La circulaire Blanquer sur les élèves transgenres validée par le Conseil d’Etat
Avec Sophie Audugé, déléguée générale de SOS éducation.
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00:00 "Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau."
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Eh bien oui, eh bien oui, c'est validé par le Conseil d'État.
00:22 Les enfants pourront se faire appeler par un prénom qui n'est pas le leur, en tout cas pas celui de leur état civil.
00:29 Cela se fera avec l'autorisation des parents si l'enfant est mineur.
00:33 Eh oui, le transgenre à force de loi. Pourquoi pas ?
00:38 Mais à quel niveau ça va se passer ? On en parle tout de suite.
00:42 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:45 Le fait du jour.
00:57 "Sans hésitation", dit Mylène Farmer. "Sans aucune hésitation, je suis un garçon."
01:01 Et elle a tout à fait le droit de le dire, surtout qu'elle est majeure.
01:05 Mais au-delà de ça, la circulaire blanquaire, on va en parler, puisqu'il y a eu circulaire blanquaire,
01:12 il y a eu des recours, et cette circulaire date de 2021,
01:19 destinée à mieux accompagner les élèves transgenres à l'école.
01:24 Sophie Audugé, vous êtes déléguée générale de SOS Éducation,
01:28 et vous portez plainte, en tout cas vous portez un recours au Conseil d'État contre cette circulaire.
01:34 Alors, je voudrais rappeler qu'à Mosely, que dit exactement cette circulaire ? Qu'est-ce qu'elle implique ?
01:39 Alors cette circulaire dit que l'école prend fait et cause pour la transidentité comme un fait,
01:46 c'est-à-dire qu'elle reconnaît la capacité à un enfant, quel que soit son âge,
01:52 de décider que son ressenti de genre, c'est-à-dire le sentiment qu'il a d'être plus proche psychologiquement,
02:01 psychiquement d'un garçon ou d'une fille, est supérieur à son identité de sexe biologique,
02:07 et elle l'autorise, à partir du moment où ses deux parents sont d'accord,
02:11 à faire un changement de prénom dans l'école, et à donc être reconnue dans l'école
02:17 comme de l'autre genre que son sexe biologique.
02:19 Et ça, ça s'appelle la transition sociale, et ce n'est pas un acte neutre, c'est pas un acte...
02:26 - La transition sociale, ça veut dire, si j'ai bien compris, Sophie Audugé,
02:30 j'ai 7 ans, je m'appelle Lucas, je suis un garçon, mais je sens que je suis beaucoup plus une fille qu'un garçon.
02:38 J'en parle à mes parents, je leur dis ce que je pense, mes parents disent oui, comprennent, etc.,
02:44 oui, donc tu es plutôt une fille, donc si à ce moment-là, à 7 ans,
02:49 j'ai envie de m'habiller comme une fille et de m'appeler Lucette,
02:52 si les parents sont d'accord, je m'appelle Lucette, et je considère que les profs,
02:57 les instituteurs doivent m'appeler Lucette et me considérer comme une fille, c'est ça ?
03:01 - Absolument, les professeurs et l'ensemble de l'institution scolaire,
03:04 c'est-à-dire que les professeurs, les autres élèves, ont l'obligation
03:07 de vous appeler Lucette et de vous considérer comme une fille.
03:11 Ce qui est important, c'est que si vous voulez, il faut bien distinguer ce qu'est la transition sociale
03:15 d'une envie d'explorer à la maison.
03:20 Je veux dire, on est nombreux, petits garçons, petites filles,
03:23 à se déguiser dans l'autre sexe pour jouer, pour s'amuser, pour explorer,
03:29 si vous voulez une variabilité de sensation, mais ce n'est pas la même chose que de dire
03:36 "Voilà, je ne suis plus un garçon, je suis une fille et je veux vivre dès maintenant comme une fille."
03:41 Pourquoi ce n'est pas la même chose ? Parce que la transition sociale,
03:44 elle engage l'enfant dans un processus dont il aura énormément de mal à se sortir plus tard.
03:48 - Oui, parce qu'il n'y a pas que ce qui est au sein de la famille,
03:51 là c'est au sein de la société, des élèves, de la cour d'école, etc.
03:56 - Bien sûr, et puis toute son histoire de socialisation va se faire dans le cadre de l'autre sexe,
04:00 c'est-à-dire qu'il lui sera très compliqué de changer d'avis après.
