L'Arkea Ultim Challenge Brest : ENTRETIEN ULTIM - CHARLES CAUDRELIER

  • il y a 9 mois
© Polaryse & Nefsea

La légende de la course au large, Loïck Peyron, accueille dans ses fauteuils les skippers participants à l'ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest pour des entretiens exclusifs.

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Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Ah c'était nickel, on était parfait.
00:16 Bon cher, merci de venir dis donc de mon matin.
00:19 Ouais.
00:21 Tu fais du sport toi le matin ?
00:23 Le lundi, le mercredi et le vendredi on fait du sport chez l'État.
00:28 Et puis après j'en fais un peu à côté.
00:30 Ouais, le métier a changé.
00:33 J'aime bien te dire ça.
00:35 Attends, j'ai fait du sport aussi moi quand j'étais jeune.
00:38 Le physique sur ces bateaux là c'est important quand même j'imagine.
00:42 C'est un plus, c'est sûr qu'à un moment une dimension physique,
00:46 surtout sur la phase de départ tout ça,
00:49 je pense qu'en étant malin tu peux aussi économiser tes efforts.
00:54 Il y a quelques manœuvres, tu peux être malin, c'est quand même physique,
00:58 mais comme c'est plus de l'endurance que de la force physique.
01:00 Et vous faites des virements en jibe ou pas ?
01:05 Moi j'ai la chance d'avoir un bateau qui vire très très bien.
01:09 Certains finissent en jibe, mais moi avec quelques techniques qu'on a développées,
01:14 on arrive à virer extrêmement bien.
01:17 Donc en fait j'ai jamais besoin de, quasiment jamais besoin de jiber.
01:22 J'ai la chance d'avoir un bateau qui vire très bien par rapport aux autres.
01:26 Tu le connais par cœur celui-là ?
01:28 Je connais, on sait bien le connaître.
01:30 C'est sûr que je ne me suis jamais senti aussi à l'aise sur un bateau.
01:34 Et je le connais aussi bien, mais ce qui est intéressant c'est qu'on voit que,
01:37 malgré tout avec le niveau de la concurrence qui a bien augmenté,
01:40 les bateaux qui se mettent au point, c'est qu'on se repose beaucoup de questions
01:42 et qu'on change nos façons de régler.
01:44 Donc c'est pas mal.
01:46 Toi tu viens d'où ? Le jeune Charles Caudrelier il était où quand il était petit ?
01:49 Il est tombé dans un bateau tout petit ?
01:51 Non, enfin il est tombé au bord de l'eau.
01:54 Puisque à deux ans mon père quitte Paris et nous installe à Big May.
01:59 Donc en face, voilà, juste sur les départs de Port-la-Forêt.
02:04 Donc à l'époque c'était les classes 40, plus que les Figaro.
02:07 Donc on était tout jeunes et puis ils m'emmenaient sur les départs de course.
02:11 Mais ça m'inspirait moyen quoi.
02:14 Jusqu'à l'âge de 15 ans là où il a commencé à avoir les Figaro,
02:18 il a commencé à avoir Michel Desjoyeaux qui s'entraînait avec Jean.
02:23 C'est un peu devenu mes idoles.
02:25 Et mon père m'emmenait sur les départs de toutes les courses.
02:28 Et vraiment, départ de la solo concarno, il y a Michel qui passe et il me dit
02:32 "tu vois lui ça va être un grand champion".
02:34 Ah ouais !
02:35 Et puis je sais pas, je me suis attaché au personnage et après j'ai pris le virus.
02:39 Mais tu n'avais pas avant pas trop d'intérêt jusqu'à l'âge de 15 ans ?
02:43 Mon père avait des bateaux et il les a vendus assez vite parce qu'on ne s'intéressait pas trop à ça.
02:48 Par contre il faisait beaucoup de planche à voile.
02:50 Donc moi mon contact avec le vent et l'eau c'était la planche à voile.
02:54 À 7 ans il m'a mis sur une planche et puis il m'a dit "vas-y".
02:57 Mais avant l'âge de 15 ans je n'avais jamais fait une régate de ma vie.
