Inflation, chômage, éducation... Les attentes des Français pour 2024

  • il y a 7 mois
Avec Eric Revel et Frédéric Dabi

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-01-08##
Transcript
00:00 Qu'est-ce que vous attendez de cette année 2024 ?
00:03 Nous sommes de nouveau avec Frédéric Dhabi qui vous a sondé, directeur de l'IFOPR.
00:08 Bonjour Frédéric.
00:09 Bonjour Patrick.
00:10 Bon, on va revoir ça en détail avec vous.
00:12 Qu'est-ce qu'on attend aussi de la politique ?
00:16 Éric Revelle, notamment sur le remaniement, a priori, il n'y a rien de tranché.
00:21 Elisabeth Borne pourrait bien rester à son poste.
00:23 Oui, alors c'est ce qu'on dit.
00:25 Bon, maintenant je ne suis pas certain, Patrick, quand même, que les Français en ce début
00:27 d'année soient onnibulés par le remaniement.
00:31 Vous voyez, le pouvoir d'achat, les questions sécuritaires, les questions de santé, les
00:36 questions d'immigration, à mon avis, c'est beaucoup plus sur la table des Français.
00:39 C'est peut-être aussi l'affaire Alain Delon dont on parle.
00:41 Mais le remaniement, oui, c'est un sujet, mais c'est surtout un sujet pour Emmanuel
00:48 Macron, si vous voulez.
00:49 C'est comment relancer un quinquennat qui est totalement à l'arrêt ? Comment, derrière
00:53 le remaniement, donner un cap ou pas ? C'est quoi la stratégie du président ?
00:57 En fait, c'est ça.
00:58 Parce que derrière, c'est pour faire quoi ? Et là, justement, Frédéric Damy, c'est
01:04 intéressant parce que dans votre enquête, vous posez la question, est-ce que vous faites
01:08 confiance à Emmanuel Macron et puis à son gouvernement, quel qu'il soit, pour agir
01:12 sur plusieurs points ? Le chômage, bien sûr, le terrorisme et puis d'autres questions,
01:18 Frédéric ?
01:19 Oui, tout à fait.
01:20 Notre ami Eric Kérovette, que je salue par le doigt.
01:22 Les Français ne sont pas sur une logique de casting.
01:27 Le remaniement ne les intéresse pas.
01:29 Ils sont sur une logique de résultat.
01:31 Un remaniement, il impacte quand il ouvre une séquence politique nouvelle.
01:35 Et dans notre question, on voit très bien sur la confiance dans l'exécutif.
01:39 Alors, c'est fait, bien sûr, dans un contexte particulier.
01:42 À quel point il y a des attentes particulières et une défiance sur des thématiques qui
01:45 sont centrales pour les Français ? La lutte contre l'immigration clandestine, où il
01:49 y a 70% de défiance, la sauvegarde des services publics, la lutte contre la délinquance,
01:54 l'inflation et les pouvoirs d'achat.
01:56 N'oublions pas que derrière la santé, c'est la première préoccupation des Français.
01:59 Ne soyons pas trop négatifs aussi.
02:01 Il y a des sujets sur lesquels il y a une confiance qui est forte à l'égard d'Emmanuel
02:04 Macron et de son gouvernement.
02:06 Le terrorisme, la lutte contre le chômage, le chômage à baisser.
02:09 Il faut le dire, ce n'est plus la préoccupation majeure des Français.
02:12 Et puis l'éducation, parce qu'il y a le phénomène d'opinion, Gabriel Haddad, qui
02:16 donne l'impression de prendre ces problèmes à bras de corps.
02:19 On voit une sorte de cartographie des attentes pour le futur gouvernement ou la future chef
02:25 de gouvernement.
02:26 - Oui, et évidemment avec les personnes qui sont autour de ce premier ou de cette première
02:33 ministre.
02:34 Pour quelle politique donner ? Quel nom ? Pour quel cadre ? C'est ce que disait Éric
02:41 Revelle.
02:42 Il reste grosso modo trois ans Emmanuel Macron, s'il va jusqu'au bout, bien sûr.
02:46 Qu'est-ce qu'il peut faire aujourd'hui Éric Revelle ? Parce qu'économiquement, il n'y
02:53 a pas beaucoup de marge de manœuvre.
02:54 - Je crois que le président de la République a compris que les effets de manche, les effets
02:58 de communication ne lui permettraient pas de durer pendant trois ans encore comme ça.
03:03 Vous voyez, effet de communication, le dernier en date pour moi, puisque Frédéric Dhabi
03:07 avec cet excellent sondage en parlait sur la question de l'inflation et du pouvoir d'achat.
03:10 Effet de manche, c'est quand Bruno Le Maire dit "j'ai le sentiment que les prix vont baisser".
03:16 Très bien, mais vous savez, lorsque les prix alimentaires ont gagné 20-25%, s'ils perdent
03:22 2% ou 3%, ça fait quand même une hausse de plus de 20% si vous voulez.
03:26 Donc personne n'est dupe.
