Le Royaume Uni hausse le ton en Mer Rouge

  • il y a 7 mois
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Chaque matin, Vincent Hervouët nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi 02 janvier, il revient sur la situation en Mer Rouge avec le Royaume Uni qui hausse le ton.
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Transcript
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:03 Très bon début de journée, bon début de semaine et surtout très belle année avec Europe 1.
00:07 Il est 7h43, Dimitri Pavlenko.
00:09 Dans 10 minutes, l'édito politique avec Vincent Trémolet de Villers.
00:12 On va parler du pic politique de l'année 2024.
00:15 Que seront les élections européennes ?
00:17 Est-ce qu'on revivra à cette occasion le match Le Pen-Macron que nous vivons depuis maintenant 7 ans ?
00:21 On va voir ça avec lui.
00:23 Le Club Culture d'Europe 1 Matin, au sommaire, c'est mardi, sortie jeux vidéo.
00:28 Bonjour Caroline Speller.
00:29 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonne année à tous.
00:31 Bonjour.
00:31 On va parler de jeux vidéo sur Netflix, sur la plateforme gratuite en plus.
00:36 Nicolas Caro, le premier livre du jour de l'année.
00:39 Oui, un poème, un roman, une enquête.
00:42 C'est hier le premier.
00:43 Oui mais bon.
00:44 Moi je sais la rentrée.
00:45 Tout ça dans le livre d'Eric Fotorino.
00:47 Ah, passionnant.
00:48 Allez à tout de suite, mais d'abord l'édito internationale sur Europe 1.
00:51 Bonjour Vincent Herouet.
00:53 Bonjour Dimitri, tous mes vœux avec 24 heures de retard.
00:57 Eh bien, pareillement, on a jusqu'au 31 janvier je crois.
01:00 Dimanche, en mer rouge, Vincent, la marine américaine a coulé trois navis routiers qui menaçaient un cargo.
01:05 Voici que Londres se dit prêt également à agir contre les rebelles du Yémen.
01:10 Oui, vous connaissez sûrement les mystères de la mer rouge.
01:13 C'est un grand classique de la littérature de voyage.
01:15 Henri de Montfrey faisait de la contrebande d'armes et de drogues avant d'écrire des mémoires largement imaginaires.
01:22 Et sur son boutre, il embarquait tous les rêveurs d'aventures.
01:26 Paris était en pamoison.
01:28 Eh bien, Henri de Montfrey a un successeur, c'est David Cameron.
01:32 Lui aussi fait rêver ceux qui imaginent des batailles navales au soleil
01:36 et pense qu'elles pourraient régler les problèmes du Proche-Orient.
01:40 L'ancien chef de gouvernement conservateur est désormais ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni.
01:46 Dimanche, il a téléphoné à son homologue iranien.
01:49 Il lui a dit que l'Iran était responsable de se protéger les outils,
01:54 que la liberté de navigation devait être respectée,
01:57 que les rebelles qui attaquent les navires qui passent au large pour soutenir Gaza devaient être dissuadés.
02:04 Et pour appuyer cette mise en garde virile et publique,
02:08 son collègue de la Défense a annoncé hier qu'il avait le doigt sur la gâchette.
02:12 Londres se tient prêt à prendre des actions directes contre les rebelles.
02:17 - Eh bien, dites-moi Vincent, la politique de la canonnière pour faire cesser la piraterie,
02:21 ça rappelle quand même furieusement le 19e siècle.
02:24 - Oui, c'est du théâtre. Londres roule des mécaniques, en langage militaire on dit qu'il gesticule.
02:29 Mais s'ils avaient vraiment le projet d'attaquer les ports que tiennent les outils
02:33 ou de neutraliser l'artillerie qui tire des missiles sur les navires au large,
02:38 il ne sonnerait pas du clairon, il l'aurait déjà fait.
02:41 Et il ne l'aurait pas fait tout seul, mais avec la coalition internationale,
02:45 emmenée par les Américains, le Destroyer britannique, la frégate française Languedoc,
02:50 les bâtiments américains qui ont déjà eu à neutraliser des missiles ou des drones lancés par les outils.
02:56 Ils n'ont pas besoin de prétextes supplémentaires pour intervenir,
03:00 sauf qu'ils redoutent d'entrer en guerre contre l'Iran, d'ouvrir un deuxième front régional.
03:05 Alors cette armada doit sécuriser la route des cargos, des tankers, des portes-containers,
03:10 12% du commerce mondial transite par là.
03:13 Il ne s'agit pas d'éliminer des nuisibles alliés de Téhéran,
03:17 mais de rassurer les armateurs qui ont repris le trafic commercial cette semaine,
03:22 et aussi les pays voisins, l'Egypte et les pétromonarchies.
03:25 En tout cas, le sabre de bois agité par David Cameron sous le nez des Iraniens
03:30 ne les a pas beaucoup impressionnés, puisqu'hier, ils ont envoyé un Destroyer sur zone.
03:37 Leur navire de guerre a passé le détroit de Bab el-Mandeb, la porte d'entrée de la mer Rouge.
03:41 - Dites-moi Vincent, il n'y a pas un risque d'accrochage entre tous ces navires de guerre ?
03:45 - Les Occidentaux redoutent l'escalade et les Iraniens, pareil.
03:50 Depuis le 7 octobre, les Mollahs au pouvoir maintiennent la tension,
03:54 mais ils font le service minimum pour leurs alliés islamistes de Gaza.
03:59 Ils savent qu'ils ont tout à perdre à une confrontation directe.
04:02 C'est vrai en mer Rouge, mais aussi au Liban avec le Hezbollah,
04:06 ou en Syrie et en Irak, où les bases américaines essuient de temps en temps des tirs de mortier.
04:11 Le régime iranien est fragilisé par la crise économique et par la contestation interne.
04:17 Mais demain, avec l'arme nucléaire, il pourra enfin imposer aux Américains
04:23 un grand deal sécuritaire et se faire reconnaître une sorte de mainmise régionale.
04:28 L'entrée de la Rouge, c'est Bab el-Mandeb, ça veut dire la porte des pleurs.
04:34 En réalité, depuis 40 ans, l'Occident pleurniche contre les Iraniens,
04:39 mais s'interdit de les punir. Et c'est ça, le vrai secret de la mer Rouge.
04:43 – Signature Europe 1, Vincent Herouette. Merci beaucoup Vincent.
04:47 – 7h48.
04:48 7h-9h, Europe 1 Matin.

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