03:00 Et donc tu n'arrivais pas à faire le tour du monde ni quoi que ce soit ?
03:03 Non, j'ai vraiment commencé à l'arrivée des Figaro et au départ de la route du Rhum.
03:09 J'ai cette image, je raconte toujours un peu la même histoire,
03:12 j'ai cette image de Laurent sur son flotteur qui passe après elle sur un patin.
03:16 Et tout le monde dit "c'est fabuleux".
03:18 Je ne sais pas si c'était la première fois, mais en tout cas pour moi c'était la première fois que je voyais un bateau comme ça.
03:22 Le personnage m'a fasciné.
03:24 Évidemment.
03:25 Et puis après j'ai commencé à découvrir les autres.
03:28 Et là j'ai accroché.
03:30 Sur la solitaire du Figaro, vraiment, c'était...
03:33 Pour moi les idoles c'était Jean Le Cam, je les touchais du doigt.
03:36 J'allais les voir s'entraîner, des fois je prêtais des bateaux, j'allais m'entraîner avec eux.
03:41 Je m'étais à côté d'eux et c'est mes premiers contacts avec le centre de Prends-la-Forêt.
03:44 Ils me voyaient à débarquer, j'avais un First 310, qui était le père d'Antoine Koch d'ailleurs, qui me le prêtait.
03:50 Et j'allais y aller avec eux, Jaibé et tout ça.
03:53 J'étais tout de suite très à l'aise en solitaire.
03:55 Puis ça a démarré comme ça et on a eu la chance avec toute une génération,
03:58 dont beaucoup sont là, d'avoir la solo le Télégramme.
04:01 À l'époque la Twentyscope.
04:02 Je n'avais jamais fait une régate de nuit, j'ai passé ma première nuit en mer en solitaire.
04:06 Et ça s'est bien passé.
04:07 La deuxième année j'ai refait.
04:09 Il y avait Armel, il y avait Erwann Tabarly, il y avait Nicolas Troussel.
04:13 Il y avait tous ces gens-là.
04:15 Et ces courses-là, ça a été nos premières régates en solitaire.
04:19 C'est là où j'ai accroché.
04:20 Tu as combien de tours du monde ? Surtout deux, au moins 20 coeurs.
04:23 Trois j'en ai.
04:24 Tu en as trois, mais dont deux tu gagnes.
04:26 On gagne, ouais.
04:27 En équipage ?
04:28 En équipage, ouais.
04:29 Toi qui te tiens en solitaire.
04:30 C'était pas prévu.
04:31 C'était pas prévu ?
04:32 Non, c'était pas du tout prévu.
04:33 Moi je voulais faire le Vendée Globe et...
04:35 Comme tout le monde.
04:36 Il n'y avait pas beaucoup d'imagination.
04:37 Heureusement, il y a Franck qui en a plus que moi qui s'est dit "on va aller faire ça".
04:40 Et ça tombait bien, parce que je n'avais pas trouvé d'argent pour le Vendée Globe.
04:44 Et à l'époque j'espérais, j'étais dans le team Safran,
04:46 et Marc m'avait dit "peut-être que je ne ferai pas le deuxième Vendée Globe,
04:48 donc tu pourras me remplacer sur le deuxième Vendée Globe".
04:50 Ça ne s'est pas fait, il a continué.
04:52 Et après, deuxième et troisième Volvo, j'étais en casting pour Safran,
04:56 et ils ont choisi Morgan Lagravière.
04:58 Et au moment où ils m'ont dit non, j'ai eu le téléphone qui a sonné,
05:01 et on m'a dit "est-ce que tu veux skipper un bateau pour la Volvo ?"
05:04 Donc coup de chance, voilà.
05:06 Et toi, tu préfères toujours le solitaire ?
05:09 J'aime les deux en fait.
05:11 Moi j'ai beaucoup aimé la Volvo.
05:13 Enfin la première édition, et après c'était plus dur parce que skipper,
05:15 et puis la première édition, l'avance.
05:17 Donc skipper, ça allait, la deuxième était un peu pénible pour moi,
05:20 pour plein de raisons, mais c'était dur en plus.
05:22 Mais c'est une course dure, de toute façon, elle est vraiment dure cette course.
