:24:55 Chez les palestiniens, il y a aussi des justes.
00:24:58 On le saura plus tard, des gestes d'humanité qui ont eu lieu.
00:25:04 Mais on ne le sait pas.
00:25:05 D'abord, ceux qui sont justes ne vont pas le dire,
00:25:07 parce que dans une dictature, ils sont les premiers aussi à y passer.
00:25:11 Et puis, n'oublions pas, par exemple,
00:25:13 moi, je n'oublie pas qu'il y a des religieuses qui restent à Gaza
00:25:17 pour s'occuper des personnes handicapées, des trisomiques,
00:25:19 des personnes dont plus personne ne veut, qui sont seules,
00:25:22 et qui sont sous les bombes, à faire une œuvre d'humanité pour tous.
00:25:26 J'ai du mal aussi avec l'utilisation du mot "dictature",
00:25:28 encore une fois, même si j'y souscris,
00:25:30 parce que les gens s'imaginent que ça veut dire que les dirigeants
00:25:33 qui sont à la tête de dictature ne prennent pas en compte
00:25:35 la vie des populations.
00:25:36 Moi, depuis le 7 octobre, également, je ne cesse de dire
00:25:38 que le Hamas a un intérêt aujourd'hui à se mettre du côté des humanistes,
00:25:43 a un intérêt à avoir le soutien de la population de la bande de Gaza.
00:25:47 On voit partout, on voit avec Vladimir Poutine,
00:25:49 on voit avec Bachar Al-Assad,
00:25:51 ils font tous des efforts de communication quand même
00:25:53 pour avoir l'assentiment du peuple.
00:25:54 Ce n'est pas pour rien.
00:25:55 On se rappelle dans l'histoire de France,
00:25:57 même Louis XIV, qui était à la tête de la monarchie absolue,
00:26:00 eh bien, il avait besoin aussi d'avoir un soutien du peuple.
00:26:02 - Mais Louis XIV, ce n'était pas un dictateur.
00:26:04 Vous savez que Louis XIV, il avait peu de pouvoir par rapport aux provinces.
00:26:10 - Mais bien sûr, mais tout comme dans la bande de Gaza,
00:26:11 il n'y a pas seulement le Hamas.
00:26:14 Non, mais j'explique, je parle par rapport à ce que les gens se disent,
00:26:18 pour qu'ils le comprennent.
00:26:19 C'est-à-dire que la problématique aujourd'hui,
00:26:21 c'est qu'on considère que le Hamas seul peut s'en sortir.
00:26:24 Le Hamas, s'ils font autant d'efforts, notamment, je pense, le 7 octobre,
00:26:28 le Hamas ne revendique pas d'avoir fait l'Arasia de l'Arabe parti.
00:26:32 Ils disent que c'est de Sahal qu'il a fait.
00:26:34 Donc, s'ils ne le font pas, c'est qu'ils ont totalement conscience
00:26:36 que ça serait négatif pour eux en termes d'opinion publique
00:26:39 dans la bande de Gaza.
00:26:40 Si on ne prend pas ça en compte,
00:26:42 on ne comprend pas cette guerre de communication
00:26:45 qui est en train de se mener.
00:26:46 Il faut regarder les télévisions arabes pour le voir.
00:26:48 Ils utilisent, vous savez, les mêmes arguments que nous.
00:26:50 Ils utilisent la même façon de prendre des oripos, etc., humanistes.
00:26:54 Et ça, c'est important de le comprendre.
00:26:56 Donc, bien sûr que ce sont des terroristes,
00:26:57 bien sûr que c'est une dictature,
00:26:58 mais ça n'empêche pas quand même qu'ils sont obligés
00:27:00 de prendre des réalités de la population.
00:27:02 - Ce que vous dites qui est exact, c'est qu'il y a une guerre de communication.
00:27:05 D'ailleurs, la communication interne du Hamas vers les Gazaouis
00:27:08 et externe vers nous n'est pas la même.
00:27:11 Et là où vous faites sans doute une erreur,
00:27:12 vous vous êtes fait avoir pour la communication,
00:27:14 c'est de vous imaginer une minute que l'Iran n'était pas au courant
00:27:17 de ce qu'elle eststramait.
00:27:18 Sans les moyens de l'Iran, cette occupation n'aurait jamais...
00:27:21 - Moi, je me base simplement sur des enquêtes qui ont été faites.
00:27:23 Georges Malbirnaud, il s'est rendu ces dernières semaines justement au Liban.
00:27:26 Il a rencontré des chefs du Hamas et il explique que l'Iran,
00:27:30 bien sûr qu'il s'attendait à ce que ça arrive.
00:27:31 Mais ce qui se passait, c'est que c'était un projet
00:27:33 qui était mis par l'Iran depuis le début.
00:27:35 Ils avaient préparé de se dire que le jour où ils voudraient déstabiliser Israël,
00:27:38 ils feraient exactement cette opération,
00:27:40 mais ils ne voulaient pas le faire maintenant.
00:27:42 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, cette opération ne pourrait plus avoir lieu.
00:27:45 L'Iran, pour déstabiliser Israël, doit inventer de nouveaux projets.
00:27:48 Et donc, bien sûr que ça les dérange de ce côté-là.
00:27:51 Ça ne veut pas dire qu'ils ne soutiennent pas.
00:27:53 Ça veut simplement dire qu'ils n'étaient visiblement pas
00:27:56 autant en avant-poste que ce qu'on imaginait.
00:27:59 - J'aimerais qu'on revienne en quelques mots sur le récit
00:28:02 auquel semble adhérer une grande partie de la population palestinienne,
00:28:06 que ce soit dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie.
00:28:08 Qu'est-ce que ça vous inspire, le fait que justement,
00:28:09 il y ait toute une jeunesse peut-être qui soit embrigadée désormais dans cette idéologie ?
00:28:12 - En effet, c'est là où moi je ne suis pas d'accord avec mon co-sociétaire.
00:28:16 C'est parce qu'il pose bien la question de savoir
00:28:19 quelle était la dernière fois qu'on a organisé les élections à Gaza.
00:28:23 Déjà, il y a eu des élections.
00:28:24 Le Hamas, effectivement, est considéré comme un parti politique au pouvoir par ses défenseurs.
00:28:29 Nous autres, on le considère comme un groupe terroriste.
00:28:33 Mais je vous assure, j'ai écouté pas mal de personnes qui travaillent à Gaza,
00:28:37 qui travaillent également sur le champ de guerre.
00:28:40 D'ailleurs, j'ai eu le privilège de rencontrer le professeur Berlin,
00:28:44 qui dit très bien effectivement que c'est un parti au pouvoir.
00:28:48 Donc, il a été élu démocratiquement.
00:28:50 - Je n'ai pas dit le contraire, j'ai posé la question.
00:28:51 - J'en viens.
00:28:52 - Depuis combien de temps il n'y a pas eu d'élection ?
00:28:54 - Peu importe, mais ça veut déjà dire que premièrement,
00:28:56 ils ne sont pas arrivés au pouvoir.
00:28:58 Ils ne sont pas arrivés au pouvoir par hasard.
00:29:00 Il y a un soutien effectif de la population.
00:29:02 Il y a une population qui adhère à ces idées-là, que vous le vouliez ou non.
00:29:07 Donc, c'est difficile.
00:29:08 Voilà, c'est difficile en tout cas d'essayer de nous faire croire.
00:29:10 - Vous avez noté que je n'ai jamais dit le contraire ?
00:29:12 - Je peux terminer s'il vous plaît ?
00:29:13 - Oui.
00:29:14 - Si vous me prêtez des propos que je n'ai pas fait, je suis obligée de les enterrer.
00:29:16 - Je ne vous prête pas rien du tout.
00:29:18 Je vous dis juste que c'est difficile en tout cas de faire croire aux gens
00:29:21 que la population en tout cas est complètement innocente
00:29:25 ou exempte de toute accusation.
00:29:27 Je suis désolée malheureusement qu'on adhère ou pas.
00:29:30 Elle vit effectivement peut-être dans une idéologie
00:29:34 où on leur raconte matin, midi, soir qu'Israël c'est le problème.
00:29:37 Il n'y a pas de problème, mais le problème c'est qu'ils n'ont fini pas à adhérer
00:29:40 à cette idéologie-là et peu importe ce que vous allez dire,
00:29:43 c'est une population qui adhère à ce mouvement-là.
00:29:46 - On va marquer une pause quelques instants pour faire le point sur l'actualité.
00:29:50 C'est le moment du JT dans ce RinfoWeekend.
00:29:52 Et on démarre avec cette polémique qui ne retombe pas.
00:30:01 Mani Lehamo, un habitant, membre du comité des citoyens de la ville, a dû déménager.
00:30:06 La raison, eh bien des menaces de mort.
00:30:08 Après avoir posé des questions sur la future construction d'un centre musulman,
00:30:12 le projet est en réalité la construction d'une mosquée.
00:30:15 Les explications de Raphaël Lasreg et d'Adrien Spiteri.
00:30:19 - On est sur un terrain qui s'appelle le terrain Capado.
00:30:21 C'est sur cette parcelle, à proximité d'une école et d'un centre d'orientation pour adolescents,
00:30:27 que la construction d'une mosquée est envisagée à Mani Lehamo.
00:30:32 En novembre, Pierre-Louis Brière, membre du comité des citoyens de la ville,
00:30:36 interroge la mairie sur le projet.
00:30:38 - Est-ce que ça serait une mosquée ou non, une salle de prière ?
00:30:41 Quelle obédience de l'islamisra ?
00:30:43 Problème, la municipalité reste floue.
00:30:46 Pierre-Louis décide alors de distribuer des tracts aux habitants.
00:30:50 Son association réclame des réponses, mais la situation dégénère rapidement.
00:30:55 - J'ai reçu en soir, c'était dans la nuit du 7 au 8 décembre, plusieurs appels masqués.
00:31:02 Avec de nombreuses menaces de mort, on va vous massacrer un par un, on va vous tuer.
00:31:06 Avec des personnes disant qu'ils avaient mon adresse.
00:31:09 Inquiet, Pierre-Louis et sa famille déménagent.
00:31:12 Sur les réseaux sociaux, il est accusé de racisme et d'islamophobie,
00:31:16 des accusations et des intimidations inacceptables pour ses habitants.
00:31:20 - Il y a des mots qui se disent, des choses qui s'écrivent, qui ne sont pas correctes.
00:31:25 Il faut rester dans le vivre ensemble le plus possible.
00:31:29 Si les gens n'échangent pas, ne se parlent pas, il n'y a pas de raison que ça aille mieux.
00:31:34 Des menaces condamnées aussi par l'association des musulmans de Manile Amo,
00:31:38 qui porte ce projet depuis plusieurs années.
00:31:41 Pierre-Louis a décidé de porter plainte.
00:31:45 - La commercialisation des huîtres suspendue dans des secteurs du Calvados et de la Manche.
00:31:50 - Ça va peut-être perturber le réveillon de certains.
00:31:53 Demain, dans le Calvados, la production concernée
00:31:55 est celle provenant des secteurs de Grandchamps, Mésy-Est et Géphos-Fontenay.
00:31:59 Dans la Manche, le secteur concerné est celui de Saint-Vastelahougue.
00:32:02 Des interdictions qui sont motivées par des cas de toxi-infections alimentaires collectives
00:32:07 avec des symptômes qui sont semblables à ceux de la gastro-entérite aiguë.
00:32:13 - A l'international, alors que les affrontements se poursuivent près de la bande de Gaza,
00:32:16 des familles continuent de se recueillir sur le lieu du festival.
00:32:20 - Oui, le festival de Réim qui avait lieu dans le désert du Negev.
00:32:24 Ces familles, pour certaines encore dans l'attente de réponses, se soutiennent et prient
00:32:29 pour de prochaines libérations, pour rappel 129 otages sont toujours retenus à Gaza.
00:32:33 Les précisions d'Aminata Demefal et de Mathilde Couvillier-Flornois.
00:32:39 - Près de trois mois après l'attaque terroriste du Hamas,
00:32:42 les familles de victimes se recueillent encore sur le lieu même du festival.
00:32:47 Une installation de photographie des victimes a été mise en place
00:32:50 sur le site en mémoire des personnes tuées ou kidnappées.
00:32:55 Des proches et des familles se sont rassemblées en souvenir des disparus.
00:32:59 - Je suis venu ici pour voir le visage de tous ces enfants où ils sont morts.
00:33:09 Mon propre fils est mort ici.
00:33:11 J'ai mis une nouvelle photo et le nom de mon fils.
00:33:18 - Lors de ce festival qui s'est tenu dans le sud d'Israël,
00:33:21 364 personnes ont perdu la vie.
00:33:23 Des familles d'otages retenues dans la bande de Gaza par les terroristes
00:33:27 ont récemment exhorté le gouvernement israélien à présenter un nouveau plan de négociation
00:33:32 en vue de leur libération lors d'un rassemblement à Tel Aviv.
00:33:37 - Depuis quelques jours, des vagues géantes s'écrasent sur la côte ouest américaine.
00:33:41 - Et ça continue, des lames entre 7 et 9 mètres sont attendues
00:33:45 dans plusieurs régions bordant l'océan Pacifique, notamment en Californie et dans l'Oregon.
00:33:50 Elle a raison, une tempête qui est prévue en cette fin d'année.
00:33:53 Au nord de Los Angeles, le comté de Ventura a été touché jeudi et déplore plusieurs blessés.
00:33:57 Des dizaines de riverains ont déjà été balayés par les lames et un hôtel a été inondé.
00:34:02 Les autorités mettent en garde évidemment la population contre le risque de noyade.
00:34:06 - Merci Elisa Lukaski. On se retrouve dans 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:34:11 Alors on parlait de la situation des otages à Gaza.
00:34:13 Il y a aussi la situation militaire en Israël qui évolue de jour en jour.
00:34:17 Ces dernières heures, les bombardements de l'armée israélienne se sont poursuivis.
00:34:22 Comme l'ont constaté nos envoyés spéciaux sur place, Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner.
00:34:28 - Oui, les combats se poursuivent partout dans la bande de Gaza et notamment dans la ville de Gaza City.
00:34:33 Même si selon le Wall Street Journal, 70% des maisons d'habitation et 50% des immeubles ont été détruits,
00:34:39 selon l'armée israélienne, il y a encore des caches du Hamas dans cette ville de Gaza City.