04:03 Or on sait, ce sont des études qui sont démontrées, prouvées,
04:09 que ce sentiment d'exploration finalement tous les enfants vont le parcourir à un moment ou à un autre,
04:14 puisque chacun de nous, même quand on est une fille, on a une part de masculinité
04:17 et quand on est un garçon, on a une part de féminité.
04:19 Donc chacun de nous on va l'explorer au fil du temps de notre grandir,
04:24 on va dire ça comme ça, et dans 80% des cas, évidemment au moment de la puberté,
04:29 tout ça s'estompe et c'est une formule qu'on emploie, on se réconcilie avec son sexe de naissance.
04:36 - Son sexe biologique. - Son sexe biologique.
04:38 Et donc si vous voulez, c'est extrêmement grave d'aller enfermer un enfant
04:43 dans un ressenti à un moment donné, à un moment où il est un enfant,
04:47 c'est-à-dire que, et je le rappelle parce qu'on ne sait plus ce qu'est un enfant,
04:50 et c'est extrêmement grave, c'est-à-dire qu'un enfant il va se développer
04:53 d'un point de vue cognitif jusqu'à à peu près 18-20 ans et psychiquement jusqu'à 25 ans.
04:58 C'est-à-dire que la capacité de discernement d'un mineur, finalement,
05:02 enfin même c'est plus qu'un mineur, d'un enfant en construction, c'est jusqu'à 25 ans.
05:06 Donc jusqu'à 25 ans, on peut considérer qu'il est du rôle des adultes de le protéger parfois même,
05:12 contre lui-même. - 25 ans, est-ce que c'est pas un peu beaucoup ?
05:15 Parce que tout aujourd'hui, on est majeur à 18 ans, alors on peut le déplorer ou pas, c'est un autre problème.
05:19 - Oui, non mais bien sûr, vous avez raison, nous on ne revendique absolument pas,
05:23 soyons clairs, vous avez raison de le dire, moi je vous parle des connaissances du cerveau,
05:27 je vous dis pas que c'est ce qu'il faut faire, je dis que le cerveau, et c'est prouvé,
05:31 va évoluer jusqu'à 25 ans avec un système de développement neuronal
05:35 qui fait qu'on n'a pas la capacité de discernement qui nous permet,
05:38 et c'est ça qu'on développe en dernier, qui nous permet de projeter
05:42 les conséquences de nos actes sur le temps long.
05:45 C'est-à-dire qu'on te va demander à un enfant, est-ce que tu es bien conscient
05:47 qu'en prenant des bloqueurs de puberté, qu'en prenant des hormones croisées,
05:50 que ces traitements hormonaux importants vont faire que tu seras stérile,
05:54 probablement quand tu seras adulte en capacité d'aimer et d'avoir une famille,
05:58 ça les enfants ne sont pas en capacité psychique de prendre des décisions comme ça.
06:03 - Alors, ce que vous venez de dire c'est très important, c'est-à-dire aussi là,
06:07 pour être tout à fait clair, un enfant, mettons, s'il a l'accord de ses parents,
06:13 peut prendre à 7 ans, à 8 ans, à 10 ans des produits hormonaux ?
06:16 Peut commencer à absorber dès cet âge-là ou pas ?
06:20 - Alors à partir du moment où il est suivi par un médecin qui va lui faire une ordonnance,
06:23 ça peut se faire très très vite, oui oui, c'est à partir de 8 ans qu'on prend des bloqueurs de puberté.
06:26 - C'est ça, on peut prendre des bloqueurs de puberté si les parents sont d'accord.
06:30 - C'est-à-dire qu'on bloque la puberté de l'enfant parce qu'on a considéré,
06:34 ça s'appelle un "Dutch Protocol", on a considéré que l'enfant serait plus heureux
06:38 si très tôt il n'avait pas à vivre ce qu'on va appeler les "phénomènes notifs",
06:42 c'est-à-dire les marqueurs physiques de son sexe, c'est-à-dire la poussée mammaire chez les filles,
06:47 c'est d'ailleurs pour les filles que c'est le plus visible.
06:49 Mais je dirais que ce problème-là, si vous voulez, est un problème qui est ancien,
06:53 et on sait qu'il y a une part infime d'enfants pour lesquels il y a une vraie incongruence psychique,
06:57 ils sont très peu nombreux, mais ça se développe entre 2 et 4 ans.