05:25 Là de retourner dans le sud avec ton bel oiseau...
05:28 Je préfère retourner avec ce bateau-là qu'avec les Volvo 65,
05:32 où on était très exposés à la mer.
05:34 Bon après il y a des risques, c'est sûr que ce n'est pas anodin d'aller avec ces bateaux-là dans le sud,
05:40 mais je connais le parcours, je le connais, je l'ai fait à fond la caisse en course,
05:44 dans des rythmes, je n'aurais pas imaginé naviguer à ces rythmes-là sur les deux dernières Volvo.
05:48 La première, on avait tous vraiment mis le frein,
05:51 mais la dernière, on a vraiment poussé les limites, je pense, du raisonnable.
05:55 Je pense que le bateau est très bien fait pour ça,
05:58 il est très à l'aise dans ces conditions-là,
06:00 donc je me sens plutôt bien d'y aller.
06:03 Je ne vais pas être tout le temps...
06:05 Le point commun de tout le monde, ça va être de savoir doser un peu,
06:09 de savoir ralentir un peu.
06:10 Le point commun de tout le monde, c'est que personne n'a réussi pour l'instant
06:12 à m'amener ces bateaux très longtemps et très loin.
06:15 Oui, enfin vous n'avez pas eu l'occasion non plus de le faire.
06:18 On a tenté trois, on a cassé un safran,
06:23 on a fait d'autres courses de 30 jours à la Finistère Atlantique,
06:26 c'était la première course avec le bateau.
06:28 On a fini, mais on avait quand même des bons petits soucis techniques.
06:33 Et puis il faut un peu de réussite, parce qu'il ne faut pas taper.
06:36 Mais ce n'est pas forcément en ralentissant que l'intégrité va augmenter.
06:41 Disons qu'à une certaine vitesse, on arrive dans le mur de la cavitation
06:46 et là on abîme les appareils, donc il faut doser.
06:49 C'est quand même des bateaux, les multicoques,
06:51 les seuls bateaux où des fois tu te poses la question de ralentir,
06:54 alors que dans d'autres bateaux, tu es toujours à fond.
06:58 Et surtout, ils encaissent tellement que tu peux pousser fort,
07:02 même en solitaire je trouve.
07:04 Il va falloir trouver le bon rythme, ça va être le gros défi.
07:09 Ce sera peut-être le plus malin, pas le plus rapide qui va gagner.
07:12 Et tu connais forcément tous tes concurrents par cœur ?
07:15 Oui, on commence à bien les connaître, c'est sûr.
07:18 Tu disais que ça fait progresser.
07:19 Il y a une autre manière de naviguer, mais il y a des manières très différentes.
07:21 Vous apprenez quelque chose tous les jours ?
07:23 Non, les bateaux sont tous un peu différents,
07:25 donc ils ont quand même des points forts et des points faibles.
07:28 Nous on a la chance d'être toujours très polyvalents.
07:31 On arrive à avancer bien dans toutes les conditions,
07:33 avec des points forts dans d'autres.
07:35 Après c'est vrai qu'on a beaucoup navigué en équipage,
07:37 ou en double, ou avec des courses.
07:39 Il faut voir comment les gens vont gérer le bateau sous pilote,
07:42 ce n'est pas la même chose.
07:44 Et là-dessus, on a bien travaillé sur les pilotes,
07:46 on a vraiment un pilote très performant.
07:48 Donc ça peut jouer énormément.
07:50 Ça, ça a progressé beaucoup, non ?
07:52 Oui, ils apportent de la sécurité et de la performance.
07:56 Des fois on entend beaucoup de commentaires,
07:59 "Maintenant ce n'est plus des marins, ils sont tout les tés."
08:02 En fait, je pense que le sport,
08:04 depuis que tu as commencé la voile jusqu'à la fin de ta carrière,
08:07 le sport a évolué, mais tes sensations restent toujours les mêmes,
08:11 et tu navigues toujours avec tes sensations.
08:12 Ça reste pour moi la même chose,
08:13 c'est juste qu'on va plus vite et qu'on a plus de technos à bord,
08:16 et ça, ça change pas.
