• il y a 11 mois
© Polaryse & Nefsea

La légende de la course au large, Loïck Peyron, accueille dans ses fauteuils les skippers participants à l'ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest pour des entretiens exclusifs.

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Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:09 On n'est pas des bavards, on est généreux.
00:11 [Musique]
00:13 Bon ben c'est bon, je crois qu'on y va.
00:15 [Musique]
00:16 Vous êtes 6 à partir dans une aventure assez fabuleuse.
00:20 Toi t'es vraisemblablement le plus capé en nombre de tours du monde.
00:23 T'en as combien d'ailleurs ? Parce que tu les comptes ? Tu les comptes plus maintenant ?
00:26 Non.
00:27 Mais à peu près.
00:28 J'ai jamais compté, je sais que j'en ai fait à peu près autant en équipage qu'en solitaire.
00:32 C'est peu et pas moite-moite.
00:34 Mais tu veux pas donner de chiffres.
00:36 6 ou 8, et c'est 10 ou 11, le caillou.
00:42 Oui c'est ça.
00:43 Ou 12 peut-être, je sais pas.
00:45 Donc quand on aime, on compte pas, et tu aimes toujours.
00:49 Ah ouais, ouais, ouais, ouais, j'ai pas, ben le jour où j'aurais pu envie, j'aurais pu le désir,
00:54 c'est que ce sera quelque chose qui se sera passé et je serais parti ailleurs.
01:00 Mais c'est vrai que j'ai...
01:02 Mais la question se pose pas.
01:03 Non, non, non, c'est pour l'instant jamais posé.
01:05 En fait je crois que aussi, tant que j'ai cette chance d'avoir un corps qui répond et qui me donne cette envie,
01:13 et que je parle avec ce corps avant tout, parce que c'est lui qui dit "on y va, on y va pas", quoi.
01:20 C'est avant tout un athlète qui dit "je suis encore capable ou j'en ai encore envie ou j'ai quelque chose à aller chercher avec lui".
01:27 C'était qui le petit Thomas Coville ?
01:30 C'était un petit garçon très timoré, très sage, très gentil.
01:33 En fait on m'avait demandé de pas faire trop de bruit.
01:36 J'avais des parents très autoritaires, j'avais un papa qui venait d'une fratrie,
01:40 qui était l'huitième d'une fratrie de 13 et qui avait sans doute eu la même demande,
01:44 et que du coup moi on me posait avec un jouet, je jouais avec et je pouvais faire des camps, des trucs.
01:49 Et on t'a posé sur un bateau un jour ?
01:51 Et on m'a posé sur un bateau un jour, sur une caravele.
01:55 La lumière, le vent sur ma peau, que je revois encore et que je ressens encore,
02:00 elle est très précise, je me sens tout de suite dans un état où...
02:05 Et très longtemps après, j'ai eu un problème de thyroïde.
02:12 Et pour soigner la thyroïde, il faut de l'iode.
02:16 Et chaque fois que j'allais sur l'eau ou que je m'en rapproche...
02:19 Tu te sentais mieux ?
02:20 Je me sentais mieux.
02:21 Souvent on demande à expliquer aux athlètes pourquoi tu as fait ce sport-là, pourquoi c'est quoi...
02:27 Tout ne s'explique pas, par contre quand tu trouves quelques explications
02:31 qui sont quasiment du domaine du conscient ou de l'inconscient, voilà.
02:34 Et moi c'est ça, et ça, ça ne m'a jamais quitté.
02:37 Et l'émotion de la mer qui pour moi est jaune...
02:41 Iodée donc ?
02:43 Oui, puis avec la lumière qui va dessus, le brillant, scintillant qui...
02:48 Tu vois la mer jaune, toi ?
02:49 Oui, la mer est jaune parce qu'elle est scintillante.
02:52 Quand je regarde la mer, j'aime bien rechercher l'axe de la lune ou l'axe du soleil,
02:58 et du coup ça me donne une mer qui est plutôt jaune.
03:01 Et quand je m'amuse à peindre, je peins de la mer jaune.
03:06 Tu regardes la mer justement quand tu navigues en course ?