07:01 Et ces enfants-là doivent être accompagnés, doivent être accompagnés très tôt.
07:04 Mais ce qu'on observe aujourd'hui dans les pays occidentaux, et j'insiste,
07:07 ce sont dans les pays occidentaux, ce n'est plus cette population de jeunes enfants
07:11 très très malheureux tout petits, dont il est évident, après un travail d'accompagnement
07:16 avec des médecins, que l'origine de leur souffrance est bien le fait que psychiquement
07:20 leur esprit n'est pas compatible avec leur sexe biologique.
07:24 Ce n'est pas ça qu'on voit aujourd'hui, c'est des jeunes adolescents, entre 13, 14 et 15 ans,
07:29 malheureux, souffrant de troubles psychologiques majeurs,
07:33 souvent avec des antécédents dans leur vie familiale,
07:36 qui ont fait soit qu'ils ont été abusés sexuellement, soit qu'ils ont vécu des traumatismes.
07:40 Et, disons-le clairement, 40% d'autistes en Angleterre,
07:45 tous les enfants, les 10 000 enfants qui ont été traités à l'Atavistock,
07:48 40% étaient des autistes à qui on a donné des bloqueurs de puberté,
07:51 qu'on a mis sous hormones croisées, où on leur a fait des ablations des seins.
07:54 Ce sont des autistes qui n'avaient pas de problème d'identité,
07:59 évidemment véritable discordeur, mais qui avaient besoin d'un accompagnement
08:02 pour passer cette phase d'adolescente qui a été un trouble très important.
08:05 Il y a une corrélation évidente entre cette explosion de demandes
08:09 chez les jeunes adolescents et l'état mental, psychique très dégradé de notre jeunesse.
08:16 Et refuser cette réalité de fait, et laisser des enfants,
08:19 parce qu'on n'est pas capable de les prendre en charge dans les instituts médicaux, psychologiques,
08:23 parce qu'on n'a plus de psychologues, parce qu'on n'a plus de pédopsychiatres,
08:26 550 pédopsychiatres en France, on peut quand même le dire,
08:29 laisser ces enfants-là, en tout, en France, 550 pédopsychiatres,
08:33 en France, dans toute la France.
08:34 On n'est pas capable aujourd'hui de prendre en charge des enfants qui vont mal,
08:37 entre 12, 13, 14 ans, et la solution de facilité, c'est de dire
08:40 "vous êtes nés dans le mauvais coeur" et de leur coller des hormones.
08:43 C'est très important que les gens qui aujourd'hui sacrificent ces enfants,
08:48 on retienne leur nom, et qu'on fasse le bilan dans 5 ans et dans 10 ans.
08:52 Il faut rendre des comptes sur tout ça.
08:54 - Vous avez donc, en ce sens-là, la circulaire blanquière permettant cela,
08:58 enfin permettant, pas ceux dont vous pouvez parler, mais les changements de prénom, etc.
09:03 - Disons qu'on sait, on a des études.
09:05 Ce qui est très important André, c'est qu'il faut savoir que ce soit aux Pays-Bas,
09:08 en Finlande, en Angleterre, aux Etats-Unis, ils ont 10 ans d'avance sur nous.
09:12 Ils ont des études probantes.
09:13 Et ces études, elles disent quoi ?
09:14 Elles disent que quand le jeune fait une transition sociale,
09:17 c'est-à-dire dans une institution, il est identifié comme de l'autre genre,
09:21 dans les 90% des cas, il va prendre des hormones.
09:26 On le sait, les statistiques, on les a, nous, à SOS Éducation,
09:29 on ne connaissait rien au sujet.
09:30 Quand Blanquer a signé cette circulaire en septembre 2021,
09:33 on a lu cette circulaire. Cette circulaire faisait 11 pages.
09:36 C'était aberrant de faire une circulaire de 11 pages.
09:38 Et qu'est-ce qu'on regarde ? On regarde que tous les chiffres,
09:40 toutes les données, elles proviennent d'associations, ou de groupements,
09:42 ou d'institutions qui sont transaffirmatives.
09:45 Donc, ils sont partiels dans leur approche.
09:46 Donc, on s'est documenté. Et qu'est-ce qu'on découvre ?
