• il y a 11 mois

Pendant les fêtes, Cédric Chasseur prend le contrôle d'Europe Soir et reçoit un invité au centre de l'actualité.
Retrouvez "L'invité actu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00 *Sonnerie de téléphone*
00:02 *Europe un soir*
00:04 *19h20*
00:06 *Cédric Chasseur*
00:07 Je vous rappelle que nous sommes ensemble jusqu'à 20h et que vous pouvez nous appeler 0180 20 39 21
00:12 pour intervenir et pourquoi pas évoquer ce premier sujet,
00:16 les voeux, l'allocution du président de la République hier soir,
00:20 suivi par près de 10 millions de téléspectateurs.
00:24 Un président déterminé et constant pour le ministre de l'Éducation nationale,
00:28 Gabriel Attal, un chef de l'État qui se noie dans ses mensonges pour la présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée Marine Le Pen.
00:35 Un numéro d'autosatisfaction d'une indécence inédite pour la députée insoumise Mathilde Panot.
00:41 Les voeux ont fait beaucoup réagir. Bonsoir Franck Morel.
00:44 - Bonsoir. - Et merci d'être avec nous dans ce studio.
00:46 Vous êtes avocat associé au cabinet Flichi-Granger, ancien conseiller d'Edouard Philippe.
00:51 Avant de vous poser une première question, écoutez ce que disait Emmanuel Macron hier au moment d'évoquer l'année 2024.
00:57 2024 sera, vous l'avez compris, un millésime français.
01:01 Parce que c'est une fois par décennie que l'on commémore avec cette ampleur notre libération.
01:05 C'est une fois par siècle que l'on accueille les Jeux olympiques et paralympiques.
01:10 Et c'est une fois par millénaire que l'on rebâtit une cathédrale.
01:15 C'est une fois par génération que le destin de la suivante se joue comme sans doute il se joue maintenant.
01:21 2024, année de détermination, de choix, de régénération, de fierté.
01:28 Au fond, une année d'espérance.
01:30 Franck Morel, le président de la République parle d'un minaire français, vous y croyez ?
01:36 Écoutez, il est dans son rôle de donner du souffle, de donner de l'espoir.
01:41 Et surtout, je dirais que les voeux d'hier soir se sont inscrits dans la longue tradition des voeux présidentiels
01:46 avec un certain nombre de points de passage obligés.
01:48 D'abord, un retour en arrière sur l'année écoulée et sur les points les plus importants de l'année écoulée.
01:53 Le président, évidemment, a remis sur la table la réforme des retraites
01:57 en assumant, c'est le verbe qui a à nouveau été utilisé,
02:01 et en reconnaissant qu'effectivement cette réforme avait été impopulaire mais qu'elle était absolument nécessaire,
02:06 a reparlé de la loi immigration.
02:08 Et puis, il y avait ensuite le fait de mettre en perspective ce qui nous attend pour l'année 2024.
02:14 Il y a plusieurs métaphores qui ont été utilisées.
02:17 On l'a vu dans l'extrait qu'on vient d'écouter, la métaphore du temps long.
02:21 Se situer sur le temps long, donner un certain nombre de grandes orientations, de perspectives.
02:27 Et puis, il y a la métaphore militaire.
02:29 Réarmement. Le président a parlé de réarmement économique, réarmement civique.
02:35 Et puis, je voudrais citer aussi un point qui me paraît intéressant
02:40 pour décrypter le contenu de cette intervention, c'est la conclusion.
02:44 Le président a repris à son compte une très jolie phrase de Flaubert dans Salambo
02:50 qui parle de l'indéfinissable splendeur de ceux destinés à de grandes entreprises.
02:56 Et en disant que la France devait être digne de cette qualité.
03:00 Et derrière ça, Flaubert l'utilisait pour désigner Hannibal dans Salambo,
03:06 et le général de Gaulle l'avait repris dans le fil de l'épée
03:09 en citant également Napoléon, son étoile, Alexandre, son espérance, César, sa fortune,
03:13 et on voit bien derrière cette métaphore très intéressante,
03:17 la tonalité dans laquelle le président a voulu se situer,
03:20 c'est-à-dire une tonalité de l'action, du fait que la bonne étoile de la France
03:27 reprendra le dessus avec ce millésime français de 2024.
03:31 - Mais une feuille de route qui est encore assez vague finalement pour l'année à venir.