03:09 Oui, j'ai voulu un bateau où je regardais la mer,
03:12 où je pouvais voir la mer, et je veux garder la sensation,
03:17 je veux garder l'émotion.
03:19 En fait, c'est simple, c'est un triptyque, c'est émotion, sensation, mouvement.
03:24 J'ai une émotion qui me procure une sensation et j'en fais un mouvement,
03:29 et quand je suis vraiment bien en mer, je sais que le mouvement que je fais, c'est le bon.
03:34 Tu aimes bien justement travailler ton instrument, je parle du bateau.
03:38 Oui.
03:39 Est-ce qu'on n'est rien sans nos bateaux sous les pieds ?
03:42 De partir d'une page blanche et d'arriver…
03:44 Ça c'est le luxe suprême.
03:46 Et la ligne d'arrivée est à l'autre bout de la page blanche.
03:48 Oui, c'est le luxe suprême, c'est d'être dans un métier et puis d'avoir l'opportunité.
03:55 Moi ça fait 23 ans que je suis avec Soléboche.
03:58 On a fait effectivement deux fois l'expérience de construire des bateaux d'une page blanche,
04:02 et ça c'est… là t'as l'impression d'être dans la créativité pure.
04:08 J'ai connu cette émotion, ce bateau que j'ai là,
04:11 il est né d'une idée de vouloir aussi le concevoir différemment, avec plusieurs personnes,
04:16 avec une réflexion que j'avais eue en écoutant de la musique.
04:19 Je voulais concevoir un truc qui effectivement sonnerait comme j'aurais rêvé.
04:25 On a dépassé le rêve en fait.
04:26 On ne savait pas qu'on volerait il y a quatre ans comme on vole aujourd'hui.
04:30 Il y a l'émulation, parce que ça se crée aussi avec les adversaires, c'est ça qui est assez magique.
04:35 On a cette chance d'être dans une époque où on dépasse le rêve.
04:39 On a en quatre ans déboulonné la planète.
04:42 Et l'archéa, c'est ce symbole-là qu'elle d'abord envoie au monde.
04:48 Et pour toi, contrairement à tes cinq autres concurrents années au Moami,
04:55 je ne veux pas dire que c'est moins un challenge, parce que ça te l'est de toute façon,
04:58 mais c'est beaucoup moins une inconnue.
05:00 Tu as fait tant de tours du monde, beaucoup en multi, jamais en flyant un peu beaucoup passionnément,
05:06 mais tu vas beaucoup moins vers l'inconnu que les autres, je trouve.
05:10 En fait, j'ai toujours pris chaque course, quelle qu'elle soit, la micro, la mini, le Figaro.
05:18 Tu n'es pas synchro avec toutes les courses, c'est pour ça que tu en gagnes ou tu en perds.
05:21 Et là, c'est peut-être une des courses où effectivement, que ce soit l'expérience,
05:25 que ce soit l'engin, que ce soit les gens qui m'entourent, que ce soit mon histoire,
05:29 elle tombe avec quelque chose que j'ai en moi depuis longtemps, parce que je le désire fort.
05:34 Je suis content d'être avec les autres sur cette photo de départ ensemble.
05:38 Ça me fait penser à votre photo de départ que moi, j'ai regardé des milliers de fois.
05:42 Ce premier Vendée, c'est cette même gageure.
05:46 J'ai regardé combien de fois, comme tout le monde, ce moment où tu vas sauver Filou.
05:51 Et du coup, j'ai l'impression que quelque part, à notre échelle, à notre génération,
05:55 et à notre époque, qui est différente, on se lance dans, encore une fois,
06:00 cette même gageure de ne pas forcément savoir au départ encore qui va gagner,
06:06 mais est-ce que c'est faisable.
06:08 Et j'adore cette capacité qu'on puisse se dire ça encore,
06:12 et que les courses ne soient pas écrites comme un classement.
06:14 Oui, ça j'aime bien.
06:16 Mais ce n'est bizarrement pas dû aux hommes que vous êtes, parce que les compétences sont là et de loin.