09:49 On découvre que tout le monde connaissait ce que nous, on a découvert,
09:51 c'est-à-dire qu'il y a déjà 5 ans, on savait que les enfants qui faisaient
09:54 la transition sociale s'engageaient dans un processus qui n'était pas neutre,
09:57 que dans une grande majorité d'entre eux, ils allaient se désocialiser,
10:00 ils allaient limiter leur cercle d'amis, et qu'un pourcentage très important,
10:04 autour de 80%, allaient finir par prendre des hormones.
10:06 C'est dramatique qu'on ait continué à aller dans le mur,
10:08 alors qu'on avait des données qui nous prouvaient qu'il y avait un danger, un risque.
10:11 Et quand l'Académie de médecine, quelques mois plus tard,
10:14 fait son appel à l'alerte, et bien là, personne ne l'écoute pareil,
10:18 on continue à aller dans le mur. Et aujourd'hui, comme vous l'avez constaté,
10:22 le Conseil d'État, il valide ça. Et moi, je dis aux parents,
10:26 ne comptez pas sur l'État pour protéger vos enfants, c'est évident.
10:29 - Sophie Audigé, comment le Conseil d'État, j'imagine qu'il a pris connaissance
10:34 des études que vous venez de citer pendant 10 minutes,
10:39 comment ça se fait qu'il valide, qu'il officialise, qu'il corrobore ?
10:44 - Alors, je ne sais pas s'il a pris connaissance des études qu'on lui a transmises,
10:47 puisque pourtant, dans tous nos mémoires, il y avait les liens,
10:51 il y avait les informations. On lui a même transmis, entre le 15 décembre,
10:55 la date de l'audience, et le 29 décembre, sa décision, on lui a transmis
10:59 une information extrêmement récente, c'est-à-dire la position du ministère
11:02 de l'Éducation anglaise, qui appelle à la prudence, qui dit qu'on n'a pas
11:06 affirmé systématiquement le genre de l'enfant, même si les parents sont d'accord,
11:09 qu'on doit prendre en considération la position des adultes,
11:11 qu'on doit prendre en considération la position des autres enfants.
11:14 - Mais comment ça se fait, Sophie Audigé ?
11:16 - Malgré ça, il n'en tient pas compte. Qu'est-ce que je vous dis ?
11:18 - Ecoutez, voilà ce que dit la plus haute juridiction administrative,
11:21 elle estime que la circulaire, donc la circulaire blanquaire, n'a pas porté
11:25 illégalement atteinte à l'exigence de protection de l'intérêt supérieur de l'enfant.
11:29 Donc pour eux, l'intérêt supérieur de l'enfant est absolument garanti.
11:33 - Alors, ce n'est pas ce qu'ils disent, André, je vous remercie d'avoir
11:35 formulé exactement ça. Il dit qu'elle n'a pas illégalement porté atteinte.
11:39 Elle n'a pas illégalement porté atteinte. Ils ne disent pas "elle ne porte pas atteinte".
11:43 - Ah oui. Elle n'a pas transgressé la loi.
11:47 - C'est-à-dire qu'elle ne dit pas ça, elle dit que si demain il y avait
11:50 des problèmes et qu'il y avait des enfants qui avaient des difficultés,
11:53 et qu'on savait qu'il y avait des difficultés, on ne pourrait pas attaquer
11:55 le ministère de l'Éducation nationale parce que ce n'est pas...
11:58 Il n'a pas agi illégalement en ne protégeant pas les enfants sur ce point-là.
12:04 Et je précise quand même que le rapporteur public de l'audience
12:07 à laquelle nous avons assisté, évidemment, qui est une personne
12:10 très engagée politiquement, on a d'ailleurs interpellé sa partialité
12:13 dans un article du JDD. D'ailleurs, il a supprimé tous ses tweets.
12:16 Quelques jours plus tard, a commencé son intervention qui n'était pas...
12:20 - Le rapporteur du Conseil d'État, vous voulez dire ?
12:22 - Le rapporteur au Conseil d'État, au public, absolument, a commencé
12:25 en affirmant que la transidentité était un fait et en utilisant
12:28 la sémantique transinformatique du sexe assigné à la naissance.
12:31 Je demande à tous ceux qui nous écoutent de savoir par qui on assigne
12:34 un sexe à la naissance.
12:36 - Merci Sophie Oludjé. Ecoutez, on va suivre tout ça.
12:39 - On suivra. - Vous allez continuer le combat.
12:41 En tout cas, nous aussi, on vous suivra. - Merci.
12:44 On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio.