Julia Simon a décroché sa première victoire de la saison en remportant samedi la poursuite à Oberhof (Allemagne). La Française, qui a devancé sa compatriote Justine Braisaz-Bouchet, était tout à son bonheur au moment de commenter sa performance.
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00:00 Il y avait une forme de soulagement, de rage, il y a plein de choses qui se sont libérées en passant cette ligne.
00:05 Ouais, de rage je crois.
00:07 A un moment donné, j'ai laissé parler les émotions, c'est bon, il faut lâcher un peu.
00:12 Ouais, de la rage parce que c'est enfin quoi.
00:15 Enfin, c'était dur, c'était long.
00:17 Et soulagement parce que dernier tour, quand on a Justine derrière, il faut skier jusqu'au bout.
00:22 Mais là ouais, c'était soulagement.
00:25 Ce matin, je crois Ingrid au contrôle carabine et elle me dit "ouais, j'ai rêvé que tu allais gagner aujourd'hui".
00:32 Du coup, tout le dernier tour, je me suis dit "ouh là là, si Ingrid a rêvé de ça, je ne peux pas lâcher, je ne peux pas lâcher, je ne peux pas arriver 2, je ne peux pas arriver 2".
00:42 Et en plus de ça, de l'avoir arrivé 3 aussi, c'est top. C'était vraiment une super course.
00:48 Une course tendue, je ne sais pas comment vous l'avez vécu sur l'esquive vers la carabine.
00:52 C'était une mini-mastart à une dizaine de filles, à toi, à moi.
00:57 Ça devait être intense aussi psychologiquement.
01:00 Ouais, c'est parti fort.
01:01 J'avais déjà dit "je pars fort" mais je suis partie avec Elvira et je crois que c'était coup pour coup.
01:06 C'était à celle qui partait le plus fort.
01:09 On était un peu zinzin.
01:10 Je suis allée sur mon pénin et je me suis dit "là ma petite, tu as intérêt d'assurer derrière parce que sinon le viril ne va pas te louper sur le débrief de course".
01:17 Comme d'hab, il faut partir fort quand on est derrière. On n'a pas le choix, on n'a pas le luxe de gérer.
01:24 Donc il fallait partir fort.
01:26 J'ai eu la chance d'avoir Elvira aussi. Je suis partie devant, elle m'a redoublée, je l'ai redoublée.
01:31 Je pense qu'on s'est un petit peu tiré.
01:33 Et c'est pas tout le long, j'ai esquivé vite, vite, vite.
01:36 J'ai essayé de s'esquiver vite, j'ai temporisé sur le 4ème parce que je me suis dit "si ça doit jouer dans un dernier tour, il faut quand même temporiser un petit peu".
01:42 J'accepte de perdre des secondes pour éviter de limiter la casse pour la suite.
01:46 C'était une course bien construite.
01:48 Vous arrivez sur le dernier tir en entendant les balles de Justine, vous savez qu'il y a une ouverture.
01:53 Oui, je sais qu'il y a une ouverture. C'est ça que j'aime dans le vietcong.
01:56 C'est savoir, il y a le challenge et est-ce que je vais réussir à le relever ou pas.
02:00 Je vois qu'il y a une ouverture. Ma 3ème part un petit peu vite.
02:04 Aujourd'hui, je n'ai fait que des erreurs.
02:06 Ça ne passe pas vraiment de précipitation mais c'est trop d'envie.
02:09 Quand la 3ème part, je me suis dit "bon, là, une pas deux".
02:12 Une ça peut jouer, deux c'est mort.
02:14 Donc tu te reprends et je me suis reprise. J'ai resserré les calepiers.
02:17 Et ça fait une belle course. C'est des tirs comme j'aime à l'attaque qui sont là et qui marchent.
02:21 Donc voilà, aujourd'hui c'est positif.
02:23 Bravo Julia.
02:24 Merci.