00:34:44 Alors avec son artillerie, avec son aviation mais également avec sa marine,
00:34:48 elle bombarde les derniers points du Hamas qui restent dans cette ville de Gaza,
00:34:52 mais dans le centre de la bande de Gaza, mais également au sud avec la ville de Rafah ou de Kanounès.
00:34:57 Les combats sont encore particulièrement intensifs au sol.
00:35:00 Les militaires continuent de progresser dans les différentes villes.
00:35:04 Ces dernières 24 heures, plus de 30 terroristes ont été éliminés par l'armée israélienne.
00:35:09 Il y a également des lancements de roquettes qui ont été neutralisés par l'armée israélienne.
00:35:14 Effectivement, avec Fabrice Elsner, nous avons pu constater aujourd'hui une baisse de la riposte du Hamas
00:35:19 puisque aujourd'hui, une seule roquette a été envoyée sur le territoire israélien.
00:35:24 Enfin, un autre front doit être géré par l'armée israélienne, le front nord,
00:35:27 avec de nombreux échanges de missiles avec l'Ouest Bola.
00:35:30 - J'en profite pour remercier toutes nos équipes, nos envoyés spéciaux en Israël
00:35:34 qui nous informent depuis maintenant près de trois mois sur la situation au Proche-Orient.
00:35:38 On voyait l'évolution de la situation militaire.
00:35:41 C'est dans ce contexte que le Premier ministre Benjamin Netanyahou s'est exprimé ce soir.
00:35:44 Elisa Lukaski, qu'est-ce qu'on peut retenir de ces déclarations ?
00:35:47 - En ce 85e jour de guerre, le Premier ministre israélien qui a pris la parole,
00:35:52 il est revenu sur toutes les pressions internationales qui demandent un cessez-le-feu
00:35:57 ou en tout cas l'arrêt immédiat de la guerre.
00:35:58 Il a dit qu'il les entendait, ces pressions, mais qu'il n'arrêterait pas la guerre avant la fin de ses objectifs.
00:36:05 Il a dit également qu'il recevait de nombreux messages de la part des citoyens israéliens
00:36:09 qui lui demandaient de continuer jusqu'à la victoire totale pour atteindre ses objectifs.
00:36:14 Il a précisé, Benjamin Netanyahou, qu'il fallait évidemment du temps.
00:36:17 Il a donné un chiffre également.
00:36:19 Il a précisé que jusqu'à aujourd'hui, Tsahal, l'armée israélienne, avait éliminé plus de 8000 terroristes.
00:36:27 Il a insisté sur le fait qu'il éliminerait tous les terroristes et les dirigeants du Hamas.
00:36:32 Il est également revenu sur ce qui se passait sur le front nord du pays, la frontière avec le Liban,
00:36:38 et qu'au niveau de cette frontière nord, Tsahal affrontait toujours le Hezbollah.
00:36:44 Alors il y a eu des pertes civiles, certes, des pertes également militaires côté israélienne,
00:36:48 mais il a bien tenu à rappeler que tous ces gens n'étaient pas morts en vain.
00:36:53 On l'écoute.
00:36:54 La guerre est à son paroxysme.
00:36:57 Nous combattons sur tous les fronts.
00:36:59 Nous avons d'énormes succès, mais nous avons aussi des pertes douloureuses.
00:37:03 Il nous faudra du temps pour remporter la victoire.
00:37:06 Comme l'a dit le chef de l'état-major de l'armée israélienne, la guerre continuera pendant encore plusieurs mois.
00:37:13 Et oui, la guerre qui va encore durer plusieurs mois.
00:37:18 Benyamin Netanyahou qui a également tenu à saluer tous nos héros, ceux qui étaient tombés,
00:37:24 ceux qui sont blessés et les combattants évidemment qui sont toujours sur le front, 85e jour de guerre.
00:37:29 Cette guerre qui va donc encore durer plusieurs mois, nous dit ce soir Benyamin Netanyahou.
00:37:34 C'est vrai qu'on a du mal à voir l'issue.
00:37:35 On voit des pourparlers qui tentent de se mettre en place.
00:37:38 On va notamment parler de l'Égypte.
00:37:39 On en parlera plus longuement dans la deuxième partie de cette émission.
00:37:42 Joseph Sounel, quand même un mot sur les déclarations du Premier ministre Benyamin Netanyahou,
00:37:47 qui revient aussi sur la communauté internationale, les appels au cessez-le-feu qu'on a entendus,
00:37:51 notamment de la part de l'ONU.
00:37:52 Il y a eu un échange encore ces dernières heures avec le chancelier allemand
00:37:55 et le ministre israélien du cabinet de la guerre.
00:37:58 Pour le moment, l'armée israélienne, en tout cas le gouvernement israélien, ne change pas d'objectif.
00:38:03 D'abord, est-ce qu'il a le choix ? C'est une question à poser.
00:38:05 Est-ce que le Premier ministre israélien a le choix ? Est-ce qu'Israël a le choix ?
00:38:09 C'est une inquiétude.
00:38:09 Rappelez-vous, juste après le 7 octobre, le traumatisme pour les Israéliens,
00:38:14 mais pour les Juifs en général.
00:38:16 Pour eux, Israël, c'était une terre entièrement protégée.
00:38:19 Et si, comme il y a eu, pendant toute l'histoire du monde quasiment,
00:38:23 à un moment donné, ils sont persécutés dans un pays,
00:38:26 le territoire d'Israël, c'était le territoire à la fois sacré,
00:38:29 mais c'était le territoire où on pouvait se retirer et être protégé.
00:38:34 Et là, tout d'un coup, la protection explose.
00:38:35 Psychologiquement, c'est terrifiant pour eux.
00:38:38 Ensuite, il y a des négociations.
00:38:41 Quand on négocie, il faut arriver en position de force.
00:38:44 Je ne négocie pas en arrivant en reculant, en disant "je vais m'arrêter et faire un cessez-le-feu".
00:38:48 Ça, ce n'est pas une négociation.
00:38:50 Donc il y a aussi l'appel à la communauté internationale,
00:38:53 parce que c'est très bien pour la communauté internationale d'appeler à la paix.
00:38:56 Qui ne veut pas appeler à la paix ?
00:38:58 Qui ne veut pas que ça se termine ?
00:39:00 Oui, mais concrètement, on fait comment ?
00:39:01 Quand en face, on a des gens qui ont dit "je vous fais la promesse de vous détruire".
00:39:06 Donc on voit que ce n'est pas simple.
00:39:08 Cela dit, Netanyahou a sans doute une partie de responsabilité dans ce qui se passe.
00:39:13 N'oublions pas que c'est lui qui a fortement aidé à la création du Hamas.
00:39:18 On reviendra sur la thématique autour d'Israël, de la situation militaire,
00:39:22 dans la deuxième partie de cette émission.
00:39:23 Mais on va changer de sujet, si vous voulez bien.
00:39:24 On va partir à Marseille, avec ce triste décompte, celui des homicides dans la cité phocéenne.
00:39:30 49, c'est le nombre de morts sur l'année 2023.
00:39:34 On a largement dépassé les tristes records des années précédentes.
00:39:39 Ces dernières heures, c'est un homme de 22 ans qui est mort sous les balles.
00:39:42 Un nouveau drame dans une ville gangrénée par le trafic de drogue.
00:39:46 Écoutez ce récit signé Chloé Tarka.
00:39:49 C'est un scénario qui ressemble à une exécution, une fusillade.
00:39:52 C'est déroulé dans le 15e arrondissement de Marseille.
00:39:56 Un homme a été touché par plusieurs tirs au niveau de la tête et au niveau des jambes
00:40:01 par une arme de type fusil d'assaut.
00:40:03 La victime, âgée de 22 ans, était connue des services de police
00:40:07 et est décédée des suites de ses blessures.
00:40:09 Alors selon le parquet, un véhicule pouvant correspondre à celui de l'auteur des faits,
00:40:13 déclaré voler, a été découvert incendié.
00:40:15 Une enquête confiée à la police judiciaire a été ouverte pour assassiner en bande organisée
00:40:20 « association de malfaiteurs et dégradation volontaire d'un bien par incendie ».
00:40:25 Ce sont des fusillades qui se succèdent et qui se ressemblent.
00:40:28 Jamais à Marseille, le trafic de stupéfiants n'avait fait couler autant de sang que ces derniers mois.
00:40:34 Si ce nouvel homicide s'avère être en lien avec les trafics de stupéfiants,
00:40:38 eh bien il s'agirait du 49e narcomycide depuis le début de l'année à Marseille,
00:40:44 dont 7 sur des mineurs, des victimes de plus en plus jeunes.
00:40:48 Et puis ce chiffre record de 49 morts, pour vous donner une idée,
00:40:52 le précédent record avait eu lieu en 2022, l'année dernière, et était d'une trentaine de morts.
00:40:58 Narcomycide, voilà le terme qu'on emploie désormais pour parler des morts par règlement de compte à Marseille.
00:41:05 On va en débattre dans quelques instants.
00:41:06 D'abord, on est en liaison avec Eric Henry, qui est délégué national du syndicat Alliance.
00:41:11 Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:41:14 J'ai une question un peu simple pour commencer.
00:41:16 Comment vous expliquez cette recrudescence des homicides dans la ville de Marseille ?
00:41:22 D'après les éléments dont on dispose, et d'ailleurs le procureur de la République de Marseille,
00:41:27 la semaine dernière, avait fait un point presse assez circonstancié sur le sujet.
00:41:31 Vous savez qu'il y a une augmentation de 150% des homicides liés au narco-banditisme.
00:41:38 Donc on est à 53 homicides dans les Bouches-du-Rhône, donc 49 à Marseille.
00:41:42 Une augmentation de 150%.
00:41:45 73% de ces homicides sont le fait des deux gangs rivaux qui tiennent, je dirais, le marché marseillais,
00:41:52 Yoda et DZ Mafia, DZ le sigle de l'Algérie.
00:41:58 51% des auteurs ont entre 18 et 21 ans.
00:42:03 La PJ, la police judiciaire marseillaise, a arrêté cinq équipes de tueurs dernièrement.
00:42:09 Marseille, ça fait donc s'assumer, je dirais, en gros, tout le monde, pardonnez-moi l'expression.
00:42:14 C'est une ville historique du banditisme.
00:42:16 Alors le banditisme traditionnel qui a été connu a complètement évolué.
00:42:22 C'est maintenant du banditisme des cités, avec des équipes bien structurées
00:42:27 et des têtes de réseau qui sont souvent à l'étranger, notamment à Dubaï.
00:42:31 Et tous les moyens sont mis en œuvre pour, je ne sais pas, élargir son emprise territoriale.
00:42:38 Parce qu'un point de deal, c'est entre 5 000 à 80 000 euros jour, pas par semaine.
00:42:43 C'est une manne financière qui est énorme.
00:42:45 C'est en partie réinjecté dans l'économie locale, mais majoritairement à l'étranger.
00:42:51 Alors voilà, tout est bon, évidemment, pour prendre un point de deal,
00:42:56 élargir son territoire, voire même aller sur d'autres communes.
00:43:01 Des aides mafia et ODA ont été aussi soupçonnées,
00:43:03 sont encore soupçonnées, notamment sur Valence et sur Nîmes.
00:43:07 Vous savez qu'en France, il y a 4 000 points de deal,
00:43:10 c'est deux fois plus que les restaurants McDo.
00:43:13 Et rien que dans les Bouches-du-Rhône, on en a 120.
00:43:16 Et parmi ces 120, 5 génèrent 50 000 à 80 000 euros jour.
00:43:22 Et comment on est… Alors on parlait de cette recrudescence domicile.
00:43:25 On entend parfois que c'est parce que justement,
00:43:27 il y a une lutte acharnée en ce moment des autorités,
00:43:30 des services de police contre les trafics de stupéfiants,
00:43:34 que justement il y a cette recrudescence domicile,
00:43:36 parce qu'il y a une perte de vitesse aussi pour certaines bandes.
00:43:39 Est-ce que c'est aussi la théorie que vous avancez ?
00:43:43 Oui, on ne peut pas le nier.
00:43:45 On peut saluer le travail remarquable des policiers,
00:43:48 des policiers primo-intervenants, des services d'enseignement,
00:43:51 de la police judiciaire.
00:43:52 Oui, la stratégie de marteler, la stratégie d'être présent,
00:43:55 omniprésent sur le terrain et de peser, de mettre la pression,
00:44:00 de ne rien lâcher, évidemment, et puis d'identifier les individus,
00:44:03 de les remettre à la justice, oui.
00:44:06 Ça a du sens.
00:44:08 Je dirais, elles commencent à payer, mais ça n'est pas encore suffisant.
00:44:12 Évidemment, il faut aussi une coopération internationale
00:44:14 qui soit extrêmement forte, parce que, comme je le disais tout à l'heure,
00:44:17 les têtes de réseau sont à l'étranger.
00:44:19 Et en interne, la réponse pénale doit être extrêmement forte,
00:44:23 ferme et complètement dissuasive.
00:44:25 Et on doit saisir aussi, saisir totalement les avoirs criminels,
00:44:29 fluidifier, faciliter la saisie des avoirs criminels, évidemment,
00:44:32 pour aussi taper durement au portefeuille de ces délinquants
00:44:35 et de celles et ceux qui vivent autour du trafic de stupéfiants.
00:44:39 Parce que c'est environ 250 000 personnes en France
00:44:42 qui vivent du trafic de stupéfiants, avec un chiffre d'affaires,
00:44:44 un bénéfice de 2,7 milliards d'euros,
00:44:48 dont 60 % liés au cannabis et 0,1 % du PIB.
00:44:53 Alors oui, pour conclure, excusez-moi, je suis un peu long,
00:44:55 mais oui, le travail des policiers, le travail de la police nationale,
00:44:58 le travail de mes collègues en martelant, en étant présents,
00:45:00 oui, ça a du sens, évidemment, ça prouve qu'on est là,
00:45:03 on ne lâche pas le terrain, c'est l'État de droit et la République
00:45:05 qui doit avancer et non pas le système mafieux, la grande reine.
00:45:11 Merci beaucoup Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance,
00:45:14 d'avoir été avec nous ce soir.
00:45:15 Toujours est-il qu'on est aujourd'hui encore à 49 morts sur l'année 2023 à Marseille.
00:45:21 Claude Badiège, vous vouliez réagir aux propos du policier que nous avons entendu.
00:45:26 Oui, d'abord pour dire que je ne dispose pas évidemment des informations
00:45:32 qui me permettraient ce soir de mettre en cause le travail des forces de l'ordre,
00:45:36 de la police judiciaire dans le règlement de ce problème si préoccupant.