06:22 Oui, et puis on est des compétiteurs nés, mais quand je regarde avec un peu de recul,
06:26 comme là, comme tu me demandes de faire, je me dis que c'est ça, en fait, cette course,
06:30 c'est la magie de cette course, c'est ce qui me porte aujourd'hui.
06:32 Et je me trouve très chanceux de pouvoir partir.
06:36 Tu te fais encore peur sur l'eau ? Et heureusement, peut-être.
06:39 Non mais heureusement, moi je dis toujours que j'ai peur, parce que c'est notre boucle.
06:43 Ceux qui n'ont pas peur ne sont plus là pour raconter.
06:45 Oui, mais l'appréhension, elle est le premier gage de revenir, de finir, et donc de potentiellement gagner.
06:58 Si tu n'as pas cette appréhension...
07:00 Entre Cap d'Aube-Bénespérance et Cap Horn, il se passe un truc.
07:04 Avant la descente et la remontée, non pas qu'elles soient faciles,
07:09 Mais avant on régate.
07:10 Mais avant on régate, on est dans un état d'esprit.
07:13 Et à le départ, tu lâches l'émotion, tu arrêtes d'être terrien, tu deviens navigant, puis tu deviens volant.
07:19 Et là tu descends, tu te fais Gol de Gascogne.
07:23 Et puis après, du Portugal, tu te déroules jusqu'en bas.
07:28 Enfin jusqu'au FIT un petit peu.
07:30 Ouais, Pot au Noir, t'en bave, mais il faut t'extraire.
07:36 T'es un peu rampant là.
07:38 Et puis après t'arrives, Cap d'Aube-Bénespérance...
07:43 La première fois de première albatrose.
07:46 En 24 heures, il y a tout qui change.
07:48 La lumière, le vent, le froid.
07:52 Vraiment, c'est plus du tout la même ambiance.
07:55 Et là, tu sais qu'il va et tu fais de l'Est jusqu'au bout.
08:01 Et là, effectivement, tu vas avoir...
08:03 Et là, tu doses plus.
08:05 Et là, t'es obligé d'être dans le moment volant.
08:08 Quelquefois t'es pas volant.
08:09 Nous, on a fait un bateau pour ça.
08:11 C'est-à-dire qu'on a le bateau le plus large,
08:12 parce qu'on veut que quand t'es pas volant,
08:14 tu puisses avoir la possibilité d'avoir un appui large
08:18 pour pas être trop scabreux.
08:20 On a fait un bateau avec une coque centrale
08:22 qui est un peu bananée, qui répond moins fort,
08:24 dans de la mer forte, et donc qui est plus smooth.
08:27 On a fait des foils qui, effectivement, ont une angulation
08:30 qui est moins typée juste pour la mer plate,
08:35 mais qui puisse ressourcer dans chaque vague
08:37 et qui s'écroule pas à chaque fois.
08:39 Donc, c'est pensé comme ça.
08:40 J'ai fait deux voiles qui sont vraiment extrêmement typés
08:44 pour cette période-là,
08:46 parce que ça va être la première fois qu'on fait ça.
08:50 C'est 23 ans de fidélité avec Sodebo ?
08:52 Ouais, 23 ans de confiance.
08:55 Et de partage.
08:56 Pour moi, le mot confiance, c'est tout.
08:58 Cette construction dans la confiance et dans le temps long.
09:02 J'ai adoré, mais même aujourd'hui, un bateau ou un trimaran
09:05 comme Sodebo, quand tu le mènes,
09:08 c'est d'arriver au niveau de confiance
09:12 que tu acceptes que tout tienne en équilibre
09:17 sans que tu te mettes à douter tout le temps
09:19 que tout pourrait lâcher, casser, tout ça,
09:22 et que tu arrives à oublier que c'est une épée de Damoclès
09:25 que tu as au-dessus de toi,
09:27 mais que c'est une confiance que tu as.
09:30 Et partir autour du monde, si tu n'as pas cet état un peu...
09:35 qui s'acquiert sans doute avec le temps, de confiance...
09:39 Tu as des préparateurs mentaux, des choses comme ça ?
09:44 Parce qu'on me posait la question il y a quelques jours
09:46 et on en a reparlé avec tes collègues.
09:49 J'ai travaillé avec une femme, une nouvelle, Lynn Burnett.