03:34 On a quand même la sensation qu'il n'y a pas de choses très précises dans le discours d'Emile Macron.
03:39 - Il y a rarement eu des choses précises.
03:41 Je n'ai même pas souvenir qu'il y ait eu des choses précises dans des discours de vœux.
03:45 La finalité d'un discours de vœux n'est pas dégrainer de manière très précise
03:51 une liste de réformes et de contenus dans le détail de réformes.
03:55 La finalité d'un discours de vœux est donner des grandes perspectives de l'année à venir.
03:59 Et c'est ce qu'a fait de manière un peu impressionniste, un peu pointilliste,
04:04 effectivement, le président de la République, en donnant quelques éléments.
04:08 Le réarmement économique, on voit bien que derrière ce terme de réarmement économique
04:13 va se poser la question de comment faire en sorte que la très bonne dynamique
04:17 en matière d'emploi que notre pays a connu depuis 2017 puisse ne pas être démentie
04:24 à l'heure où le chômage repart un tout petit peu à la hausse.
04:27 Effectivement, comment faire en sorte pour ouvrir une nouvelle étape
04:30 et renouer avec ce qui a été un des marqueurs positifs de son action.
04:35 Le réarmement civique, c'est effectivement toute la dynamique de ce qui a été initié
04:41 notamment par le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, sur un certain nombre de sujets.
04:47 Et donc on voit bien qu'Emmanuel Macron veut renouer avec quelque chose
04:53 qui a été sa marque de fabrique et qui lui a permis justement d'avoir un certain succès,
04:58 c'est l'action. C'est l'image du vélo, vous savez, le vélo qui ne reste en équilibre
05:04 que lorsqu'il est en mouvement. Effectivement, on ne va rester en équilibre
05:09 que si on est en mouvement et si on arrive à nourrir cette action.
05:12 Cette action, vous pensez qu'il va la mener, Emmanuel Macron, avec le même gouvernement
05:17 parce que depuis plusieurs heures, on entend cette petite musique
05:21 qui revient, celle d'un possible remaniement.
05:24 Il y a eu des remerciements appuyés à Elisabeth Borne et à son équipe,
05:28 ça ressemblait quand même à un message un peu d'adieu, non ?
05:31 Alors il y a des signaux dans ce sens, après, vous savez, moi je me méfie beaucoup
05:35 de ce type de signaux. Il y a un vieil adage en matière de remaniement
05:40 qui se vérifie assez souvent, c'est que ceux qui parlent ne savent pas
05:45 et ceux qui savent ne parlent pas. Et donc on entend beaucoup de choses,
05:49 on décrypte beaucoup de choses et un remaniement, évidemment,
05:53 il finira par avoir rencontré un remaniement.
05:57 On est toujours plus proche du jour du remaniement.
05:58 Bien sûr, voilà, ce jour finira par arriver, mais l'expérience montre
06:02 et l'historique du quinquennat montre que le président déteste une chose,
06:06 c'est donner l'impression qu'il est sous la pression des événements.
06:09 Et les remaniements ont rarement eu lieu quand on les annonçait
06:13 de manière très très pressante. Alors ça ne veut pas dire que ça ne peut pas
06:18 arriver en janvier ou dans quelques mois.
06:19 Ça fait un moment quand même qu'on annonce un remaniement.
06:21 Voilà, ça fait un moment effectivement que c'est dans l'air du temps,
06:24 mais on a quelques échéances d'ailleurs. Il y a effectivement des échéances
06:28 du mois de janvier sur le ministre du Travail, notamment Olivier Dussopt,
06:31 la date du 17 janvier.
06:33 Et celle fixée par le président de la République qui parlait il y a encore
06:36 quelques semaines d'un rendez-vous avec la nation.
06:38 Et celle fixée par le président de la République avec le rendez-vous
06:41 avec la nation et donc les différentes étapes qui vont égréner
06:44 ce rendez-vous annoncé. Mais dans l'autre sens, on peut se dire
06:49 qu'il y a des élections européennes au mois de juin et qu'un remaniement
06:53 peut aussi faire sens après ces élections européennes.
06:56 Donc on va voir. Je pense que c'est surtout la perspective
07:00 qu'il y a derrière et l'histoire qui est racontée avec le remaniement.
07:03 C'est-à-dire, derrière le remaniement, quel signal politique on veut envoyer
07:08 avec la nouvelle équipe qui se met en place.