00:45:42 En revanche, ici, moi je voudrais apporter un témoignage un peu indirect.
00:45:46 Il se trouve que j'ai enseigné dans le cadre d'un projet initié
00:45:50 par le ministère de l'Intérieur pendant deux ans à la maison d'arrêt de Fleury Mérogis.
00:45:54 Donc j'ai été enseigner la philosophie dans le cadre d'un projet mené par le SPIP.
00:45:59 Il faut que je dise quelque chose.
00:46:01 Je le dis souvent d'ailleurs à mes étudiants, je n'ai jamais rencontré un délinquant,
00:46:05 je n'ai jamais rencontré un criminel à la maison d'arrêt de Fleury Mérogis
00:46:09 dont je puisse dire qu'il a choisi, décidé de devenir un dealer ou de devenir un assassin.
00:46:16 Alors attention, pas de méprise.
00:46:18 Il faut évidemment que la politique pénale et la politique judiciaire
00:46:24 soient la plus stricte et exemplaire.
00:46:27 Mais une fois qu'on a dit cela, je pense qu'on ne pourra pas imaginer,
00:46:33 espérer, régler ce type de problème en France,
00:46:36 ce problème qui est celui de la délinquance et du trafic de stupéfiants,
00:46:40 si jamais on ne s'attaque pas aux causes profondes de ce problème.
00:46:45 Et les causes profondes de ce problème,
00:46:47 elles touchent tout simplement les limites de notre modèle d'intégration.
00:46:50 Parce que ces jeunes qui se laissent embrigader par les réseaux de trafiquants,
00:46:55 ces jeunes qui préfèrent la facilité du revenu du trafic de stupéfiants,
00:47:01 assez à la difficulté, à l'effort du revenu par le travail,
00:47:08 ce sont des jeunes qui sont en situation difficile
00:47:13 et qui sont soumis à des déterminismes économiques, culturels, sociaux implacables.
00:47:18 Donc encore une fois, il ne s'agit pas du tout de déresponsabiliser
00:47:22 les trafiquants de stupéfiants,
00:47:24 mais il s'agit de penser ce problème-là en le réinscrivant dans la politique d'intégration,
00:47:31 dans la politique de scolarisation de ces populations qui produit des effets délétères.
00:47:37 Tous les habitants de ces quartiers ne deviennent pas pour autant des dealers.
00:47:40 On a souvent dans ces émissions des médiateurs qui font un travail remarquable
00:47:43 et il faut le saluer régulièrement.
00:47:46 En revanche, il y a peut-être à s'attaquer aux racines.
00:47:48 Alors on rappelle quand même qu'il y avait un plan qui avait été annoncé,
00:47:50 un Marseille en grand.
00:47:51 Le président de la République s'était rendu à Marseille à deux reprises,
00:47:53 trois jours la dernière fois,
00:47:55 justement pour tenter de mettre des moyens et de répondre aux raisons profondes du mal à Marseille.
00:48:01 Est-ce que c'est, selon vous, la bonne méthode et la direction dans laquelle il faut aller ?
00:48:05 À un moment donné, justement, il faut se dire que quand on essaie une méthode
00:48:08 et que ça ne marche pas, il faut trouver d'autres méthodes.
00:48:10 Je me souviens effectivement qu'en 2022, le président s'était rendu à Marseille,
00:48:15 justement avant les élections, et il promettait que Marseille allait changer,
00:48:20 qu'il devait injecter encore un peu plus d'argent.
00:48:23 Et ce qui est quand même contradictoire, monsieur,
00:48:25 c'est que vous dites qu'il y a des conditions tristes, compliquées.
00:48:29 Écoutez, en France, ce n'est pas tout le monde qui roule sur l'or.
00:48:32 Je suis désolée, je comprends ce que vous expliquez,
00:48:34 mais vous vous doutez bien que si nous tous, qui venons des familles difficiles,
00:48:40 si on avait choisi le chemin de la facilité, on serait tous en prison dans ce cas.
00:48:43 On dirait tous de la drogue.
00:48:45 – Non, absolument pas, madame.
00:48:46 J'ai du mal à…
00:48:47 – J'ai décidé d'entrer dans la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis
00:48:48 pour constater que 80-90% de la population de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis,
00:48:53 est une population d'individus qui sont définis par des déterminismes économiques sociaux.
00:49:00 – On pourrait vous répondre que 90% des habitants d'un quartier,
00:49:03 ici, ne sont pas des fileurs de drogue pour autant.
00:49:05 – Pour moi, ce n'est pas que du déterminisme économique, monsieur.
00:49:07 Parce que quand vous parlez d'intégration, ça fait au moins 30 ans
00:49:10 que l'intégration ou l'assimilation à la française a échoué.
00:49:13 Non pas parce qu'effectivement les gens n'ont pas envie de s'intégrer,
00:49:17 mais parce que les gens qui arrivent de l'extérieur
00:49:19 ont trouvé des systèmes mis en place pour les décourager,
00:49:21 justement, à ce niveau-là.
00:49:24 Là, je parle du rôle des associations,
00:49:26 je parle du rôle des médiateurs que vous avez cités tout à l'heure.
00:49:28 J'ai envie de croire, en tout cas, et c'est ce que j'ai en tout cas observé,
00:49:31 c'est qu'en France, il y a justement, normalement, logiquement,
00:49:34 tout qui est mis en œuvre pour que justement ces personnes-là,
00:49:37 ces enfants-là, des quartiers difficiles, ne se retrouvent pas à choisir…
00:49:41 – Mais non madame, parce que votre analyse, elle repose sur une vision
00:49:43 qui est totalement illusoire du système éducatif français.
00:49:46 – Non, pas du tout, j'en suis la preuve.
00:49:48 – Le système éducatif français n'a jamais été aussi inégalitaire.
00:49:50 – Non, ce n'est pas vrai, je suis la preuve.
00:49:53 – Je le montre.
00:49:54 – Je suis la preuve vivante que ce n'est pas vrai.
00:49:56 – Mais ce n'est pas parce que vous êtes issue de la diversité culturelle
00:49:59 et que vous avez réussi, je le suis aussi.
00:50:01 – Eh bien non, je ne suis pas la seule.
00:50:03 – Il est aujourd'hui quand même d'assurer l'émancipation sociale
00:50:06 et économique de tous les jeunes.
00:50:08 – Éric Tegner, sur ce chiffre quand même, on rappelle 49 morts à Marseille.
00:50:12 Cet été, on était déjà là à commenter justement les records,
00:50:16 les tristes records en termes d'homicides.
00:50:18 On voit aussi une réponse avec la CRS 8 qui est parfois déployée,
00:50:22 mais est-ce qu'il n'y a pas aussi un manque de moyens,
00:50:24 peut-être pour les enquêtes au long cours, à l'international,
00:50:27 c'est là aussi que ça se joue pour la situation en Marseille ?
00:50:29 – Justement, je vais vous apporter des éléments techniques
00:50:31 parce que moi j'y vais souvent, c'était le mois dernier encore,
00:50:33 je passais une quinzaine de jours,
00:50:34 donc je suis allé à la fois dans la prison des Baumettes,
00:50:36 où d'ailleurs j'ai vu que le premier déterministe,
00:50:38 c'était que 90% de la population était issue de l'immigration,
00:50:41 donc ça, il faut pouvoir aussi le dire.
00:50:43 Et j'ai passé beaucoup de temps aussi notamment du côté de la Castellane,
00:50:46 où justement le 26 décembre, il y a l'ancienne tête de pont de la Castellane
00:50:49 qui a été assassinée dans le cadre de ces homicides.
00:50:52 Déjà, ça fait depuis fin 2021 qu'on s'attendait à une recrudescence des homicides.
00:50:57 Pourquoi ? Parce qu'une grande partie des têtes de pont
00:51:00 de ces différents réseaux étaient en prison.
00:51:02 Et donc, ils sortaient tous à peu près au début de l'année 2022,
00:51:06 donc c'était attendu, donc sortie de prison,
00:51:08 il y a une phase de règlement de compte qui est extrêmement importante.
00:51:12 Moi, je pense qu'aujourd'hui, la réponse policière,
00:51:14 elle n'est pas du tout suffisante, non pas de la faute de la police,
00:51:17 mais de la faute des moyens qui leur sont donnés.
00:51:19 Vous savez, il y a différentes structures là-bas,
00:51:21 il y a notamment là-bas, qu'il y a également la BST,
00:51:23 la Brigade Spécialisée de Terrain,
00:51:25 et moi, quand je parle à ces différents policiers de Marseille,
00:51:27 notamment des quartiers nord,
00:51:29 ils m'expliquent que souvent le samedi ou le dimanche,
00:51:30 ils sont mobilisés sur des ronds-points.
00:51:32 Pourquoi ? Parce que, par exemple, on ne parle pas assez du fait qu'aujourd'hui,
00:51:35 à Marseille, il y a une grande partie des policiers municipaux
00:51:38 qui sont en grève depuis plusieurs mois.
00:51:39 Et donc, en fait, ces brigades spécialisées sur le trafic de stupéfiants
00:51:43 ne vont pas justement faire la guerre aux différents réseaux,
00:51:48 alors qu'ils les connaissent depuis 15 ou 20 ans,
00:51:50 qu'ils connaissent absolument tout.
00:51:51 Ils vont s'occuper d'aller sécuriser les manifestations pro-palestiniennes
00:51:54 et d'aller faire des ronds-points.
00:51:56 Donc ça, c'est important.
00:51:56 Et le coup de la CRS8, vous en parlez ?
00:51:59 Moi, j'ai un cas concret à donner.
00:52:01 Il y a un mois, il y a eu une échauffourée justement dans la Castellane
00:52:04 parce que la BAC Nord s'est fait prendre à partie par des dealers.
00:52:07 L'un des policiers a dû tirer en l'air avec son pistolet.
00:52:10 Vous savez que dès qu'aujourd'hui, un policier sort son pistolet,
00:52:12 il y a eu une enquête sur lui.
00:52:13 Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:52:15 La réponse d'un point de vue de communication,
00:52:16 c'était de mobiliser les CRS sur place.
00:52:19 Donc, tout le week-end, les CRS sont venus,
00:52:21 alors qu'ils ne sont absolument pas spécialisés dedans,
00:52:22 parce qu'il faut quand même dire que les CRS, sans les critiquer,
00:52:25 les CRS8 sont mobiles, donc ils ne connaissent pas les réseaux.
00:52:28 Ils viennent, ils se positionnent à l'extérieur de la cité.
00:52:31 La cité, le point d'île, eh bien, il se met dans le point d'île d'à côté.
00:52:34 Il y a des messages qui passent, etc.
00:52:35 Et ça, c'est uniquement de la communication.
00:52:38 Donc, je comprends totalement ce que dit un des porte-parole du syndicat Alliance,
00:52:42 parce que c'est normal qu'ils soutiennent aujourd'hui les policiers.
00:52:45 Mais quand vous parlez aux policiers aujourd'hui,
00:52:46 ils vous disent qu'on ne veut plus, au sein des préfectures
00:52:50 et des nouveaux commissaires aussi, d'une partie des nouveaux commissaires,
00:52:52 on ne veut plus des policiers à l'ancienne,
00:52:55 qui en fait allaient se faire respecter,
00:52:56 qui rentraient dans les quartiers, qui rentraient dans la Castellane,
00:52:59 qui rentraient dans Campagne-les-Vecs, en fait,
00:53:01 et qui étaient capables de dire à un moment donné,
00:53:03 on va aller le choper et on n'a pas peur de le faire.
00:53:04 Aujourd'hui, pour terminer dessus, il faut comprendre aussi
00:53:06 que la majorité de ces policiers, ils ont des caméras sur eux
00:53:09 et ils se font filmer.
00:53:10 Et derrière, en fait, dès qu'ils sortent leur arme,
00:53:12 ils ont une enquête dessus.
00:53:13 Donc, comment voulez-vous qu'ils soient respectés là-bas ?
00:53:15 Et quand on parle souvent, et Darmanin le dit,
00:53:17 oui, il y a eu plein de saisines de drogue,
00:53:19 mais pourquoi il y a plus de saisines de drogue en ce moment ?
00:53:21 Parce que le trafic de drogue explose,
00:53:22 parce qu'il y a une ubérisation du trafic de drogue.
00:53:25 Donc, en fait, la proportionnalité des saisines
00:53:28 est beaucoup plus faible qu'avant.
00:53:29 C'est simplement qu'il y a une explosion du trafic,
00:53:31 notamment en raison, par exemple, du Havre, on n'en parle pas assez,
00:53:34 où aujourd'hui, c'est un des premiers ports européens
00:53:37 d'importation de cocaïne.
00:53:39 C'est vrai, Joseph Touvenel, qu'on a l'impression d'une réponse en bout de chaîne
00:53:41 avec la CRS-8 qui est déployée,
00:53:43 on l'a vu à Marseille, on l'a vu à Nîmes aussi.
00:53:46 En revanche, en ce qui concerne les enquêtes,
00:53:48 alors il y a des saisies régulièrement annoncées
00:53:50 par le ministre de l'Intérieur,
00:53:51 mais on a l'impression que ça n'avance pas vraiment
00:53:53 et que le problème se pose de manière assez inéluctable
00:53:56 et surtout de manière très fréquente.
00:53:57 Il y a au moins deux raisons.
00:53:59 La première, les moyens de police, ça a été dit,
00:54:01 qui sont insuffisants.
00:54:04 Parce que si on veut vraiment faire face au trafic,
00:54:06 et le trafic, c'est beaucoup d'argent, donc beaucoup de moyens,
00:54:09 notamment pour de communication entre trafiquants,
00:54:13 il faut mettre aussi des gros moyens
00:54:14 et on les met de façon insuffisante.
00:54:17 C'est aussi la réponse de la justice qui est trop lente,
00:54:19 beaucoup trop lente.
00:54:20 Et donc, ceux qui sont totalement dans le système,
00:54:25 ça va être très difficile de les en faire sortir.
00:54:27 Ceux qui commencent, s'ils sont pris,
00:54:31 mais que la réponse de la justice, c'est deux ans après,
00:54:34 c'est trop tard.
00:54:36 Ils sont libérés, ils sont mis en examen,
00:54:38 mais ils sont libérés, ils sont dans la rue
00:54:40 et ils revoient les copains,
00:54:40 et donc ils ont gagné puisqu'ils sont libérés.
00:54:43 Et puis, derrière, c'est global.