09:53 C'était dans un cadre très précis, on allait se voir tant de fois,
09:56 mais de pouvoir me livrer à quelqu'un qui, encore une fois,
09:59 ne me jugerait pas... Mais nous, on a peur du gourou
10:01 et on a peur de l'effet indésirable.
10:03 De l'accoutumance, et donc ?
10:05 Et donc, une fois qu'on est en mer, on ne peut plus avoir accès à ça.
10:08 Pour moi, le syndrome de la personne qui, à Roland-Garros,
10:11 cherche son coach dans la foule, c'est pas possible.
10:14 Heureusement.
10:16 Et c'est ça qui fait, pour moi, en tous les cas,
10:18 l'indépendance et la liberté que j'ai,
10:20 même si la liaison avec la Terre est permanente ou, du moins, autorisée.
10:24 Oui, pour le coup, j'aime bien la couper un peu.
10:27 Je ne l'ai pas trop souvent.
10:30 On l'a en stratégie, évidemment.
10:32 Ta journée est idéale, justement.
10:34 La plus belle journée de rêve sur un bateau en course.
10:36 Elle se passe comment ?
10:38 La journée, elle est 24 heures, en fait.
10:40 Oui, c'est ça. J'allais te dire, en fait, la journée, elle est plutôt de nuit.
10:43 Elle est plutôt de nuit.
10:45 Il y aura une lune montante, ça déboule fort.
10:48 Elle s'est décalée toute la nuit, la lune.
10:51 Et là, l'adrénaline de la vitesse, quand tu vois tout défiler dans le noir,
10:56 c'est quand même le truc, c'est vraiment le vol de nuit.
10:59 C'est Saint-Ex.
11:00 C'est Saint-Ex.
11:01 C'est Saint-Ex qui déboule dans notre vie
11:04 et qui fait que, pour moi, c'est la descente canarie jusqu'au Cap Vert,
11:14 où tu es sur le tapis volant,
11:16 de longer l'Amérique du Sud, du haut du Brésil,
11:20 jusqu'au moment où tu commences à tourner à gauche autour de Sainte-Hélène.
11:25 Et là, ce tapis volant-là, il est fantastique.
11:28 Tu es sous pilote juste pile-poil réglé.
11:31 Tu as le chariot à côté du siège
11:33 et pourtant, tu sais que tu fais un ou deux degrés de plus.
11:36 Et puis, de temps en temps, tu sens une vibration, un son un peu différent.
11:40 Tu sors dehors, tu prends la barre, tu t'autorises à barrer un peu.
11:44 Si c'est bien réglé ou pas, tu rechoques un petit peu de chariot,
11:47 tu reprends un petit peu de grand voile.
11:49 À l'échelle du bateau, ce serait quasiment anecdotique,
11:51 mais tu sais que c'est ça qu'il fallait faire
11:53 et tu ne sais pas expliquer pourquoi tu voulais faire ça.
11:56 C'est juste le…
11:57 Je ne sais pas, il y en a d'autres qui font de la musique
11:59 et ils savent que c'est le petit doigt qui traîne là
12:01 ou si c'est le chef, il va mettre…
12:04 Je ne sais pas, un peu plus de ça, un peu plus…
12:06 Mais là, pour moi, c'est ça.
12:08 Tu écoutes de là, tu as le temps d'écouter autre chose que le bateau ?
12:11 Avant, j'aimais bien me challenger à ça.
12:13 Et de moins en moins.
12:15 J'aimais bien m'autoriser à lire
12:17 ou à avoir un peu de poésie à bord et tout ça,
12:20 mais ça a disparu.
12:22 C'est vrai que sur ton bateau, tu ne vois pas beaucoup le sillage, toi ?
12:24 Non, moi, je ne vois pas le sillage. Je vois devant.
12:26 Tu vois devant, mais tu ne vois pas derrière.
12:27 Mais je vois moins derrière.
12:29 Mais dans le vol, j'avoue que le vol, là,
12:31 quand tu es dans la verrière chez nous, là,
12:33 et que le bateau, il est en vol…
12:36 À 35, 36, 36…
12:38 Et tu penses qu'on vous prend pour des malades ou des gens sérieux ?
