Sondage : Le regard des Français sur le bilan d’Emmanuel Macron depuis sa réélection

Sud Radio

Débat avec Arlette Chabot, Eric Revel et Frédéric Dabi  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry    Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/    Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-04-15##

Transcript

00:00 - Il est 8h26, le regard des français, deux ans après la réélection d'Emmanuel Macron.

00:06 Sondage et balise IFOP fiducial pour Sud Radio qui nous permet de voir l'évolution de votre regard.

00:13 Globalement, par exemple sur les satisfaits, en avril 2018 il y avait 42%, aujourd'hui c'est 26%.

00:21 Les mécontents, donc c'était 58%, c'est passé à 74% et c'est monté crescendo

00:26 avec évidemment des différences aussi en fonction des thèmes.

00:30 Nous sommes avec Frédéric Dhabi. Bonjour Frédéric.

00:33 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:34 - On a donné des détails de votre enquête tout à l'heure avec Arlet Chabot qui est à mes côtés.

00:38 Incontestablement, là où Emmanuel Macron chute le plus, c'est sur inégalité entre les territoires,

00:47 pouvoir d'achat, dette publique, déficit et maîtrise de l'immigration et justice.

00:51 - Oui, je partage ce que vous dites Patrick.

00:54 Il y a deux grandes dimensions sur lesquelles il chute. D'abord la dimension internationale,

00:58 ce qui est très inédit pour un président de la République où traditionnellement

01:01 il y a une vraie bienveillance des Français pour l'action internationale.

01:05 Les chiffres sont absolument vertigineux.

01:07 Il perd 16 points sur l'image de la France à l'étranger,

01:10 il perd 17 points sur les relations avec l'Union européenne.

01:13 On peut faire le lien avec notre rolling où la liste aïée connaît des grandes difficultés.

01:18 Ce sont les fermements d'un vote sanction, donc d'abord l'international

01:21 et puis, vous le disiez Patrick, toute une série de dimensions

01:24 qui sont au cœur des préoccupations des Français.

01:27 L'environnement -11, la fiscalité -15, les territoires vous en parliez,

01:31 l'éducation, l'école -14 points, ce qui fait que le bilan est absolument familique.

01:36 Et puis quand on regarde l'indicateur global, 26% symboliquement,

01:40 c'est même en dessous du socle électoral présidentiel d'Emmanuel Macron

01:44 qui avait obtenu 28% le 10 avril 2022.

01:47 Clairement, le président des crises, bien vu par les Français,

01:50 s'efface pour un président avec une logique presque de fin de règne.

01:53 - Oui, c'est ça. Arlette Chabot, qu'est-ce qui vous frappe le plus dans cette enquête ?

01:57 - Moi je pense effectivement l'image internationale,

01:59 parce qu'on s'en souvient, il y a deux ans, pour l'élection présidentielle,

02:03 il y avait eu, comme l'avait longuement développé et expliqué Frédéric Daby,

02:08 ce fameux effet drapeau, c'était le début de la guerre en Ukraine,

02:11 on se rassemblait derrière le président.

02:13 Là, aujourd'hui, il est omniprésent sur la scène internationale

02:17 et il n'en tire aucun bénéfice, au contraire.

02:19 Comme si effectivement les positions successives du président

02:23 ont créé un doute et ont abîmé son image sur la scène internationale.

02:29 Ça perturbe et ça trouble les Français, donc ça c'est un grand fait chèque.

02:32 - Perte de confiance aussi sur l'économie, Éric Revelle.

02:37 Pouvoir d'achat et dette publique et déficit,

02:39 où là les Français, c'est 16 et 12% évidemment,

02:44 dans ce domaine d'action, alors qu'il y a eu quand même le quoi qu'il en coûte,

02:49 malgré tout, Éric.

02:50 - Oui, le quoi qu'il en coûte, mais c'est vrai que le creusement

02:55 de la dette publique est quand même absolument vertigineux.

02:58 Si vous enlevez les 200 milliards, 250 milliards

03:02 qu'a coûté le quoi qu'il en coûte dont vous parlez,

03:05 le financement du chômage partiel,

03:07 les prêts garantis d'État pour les entreprises qu'il faut quand même rebourser,

03:12 vous avez quand même 800 milliards d'euros de dettes supplémentaires

03:15 depuis qu'Emmanuel Macron était à l'Élysée, donc c'est absolument vertigineux.

03:19 Alors il faut aussi noter une chose, parce qu'on ne le dit pas assez souvent,

03:22 j'espère Frédéric sera d'accord avec moi, mais

03:24 on a toujours la dent extrêmement dure en France.

03:28 Si vous prenez les enquêtes d'opinion sur la fin de Sarkozy,

03:31 la fin de François Hollande, la fin de Jacques Chirac,

03:34 la fin de François Mitterrand, vous verrez que,

03:36 politiquement, vous verrez qu'on n'est quand même jamais satisfait en France.

03:40 Maintenant ce qui est vrai, ce qui me frappe le plus, et Arlette a tout à fait raison,

03:45 c'est souvent le président de la République,

03:48 en fin ou pas de mandat, il est épargné sur le volet un peu diplomatique,

03:51 affaire étrangère, défense.

03:53 Là c'est un tel fiasco diplomatique avec Emmanuel Macron,

03:56 d'où vous vous tourniez, en direction de l'Afrique, en direction du Moyen-Orient,

03:59 en direction de la Russie, en direction de l'Australie, etc.

04:02 En fait on est quasiment fâché avec tout le monde,

04:06 et cette espèce de prérogative qu'a normalement le statut de président de la République,

04:09 c'est-à-dire, oui j'ai de la hauteur, je traite les affaires diplomatiques,

04:13 avec Macron ça ne marche pas du tout parce qu'il a accumulé des bévues.

04:16 - Oui, et Frédéric Dabile, pour terminer, avant l'invité de Jean-Jacques Bordin dans un instant,

04:21 c'est vrai si on le compare avec les autres présidents ?

04:25 - Oui, oui, je partage complètement ce que vient de dire Éric Reuvel,

04:28 mais là, Éric parlait de fin de règne,

04:31 des années 2011 pour Nicolas Sarkozy, 2016 pour François Hollande,

04:34 là on n'est pas dans une logique de fin de règne, puisqu'il reste encore,

04:37 on n'est même pas, Patrick, au mi-mandat.

04:39 On voit très bien qu'il y avait le président des crises qui séduisait fortement,

04:43 et très clairement maintenant, c'est le président d'Adès,

04:45 le président des actes insécuritaires, et très clairement,

04:48 en dehors de son socle, il est minoritaire partout.

04:51 - Oui, mais ce qui change c'est que mi-mandat pour Sarkozy et Hollande,

04:55 il n'y avait eu qu'un seul mandat, là c'est le deuxième mandat.

04:58 Voilà, allez merci Frédéric Dabile,

05:01 et donc avec ce sondage que vous pourrez retrouver sur notre site internet,

05:05 et puis ce soir il y aura aussi le Rolling, l'enquête quotidienne,

05:09 Sud Radio, IFOP, Fils du Ciel pour LCI et Le Figaro.

05:12 Dans un instant, c'est Jérôme Guedj, député de l'Essonne,

05:15 porte-parole du Parti Socialiste, invité de Jean-Jacques Bourdin jusqu'à 9h,

05:19 vous réagissez ensuite sur toutes les questions

05:21 que nous avons abordées dans l'actualité ce matin,

05:23 comme par exemple, tiens, les chiens en laissent ?

05:26 Oui, ben non, c'est terminé, en forêt, pendant deux mois et demi.

05:29 Il est 8h31.

Category

Transcription

Recommandations