00:54:46 Il faut faire intervenir, non seulement la police,
00:54:49 mais aussi la douane, les services fiscaux,
00:54:51 parce qu'il y a le blanchiment.
00:54:52 Cet argent considérable, il sert bien à quelque chose,
00:54:56 il va bien quelque part.
00:54:58 Et là, il manque d'une volonté politique.
00:55:00 Oserais-je imaginer que parce que dans certains milieux
00:55:03 très éleveux, on consomme,
00:55:05 on n'a pas envie de remonter jusqu'en haut ?
00:55:06 C'est pourtant l'axe de combat du ministre de l'Intérieur,
00:55:10 s'attaquer aux consommateurs.
00:55:11 C'est aussi une des façons qu'il avance
00:55:14 pour combattre les trafics de stupéfiants de dernier niveau.
00:55:16 Non, mais c'est une façon de reporter la faute.
00:55:18 Moi, je vais vous dire, j'ai vu des policiers de Marseille
00:55:21 qui, en fait, étaient obligés de faire leur propre bélier eux-mêmes,
00:55:24 qui étaient obligés, en fait, d'aller s'entraîner eux-mêmes
00:55:26 parce qu'aujourd'hui, on les interdit justement de faire du sport.
00:55:29 De plus en plus, on régule sur leurs heures de travail.
00:55:32 J'ai rencontré des armuriers de Marseille qui me disaient
00:55:35 qu'ils étaient obligés de prêter des jumelles infrarouges
00:55:38 dans le cadre d'opérations de la police.
00:55:40 Voilà ce qui se passe, en fait.
00:55:41 Et ça, il faut le comprendre.
00:55:42 Donc, il y a les grands discours,
00:55:43 mais il y a aussi les policiers sur le terrain qui, en fait, vous disent
00:55:46 on n'a pas en soi besoin de beaucoup plus de choses.
00:55:48 On a juste besoin de nous donner carte blanche
00:55:50 et de nous donner le go pour aller faire notre travail.
00:55:53 Et aujourd'hui, on les empêche de faire leur travail
00:55:55 et on fait simplement de la communication avec des CRS.
00:55:58 Et ce n'est pas qu'une histoire de guerre entre gendarmerie et police.
00:56:01 Peut-être quand même un mot sur le déterminisme.
00:56:03 Je ne pense pas qu'il y ait de déterminisme,
00:56:04 mais il y a des terrains plus favorables.
00:56:06 Évidemment, quand je suis dans une zone où le deal est une habitude,
00:56:10 eh bien, je rentre plus facilement dans le deal.
00:56:13 Après, à même situation, il y a des gens qui ne sont pas du tout délinquants,
00:56:18 mais sans doute parce qu'il y a une éducation qui est donnée chez eux
00:56:22 qui les empêche d'être délinquants.
00:56:23 L'éducation à la maison est quelque chose de considérable.
00:56:26 Et quand on voit des familles où il y a l'absence du père,
00:56:29 c'est-à-dire en gros de l'autorité,
00:56:32 on va plus facilement dans la délinquance.
00:56:33 Et enfin, dernier point, des rencontres peuvent changer une vie.
00:56:37 Voilà, c'est le mot de la fin sur ce sujet.
00:56:40 On va marquer une pause.
00:56:41 On revient dans quelques instants.
00:56:42 On parlera à nouveau de la situation en Israël.
00:56:44 On sera notamment en liaison avec le colonel Olivier Rafovitch,
00:56:48 porte-parole de l'armée israélienne.
00:56:50 A tout de suite, en Soir Info Week-end.
00:56:51 De retour dans Soir Info Week-end, toujours avec Eric Tegner,
00:56:57 Claude Aubadia, Joseph Touvenel et Stella Kamga.
00:56:59 Dans quelques instants, on parle à nouveau de la situation en Israël.
00:57:02 Mais d'abord, c'est le point sur l'actualité avec Elisa Lukavski.
00:57:05 Elisa, trois départements bretons en vigilance orange.
00:57:16 Le Finistère, les Côtes d'Armor et le Morbihan,
00:57:18 en vigilance de ce soir jusqu'à 4 heures du matin ce dimanche.
00:57:22 Ce passage venteux occasionnera des rafales de vent de l'ordre de 90
00:57:26 à 100 km/h dans l'intérieur des terres et jusqu'à 120 km/h sur les côtes.
00:57:30 L'année 2023 qui se terminera donc sous un temps couvert et pluvieux.
00:57:35 Et puis cette nouveauté, à partir du 1er janvier,
00:57:38 il sera désormais interdit de jeter les déchets ménagers verts,
00:57:41 comme les épluchures de légumes, dans les poubelles.
00:57:43 Ces biodéchets devront être mis dans des sacs spéciaux
00:57:46 ou directement dans les composters.
00:57:49 Les collectivités doivent organiser ce nouveau tri.
00:57:51 Mais malgré la date butoir de ce 1er janvier,
00:57:54 il y aura du retard dans la mise en œuvre de cette mesure,
00:57:57 à tel point que l'État a déjà annoncé que les amendes prévues
00:58:00 en cas de non-respect ne seront pas dressées en 2024.
00:58:03 Les explications de Jean-Michel Decaze.
00:58:06 - À Saint-Nazaire, il faut chercher avant de trouver le composteur
00:58:09 qui en fait a été installé face au marché.
00:58:12 Il y en aurait 70 répartis essentiellement dans les jardins partagés.
00:58:16 Pour un tri des biodéchets obligatoires au 1er janvier,
00:58:20 les habitants manquent singulièrement d'informations.
00:58:22 - Le tout c'est de savoir où est-ce qu'on le met.
00:58:25 Pas là, il y en a un, mais il y a un côte dessus, il y a un cadenas.
00:58:29 - Il faut passer par la mairie certainement pour...
00:58:32 Hein, c'est ça ?
00:58:33 - Peut-être.
00:58:33 - Il faut passer certainement par la mairie pour pouvoir avoir le code.
00:58:36 On n'a rien eu dans notre boîte aux lettres.
00:58:38 Et comme nous, on est en centre-ville, qu'on est en appartement,
00:58:42 c'est vrai que des boîtes comme ça, ça serait pratique.
00:58:45 Les collectivités doivent proposer des solutions pour ce nouveau tri.
00:58:49 Collecte en porte-à-porte, des bacs verts,
00:58:52 des dépôts spéciaux en déchetterie ou des composteurs en ville
00:58:55 ou dans les jardins pour ceux qui en ont un.
00:58:58 - Et voilà un compost tout neuf.
00:59:02 - Et ça vous a été donné par qui ?
00:59:04 - Par Cap Atlantique.
00:59:05 À quelques kilomètres de Saint-Nazaire, Saint-Lifard,
00:59:07 où la communauté de commune met des composteurs à disposition des habitants.
00:59:12 - Je pense que c'est utile.
00:59:12 Il me semble qu'on est à 81 kilos de déchets compostables par habitant par an.
00:59:18 Donc, je pense que c'est intéressant de le faire.
00:59:20 Selon l'ADEME, ces ordures représentent un tiers des déchets ménagers.
00:59:24 L'organisation de la collecte est loin d'être en place.
00:59:27 Toujours selon l'ADEME, seuls 40% de la population aura accès au compostage fin 2024.
00:59:35 - Tous les trains Eurostar annulés et ce, à la veille du Nouvel An.
00:59:39 - Ont été touchés les trains à destination et en provenance de Londres ce samedi
00:59:44 en raison d'une inondation des voies dans le sud de l'Angleterre.
00:59:48 Des perturbations qui ont bloqué environ 30 000 passagers à la veille des festivités du Nouvel An.
00:59:53 41 trains au total ont été annulés sur ce week-end qui est l'un des plus chargés de l'année.
00:59:57 Alors, si le retour à la normale est prévu demain, grosse pagaille quand même aujourd'hui.
01:00:01 Et forcément, mécontentement pour les passagers pénalisés
01:00:03 qui, pour certains, voient leur budget vacances exploser.
01:00:08 - Nous, on a des hôtels réservés.
01:00:11 On a réussi à trouver des places pour le feu d'artifice du 31 demain sur Londres.
01:00:15 Voilà, on a ça.
01:00:17 On avait réservé une croisière sur la Thamise plus le London Eye.
01:00:19 Donc en fait, on a plein de choses de réservés, l'équivalence de 1 000 euros, je crois,
01:00:23 en plus de nos billets d'Eurostar qui seront sûrement perdus.
01:00:27 - On vient de Lyon. On vient de retrouver ma belle-mère qui est là,
01:00:29 qui vient de Lille pour prendre l'Eurostar, pour aller trouver mon fils qui habite en Angleterre.
01:00:34 Et on est dans la mouise parce qu'il n'y a pas de train ce soir.
01:00:37 Demain, c'est 200 balles de plus par personne, 200 euros de plus par personne.
01:00:43 - C'était parti pour être un très beau week-end.
01:00:45 On finance ce voyage grâce à notre cadeau de mariage.
01:00:48 Donc voir notre cadeau de mariage partir de cette façon-là,
01:00:52 parce qu'on ne pourra très certainement rien récupérer à part peut-être le prix du billet Alley.
01:00:57 Donc on est clairement dégoûtés.
01:01:00 - Merci Elisa Lukowski. Prochain point sur l'actualité dans 30 minutes.
01:01:05 On en parlait en début d'émission avec cette interview assez poignante de Miachem,
01:01:10 ancienne otage franco-israélienne qui a été libérée le 30 novembre dernier.
01:01:15 Dans cet entretien, elle évoque notamment ses conditions de détention
01:01:19 et son rapport avec les civils palestiniens.
01:01:24 - Ils te regardent comme si tu étais un animal.
01:01:29 Tu as peur que tout d'un coup, quelque chose se passe,
01:01:34 que tu te débrouilles.
01:01:36 Ils m'ont fait manger une fois par jour, les enfants de lui.
01:01:40 Les enfants ouvrent la porte, ils te regardent,
01:01:44 ils te parlent, ils te rigolent.
01:01:48 Il y a une fois, un petit enfant, je dirais que c'était ma soeur,
01:01:53 est entré dans la chambre avec un sac à doigts.
01:01:57 Il est venu vers moi, a ouvert le sac, a fermé et est parti.
01:02:01 C'est comme si...
01:02:03 C'est comme si...
01:02:05 C'est comme si le diable était en train de se faire mal.
01:02:08 - Et pour en parler, nous sommes en liaison en direct avec le colonel Olivier Rafovitch,
01:02:13 porte-parole de l'armée israélienne.
01:02:15 Bonsoir, colonel Olivier Rafovitch.
01:02:18 Merci d'être en direct avec nous sur l'antenne de CNews.
01:02:21 Première question, comment vous interprétez ces déclarations de MIHM
01:02:25 sur les enfants, elles parlent d'enfants qui ont donc joué un rôle dans sa détention
01:02:29 et qui ont été en quelque sorte complices à des preneurs d'otages ?
01:02:33 - Bonsoir et merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
01:02:37 Vous savez, ce témoignage terrible de MIHM
01:02:41 est en partie des témoignages encore plus terribles que nous avons recensés
01:02:47 et qui sont maintenant publiés entre autres dans des journaux
01:02:50 comme le New York Times depuis quelques jours.
01:02:52 On parle également de conditions dans lesquelles des viols ont été commis le 7 octobre
01:02:58 sur des femmes et des atrocités également sur des hommes.
01:03:03 Encore beaucoup de choses ne sont pas encore dites ni connues.
01:03:07 Le fait qu'il y ait malheureusement ce comportement d'être humain
01:03:14 qui est inhumain montre un état de haine sans précédent
01:03:21 qui est favorisé par une idéologie de haine.
01:03:25 On voit aujourd'hui que dans la bande de Gaza, il y a encore 129 otages
01:03:29 aux mains du Hamas et peut-être d'autres groupes terroristes,
01:03:32 qu'aucun des otages retenus n'a été vu, n'a été visité par la Croix-Rouge
01:03:38 ou par aucune autre ONG, qu'il y a un chantage à la mort,
01:03:41 un chantage psychologique contre les familles.
01:03:46 Donc ce témoignage de MIHM fait partie de cette idéologie de mort
01:03:53 que promeut le Hamas depuis toujours et qui maintenant malheureusement
01:03:58 est connue dans le monde entier et à laquelle nous faisons face,
01:04:01 que nous combattons et ce qui nous permettait que nous allions
01:04:05 combattre jusqu'à l'élimination du Hamas dans la bande de Gaza.
01:04:09 Il faut comprendre que le Hamas c'est quelque chose qui doit être éliminé,
01:04:13 c'est pas quelque chose avec qui on discute ou on fait des compromis.
01:04:16 Des gens qui kidnappent des bébés, comme c'est le cas de deux des otages
01:04:21 dont Kfir, 11 mois aujourd'hui, qui a été kidnappé à 9 mois,
01:04:25 et son frère 4 ans, c'est inadmissible, c'est abominable.
01:04:29 Et ces gens-là méritent simplement d'être éliminés.
01:04:34 Dans quelle mesure les autorités israéliennes, l'armée que vous représentez,
01:04:38 s'appuient sur les témoignages des anciens otages pour le travail de renseignement
01:04:42 dans les otages pour la libération de ceux qui sont retenus dans la bande de Gaza ?
01:04:47 Il est clair que toute information est importante,
01:04:51 mais évidemment nous ne nous donnons pas seulement sur ces témoignages,
01:04:55 nous avons d'autres moyens et d'autres éléments de renseignement
01:04:58 et de collection d'informations pour avancer sur un dossier qui est extrêmement sensible.
01:05:02 Il faut comprendre qu'en Israël, au niveau le plus haut de l'État,
01:05:06 également au niveau de l'armée et des services de renseignement, du Shin Bet, du Mossad,
01:05:10 le dossier des otages est une priorité absolue,
01:05:13 en parallèle de la guerre que nous menons contre le Hamas.
01:05:17 Aujourd'hui nous avons éliminé plus de 30 terroristes dans des combats extrêmement féroces,
01:05:22 dans différents endroits de la bande de Gaza.
01:05:25 Nous savons qu'il y a les tunnels qui servent de cache,
01:05:28 nous savons également que les otages ont été amenés par ambulance,
01:05:32 je dis bien par ambulance, cachés, grâce à des ambulances utilisées par le Hamas,
01:05:37 dans des hôpitaux.
01:05:39 Tout est bon quelque part pour utiliser ce qu'on appelle des éléments civils,
01:05:44 des éléments qui devraient être humanitaires dans leur essence,
01:05:48 à des fins criminelles.