12:42 Ça a l'air garde, le jugement prison sur vous.
12:46 Ça a l'habitude de placer les gens.
12:48 Sur moi, oui, c'est ça.
12:49 Je n'ai pas de jugement sur les gens, moi, en général.
12:51 Donc, que les gens en aient sur moi, ça ne me touche pas trop.
12:54 Non, je ne vois pas.
12:55 Mais si bonhomme, et il y aura des femmes, certainement, dans les années à venir,
12:59 mais à vouloir faire des tours du monde à très grande vitesse
13:01 en volant sur des engins étonnants,
13:03 qui sont paradoxalement moins dangereux que les plus petits
13:05 sur lesquels on a eu la chance de naviguer.
13:06 Mais c'est ce que j'allais dire.
13:08 Moi, j'ai beaucoup moins les trouilles sur ce bateau-là
13:11 que je l'ai eues à tes côtés en Orma,
13:14 où on était penchés comme ça tout le temps
13:16 et qu'on ne savait pas si ça allait finir comme ça ou comme si.
13:20 Avec des pilotes idiots.
13:22 Mais là, tu es beaucoup plus serein.
13:24 Il faut goûter à l'émotion, à l'addiction du vol.
13:29 Tu ne luttes plus contre l'eau.
13:30 C'est cette espèce d'équilibre entre l'eau et l'air.
13:33 Tu appuies sur un plan de voilure très, très haut,
13:35 qui finalement, avec un bras de levier, qui est le bateau,
13:39 tu appuies sur un bras de levier qui est très, très court dans l'eau
13:42 et les deux s'harmonisent.
13:44 Et tu te dis « putain, ça, ça tient en l'air ».
13:48 Et là, tu fais confiance.
13:51 Je me sens plus albatros que jamais.
13:54 Qu'ils nous prennent pour des dingues.
13:56 Moi, j'aime plutôt ça.
13:58 Tous les gens qui sont pionniers sont pris pour des dingues.
14:00 Qu'on me prenne pour un dingue.
14:02 Je suis content.
14:04 Tu crois qu'on a un message politique à faire passer ?
14:07 Enfin, que vous avez à faire passer,
14:09 lors de tour du monde comme ça ?
14:11 Social, au moins.
14:13 Moi, j'aime bien cette phrase-là.
14:15 J'avais lu ça dans un poème.
14:16 « L'action est la sœur du rêve ».
14:18 Nous, notre message politique, c'est que quand tu es marin
14:21 et que tu t'en vas, tu es dans l'action.
14:23 Tu as un rêve au départ, mais c'est ton action qui mène ton rêve
14:27 et pas l'inverse.
14:29 On n'a pas de leçon tellement à donner.
14:32 En mer, tu n'as pas de mec qui te donne de leçons.
14:34 Ce n'est pas politique.
14:36 C'est peut-être un peu philosophique de faire des choix.
14:40 C'est Hubert Reeves qui est parti il n'y a pas très longtemps
14:43 qui disait comment on peut faire un monde
14:46 où ils croient tous à un truc qui n'existe pas
14:50 et qu'ils n'ont jamais vu.
14:52 Et le seul truc qui vaut la peine,
14:58 c'est la nature autour de nous.
15:00 Pour le coup, on la voit, elle est là
15:02 et on devrait juste s'intéresser à ça
15:05 et vivre avec elle et être encore admiratif
15:08 comme quand tu navigues à chaque fois par rapport à ça.
15:11 Toutes les croyances pour moi sont une forme d'ignorance
15:14 et toutes les ignorances vont vers une croyance
15:16 alors que la nature, elle est là.
15:18 Par essence, elle est là et elle était là avant nous.
15:21 Et ce petit garçon, quand il a ce coup de foudre,
15:28 je lui resterai ça.
15:30 Et bien reste comme ça.
15:32 Merci Tom.
15:33 Merci à toi.
15:34 Merci à toi.
15:35 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
15:38 Les informations reçues par la communauté d'Amara.org sont à l'écran.
15:42 Relecture des sous-titres par Laëtitia Saint-Paul

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