• il y a 11 mois
Une tribune parue ce lundi 1er janvier dans Libération regroupe 150 artistes. Ces derniers s'attaquent à "l'impunité" de Gérard Depardieu et de ses défenseurs. Darlan, co-signataire de la tribune, était en direct dans le live BFM.

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Transcription
00:00 C'est-à-dire que pour reprendre l'expression "monstre sacré",
00:04 bien évidemment que tout le monde encourageait, et lui et les autres,
00:10 à se tenir de cette façon-là, puisque c'est un système.
00:14 C'est un système patriarcal qui autorise les hommes
00:17 à faire absolument tout ce qu'ils veulent,
00:21 en toutes choses, et principalement considère les femmes comme des objets,
00:26 s'en servent, les prennent, les jettent, les... Si vous voulez, il m'est arrivé, moi.
00:31 Je n'en ai jamais parlé parce que je ne dirai jamais le nom de cette personne qui nous a quittés,
00:37 qui était un homme de grand talent et de grande classe,
00:40 et pour qui j'avais de l'estime avant, et qui a été un petit peu écornée,
00:45 mais j'en ai eu après, donc je ne le citerai pas.
00:48 Je déjeune avec un camarade, que je connais un peu, oui,
00:55 on déjeune et puis il me dit "Est-ce que tu veux venir chez moi prendre un café ?"
00:58 Je dis "Bien sûr, avec plaisir, c'est un pote".
01:01 Donc on arrive chez lui, à peine la porte fermée,
01:05 il me colle contre le mur, il me met une langue comme ça dans la gorge,
01:08 il me plote bien comme il faut jusqu'à ce que je me dégage
01:11 et que je lui dise "Qu'est-ce qui te prend ? Ça ne va pas, là ?"
01:15 Il s'est rendu compte, il s'est excusé, il m'a dit "Tu veux un café ?"
01:19 Je lui ai dit "Bah non, dans ces conditions-là, je ne veux pas".
01:21 Si vous voulez cet homme, bien, c'est un homme bien.
01:25 Eh bien voilà, on est à disposition.
01:28 On peut nous prendre, nous toucher, nous taper dessus,
01:32 nous violer, nous prostituer, mais non, mais non, c'est fini ça.
01:37 Essayons que ce soit fini.
01:39 Donc c'est Depardieu qui prend, c'est pas grave, tant pis,
01:43 il avait qu'à pas se comporter comme ça.
01:45 Quand on voit Hulot et PPDA, où ça en est, ces enquêtes ?
01:51 Ça en est où exactement ?
01:54 On savait qu'il fallait surtout jamais engager des stagiaires
02:01 chez PPDA et chez Hulot.
02:03 On savait que sur les tournages, les directeurs de production
02:07 n'envoyaient jamais des femmes conduire Gérard Depardieu
02:10 parce qu'il y avait toujours des problèmes au retour.
02:15 Tout le monde savait, donc tout le monde était complice.
02:18 Donc c'est bien un système dont il s'agit.

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