01:05:52 Et ce drame pour les otages, nous allons tout faire pour que ce drame s'arrête
01:05:58 jusqu'à la libération des otages.
01:06:00 C'était la CAMGA qui est en plateau avec nous,
01:06:02 elle a une question pour vous, colonel Olifié Ravovich.
01:06:05 Bonsoir mon colonel.
01:06:06 Alors moi ce que j'ai comme question c'est,
01:06:09 est-ce que vous ne craignez pas que les frappes que vous multipliez dans la bande de Gaza,
01:06:13 en réalité, peuvent desservir la cause des otages ?
01:06:16 C'est-à-dire ils peuvent être blessés par vengeance,
01:06:20 parce qu'il n'y aurait pas de répercussions regrettables.
01:06:24 Votre question, il est clair que nous la prenons également en compte,
01:06:31 et que dans les considérations militaires, tactiques et stratégiques,
01:06:35 il est clair que nous faisons tout pour éviter que les otages subissent
01:06:41 les impacts des combats.
01:06:46 Maintenant il faut savoir que le Hamas, lui, va tout faire pour mettre en danger
01:06:51 la population civile palestinienne, et également accuser Israël
01:06:54 de mettre en danger les otages pour se protéger grâce aux otages.
01:06:58 Donc c'est un dilemme permanent, mais nous prenons tout cela en compte.
01:07:02 Nous avons eu malheureusement, comme vous le savez, nous l'avons dit,
01:07:04 et expliqué un drame, puisque trois otages ont été tués par erreur
01:07:08 par des forces israéliennes. Nous l'avons dit, nous l'avons expliqué,
01:07:12 nous avons fait une enquête, et c'est une tragédie qui a eu lieu.
01:07:18 Mais au-delà de cela, nous considérons le Hamas, nous voyons le Hamas
01:07:22 comme seul et unique responsable de tous les otages de leur État.
01:07:27 Et je rappelle que dans ces otages-là, parmi ces otages,
01:07:30 il y a également quatre Français toujours aux mains du Hamas.
01:07:34 Joseph Touvenel a également une question pour vous, colonel Olivier Rappoport.
01:07:38 Oui, mon colonel, vous avez abordé le problème.
01:07:40 Alors, pour moi, Tsahal est une armée professionnelle qui n'a pas le choix
01:07:44 dans une guerre très difficile, surtout tout combat urbain est très difficile.
01:07:48 Vous avez évoqué les trois otages abattus par erreur.
01:07:52 Moi, je pense également à ces deux femmes chrétiennes abattues
01:07:56 dans la cinte de la seule paroisse catholique de Gaza.
01:08:00 Quelles sont les dispositions que Tsahal a prises pour que ce genre de bavure meurtrière n'ait plus lieu ?
01:08:09 Pour ce qui est de nos otages, c'est une très grave erreur, comme je l'ai dit.
01:08:15 Et des mesures ont été prises.
01:08:18 Vous savez, il faut savoir que le Hamas utilise la ruse
01:08:22 pour également entraîner nos forces dans des endroits où il pourrait y avoir des otages.
01:08:26 Par exemple, ils utilisent des poupées ou des mannequins
01:08:29 avec des enregistrements en hébreu de femmes ou de bébés
01:08:33 pour faire croire qu'il y a des bébés ou des femmes otages.
01:08:36 Et puis nos forces arrivent, et ensuite, ils vont essayer d'éliminer nos forces
01:08:41 en utilisant ces stratagèmes.
01:08:44 Dans le cas précis, il y a eu une erreur de nos forces, encore une fois,
01:08:48 qui est due également à une situation de tension et de combat extrêmement grave.
01:08:53 Ce qui est des frappes contre des civils.
01:08:58 Je crois que dans ce cadre-là, le Hamas est le seul et unique responsable de ce qui se passe.
01:09:05 Vous savez, cette guerre nous a été imposée par le Hamas.
01:09:07 Ce n'est pas nous qui avons fait la guerre à Gaza,
01:09:09 c'est le Hamas de Gaza qui a fait la guerre à Israël.
01:09:12 Il ne faut pas oublier que le 7 octobre, 1 200 Israéliens ont été assassinés,
01:09:16 ont été massacrés, ont été violés, ont été déchiquetés, ont été décapités.
01:09:20 Aucun pays normal, souverain, démocratique, ne peut laisser une telle situation sans réaction.
01:09:27 Donc la réaction, elle est là.
01:09:30 Elle est effectivement dure, mais elle est obligatoire.
01:09:34 Il est hors de question, je dis bien hors de question,
01:09:37 de laisser le Hamas et le djinn islamique, après ce qui s'est passé, sans réaction,
01:09:44 et les laisser continuer à être ce qu'ils sont.
01:09:47 Non, ils utilisent des mosquées, des bases de l'ONU, des églises.
01:09:53 Ils tirent près de l'ONU.
01:09:55 Ils utilisent leurs enfants, leurs propres enfants, leurs femmes, pour se cacher derrière.
01:09:58 Comme d'ailleurs l'ont fait Daesh,
01:10:00 ou le font toutes les milices islamistes intégristes dans le monde.
01:10:03 Que ce soit au Mali, au Nigeria, en Afghanistan.
01:10:07 Et la France a connu également ces stratagèmes de guerre des salafistes de par le monde.
01:10:13 Il y a malheureusement des civils qui meurent dans ce genre de guerre.
01:10:16 Il n'y a aucune guerre, aucune,
01:10:18 dans laquelle malheureusement il n'y a pas de civils qui sont également victimes, innocentes.
01:10:24 Mais c'est malheureusement une guerre que nous menons
01:10:27 avec toutes les préventions possibles pour éviter qu'il y ait des victimes collatérales.
01:10:32 Mais le responsable de cette guerre, pour quand même à un moment donné le dire clairement, c'est le Hamas.
01:10:38 Nous en sommes d'accord mon colonel, mais je parlais de snipers,
01:10:42 je ne parlais pas de bombardements, je parlais d'un sniper.
01:10:45 Laissez-moi terminer, laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
01:10:48 À un moment donné, il faut un petit peu arrêter de voir les choses de manière, je dirais, décentrée du problème.
01:10:58 Si le Hamas se rend aujourd'hui, dépose les armes, libère les otages, la guerre s'arrête.
01:11:04 À l'heure où nous parlons, il est hors de question, je dis bien hors de question,
01:11:08 qu'il y ait un cessez-le-feu et que le Hamas sorte victorieux de cette guerre.
01:11:12 C'est hors de question.
01:11:13 Ce n'était pas ma question, ma question, ça concernait notamment deux femmes
01:11:19 abattues dans l'enceinte de la seule église catholique, Gazaoui, par un sniper israélien.
01:11:23 Et je n'en veux pas, je ne condamne pas l'action générale de l'armée israélienne, qu'au contraire je soutiens.
01:11:28 Vous avez eu votre réponse Elisa Lukavski, vous vouliez aussi interroger le colonel Olivier Aramki.
01:11:32 Oui, oui, oui, bonsoir colonel, vous venez d'en parler à l'instant du cessez-le-feu,
01:11:36 qui n'était pas à l'ordre du jour, mais ce sont quelques jours de cessez-le-feu
01:11:39 qui ont permis la libération des premiers otages. Est-ce que c'est envisageable,
01:11:43 dans cette perspective de libération d'otages, d'envisager à nouveau quelques jours de cessez-le-feu ?
01:11:48 Il y a eu une trêve effectivement qui a été rompue par le Hamas.
01:11:54 Durant cette trêve qui avait été négociée, entre autres avec l'Égypte et d'autres pays,
01:12:00 il y a eu un échange entre des otages aux mains du Hamas et des terroristes palestiniens
01:12:06 qui ont été libérés des prisons israéliennes. La huitième phase de la trêve aurait dû avoir lieu,
01:12:12 elle n'a pas eu lieu, car le Hamas, encore une fois, a rompu la trêve et a tiré vers Israël
01:12:16 un quart d'heure avant la fin de la trêve. Pour nous, les otages sont une priorité.
01:12:21 Si il y a trêve qui est obtenue et « décidée », négociée, elle sera respectée du côté israélien.
01:12:31 Mais encore une fois, trêve ne veut pas dire cessez-le-feu.
01:12:35 Une dernière question, parce que beaucoup de nos invités veulent vous interroger ce soir,
01:12:39 Colonel Olivier Rafovitch. C'est Claude Obadia qui veut vous poser la dernière question de ce soir.
01:12:43 Bonsoir, monsieur. Vous avez rappelé que l'objectif de l'armée israélienne est d'éliminer le Hamas.
01:12:50 Pouvez-vous préciser ce que signifie cette expression, ce que serait, ce qu'est éliminer le Hamas ?
01:12:58 Et aussi, que répondez-vous à ceux qui considèrent aujourd'hui que cet objectif est illusoire ?
01:13:07 Alors, je vais vous répondre le mieux possible.
01:13:11 Éliminer le Hamas, ça veut dire éliminer ses capacités militaires et éliminer ses capacités de gouvernement,
01:13:18 puisque c'est aujourd'hui lui qui gouverne la bande de Gaza.
01:13:21 Il y a une administration du Hamas dans la bande de Gaza. Il y a des ministères.
01:13:26 Donc ça veut dire qu'il y a un gouvernement du Hamas.
01:13:29 Ce gouvernement du Hamas va cesser d'être et ses capacités militaires vont cesser d'exister.
01:13:36 Et il y aura quelque chose d'autre à la place qui ne sera pas le Hamas, en aucun cas.
01:13:40 Maintenant, ça arrivera quand ? Ça arrivera quand nous, l'État d'Israël, et nous, Tsahal,
01:13:48 aurons la certitude que le Hamas n'est plus présent, n'est plus capable de tirer, de tuer ou de menacer.
01:13:55 Je veux dire une chose qui est souvent peut-être mal comprise, peut-être mal comprise, peut-être mal expliquée.
01:14:01 Mais les Gazaouis, puisqu'on parle d'eux quand même, à Gaza, méritent mieux qu'un régime qui tue les homosexuels
01:14:09 et qui tue les femmes adultères, en tout cas sous-tenues comme telles.
01:14:12 Et ça me semble parfois un petit peu étrange d'entendre une espèce de peine par rapport au Hamas.
01:14:19 L'intérêt des Gazaouis, des Palestiniens, c'est qu'il n'y ait plus de Hamas.
01:14:23 C'est l'intérêt d'Israël, mais également des Gazaouis, également à mon avis du monde entier.
01:14:27 Si vous demandez à un pays arabe, à côté, est-ce qu'il veut le Hamas comme voisin, aucun ne le veut.
01:14:33 Maintenant, le prix à payer, c'est une guerre aujourd'hui.
01:14:36 Une guerre que nous menons nous aujourd'hui et que nous allons mener jusqu'au bout.
01:14:40 Vous savez, lorsque la Coalition internationale a mené une guerre contre l'État islamique
01:14:45 entre deux endroits importants qui étaient Mossoul et Raqqa,
01:14:49 les gens n'ont pas demandé à la France ou aux Américains ou aux Britanniques,
01:14:53 c'est quoi la fin de l'État islamique ?
01:14:55 C'était clair que c'était la destruction des cellules terroristes de base.
01:15:00 On n'a pas dit qu'on a réussi à enlever totalement l'idéologie salafiste, c'est un autre sujet.
01:15:05 Mais en tout cas, l'État islamique en tant que tel, comme il a été connu,
01:15:08 comme il était capable de faire ce qu'il a fait, entre autres, en 2015,
01:15:11 en France et dans d'autres pays du monde, n'est aujourd'hui une capacité qui n'existe plus.
01:15:17 Nous voulons avec le Hamas que le Hamas disparaisse comme force politique
01:15:21 et comme force militaire dans la bande de gaz.
01:15:24 Merci beaucoup, colonel Olivier Rafovich, d'avoir été en direct avec nous ce soir,
01:15:28 d'avoir répondu aux questions nombreuses du plateau de Soir Info Week-end.
01:15:33 On revient à l'interview de Mia Cheim, elle revient beaucoup sur ses craintes,
01:15:37 notamment celle d'être violée. Je propose d'écouter cet extrait.
01:15:43 Tu as eu quelques relations avec la personne qui t'a enlevée ?
01:15:49 Oui, j'avais très peur d'être violée, c'était ma plus grande peur.
01:15:53 Je craignais que quelque chose se passe,
01:16:00 et j'ai commencé à lui parler des problèmes avec sa femme.
01:16:05 Et qu'est-ce qu'il t'a raconté ? Qu'il ne l'aimait pas.
01:16:08 C'est un passage particulièrement poignant et bouleversant de cette interview de Mia Cheim.
01:16:14 On a beaucoup parlé des agressions sexuelles, et on va en parler dans quelques instants,
01:16:18 des agressions sexuelles commises contre les otages retenus dans la bande de Gaza.
01:16:22 C'est quelque chose qui est particulièrement effrayant et préoccupant,
01:16:26 pour les otages qui sont encore actuellement détenus,
01:16:29 on rappelle qu'ils sont 129 encore dans la bande de Gaza.
01:16:31 Elle raconte d'ailleurs à quel point elle s'est retrouvée dans une sorte de jeu bizarre
01:16:36 entre son mari et sa femme, où sa femme était d'une certaine façon jalouse,
01:16:40 elle ne voulait pas qu'ils se retrouvent à chaque fois dans la même pièce.
01:16:44 Et effectivement, lorsqu'ils étaient deux, elle ne ramenait qu'un plateau.
01:16:47 Il y avait vraiment ce jeu spécial.
01:16:49 Et donc ce caractère d'être une otage femme, évidemment, est très complexe.
01:16:53 Je pense que le Wall Street Journal, il y a quelques jours, a commencé justement à documenter ces éléments.
01:16:58 Je voudrais revenir là-dessus, sur cette question des civils,
01:17:02 parce qu'effectivement, vous le disiez tout à l'heure, elle est dans une maison tenue par des civils.
01:17:07 Vous savez, je pense, et pour revenir aussi sur ce que disait le colonel,
01:17:10 le monde occidental s'est enfermé aussi dans son propre piège.
01:17:14 Je m'explique.
01:17:15 Les gens aujourd'hui ne comprennent pas qu'on soutienne Israël,
01:17:20 en tout cas de plus en plus de monde dans le monde occidental,
01:17:22 parce qu'ils vont dire "mais écoutez, il y a peut-être eu 1500 personnes qui ont été assassinées le 7 octobre,
01:17:27 mais il y a plus de 15 000 morts dans la bande de Gaza".