07:10 Alors, il y a quelques éléments de nature dans les vœux présidentiels,
07:14 de nature à nourrir un storytelling effectivement de ce que pourrait être
07:19 ce signal. Mais on a aussi des arguments dans l'autre sens.
07:24 - On verra. On va continuer d'en parler avec vous, Franck Morel.
07:27 Vous êtes notre invité dans Europe un soir en ce 1er janvier.
07:30 Vous restez avec nous. On revient dans quelques instants
07:33 juste après la publicité. Je vous rappelle que vous pouvez nous appeler
07:35 01 80 20 39 21. Appel non surtaxé pour intervenir et évoquer pourquoi pas
07:40 les vœux du président de la République. À tout de suite.
07:42 Europe un soir.
07:44 19h20, Cédric Chasseur.
07:47 - 19h30 sur Europe un. Franck Morel, ancien conseiller d'Edouard Philippe
07:52 et avocat associé au cabinet Fichy-Granger, est avec nous dans ce studio
07:55 pour évoquer les vœux d'Emmanuel Macron hier soir.
07:59 Nous sommes aussi en ligne avec François. Bonsoir, François.
08:02 - Oui, bonsoir.
08:05 - Merci d'être avec nous sur Europe un, auditeur d'Europe un.
08:08 Vous habitez Limoges. Vous faites quoi dans la vie, François ?
08:12 - Je suis un retraité. J'étais dans le commerce.
08:15 - Qui a une voix dynamique tout de même.
08:17 Alors, est-ce que vous avez suivi les vœux d'Emmanuel Macron hier soir ?
08:21 - Alors, je vous dirais que non.
08:24 Je remercie M. Morel d'avoir fait un résumé de ce qu'il a dit.
08:28 Comme ça, ça me permet de bien le savoir.
08:30 J'ai écouté un petit peu le début, mais je me suis vite lassé.
08:34 Mais ce que je pense n'a rien à voir avec ce que vous parliez en début,
08:39 de LFI et de Mme Le Pen.
08:41 Là, je ne suis absolument pas dans ce régime-là.
08:44 Je me rapprocherai de M. Morin, qui est un grand comité d'État,
08:47 qui a eu une très bonne analyse.
08:49 Mais mon analyse est que malheureusement, encore une fois,
08:52 ce ne sont que des paroles qui n'apportent à rien,
08:55 qui sont là pour endormir les gens.
08:57 Ça fait deux fois qu'il parle, deux fois qu'il dit les mêmes choses
09:00 pour nous rappeler tout ce qu'il a fait.
09:02 L'avenir, il n'y en a pas.
09:04 L'avenir, on n'a pas une direction ferme, claire et précise.
09:08 Donc, comme disait M. Morel, si les vœux, ce n'est pas fait pour ça.
09:12 Mais quand même, il y a un minimum.
09:15 On veut savoir où on va, comment on est dirigé.
09:18 On n'est pas dirigé. Je suis été chef d'entreprise.
09:21 Il faut donner une direction.
09:23 Alors que là, on vit suivant les vagues, suivant les mouvements.
09:26 On s'adapte à droite et à gauche.
09:28 On a la chance de pouvoir s'accrocher au GIO.
09:31 On a la chance de pouvoir s'accrocher à Notre-Dame.
09:34 Donc, ça ne ressemble plus à rien.
09:37 Ce n'est pas une politique.
09:39 Donc, il faut être clair.
09:41 Et là, on se fait mener en bateau.
09:44 Il y a eu la loi sur les retraites qui est passée.
09:49 Il faut voir comment.
09:51 Maintenant, il y a l'immigration.
09:53 Il faut voir comment c'est passé.
09:55 On passe une loi alors qu'il y a des choses
09:58 qu'on dit consciemment que ça ne passera pas
10:00 parce que le Conseil constitutionnel va le refuser.
10:03 Donc, soit on revoit la Constitution et on permet de pouvoir se protéger.
10:08 Les paroles de M. Macron deviennent inaudibles maintenant.
10:13 - Mais François, pardon, ces voeux que vous ne suiviez plus,
10:18 vous les suiviez avant ou c'est quelque chose de nouveau ?
10:21 - Oui, je les ai suivis, les voeux de Jacques Chirac,
10:26 des gens comme ça, ou même Pompidou.
10:29 Je suis plus de droite.
10:31 C'est pour ça que j'apprécie Jacques Chirac.
10:33 Je vais dire que je regrette un petit peu le temps du RPR.