08:18 On a des bateaux qui sont plus réalistes,
08:20 mais ça rend les bateaux encore plus performants,
08:22 mais ça ne change pas.
08:23 Et le réglage du pilote,
08:24 tu ne le règles qu'avec tes sensations et ton feeling
08:26 par rapport au comportement du bateau.
08:28 Donc tu règles les gites, les contre-gites,
08:30 tu règles la vitesse, les angles, les relances, tout.
08:34 Donc c'est vraiment, nous on l'a conçu, notre pilote,
08:38 pour comment on aime barrer le bateau.
08:41 Tu as hâte d'y être, toi ?
08:43 J'ai hâte de me découvrir sur ce type de parcours.
08:46 Je n'ai pas fait mon Vendée Globe,
08:47 ça a toujours été un peu une frustration,
08:49 mais là je pense que ça a été presque mieux, j'ai envie de te dire,
08:53 parce que c'est le plus beau parcours sur les plus beaux bateaux,
08:56 donc c'est vraiment solitaire.
08:58 C'est un peu le truc que je n'avais jamais imaginé faire,
09:01 mais je suis content.
09:02 Et puis je trouve ça sympa d'être les premiers à le faire,
09:05 tout a été un peu fait, tu vois.
09:08 Donc même si le parcours on le connaît,
09:10 même si les bateaux on le connaît,
09:12 ça n'a jamais été fait en course, en solitaire,
09:14 sur ce type de moticoc.
09:16 Donc ça va être une première, et je suis content.
09:20 Est-ce que tu segmentes un petit peu,
09:22 pour ce tour du monde là particulièrement,
09:24 la descente comme mode régate, on surveille,
09:27 et le mode sud, un peu plus en survie,
09:29 à cause des états de la mer, parce qu'on est un peu loin de tout ?
09:32 Je pense que de toute façon, on peut faire des plans,
09:35 mais c'est un peu l'effet de course qui va en faire.
09:37 Si tu arrives avec 200 000 d'avance,
09:39 et que tu prends un train d'avance, tu vas gérer.
09:41 Ça va pousser au contact, ça va pousser sur les...
09:44 On ne peut pas vraiment faire de plan,
09:46 et il y a toujours un qui va essayer.
09:48 Quand on est bord à bord, on sait tout.
09:50 Et c'est là où il ne faut pas aller à la connerie, justement.
09:52 Parce que, effectivement, c'est tentant de pousser.
09:55 Je pense qu'il y a un peu de tout dans les concurrents.
09:58 Je pense que Tom est très jeune,
10:00 limite c'est peut-être le plus dangereux,
10:02 parce que je pense qu'il est sage,
10:04 mais il ne va pas être le plus inconscient,
10:06 et ça va marcher.
10:08 Je me rappelle du Vendée Globe d'Armel et François,
10:10 et François, qui était très jeune,
10:12 il poussait fort, et Armel voulait le conserver.
10:14 Il a été obligé de s'adapter au rythme de François,
10:16 mais c'était toujours François qui relançait,
10:18 donc il y en a toujours un qui peut pousser.
10:20 Je pense qu'Armel et Thomas,
10:22 qui ont plus d'expérience, sont peut-être plus neutres,
10:24 mais s'il y en a un qui pousse, ils vont suivre.
10:26 Comme je connais bien le bateau,
10:28 et puis on l'a déjà poussé, on a déjà été là-bas,
10:30 on a quand même fait un bout de merdiceuse.
10:32 Je sais à peu près ce qu'il faut faire et pas faire,
10:35 mais bon, l'effet de course,
10:37 je pense que c'est important.
10:39 Le départ va être animé,
10:41 parce que tu peux rater un wagon,
10:43 donc tout le monde va avoir peur de ça.
10:45 Je pense que jusqu'au sud, ça va plutôt pousser.
10:48 Et après, on rêverait d'avoir un petit matelas d'avance
10:52 pour gérer le bateau,
10:54 mais j'ai du mal à croire que ça va se passer comme ça,
10:57 parce que les bateaux sont très proches,
10:59 les gars sont bons,
11:01 la flotte est super homogène.
