À partir de ce jeudi 4 janvier, la marque Carrefour ne vendra plus huit produit du groupe PepsiCo, à cause d'une demande de hausse des prix jugée inacceptable par le distributeur. Un signal envoyé aux autres industriels pour les dissuader d'être trop gourmands sur certaines hausses de prix. Les négociations entre industriels et distributeurs doivent se terminer fin janvier.
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00:00 - Gaëtan, c'est un risque pour les deux parties, mais au bout du compte, est-ce que le consommateur y gagne ?
00:05 - Alors, le consommateur peut y gagner s'il regarde les étiquettes et s'il y a des substituts.
00:10 Et c'est le cas pour toutes ces marques de PepsiCo, parce que vous preniez les chips Lay's, vous avez d'autres marques qui en font.
00:18 Même chose pour les céréales ou bien encore les gaspachos.
00:20 Donc à partir du moment où il y a finalement un autre produit qui peut compenser exactement, le consommateur peut être gagnant dans l'histoire.
00:30 - D'ailleurs, Nicolas Doze, est-ce qu'il a été prouvé que les clients fuyaient une enseigne quand un produit n'y était plus, ce qu'on appelle le "pricing power" ?
00:36 - Oui, alors j'en ai aucune idée si ça a été prouvé, comme vous dites, mais on s'est posé la question ce matin de se dire,
00:41 est-ce qu'il y a une, pas un produit comme le lait ou les yaourts, mais une marque, deux marques, trois marques,
00:46 qu'un distributeur doit impérativement avoir dans ses rayons, sinon vraiment il va perdre des clients.
00:51 Moi j'ai pensé à Coca tout de suite, à Nutella, tout à l'heure on en parlait, il y avait toutes les marques de Shampoo à L'Oréal,
00:55 qui sont vraiment des blockbusters.
00:57 Est-ce qu'on peut se passer de Pepsi ?
00:59 Si c'était mieux la fée en 2023, toutes les marques PepsiCo, c'était déjà le choix de Dominique Schoelcher.
01:03 - Alors il y a eu le cas de Pernod Ricard. Leclerc avait décidé de déréférencer la marque Pernod Ricard,
01:08 et finalement, vu le mécontentement de ses clients, Leclerc était allé acheter dans une autre enseille des produits Pernod Ricard
01:16 pour les remettre en rayon, et donc finalement essayer de dévier cette décision.
01:22 - Le pastis 51 n'a pas compté.
01:24 - Non mais Pernod c'est plein plein de marques, et c'est vrai que c'est un bon exemple aussi, Pernod fait quand même partie des incontournables.
01:28 - Donc il y a un petit risque pour Carrefour, il n'est pas exclu que les clients soient en colère et se détournent de Carrefour ?
01:33 - Alors c'est un coup de pression de la part de Carrefour, vous l'avez dit, on est en pleine négociation entre les industriels et les distributeurs.
01:41 Ce que l'on sait c'est qu'aujourd'hui, PepsiCo demande en moyenne une hausse de 7% des prix.
01:47 Carrefour veut obliger le groupe à revoir ses prétentions à la baisse, et donc on sait d'ores et déjà que d'ici la fin du mois de janvier,
01:55 une solution sera trouvée, parce qu'en mars dernier, SystemU avait engagé un bras de fer avec PepsiCo,
02:06 et au bout d'un mois, une solution avait été trouvée, PepsiCo avait revu à la baisse ses demandes, et donc les produits étaient revenus en magasin.
02:16 - C'est la vie normale de l'économie, il y a une négociation, la loi du marché, on fait jouer la concurrence.
02:20 - On va rarement jusqu'au déréférencement pour mettre pression sur l'industrie.
02:23 - SystemU l'avait fait, mais n'en avait pas fait la publicité.
02:27 - C'est la nouveauté. Le "nem and shem" est en train de se généraliser sur tout, que ce soit la shrinkflation avec Odiva Grégoire ou ça,
02:33 le "nem and shem" devient une pratique.
02:35 - Mais est-ce que les consommateurs vont le voir ? Est-ce qu'on va se dire "il y a des trous dans les rayons" ?
02:38 - Ah oui, bien sûr, puisque dès aujourd'hui, lorsque vous irez dans un magasin à Carrefour, lorsque vous irez acheter vos céréales ou votre gaz pâté chaud,
02:45 vous aurez cette petite vignette qui expliquera pourquoi vous ne trouvez plus votre produit en rayon.
02:51 Donc oui, les clients en auront conscience.