01:17:29 Parce que finalement, il n'y a plus que l'argument du nombre et des civils qui prévaut.
01:17:33 Et pourquoi ? Parce qu'on les a habitués, les deux dernières années,
01:17:36 notamment sur la guerre en Ukraine, à avoir le même dispositif.
01:17:39 Vous savez, quand j'entendais le colonel qui disait, et je partage ce qu'il dit,
01:17:42 que les Gazaouis, les membres du Hamas, utilisent les dispositifs civils,
01:17:47 les mairies, les salles de classe, etc.
01:17:50 Moi, j'avais été en Ukraine, côté ukrainien, puis côté russe,
01:17:53 et je le disais tout à l'heure à Mario Pôle, les Ukrainiens faisaient exactement la même chose.
01:17:57 Et on expliquait que les Russes étaient des terroristes, et moi je les voyais, ces Russes-là,
01:18:01 et je voyais qu'en fait, ils voulaient aider la population.
01:18:03 Je ne suis pas en train de les défendre quand j'explique ça.
01:18:05 Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, en fait, on se retrouve dans un modèle inversé.
01:18:09 Les deux dernières années, on soutenait l'Ukraine parce qu'on disait,
01:18:13 "les Russes font beaucoup de morts",
01:18:15 mais je rappelle qu'à Mario Pôle, il y a eu 20 000 morts,
01:18:17 autant aujourd'hui qu'à la bande de Gaza.
01:18:18 Et aujourd'hui, on se retrouve dans le camp des Israéliens,
01:18:21 qui eux font plus de morts que dans la bande de Gaza.
01:18:24 Et c'est ce qui provoque la problématique, parce qu'on n'a plus habitué nos populations,
01:18:27 et c'est pour ça que c'est important de le faire,
01:18:29 avoir une logique géopolitique, de la réelle politique.
01:18:31 Parce qu'il ne faut pas combattre, aujourd'hui, le Hamas,
01:18:34 uniquement parce qu'ils auront fait un attentat le 7 octobre,
01:18:37 et il fallait combattre le Hamas avant le 7 octobre,
01:18:39 mais parce que c'est une idéologie islamiste, qui est extrêmement dangereuse,
01:18:43 et qui est diffuse, tout comme en France, il ne faut pas combattre l'islamisme
01:18:46 uniquement en raison des attentats terroristes,
01:18:48 parce que je pense que dans les années à venir, il y en aura de moins en moins,
01:18:51 mais en raison de l'idéologie, qui est bien plus pernicieuse que ces actes.
01:18:54 Et je pense que c'est important d'habituer aussi nos populations occidentales
01:18:57 à réfléchir de ce point de vue-là.
01:18:59 - Josette Souvenel, vous en parliez brièvement tout à l'heure sur cette peur d'être violée.
01:19:03 On n'entend pas, ou très peu, les féministes en Occident, en France.
01:19:07 - Oui, j'ai dit que c'était le naufrage des féministes officielles,
01:19:10 parce qu'il y a des vrais féministes.
01:19:11 Il y a des féministes qui peuvent d'ailleurs être aussi des hommes,
01:19:14 c'est-à-dire qui défendent l'intégralité de l'être humain,
01:19:18 et donc l'intégralité des hommes et des femmes.
01:19:20 On sait que dans des conflits, dans celui-là particulièrement, le 7 octobre,
01:19:26 mais dans les conflits, il y a une espèce de "l'autre n'est plus un être humain".
01:19:31 Ça devient un objet, et c'est un objet que je veux avilir.
01:19:36 C'est le viol. Il y a eu des viols.
01:19:38 Heureusement, cette jeune fille n'a pas été violée, mais d'autres l'ont été.
01:19:43 Et c'est vraiment dans les conflits, on oublie qu'on a affaire à des êtres humains.
01:19:48 Je le redis tout à l'heure quand je disais qu'il y a toujours des justes.
01:19:51 Il y a aussi dans tous les camps des gens qui ne l'oublient pas.
01:19:55 Si je suis sur ce plateau ce soir, c'est parce qu'un officier allemand a sauvé mon père de la déportation.
01:20:01 Il y a des justes dans tous les camps.
01:20:03 Et il y a des monstres dans tous les camps.
01:20:05 Et il y a aussi des systèmes qui provoquent les monstres,
01:20:08 qui n'arrêtent pas les monstres et qui disent aux monstres "Allez-y".
01:20:11 Ça, c'est le Hamas.
01:20:12 C'était là qu'il y a un gaffe sur le silence des féministes.
01:20:14 Comment on explique aujourd'hui que des féministes ne prennent pas la parole sur ce sujet,
01:20:19 sur ces violences sexuelles qui sont commises contre des otages qui ont été retenus dans la bande de Gaza ?
01:20:25 Comment vous expliquez-vous ce silence aujourd'hui,
01:20:28 alors qu'on entend les féministes sur d'autres sociétés, vous aurez remarqué ?
01:20:31 Pour reprendre les éléments de langage de mon co-sociétaire,
01:20:36 je dirais effectivement que bizarrement, le monstre dans ce qui est communication en France,
01:20:40 c'est justement ces neo-féministes.
01:20:42 C'est-à-dire qu'elles sont très engagées dans le processus même de ternir l'image de Depardieu.
01:20:50 Et je ne suis pas encore, une fois de plus, je ne suis pas là pour le défendre.
01:20:53 Mais bizarrement, on a eu une tribune, une contre-tribune,
01:20:56 qui a été signée récemment par 600 acteurs,
01:20:59 des femmes qui vont organiser des manifestations.
01:21:02 On limite actuellement le mot "Depardieu", le mot à ne pas prononcer.
01:21:07 Depardieu, maintenant, c'est le Voldemort de la France.
01:21:10 Bizarrement, ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:21:13 là où justement on s'attendait à ce que ces femmes-là prennent la parole,
01:21:17 on n'en a pas beaucoup entendu, très peu de femmes.
01:21:19 D'ailleurs, on en parlait, très peu de femmes ont défendu l'honneur et la dignité
01:21:23 de ces femmes-là qui ont été agressées, violées, kidnappées,
01:21:26 lors du 7 octobre, et je trouve ça dommage.
01:21:29 Féminisme, finalement, veut dire quoi en 2023 ?
01:21:32 Est-ce que finalement, on soutient la cause des femmes, quelle qu'elle soit ?
01:21:37 Est-ce qu'on soutient les femmes parce que justement on a envie de voir la femme,
01:21:42 non pas comme un sexe faible, mais comme un être à part entière,
01:21:46 ou simplement on soutient certaines femmes et pas d'autres,
01:21:49 ou alors en fonction de l'agresseur ?
01:21:52 Et ça, c'est triste d'en arriver là et de se dire que le combat féministe
01:21:56 aujourd'hui, en réalité, c'est une véritable utopie.
01:21:59 Alors face à ce silence assourdissant de certaines féministes,
01:22:02 il y a heureusement des enquêtes qui sont menées,
01:22:05 c'est le cas du New York Times qui a publié une enquête édifiante
01:22:09 cette semaine sur les agressions sexuelles qui sont commises
01:22:12 contre les otages retenus dans la bande de Gaza.
01:22:15 On en parle justement avec notre correspondante aux Etats-Unis,
01:22:18 Fanny Chauveur. Bonsoir, Fanny.
01:22:20 Alors cette enquête du New York Times, je le disais, elle est impressionnante,
01:22:23 c'est le fruit de plusieurs mois de travail.
01:22:25 Qu'est-ce qu'on y découvre ?
01:22:28 Eh bien, en cette enquête, on découvre les violences sexuelles,
01:22:32 les mutilations sauvages, encore les tortures commises
01:22:36 par les combattants du Hamas envers les Israéliennes le 7 octobre.
01:22:39 Les journalistes ont pu interviewer des témoins
01:22:42 qui ont assisté à des scènes d'agressions sexuelles.
01:22:45 Ces témoins sont encore vivants aujourd'hui car ils étaient cachés
01:22:49 ou se faisaient passer pour morts.
01:22:52 Alors il y a parmi les témoignages recueillis, celui d'un secouriste bénévole,
01:22:58 Jamal, qui est intervenu sur les lieux du festival Nova après le massacre.
01:23:05 Il reste traumatisé aujourd'hui par ce qu'il a vu, un cadavre
01:23:10 avec des mains ligotées dans le dos et à moitié nues.
01:23:14 Une scène qui a été découverte dans d'autres endroits,
01:23:18 sept au total selon le New York Times.
01:23:21 Il ne s'agit donc pas d'actes isolés.
01:23:24 Le viol a été une arme de guerre répandue le 7 octobre.
01:23:28 Ces agressions ciblées envers les femmes,
01:23:30 est-ce qu'elles étaient préméditées, systématiques,
01:23:33 comme l'affirment les autorités israéliennes ?
01:23:36 Les journalistes du New York Times parlent d'une vaste opération
01:23:44 commise à l'encontre des femmes.
01:23:46 Les différents témoignages montrent que ces attaques ont été nombreuses
01:23:51 même si aucun chiffre n'est donné dans l'enquête.
01:23:54 Les réponses et les agresseurs vont être difficiles à trouver
01:23:58 car après le 7 octobre, les médecins légistes ont travaillé dans la précipitation
01:24:02 pour donner des réponses aux familles, identifier les victimes.
01:24:06 En plus, dans la tradition juive, les corps doivent être inhumés rapidement.
01:24:12 Les autopsies ont été réalisées à minima et aujourd'hui les preuves sont enterrées.
01:24:18 C'est pour ça que les témoignages sont cruciaux pour mener les enquêtes.
01:24:23 Mais ces témoignages arrivent au cours de gouttes.
01:24:26 On imagine le traumatisme des survivants et des victimes.
01:24:31 L'ONU a appelé à une enquête, à une investigation indépendante sur ces violences sexuelles.
01:24:37 Merci beaucoup Fanny Chauvin pour toutes ces explications en direct de New York.
01:24:42 C'est vrai que Claude Baillard, on n'a sans doute pas encore découvert
01:24:45 l'ampleur de l'horreur autour de ces agressions sexuelles contre les otages.
01:24:50 Non, on n'en a sans doute pas mesuré encore l'ampleur.
01:24:54 Mais je voudrais revenir aux féministes dont vous parliez.
01:24:58 Je crois qu'il faut arrêter de parler du féminisme. Pourquoi ?
01:25:01 Parce que ce mot ne désigne rien d'objectif ni particulier.
01:25:09 Lorsque par féministe on me parle d'Elisabeth Badinter, de Sylvia Nagazinsky, de Michel Perrault,
01:25:17 on me parle de femmes et on me parle d'un féminisme qui veut effectivement
01:25:23 les mêmes droits pour les hommes et pour les femmes dans la société
01:25:26 et qui au nom du droit des femmes combat l'obscurantisme, tout obscurantisme,
01:25:31 en particulier l'obscurantisme religieux.
01:25:34 Donc il n'y a aucun rapport entre les féministes qui veulent des droits pour les femmes
01:25:40 et ceux qui veulent les enfermer, par exemple, ou les dissimuler sous un voile.
01:25:45 Donc c'est faux. On ne peut pas dire aujourd'hui que les féministes sont silencieuses et muettes.
01:25:51 Il y a des féministes qui prennent la parole, il y en a d'autres qui ne prennent pas la parole.
01:25:55 Alors pourquoi elles ne prennent pas la parole ?
01:25:57 On ne les entend pas beaucoup, celles qui prennent la parole.
01:25:59 On n'entend pas beaucoup les féministes qui sont aliénées à une vision du monde wokiste
01:26:05 et alter capitaliste et qui voient dans le conflit israélo-palestinien
01:26:12 rien d'autre que l'affirmation de l'impérialisme israélien et qui,
01:26:18 de ce point de vue-là, n'arrive et qui, à partir de là, ne peuvent pas penser les victimes israéliennes.
01:26:25 C'est-à-dire que pour un certain nombre de nos concitoyens, les israéliens ne peuvent pas être des victimes.
01:26:31 Ils ne peuvent être que des oppresseurs et que des meurtriers.
01:26:36 Donc il ne faut pas, si vous voulez aller, je crois, jusqu'à dire qu'il n'y a en France aucun féministe
01:26:46 qui s'est levé et qui a participé aux manifestations.
01:26:49 On dit qu'il n'y en a pas beaucoup et qu'on les a peu entendus.
01:26:51 C'est pour ça que je disais "féminisme officiel", c'est-à-dire celle à qui on ouvre les grands médias,
01:26:56 celle qui représente officiellement le féminisme, mais ce n'est pas tout le fait.
01:27:00 Peut-être juste un mot sur la stratégie sexuelle systématique.
01:27:04 Pendant la guerre du Liban, l'OSBOLA avait une stratégie déjà de viol quasi-systématique
01:27:12 pour avilir, salir et pour que des femmes, ensuite, et hontes d'elles-mêmes,
01:27:17 alors qu'elles étaient victimes, se sentent coupables.
01:27:20 Donc, cette stratégie n'est pas nouvelle. Pendant la guerre du Liban, il l'avait déjà mis en place, l'OSBOLA.
01:27:25 Éric Tegner, quelques secondes avant le générique.
01:27:27 D'ailleurs, c'est que depuis les guerres en ex-Yougoslavie, donc que depuis une trentaine d'années,
01:27:31 qu'on documente vraiment le cadre des violences sexuelles dans le cadre d'une guerre.
01:27:34 Moi, je dirais que l'explication aussi qui veut dire que 90% des féministes qu'on connaît,
01:27:39 globalement des féministes de gauche, parce qu'aujourd'hui vous allez sur un plateau de télé,
01:27:42 vous leur dites qui sont les féministes aujourd'hui, ils ne vont pas vous citer Nemesis,
01:27:45 qui est une association féministe de droite.
01:27:47 C'est le principe d'intersectionnalité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a différentes causes,
01:27:53 la cause palestinienne, la cause dite antiraciste, la cause LGBTQI+,
01:27:57 qui en fait font un conglomérat ensemble derrière l'idéologie du wokis,
01:28:01 qui d'abord est déconstructionniste.
01:28:02 Et donc, la dernière déconstruction à opérer, c'est la décolonisation,
01:28:07 et le dernier état colonial pour eux, c'est Israël.
01:28:10 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, notamment aux États-Unis, la cause palestinienne est aussi importante.
01:28:16 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce soir.
01:28:19 On va évidemment continuer à parler de ces thématiques dans les jours qui viennent.
