• il y a 6 mois
Débat avec Eric Revel et Amine El Khatmi

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-04-02##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Il est 8h25, dans quelques minutes, ce sera Manuel Bompard de la France Insoumise qui sera invité de Jean-Jacques Bourdin.
00:07 Je pense qu'ils reviendront évidemment sur ce rapport, on vient d'en parler sur les écoles privées, les financements des écoles privées,
00:14 parce qu'il y a deux députés qui ont travaillé sur ce rapport. - Un Renaissance et un LFI.
00:18 - Un Renaissance et un LFI. On reviendra aussi probablement sur l'humoriste qui crée la polémique
00:25 en disant que si Marine Le Pen passe, qu'est-ce qui se passera ? On va en reparler en fait dans un instant.
00:33 Juste avant, parce qu'on l'évoquait tout à l'heure sur la grève dans l'éducation nationale,
00:39 et chez les postiers aujourd'hui il y a une double grève. L'éducation nationale c'est l'opposition au groupe de niveau,
00:46 et je pense qu'il y a un fond aussi de désespoir des profs, Aminé El Khatmi.
00:56 - Il y a peut-être un sujet autour de la vocation, qui est quand même devenue pénible.
01:05 On parlait pendant la pub d'un film qui s'appelle "Pas de vague" qui est au cinéma en ce moment,
01:11 et qui raconte de manière absolument incroyable un professeur qui se retrouve englué dans une affaire de fausses accusations.
01:20 Ça rappelle un peu Samuel Paty, sauf que là il n'est pas question d'islamisme mais de harcèlement,
01:24 d'une jeune élève qu'il accuse à tort de harcèlement.
01:29 Et effectivement on sort de ce film et on se dit, c'est un film en plus inspiré de faits réels,
01:34 donc c'est une histoire vraie, et on se dit comment on peut encore avoir précisément la vocation
01:41 d'aller pour un salaire qui n'est pas quand même mirabolant.
01:46 On rappelle que dans la moyenne de l'OCDE, la France, même si ça a un peu évolué ces dernières années,
01:51 reste globalement en dessous de la moyenne de l'OCDE par rapport à la rémunération des enseignants.
01:57 Vous vous retrouvez face à des classes difficiles, dans un pays où maintenant on a tué deux enseignants,
02:03 où on menace, où un proviseur est obligé de partir à la retraite,
02:07 de se mettre en retrait plusieurs mois avant sa retraite, on comprend qu'il y a un vrai sujet quand même.
02:13 Oui, Amine a tout dit, problème de salaire, problème de valorisation d'un travail, d'avoir la foi.
02:19 En tout cas pour aller s'engager aujourd'hui.
02:21 Et vous ne savez pas où vous allez être nommé.
02:23 Oui, bien sûr, dans quelle académie, devant quels élèves,
02:26 et effondrement aussi de ce qui faisait qu'on écoutait un prof ou une maîtresse d'école,
02:32 c'était aussi l'autorité, l'effondrement de l'autorité.
02:34 Et puis quand même, quand même, quand vous écoutez des profs dans des endroits chiots,
02:38 ils ont la trouille d'enseigner certaines matières parce qu'ils ont peur de choquer.
02:44 Donc il y a aussi ça, il y a aussi simplement la peur au quotidien de faire son métier.
02:49 Et ce n'est pas juste l'assassinat de deux profs qui leur fait peur, c'est tout le contexte autour de l'enseignement.
02:57 On pourrait se dire, tiens, peut-être que finalement dans le public c'est trop délicat, trop difficile,
03:02 et on va dans le privé, on l'évoquait, l'école privée tout à l'heure.
03:06 Sauf que, ben non, c'est exactement la même chose.
03:09 Je croisais quelqu'un l'autre jour qui enseignait dans le privé,
03:13 et depuis une trentaine d'années, et qui y va aujourd'hui avec la peur au ventre.
03:19 De se demander qu'est-ce qui peut se passer, est-ce que je peux réprimander des élèves,
03:24 c'est pas si évident que ça évidemment. Aminé le 4.
03:26 Oui, mais c'est peut-être moins vrai que dans le public quand même.
03:29 C'est moins vrai, mais ça devient de plus en plus.
03:32 Oui, mais on atteint quand même dans le public des niveaux...
03:36 Moi j'ai des collègues, des amis enseignants qui t'expliquent qu'ils ont systématiquement les parents contre eux.
03:44 Je me souviens, j'ai 36 ans, donc c'était il y a une vingtaine, 25 ans,
03:50 quand je faisais une connerie en classe, je me faisais gronder à la maison,
03:55 et mes parents donnaient systématiquement raison à l'enseignant quoi que j'ai fait.
03:59 Là c'est quasiment l'inverse, c'est que l'enfant a quasiment systématiquement raison contre son enseignant.
04:05 Un mot de la grève des postiers, Eric Crevel, vous qui connaissez, spécialiste de l'économie,
04:11 notamment qui connaissez ce secteur, de toute manière, on est dans une transformation totale aussi.
04:18 Le modèle de la poste est en pleine mutation, profonde, rapide.
04:22 Le développement évidemment des e-mails a condamné une large partie du courrier qu'on oblitérait.
04:28 La disparition de services publics dans des endroits reculés fait que le facteur est devenu à la fois un assistant social,
04:38 celui qui apporte les médicaments.
04:41 Donc tout ça évidemment c'est un changement de métier.
04:44 Les formations en face ont été adéquates, je n'en sais rien,
04:48 mais ce bouleversement évidemment, c'est plus le métier du facteur traditionnel.
04:53 - Non, non, non, ils le disent, ils le revendiquent ça.
04:55 Ils disent parfois on compte uniquement rentabilité sur le nombre de lettres déposées,
05:01 alors que bien souvent on est là aussi pour parler, pour échanger quoi.
05:04 - Oui, alors c'est un nouveau rôle, c'est un nouveau rôle pour les factrices et les facteurs.
05:08 Je comprends que ça modifie le boulot pour lequel vous étiez engagé.
05:13 Maintenant cette mutation-là elle est vraie dans toutes les postes du monde.
05:17 Dans toutes les postes du monde, le courrier oblitéré s'effondre.
05:20 - Un dernier mot Aminel Khatmi, ce matin vous dénonciez en fait les propos d'une humoriste qui disait
05:26 "si Marine Le Pen passe, elle menace carrément".
05:32 Pas directement dans ses propos, mais elle se pose la question non ?
05:36 - Oui, elle fait de l'apologie, il y a eu d'ailleurs des signalements au titre de l'article 40.
05:41 Ce qui serait intéressant, je crois qu'Emmanuel Bompard est l'invité de Jean-Jacques Bourdin,
05:45 c'est de demander à un certain nombre, puisque cette humoriste se réclame de la gauche,
05:49 elle est sur France Inter, elle parlait dans un débat organisé par Mediapart.
05:54 Imaginez que Gaspard Proust, qui est un humoriste plutôt classé à droite,
05:59 ait fait une chronique en expliquant que si M. Mélenchon arrivait au pouvoir, il faudrait prendre les armes.
06:04 Je n'ose imaginer le tintamarre auquel on aurait droit à propos de cette déclaration.
06:10 Là, maudrama, ça passe crème.
06:12 On en parle ici sur Sud Radio.
06:14 - Sur les réseaux sociaux, ça fait beaucoup tintamarre.
06:17 - Patrick, pardon, c'est pas comparable.
06:20 - On en parle dans un instant, probablement avec Emmanuel Bompard,
06:22 qui est invité de Jean-Jacques Bourdin.
06:24 Il est 8h30 sur Sud Radio.

Recommandations