11:03 Donc s'il n'y a pas d'avaries,
11:05 je vois bien une entrée dans le sud assez groupée.
11:08 - La gestion de ces bateaux,
11:10 en mode dégradé, mais en tout cas dans le sud,
11:13 ou à cause de l'état de la mer,
11:15 il y a un moyen de calmer le jeu sans trop perdre ?
11:18 Comment ça se passe ?
11:20 Ou c'est brutalement, justement, tu voles, tu voles pas,
11:23 et d'un seul coup, tu perds 10 nœuds ?
11:25 - Ouais, non, tu es toujours à chercher à voler.
11:27 Après, quand tu es dans la mer, tu voles moins bien,
11:29 tu touches, tu contregites.
11:31 Donc tu as des phénomènes comme ça qui te ralentissent beaucoup.
11:34 Parce qu'on peut presque perdre 10 nœuds de moyenne, finalement.
11:37 - C'est ce qui est le plus traumatisant pour la structure, d'ailleurs ?
11:41 - Ouais, un petit peu, pour le foil au vent.
11:44 Mais les bateaux souffrent en permanence,
11:46 que ce soit les vitesses et l'état de la mer.
11:48 De toute façon, les efforts sont monstrueux.
11:50 Mais le problème, c'est plus les grosses accélérations,
11:53 parce que les bateaux sont...
11:55 En fait, quand il y a du vent,
11:57 tu peux monter à 45, 46 nœuds,
11:59 et là, effectivement, ça souffre.
12:01 C'est difficile à gérer le bon rythme
12:03 en solitaire sous pilote.
12:06 Tu as beaucoup de variations de vitesse.
12:08 Donc c'est pas simple.
12:10 Mais des modes dégradés, on n'a pas tant que ça.
12:13 Parce que finalement, dès que tu voles,
12:16 le bateau tape moins, finalement.
12:19 Tu cherches plutôt à voler.
12:22 Mais ouais, il y a des...
12:24 Ça souffre, de toute façon.
12:26 Tu peux pas faire grand-chose.
12:28 Les bateaux sont faibles pour encaisser ça.
12:31 Mais quand tu regardes toutes les jauges de contraintes,
12:34 on est rarement dans le...
12:36 En fait, on a...
12:38 Nous, en tout cas, on est toujours loin
12:40 des limites structurelles.
12:42 C'est plus, moi, je pense, les appendices
12:44 qui peuvent souffrir un peu des...
12:46 De fatigue, cavitation, et puis quelques systèmes aussi.
12:49 Voilà. Mais ça, dans l'ensemble, ça marche, je crois.
12:52 - Mais le 1er objectif, c'est quand même de finir.
12:55 - Ouais. Moi, c'est ce que je me dis aussi.
12:57 - J'ai l'impression.
12:59 - De finir avec mon bateau en bon état.
13:01 - Ouais.
13:02 - Et puis après, la conviction qu'on peut...
13:04 Enfin, c'est 80% de la solution pour gagner.
13:06 - Exactement.
13:07 - Je pense que je connais bien les limites du bateau.
13:10 Je sais quand il souffre vraiment.
13:12 Et je l'ai vécu, donc je sais...
13:14 Je sais qu'il y a des choses qu'il faut pas faire,
13:17 que je garde pour moi.
13:19 Mais il y a des limites à pas dépasser
13:21 dans certaines conditions de mer.
13:23 J'ai un peu cette expérience-là avec le bateau.
13:26 Et voilà. Et je connais bien le parcours.
13:28 Après, voilà, on a les portes de glace maintenant.
13:31 Donc c'est vrai qu'on est peut-être parfois
13:33 plus emmerdé par le petit temps que par le mauvais temps.
13:36 Mais il y aura forcément des longs moments
13:39 où on va très vite.
13:41 Et là, les bateaux, ils souffrent.
13:43 - Conclusion, merci, Charles.
13:45 - Ben, de rien. C'était sympa.
13:47 - J'aime bien conclure comme ça.
13:49 T'as vu, c'est simple.
13:51 - Ouais, mais c'est ta bonne conclusion.
13:53 Efficace.
13:54 Sous-titrage Société Radio-Canada
13:56 ...
14:09 Merci.

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