01:28:23 Mais d'abord, c'est l'heure du Point sur l'actualité avec Elisa Lukawski.
01:28:27 Un homme de 22 ans, connu pour trafic de stupéfiants, tué par balles à Marseille.
01:28:37 Connu de la police et de la justice pour trafic de stupéfiants
01:28:40 et qui est décédé des suites de ses blessures,
01:28:42 après avoir été touché par des tirs hier soir à Marseille.
01:28:46 Ce jeune Marseillais a été atteint par plusieurs tirs d'une arme de type fusil d'assaut
01:28:51 au niveau des jambes et de la tête.
01:28:52 Il est donc décédé de ses blessures.
01:28:54 Une enquête ouverte pour assassinat en bande organisée.
01:28:56 Association de malfaiteurs et dégradation volontaire d'un bien par incendie
01:29:00 a été confiée à la police judiciaire.
01:29:02 Au moins 39 morts et des dizaines de blessés.
01:29:05 C'est le dernier bilan après les frappes russes en Ukraine.
01:29:08 Des attaques qui ont visé des immeubles.
01:29:11 Une maternité, un centre commercial et des infrastructures industrielles et militaires
01:29:15 dans près de 120 villes au total.
01:29:17 Rien qu'à Kiev, au moins 16 personnes ont été tuées hier d'après l'administration locale.
01:29:22 Jamais la capitale ukrainienne n'avait connu autant de pertes civiles
01:29:26 depuis le début de la guerre.
01:29:28 Et puis la commercialisation des huîtres suspendue dans des secteurs du Kalvados et de la Manche.
01:29:33 Oui, ça va peut-être perturber le réveillon de demain soir de certains.
01:29:36 Dans le Kalvados, la production concernée est celle provenant des secteurs
01:29:39 de Grand Chamésie Est et Géphosfontenay dans la Manche.
01:29:42 Le secteur concerné, celui de Saint-Vas-la-Hougue.
01:29:45 Des interdictions qui sont motivées par des cas de toxi-infection alimentaire collective
01:29:50 avec des symptômes semblables à ceux de la gastro-entérite aiguë.
01:29:54 Personne ici ne va s'aventurer sur des huîtres demain soir ?
01:29:58 Quand cal, je conseille toujours les huîtres bretonnes.
01:30:01 Et puis, celle qui a un grand succès aujourd'hui, c'est les huîtres qui viennent de Provence.
01:30:06 Oui, en effet, parce que vous avez raison, celles du bassin d'Arcachon notamment ont été...
01:30:10 Aussi, c'est terminé.
01:30:12 Dans tous les cas, on va s'y aventurer, c'est sûr.
01:30:14 Peu importe le danger, peu importe le péril.
01:30:17 Je passe mon tour en ce qui me concerne.
01:30:19 On va continuer à parler du réveillon dans un autre domaine, celui de la sécurité.
01:30:23 Vous le savez, demain est une soirée à haut risque.
01:30:26 C'est pour cette raison que 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour cette Saint-Sylvestre.
01:30:32 Un dispositif exceptionnel que nous détaillent Mathilde Couvillé-Flornois, Audrey Berthaud et Michael Martinet.
01:30:39 Un réveillon sous la menace terroriste.
01:30:42 Le ministre de l'Intérieur a présenté hier le dispositif de sécurité du 31 décembre.
01:30:48 Une soirée sous haute surveillance dimanche pour sécuriser les Parisiens qui fêteront le passage à la nouvelle année.
01:30:54 J'ai donc demandé une mobilisation de plus de 90 000 policiers et gendarmes,
01:30:58 je rajoute 5000 militaires de l'opération Sentinelle et des dizaines de milliers de sapeurs-pompiers également,
01:31:04 puisque la sécurité civile sera particulièrement mobilisée.
01:31:07 Plus d'un million et demi de personnes sont attendues sur les Champs-Elysées, dans un contexte particulièrement tendu.
01:31:14 J'ai donc demandé une mobilisation extrêmement forte des services de police et de gendarmerie,
01:31:19 dans un contexte de menaces terroristes très élevée, bien sûr du fait de ce qui se passe en Israël et en Palestine,
01:31:26 mais de manière générale, vous le savez, la France depuis de nombreuses années,
01:31:30 et singulièrement ces derniers mois, est particulièrement visée par des menaces terroristes.
01:31:34 Une dizaine d'hélicoptères de la Gendarmerie nationale assisteront les forces de l'ordre.
01:31:39 Nouveauté cette année, les drones seront utilisés pour la première fois un soir de Saint-Sylvestre en appui aérien.
01:31:46 On l'a vu donc, 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés demain soir.
01:31:52 On pense d'ailleurs à eux, à tous ceux qui vont être sur le pont pour ce réveillon de la Saint-Sylvestre.
01:31:58 Alors on vous a posé la question dans ce contexte, est-ce que vous êtes inquiet par la menace terroriste ?
01:32:04 Écoutez les réponses.
01:32:05 Personnellement, c'est vrai qu'en temps réel on y pense, mais en se promenant dans Paris, aucune inquiétude,
01:32:11 je n'y pense pas du tout lorsque je me promène, à aucun moment je ne pense aux terroristes.
01:32:15 Quand je promène mon chien le soir et que je suis tout seul dans la nuit, et que parfois je suis entouré d'ombre qui passe,
01:32:27 je me demande s'il ne vaut pas mieux qu'il fasse soleil.
01:32:32 Moi qui travaille vraiment dans le centre de Paris, au quotidien, on sent que le dispositif est renforcé,
01:32:37 mais je ne me sens pas particulièrement en danger.
01:32:39 La menace terroriste, on est un peu habitué. Honnêtement, ça ne me fait pas peur.
01:32:45 On est habitué à cette menace terroriste, nous dit cette dame.
01:32:48 C'est assez dramatique finalement d'entendre ça, mais elle a peut-être un peu raison.
01:32:51 On s'est peut-être habitué à cette menace terroriste.
01:32:54 On va en parler avec William Mori, délégué national du syndicat Alliance.
01:32:58 Bonsoir, merci d'être en direct avec nous dans Soir Info Weekend.
01:33:02 On le disait donc, 90 000 policiers et gendarmes mobilisés pour la soirée du 31 décembre.
01:33:07 Est-ce qu'on est sur une mobilisation que l'on pourrait qualifier de classique en temps normal ?
01:33:13 Bonsoir. Classique, non. On ne va pas parler de classique.
01:33:16 On va parler d'événements exceptionnels, donc à échelle exceptionnelle.
01:33:20 On avait eu quasiment le même nombre de policiers et de gendarmes mobilisés l'année dernière, à la même date.
01:33:26 Aujourd'hui, on est face à une menace terroriste beaucoup plus élevée que l'année dernière.
01:33:32 On sait que le risque zéro n'existe pas.
01:33:35 On a un ministre de l'Intérieur avec le préfet de police de Paris
01:33:39 qui ont décidé de mettre les moyens là où il fallait les mettre, rapidement.
01:33:43 Et avec une nouveauté, les drones en appui aérien,
01:33:47 ce qui va nous donner une visibilité beaucoup plus large et avec des moyens d'action beaucoup plus ciblés.
01:33:52 Justement, sur ces moyens, vous avez parlé des drones.
01:33:55 On peut aussi parler des hélicoptères qui vont être déployés demain.
01:33:58 Dans quelles mesures ils vous aident à gérer, justement, on pense aux foules, par exemple sur les Champs-Élysées.
01:34:04 Plus d'un million de personnes attendues demain soir sur les Champs-Élysées à Paris.
01:34:08 Là, on a la captation d'image qui a été autorisée par décret.
01:34:12 Donc maintenant, l'appui aérien, si vous préférez, on va pouvoir suivre un groupe d'individus
01:34:19 ou un individu ciblé par quelqu'un qui va être signalé par des badauds,
01:34:26 signalé par le renseignement intérieur.
01:34:29 On va pouvoir le suivre à distance et suivre ou suivre des groupes à distance
01:34:34 pour pouvoir donner des informations directement aux équipes qui sont au sol.
01:34:38 Et ça nous permet des interpellations beaucoup plus ciblées, beaucoup plus rapides et aucune perte de temps.
01:34:43 On a vu des forces de l'ordre très mobilisées en cette année 2023.
01:34:47 Ils le seront à nouveau jusqu'aux dernières heures de 2023.
01:34:51 Comment vous appréhendez la suite ?
01:34:53 On sait que l'année prochaine, 2024, il y aura beaucoup de choses à gérer pour les forces de l'ordre.
01:34:59 On pense évidemment aux Jeux olympiques.
01:35:01 Comment est le moral des troupes et dans quel état sont vos collègues à l'approche de ces grands événements ?
01:35:06 Ça fait quelques mois maintenant qu'on tire un peu sur la corde.
01:35:10 On en discutait avec mes collègues cet après-midi.
01:35:12 Vous savez, policiers, gendarmes, vous partez au travail le matin, vous partez au travail le soir,
01:35:18 vous embrassez vos femmes, vos enfants, et vous êtes une des seules professions
01:35:22 où vous ne savez pas si vous allez rentrer anti-à-la-maison ou rentrer tout simplement.
01:35:26 Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que dans la tête de chacun,
01:35:29 on sait que le risque zéro n'existe pas non plus pour nous et qu'il y a un risque de ne pas rentrer à la maison.
01:35:36 Les événements, les émeutes, l'acharnement et la détestation d'une catégorie de la population
01:35:43 face aux forces de l'ordre amènent un sentiment d'insécurité aussi chez nous.
01:35:48 Le but étant que demain soir, les collègues qui vont être sur le terrain ne passent pas les fêtes en famille,
01:35:56 mais on a le sentiment du devoir accompli quand vous rentrez chez vous le matin
01:36:00 et que tout s'est bien passé, que la population et que les Français ont pu faire la fête avec un sentiment de légèreté.
01:36:07 Et comme je le disais, certains se sont habitués au risque attentat
01:36:10 et certains n'y pensent plus parce qu'on a un déploiement de force
01:36:14 qui fait qu'ils peuvent se sentir aussi en sécurité.
01:36:18 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions William Maury, délégué national du syndicat Alliance.
01:36:22 On rappelle quand même, et c'est d'ailleurs assez heureux, que les enquêtes d'opinion montrent
01:36:26 qu'une large majorité de Français soutient les forces de l'ordre
01:36:29 et on souligne évidemment leur travail remarquable.
01:36:31 90 000 d'entre eux seront demain mobilisés et ne seront donc pas en famille pour le réveillon.
01:36:37 Un réveillon donc sous haute sécurité, il y a plusieurs menaces,
01:36:40 la menace terroriste, les violences urbaines, il y en a même des appels à manifester,
01:36:44 ce sera le cas sur les Champs-Elysées, un appel à manifester à minuit,
01:36:47 ça ne vous a pas échappé, je vois sur le plateau un appel à manifester pour la cause palestinienne,
01:36:52 on va peut-être voir l'image d'ici quelques instants.
01:36:55 Là aussi, ça va donc solliciter le travail des forces de l'ordre, vous voyez cette image,
01:36:59 nuit du Nouvel An, toutes et tous sur les Champs-Elysées à minuit.
01:37:03 Alors, la disposition des lieux indique qu'il sera sans doute compliqué d'organiser cette manifestation,
01:37:09 toujours est-il que non seulement vous aurez un million, plus d'un million et demi de personnes,
01:37:13 des touristes notamment sur les Champs-Elysées et en plus, cette manifestation,
01:37:17 d'ailleurs même Gérald Darmanin parlait lui-même des répercussions du conflit,
01:37:21 pour parler de la menace qui plane en France, c'est quand même assez sidérant
01:37:25 de voir qu'un conflit à plusieurs milliers de kilomètres a des répercussions
01:37:27 jusque dans nos célébrations du Nouvel An, Éric Tegnay.
01:37:30 Oui, parce que vous savez, il y a une immigration de masse depuis des années
01:37:33 et donc par le fait démographique, bien entendu qu'on a importé le conflit israélo-palestinien,
01:37:38 en l'espace d'un instant en France.
01:37:42 Moi, je trouve que Gérald Darmanin se cache beaucoup derrière le risque terroriste aussi,
01:37:46 c'est-à-dire que les 90 000 policiers et gendarmes ne vont pas être mobilisés uniquement pour ce sujet.
01:37:51 On sait très bien qu'à chaque Saint-Sylvestre, on se retrouve également avec des commissariats de police,
01:37:56 notamment dans l'approche courante parisienne, par exemple dans le 94,
01:37:59 qui se retrouvent tirés dessus avec des mortiers d'ailleurs.
01:38:02 On note qu'il y a eu des saisines de mortiers très importantes qui ont été réalisées,
01:38:06 notamment par exemple à Marseille, pour éviter ce genre de difficultés.
01:38:10 Il y a aussi dans l'Est de la France.
01:38:11 Mais cette question à chaque fois de désémeute, cette question en fait de ces populations,
01:38:16 de certaines banlieues qui vont fêter le 31 décembre en brûlant les voitures,
01:38:21 c'est ce qui va se passer.
01:38:22 Je pense que sur la matinale de CNews, le 1er janvier, vous allez commencer tout simplement
01:38:26 en prenant les chiffres d'Amoribuko, à compter le nombre de voitures qui auront été brûlées.
01:38:30 C'est à chaque fois, chaque année, toujours la même chose.
01:38:33 C'est devenu un triste marronnier finalement.
01:38:35 C'est extrêmement triste.
01:38:36 Et effectivement, on mobilise nos forces de police.
01:38:39 Le 13 syndicats de police ont appelé à une journée noire.
01:38:43 C'est le 18 janvier prochain, parce qu'aujourd'hui, ils sont complètement saturés.
01:38:47 Ils ne sont pas reconnus d'un point de vue financier.
01:38:49 Et qu'effectivement, pour les Jeux olympiques l'été prochain,
01:38:51 Gérald Darmanin a annoncé qu'en fait, finalement, il n'aurait pas la possibilité
01:38:55 entre le 20 juillet et le 15 août, au moment fort des Jeux olympiques,
01:38:59 de poser des jours de congés.
01:39:00 Donc ça devient extrêmement compliqué pour eux.
01:39:02 On leur en demande beaucoup.
01:39:03 Également sur les manifestations pro-Palestine de chaque samedi,
01:39:07 au lieu de se concentrer sur les vrais sujets.
01:39:09 C'est vrai, Joseph, tu voulais dire que si on trace une ligne,
01:39:11 depuis le début de l'année 2023, vous avez eu Sainte-Soline,
01:39:14 vous avez eu les émeutes, les manifestations contre les retraites,
01:39:17 avec d'autres événements qui ont eu lieu récemment.