10:37 Maintenant, quand on dit qu'on est de droite,
10:40 on est associé au RN.
10:44 Donc, je ne suis absolument pas dans cette politique-là.
10:48 On parle d'immigration, on parle de RN.
10:51 Je mélange un peu tout.
10:53 Mais parler du RN, on ferait bien de parler de son programme économique
10:59 qui est le même que celui de l'FI.
11:01 Donc, il faudrait en parler un petit peu.
11:03 Ça simplifierait les choses.
11:05 Aujourd'hui, qu'est-ce que veut M. Macron ?
11:08 Est-ce qu'il veut un éclatement de sa majorité ?
11:10 Au moins, il pourrait gouverner et faire quelque chose.
11:13 - On va poser la question à Franck Morel.
11:15 Peut-être qu'il a la réponse.
11:16 François, merci d'être intervenu sur l'antenne d'Europe 1.
11:19 En tout cas, votre message a été très clair.
11:22 Franck Morel, vous avez entendu François.
11:24 Il y a une certaine défiance, déjà,
11:26 par rapport à l'exercice des voeux et au message d'Emmanuel Macron.
11:30 Puis, on sent, il regrette que le cap ne soit pas très clair.
11:33 Pourquoi ?
11:34 - Effectivement, l'intervention de François a été assez intéressante
11:37 parce que j'ai pas mal de points communs du point de vue culturel.
11:41 Il y a de nombreuses années, j'ai été un adhérent du RPR.
11:44 C'est quelque chose qui me parle.
11:46 Je m'inscris dans la tradition gaulliste.
11:48 C'est quelque chose qui me parle.
11:50 Ce que je veux retenir de cette intervention,
11:52 c'est le besoin de donner du sens et de donner une direction.
11:56 On voit bien que, dans la période que nous vivons,
12:00 et au regard, notamment, des échéances électorales de 2022,
12:05 où la campagne électorale a été une campagne électorale,
12:08 si on la compare à ce qu'on a pu connaître dans des années antérieures,
12:11 assez pauvre en contenu, en proposition,
12:15 au regard de l'élection législative,
12:17 qui s'est soldée par une majorité relative,
12:19 une fois que la réforme des retraites,
12:21 qui était le point phare du programme électoral du président de la République,
12:25 est passée,
12:27 on a encore un certain nombre d'éléments.
12:29 Par exemple, on va avoir une négociation interprofessionnelle qui s'est ouverte,
12:33 qui va permettre peut-être d'avancer sur le compte épargne au temps universel,
12:36 l'emploi des seniors, les parcours professionnels.
12:38 On peut avoir encore un certain nombre d'éléments,
12:40 mais ce qui est vraiment important, c'est comment est-ce qu'on arrive
12:44 à redonner du souffle, effectivement,
12:46 à donner de la perspective.
12:48 Et ça, c'est quelque chose sur lequel le président de la République
12:52 est évidemment attendu, pour renouer avec ce qu'il a fait,
12:55 au début, notamment, du précédent quinquennat,
12:58 avec ce qu'a fait sa martingale gagnante,
13:00 c'est-à-dire cette philosophie de l'action
13:02 qu'il partage avec certains de ses prédécesseurs.
13:04 D'ailleurs, Nicolas Sarkozy était aussi dans cette philosophie
13:07 de l'action permanente,
13:09 pour permettre de continuer à montrer qu'effectivement,
13:11 qu'on était toujours, je dirais, les deux fers au feu,
13:15 pour nos concitoyens.
13:17 Et donc, c'est ça qui est important.
13:18 Il a employé plusieurs fois, dans ses voeux hier,
13:21 le président de la République, le mot "action",
13:23 agir, réarmement, encore une fois.
13:26 Et donc, c'est là-dessus, c'est tout ça, effectivement,
13:29 sur lequel il va être nécessaire d'envoyer
13:31 un certain nombre de signaux, dans différents domaines.
13:33 Alors, l'application de la loi immigration,
13:35 avec, je crois, une réunion qui est prévue très vite,
13:38 avec les préfets, Gérald Darmanin a convié
13:40 les préfets Placebovo,
13:42 pour parler, justement, de la mise en application
13:46 concrète de la loi immigration.
13:48 - Dans l'attente de la décision du Conseil constitutionnel, évidemment.