03:27 Et sur cette question-là, c'est les industriels, c'est la grande distribution qui a la main.
03:33 C'est pas Bercy.
03:34 Donc en réalité, il y a aussi, me semble-t-il, une certaine impuissance du politique face
03:38 au monde économique.
03:39 Et ça, les Français le sentent, me semble-t-il Frédéric.
03:43 Oui, ça a été ressenti dans vos enquêtes, dans les différentes enquêtes d'opinion
03:48 que vous avez menées.
03:49 Peu importe finalement les personnes à la tête de ce gouvernement.
03:53 Alors quand même, l'incarnation compte.
03:55 On parlait de Gabriel Attal qui a fait oublier très vite Papandia.
04:00 L'incarnation compte, mais ce qui est important également, c'est le cap et la capacité
04:04 des politiques à changer la vie des Français.
04:06 Pourquoi il y a une confiance si forte vis-à-vis du national et une confiance très massive
04:11 à l'égard des élus locaux.
04:12 Parce qu'un maire ou une mère d'une ville petite ou moyenne parvient, par son action,
04:18 à essayer de montrer qu'il change la vie de ses concitoyens.
04:21 C'est le cœur de la défiance à l'égard du politique.
04:23 Et on est à quelques mois des élections européennes qu'on suivra bien sûr avec
04:26 Finicial et Sud Radio avec Laine Rohling.
04:29 On a une enquête quotidienne, on a une abstention massive.
04:33 C'est le reflet de cette défiance.
04:35 Et puis il y a des grands ministères qui sont attendus.
04:41 Bruno Le Maire par exemple, puisque Éric Revelle est à Bercy.
04:45 - Depuis 6 ans.
04:46 - Depuis 6 ans.
04:47 A priori il ne devrait pas continuer là-bas.
04:49 Lui aurait bien voulu être Premier ministre.
04:51 Je crois qu'il ne s'entend pas très bien avec Emmanuel Macron.
04:53 Ou en tout cas pas suffisamment bien pour être Premier ministre.
04:56 Qui pour lui succéder et où peut-il aller ?
04:59 - Deux choses autour de Bruno Le Maire à Bercy.
05:02 La première chose, il a expliqué que le mieux à Bercy c'est la stabilité.
05:06 Il l'a dit clairement.
05:07 En gros il dit qu'il veut rester à Bercy.
05:09 Et pourquoi est-ce qu'il veut rester à Bercy ?
05:11 Parce qu'en fait le Président de la République lui propose d'être tête de liste Renaissance
05:15 aux européennes.
05:16 Bruno Le Maire n'est pas né de la dernière pluie, il sent le piège.
05:19 Si c'est pour se prendre une bave, il préfère rester à Bercy.
05:22 Bon maintenant qu'il est souhaité Premier ministre sans doute.
05:25 Puis il y a quand même une incohérence totale dans ce sujet du remaniement Patrick, pardonnez-moi.
05:29 Mais comme le disait Frédéric, on est à quelques mois d'une élection européenne
05:34 pour laquelle sans doute le parti présidentiel va se prendre une volée.
05:38 Mais quel intérêt de faire un remaniement maintenant ?
05:41 - Peut-être pour relancer une dynamique.
05:44 - Mais si il faut en tirer des conclusions après les européennes d'un échec, il va
05:47 se payer un troisième remaniement le Président de la République ?
05:50 Enfin c'est incroyable.
05:51 - Bon donc finalement il y aura peut-être eu des discussions toute la semaine dernière
05:55 et encore hier soir puisque Elisabeth Borne est restée longuement.
05:59 - Ce qui est très curieux quand même c'est qu'on dit qu'elle partirait ou qu'elle partirait
06:02 pas mais là elle est invitée par exemple au conseil de défense de mardi Elisabeth
06:06 Borne.
06:07 - Non non, elle va rester.
06:08 - Elle va rester.
06:09 - Elle est calée sur un agenda.
06:10 - Elle va rester et puis après il y aura quelques changements.
06:11 Darmanin par exemple ne veut pas rester au ministère de l'Intérieur et il a l'impression
06:16 qu'il a beaucoup donné.
06:17 Je crois que le ministère des Affaires étrangères l'intéresse beaucoup.
06:19 Merci Frédéric Dhabi.
06:22 Et je note quand même aussi que dans votre enquête sur l'optimisme et le pessimisme,
06:28 il y a un léger petit rebond quand même des français optimistes.
06:32 Voilà, un petit rebond.
06:34 Donc c'est intéressant ce début d'année.
06:36 Il est 8h30 dans un instant.
06:38 L'invité de Jean-Jacques Bourdin c'est Didier Leschi pour parler évidemment immigration.
06:43 Il sera là jusqu'à 9h et ensuite vous pouvez prendre la parole comme chaque jour 0826 300
06:50 300 vous avez la parole.
06:51 Manu vous attend au standard et toutes les équipes de Sud Radio qui se joignent à moi
06:55 pour vous souhaiter les meilleurs voeux pour cette année 2024.

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