01:39:20 Et jusqu'aux dernières heures de 2023, les policiers, les gendarmes
01:39:23 vont être mobilisés avant une année, on l'a dit, on l'a répété,
01:39:26 qui va les solliciter énormément.
01:39:28 C'est pour ça que la première chose que je veux dire, c'est merci aux policiers,
01:39:31 merci aux gendarmes, merci aux pompiers, et à leur famille.
01:39:35 Certains n'auront pas vu dans leur famille, ni pour Noël, ni le 1er janvier.
01:39:40 Merci à eux.
01:39:42 J'ai reçu un message pour ceux qui veulent privatiser les Champs-Elysées
01:39:45 le soir de la Saint-Sylvestre.
01:39:49 En France, il y a une vieille tradition, les Champs-Elysées,
01:39:52 c'est pour faire la fête à la Saint-Sylvestre,
01:39:54 et on se moque des opinions politiques, des religions, des...
01:39:57 Voilà, c'est ça, il ne faut pas qu'ils l'oublient.
01:39:59 Leur affiche est très symbolique.
01:40:01 Est-ce que vous avez remarqué ?
01:40:02 D'abord, ce qu'ils veulent prendre les Champs-Elysées, c'est le symbole.
01:40:05 Et ils mettent le drapeau palestinien juste à l'emplacement du drapeau français.
01:40:09 Moi, ça ne me plaît pas.
01:40:11 - Vous voulez dire au pied de l'Arc de Triomphe ? - Bien sûr.
01:40:13 - Comme souvent après des matchs de football.
01:40:15 - Ils savent très bien utiliser la force symbolique de la chose.
01:40:19 Moi, je suis très choqué par cette image.
01:40:21 L'Arc de Triomphe, au milieu, c'est le drapeau français,
01:40:24 ce n'est pas un autre drapeau.
01:40:25 Et enfin, pour terminer, pour Gérald Darmanin, quand il nous parle du risque terroriste,
01:40:29 ce n'est pas le Front de Libération de l'Aveyron qui le dise.
01:40:32 Il y a un risque terroriste islamique en France.
01:40:34 - Claude Badia, sur ces risques qui sont multiples,
01:40:37 cette importation du conflit que l'on voit en France, ça a de quoi choquer malgré tout.
01:40:42 - Oui, ça a de quoi choquer, mais ce n'est pas très surprenant aujourd'hui.
01:40:47 D'ailleurs, bon, ça fait maintenant presque un mois
01:40:50 qu'un certain nombre de signaux se sont mis au rouge.
01:40:54 Il y a eu des arrestations aux Pays-Bas, en Allemagne.
01:40:57 Donc, on sait qu'il y a des menaces d'attentats islamistes qui sont très, très, très sérieuses.
01:41:04 Pour revenir justement à ce problème qui est celui de la sécurité,
01:41:08 il se trouve qu'en fait, nous sommes dans la situation
01:41:11 dans laquelle les forces de l'ordre se retrouvent sur le front de la disqualification de la loi,
01:41:18 dont nous accusons d'année en année les effets les plus délétères.
01:41:23 Et sur le front de la discréditation de l'autorité, du discrédit de l'autorité.
01:41:29 Par ailleurs, il ne faut pas oublier ici que les forces de l'ordre
01:41:33 ont aussi pour fonction de contenir les conflits sociaux lorsqu'il y a conflits sociaux.
01:41:39 Or, ici, s'il n'y a pas de conflit social au soir du 31 décembre,
01:41:44 il n'est pas, comment dire, il ne surprendra personne de constater,
01:41:50 de reconnaître que notre société aujourd'hui est une société sans société,
01:41:56 qui est traversée par des conflits, des luttes, des malentendus
01:42:01 qui font de notre société ce qu'on appelle une dissociative,
01:42:05 c'est-à-dire une société qui a perdu ses moyens de se vouloir et de se rendre solidaires,
01:42:13 une société qui a oublié le sens du partage,
01:42:17 une société qui est traversée de conflits, conflits ethnoculturels,
01:42:22 conflits autour de la laïcité, conflits économiques, sociaux, de nature diverse.
01:42:27 C'est pour ça que nous avons des temps où on oublie ces conflits
01:42:30 et normalement la Saint-Sylvestre, c'est ce temps-là.
01:42:33 Absolument, c'est là où je voulais en venir, parce que logiquement,
01:42:35 les forces de l'ordre sont là pour permettre à tout un chacun de venir sur les Champs-Elysées
01:42:38 célébrer le passage à une nouvelle année.
01:42:40 Là, on va avoir finalement des policiers et des gendarmes
01:42:42 qui vont être focalisés sur le fait de voir s'il y a une manifestation
01:42:46 qui prend forme.
01:42:47 Ça paraît un peu lunaire quand on regarde ça froidement.
01:42:50 Tout à fait, c'est la raison pour laquelle moi j'appelle de tous mes voeux
01:42:53 justement à ce que la société française revienne au cœur du débat.
01:42:56 Quand je parle de société française, c'est tout ce qui englobe valeur, culture.
01:43:00 Parce qu'effectivement, pour aller brûler des voitures aux Champs-Elysées
01:43:05 lors d'une fête, d'un passage d'une année à une autre,
01:43:07 il faut vraiment être complètement déconnecté de tout ce qui est valeur, culture
01:43:11 et unité de la société.
01:43:14 Le problème, ce qui est triste en réalité, c'est qu'effectivement,
01:43:17 on a commencé, comme disait la dame qu'on a interviewée, à s'y habituer.
01:43:22 Pour moi, c'est le résumé de tout ça.
01:43:25 C'est qu'on en a fait littéralement une habitude.
01:43:28 Ce qui ne devait pas être une habitude est devenu une habitude.
01:43:31 Et c'est bien beau autant de prendre autant de mesures de sécurité,
01:43:36 de mobiliser 90 000 pères de famille et mères de famille pour nous protéger.
01:43:41 C'est très beau tout ça.
01:43:43 Le problème, c'est que quand ils vont participer à mener des interpellations
01:43:47 et tout ce qui va avec, la suite c'est quoi ?
01:43:50 Est-ce que la justice va continuer leur travail ?
01:43:52 Non.
01:43:53 Du coup, ça fait des sacrifices finalement qui n'en valent pas la peine.
01:43:56 Il faut souligner d'ailleurs que l'organisateur de cette manifestation
01:43:59 aujourd'hui interdite, Palestine vaincra, avait été dissoute par Gérald Darmanin,
01:44:04 mais dissolution suspendue par le Conseil d'État.
01:44:07 Donc finalement, notre droit aujourd'hui les protège,
01:44:09 tout comme le Conseil d'État, vous parliez tout à l'heure de Sainte-Soline,
01:44:12 a suspendu la dissolution des soulèvements de la terre.
01:44:16 On verra d'ailleurs s'ils font la même chose sur d'autres associations de droite.
01:44:19 Moi, ce que je note, c'est qu'aujourd'hui, on mobilise des policiers
01:44:22 qu'on est prêt à lâcher dès qu'il y a le moindre soi-disant écart.
01:44:26 On se rappelle quand même de ce qui s'est passé au moment de l'affaire Nahel.
01:44:29 Mais du côté de l'ultra gauche, du côté de ces islamistes,
01:44:32 on aurait pu parler aussi d'imams radicalisés, etc.
01:44:36 Là-dessus, on a l'impression que le droit ne suit absolument pas.
01:44:39 Et ce sera à suivre demain la situation sur les Champs-Elysées.
01:44:42 Demain, notez bien, horaire spécial pour Soir Info.
01:44:45 Nous prendrons l'antenne à partir de 23h jusqu'à 1h du matin.
01:44:48 Et on vous fera vivre notamment ce qu'il se passe sur les Champs-Elysées.
01:44:52 Nous reste moins de 5 minutes pour aborder un sujet, là aussi, qui est un marronnier.
01:44:56 Un sujet qui revient tous les ans.
01:44:58 C'est le classement des personnalités préférées des Français.
01:45:01 C'est le journal du dimanche qui nous donne ce classement.
01:45:04 Vous le voyez donc à l'image, la une du journal à paraître demain.
01:45:08 Est-ce que vous savez, autour de ce plateau, je sais que certains le savent,
01:45:11 alors qu'ils ne le disent pas,
01:45:14 est-ce que vous savez qui est aujourd'hui dans le top 5 des personnalités préférées des Français ?
01:45:18 Je ne connais pas le top 5, mais je connais la personnalité préférée.
01:45:21 La personnalité, on peut le dire, c'est Jean-Jacques Goldman.
01:45:23 13e fois quand même.
01:45:25 Comment on explique d'ailleurs que ce soit...
01:45:27 Le talent.
01:45:28 Le talent, ça évidemment, on ne peut pas lui enlever.
01:45:30 Vous découvrez le classement à l'antenne.
01:45:32 Peut-être que sa discrétion aussi participe de sa popularité.
01:45:35 Est-ce que c'est quelque chose de notre monde médiatique ?
01:45:38 Moins vous parlez, plus vous êtes populaire en fait.
01:45:40 Je pense qu'il y a le talent et aussi la personnalité réelle.
01:45:43 Il se trouve que je connais très bien quelqu'un qui a eu ses enfants à l'école.
01:45:47 Et que c'était, Jean-Jacques Goldman, lui, c'est quelqu'un de tout à fait sympathique,
01:45:51 qui ne se la joue pas, qui ne se la ramène pas, qui vit...
01:45:54 Et ça, ça se sent, ça coule.
01:45:56 Et sa discrétion d'ailleurs dans le petit monde du showbiz
01:45:59 est à mon sens tout à fait honorable.
01:46:02 Voilà, ça doit jouer dans le fait que les Français le reçoivent.
01:46:05 Ce que je trouve notable quand même, c'est Thomas Pesquet, qui est en troisième position.
01:46:09 Parce que lui, il ne fait pas du tout partie de ce monde du showbiz.
01:46:12 C'est un scientifique.
01:46:13 Moi, là-dessus, je voudrais faire un soutien vis-à-vis...
01:46:16 Vous l'avez reçu, notamment un membre de la famille d'Eiffel,
01:46:19 qui a construit la Tour Eiffel, qui demande la panthéonisation justement d'Eiffel.
01:46:24 Je trouve que c'est important aussi de mettre en valeur aujourd'hui
01:46:26 le monde de la science, le monde scientifique.
01:46:29 Je trouve que c'est très bien et c'est un vrai soutien de la part des Français
01:46:32 à l'égard de Thomas Pesquet, qui nous a fait rêver, on s'en rappelle,
01:46:35 avec ses photos magnifiques qu'il diffusait régulièrement sur ses comptes Instagram.
01:46:38 Vous voyez le top 5 à l'image.
01:46:40 On notera quand même qu'il n'y a que des hommes.
01:46:42 Tout ça.
01:46:43 Aucune femme dans le top 5.
01:46:45 Alors, autre élément intéressant de ce classement des personnalités préférées des Français,
01:46:48 on va s'intéresser aux personnalités politiques.
01:46:50 Vous savez que je suis au service politique de CNews.
01:46:53 C'est donc vers ça que je me suis penché, notamment.
01:46:55 Est-ce que vous savez qui est la personnalité politique préférée des Français,
01:47:00 en tout cas qui apparaît le plus haut dans ce classement ?
01:47:02 C'est assez surprenant.
01:47:03 C'est Jordan Bardella, qui est loin devant Gabriel Attal
01:47:06 et qui me semble être 30e personnalité.
01:47:08 C'est la seule dans le top 50, ce qui est notable.
01:47:13 Parce qu'en règle générale, il faut quand même dire,
01:47:15 ce classement des personnalités, parfois les gens se disent
01:47:18 « bon, c'est un peu toujours les mêmes, etc. »
01:47:21 Et que quelqu'un comme Jordan Bardella éclore de façon aussi importante
01:47:25 et largement devant Marine Le Pen, je trouve que ça dit quelque chose.
01:47:29 Ça va être intéressant cette année.
01:47:30 Ça fait écho aussi à ces images que vous avez peut-être vues lors d'un déplacement.
01:47:33 Jordan Bardella avait été accueilli par des très jeunes personnes,
01:47:36 des jeunes adolescents qui se prenaient des photos avec lui.
01:47:38 Ça dit donc quelque chose de sa popularité.
01:47:40 Donc on l'a vu, Marine Le Pen, 61e.
01:47:42 Dans le gouvernement, celui qui s'en sort le mieux, c'est Gabriel Attal.
01:47:45 Il est 57e de ce classement.
01:47:48 On peut noter aussi le classement de Jean-Luc Mélenchon.
01:47:50 On a parlé de la droite avec Jordan Bardella.
01:47:53 Jean-Luc Mélenchon qui est 88e, qui apparaît donc quand même
01:47:56 dans le top 100 des personnalités politiques préférées des Français.
01:48:00 Là aussi, on imagine qu'il parle à une certaine jeunesse.
01:48:03 Et puis on rappelle son très bon score aussi à l'élection présidentielle de 2022.
01:48:08 On verra le reste du classement demain dans le journal du dimanche.
01:48:11 Thomas, vous avez vu le classement de fin d'année des meilleures chaînes d'information ?
01:48:15 C'est CNews qui a régulé au Véran.
01:48:17 On peut se réjouir.
01:48:18 Absolument, vous avez raison et merci de le souligner.
01:48:20 Vous avez bien raison.
01:48:21 Je vous le disais donc, la suite du classement est à retrouver demain
01:48:24 dans les kiosques auprès du journal du dimanche.
01:48:27 Je vous remercie tous les quatre, tous les cinq d'avoir été avec moi.
01:48:30 Eric Tegner, Claude Aubadia, Joseph Touvenel, Stella Khamga et Elisa Lukavski.
01:48:34 Demain matin, vous retrouvez Thierry Cabane pour la matinale.
01:48:37 À 9h, vous avez rendez-vous pour l'heure des pros avec Gauthi Lebray.
01:48:41 Notez bien cette horaire spéciale demain soir.
01:48:44 Soir, info, week-end à 23h.
01:48:47 On suivra évidemment la situation sur les Champs-Elysées.
01:48:50 Vous aurez beaucoup de surprises à découvrir.
01:48:53 Je tiens également à remercier Michael Martin à Eams, Sabrina Slimani ou encore Lino Vettese à la programmation.
01:48:59 À très vite sur l'antenne de CNews.
01:49:01 [Musique]