13:51 - Dans l'attente, évidemment, de la décision du Conseil constitutionnel,
13:53 qui interviendra dans le courant du mois de janvier,
13:55 puisque le Conseil a un mois pour se prononcer,
13:57 à la suite de la saisine.
13:59 Mais, effectivement, voilà.
14:01 Et puis, quelle est la nature du grand rendez-vous
14:04 que le président de la République a évoqué avec la nation ?
14:07 Ça, c'est quelque chose sur lequel on attend beaucoup.
14:11 - On va le savoir assez vite, je pense.
14:13 - On va le savoir assez vite, mais je pense que,
14:15 le président a envoyé quelques signaux, hier soir,
14:17 dans son allocution.
14:19 La contradiction, aussi, de nos concitoyens,
14:22 c'est qu'ils sont tout à la fois demandeurs
14:24 de choses très concrètes,
14:25 mais ils sont aussi demandeurs d'un véritable souffle,
14:28 de renouer avec le récit national,
14:31 un véritable souffle.
14:32 Et je perçois, un petit peu,
14:34 dans quelques éléments du discours de vœux, hier soir,
14:37 la volonté de s'inscrire, justement, dans cette tonalité.
14:41 C'est là-dessus, aussi, je pense, que le président est attendu.
14:43 - Franquement, il nous reste quelques secondes, ensemble,
14:46 pour évoquer, aussi, une partie du discours d'Emmanuel Macron
14:50 sur le rendez-vous de 2024, ces élections européennes.
14:55 D'ailleurs, vous avez sans doute vu, un peu, certaines polémiques,
14:58 allumées par, notamment, l'extrême droite,
15:02 le rassemblement national,
15:04 qui a un peu regretté les drapeaux, en arrière-plan,
15:07 les très nombreux drapeaux européens.
15:10 C'est un rendez-vous, évidemment, déterminant,
15:13 pour la majorité, aussi, ces élections européennes.
15:17 On a senti que le président voulait rejouer, encore,
15:21 le coup de renaissance d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
15:25 Vous l'avez aussi ressenti ?
15:26 - Il s'est clairement situé sur ce terrain-là.
15:28 Alors, déjà, un correctif, c'était pas les drapeaux européens
15:31 qui étaient derrière lui.
15:32 - Il y en avait quelques-uns.
15:33 - Il y en avait, mais c'était les drapeaux olympiques, justement.
15:36 Et le signal n'était pas un signal de nature européenne,
15:39 c'était un signal par rapport aux Jeux olympiques.
15:41 - Mais il y a eu des lectures, aussi, avec le drapeau français,
15:43 perdu au milieu de tous ces drapeaux.
15:44 - Alors, c'est une lecture de mauvaise foi, à mon avis,
15:47 parce que c'est vraiment les Jeux olympiques qui étaient à l'honneur,
15:49 à travers l'ensemble des drapeaux alignés.
15:51 Alors, après, sur la question précise des élections européennes,
15:55 oui, évidemment, le président s'est situé sur le terrain
15:58 de ceux qui veulent construire l'Europe,
16:00 et de ceux, je crois que c'est l'expression qu'il a utilisée,
16:02 qui veulent la bloquer, ou la stopper.
16:05 Et la campagne électorale va être orientée autour de ça,
16:08 parce qu'on voit bien que la majorité présidentielle a intérêt,
16:12 c'est logique, de se situer sur un terrain où elle a le seul rempart
16:16 de ceux qui sont favorables à la construction européenne
16:20 vis-à-vis du Rassemblement national.
16:22 - Même si c'est une élection, en quelques mots pour terminer,
16:25 qui intéresse souvent le moins les Français,
16:27 en termes de déplacement dans les bureaux de vote ?
16:30 - C'est une élection qui est périlleuse,
16:32 et l'histoire a montré qu'elle est souvent compliquée
16:35 pour les partis de gouvernement.
16:37 Et donc, le but pour la majorité présidentielle,
16:40 c'est d'arriver à faire un score le plus honorable possible
16:43 dans ce contexte extrêmement compliqué.
16:45 Et pour faire ce score, le meilleur moyen,
16:48 c'est de rester dans son ADN, qui est l'ADN européen.
16:51 - Merci Franck Morel d'avoir été avec nous dans ce studio
16:53 en ce 1er janvier, ancien conseiller Edouard Philippe,
16:56 avocat associé au cabinet, Fitchi Granger.
16:58 Bonne année à vous, et à très bientôt. Merci.
17:00 Merci.
17:01 Europe 1 soit.

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