Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Alors c'était important et c'est un thème qui m'est très cher.
00:05 Et la première visite que j'ai faite en devenant présidente de l'Assemblée nationale en juin 2022,
00:11 c'était justement à la maison des femmes de Radha Hathem en Seine-Saint-Denis.
00:15 Je pense que c'est très important, c'est le combat de la décennie voire du siècle, celui des violences intrafamiliales.
00:23 On voit à quel point ces violences peuvent détruire des femmes, détruire des familles.
00:29 Et je crois qu'il faut absolument encourager la mobilisation de tous.
00:34 Et on voit ici à travers la table ronde que nous avons eue,
00:38 que chacun se mobilise et que la coordination de tous ces acteurs fait qu'on peut avoir des résultats.
00:45 Donc je voulais vraiment avoir ces échanges parce qu'on sait qu'à la réunion,
00:49 c'est un sujet, un phénomène qui est d'ampleur et qui préoccupe tous les élus, tous les acteurs, tous les réunionnais.
00:58 Et donc il était important pour moi, pour nous, d'avoir ce premier échange consacré à ce sujet.
01:05 Avec des aides mises en place qui fonctionnent ?
01:07 Avec des aides mises en place qui fonctionnent, qui ont été votées, comme je le disais,
01:12 à l'unanimité au Parlement, à l'Assemblée nationale.
01:15 Et c'est très important parce que c'est des combats qui sont apolitiques, qui nous réunissent.
01:20 Et il y en a, il y en a de nombreux et celui-ci en fait partie.
01:24 Et donc des aides qui fonctionnent parce qu'elles interviennent très rapidement,
01:29 sans finalement beaucoup de formalité, de pièces justificatives, etc.
01:34 Et donc c'est de cela dont on a besoin.
01:36 On a besoin de souplesse, on a besoin de rapidité, on a besoin d'effectivité.
01:40 Parce que quand une femme se décide, enfin, quand elle réussit à trouver le courage, l'énergie, la volonté,
01:46 pour pouvoir aller porter plainte, il faut absolument qu'on puisse tout mettre en œuvre
01:51 pour que cette parole soit écoutée et qu'on puisse l'aider pour qu'elle puisse enfin sortir de cet enfer.
01:57 Et aujourd'hui, quelle est la priorité de l'État sur cette thématique ?
02:00 Alors vous savez, c'est la grande cause du quinquennat du Président de la République
02:05 qu'il a renouvelée à l'occasion de son deuxième mandat.
02:09 Donc c'est une action prioritaire.
02:12 Ce sont de nombreux textes de loi qui ont été votés, des budgets qui ont été votés,
02:18 sur le bracelet anti-rapprochement, sur l'ordonnance de protection,
02:21 sur le téléphone grave danger, sur des lieux d'accueil,
02:24 le déploiement des maisons des femmes, nous en souhaitons une par département.
02:29 C'est aussi évidemment l'accent mis sur la formation des écoutants,
02:33 le recueil de la plainte, des intervenants sociaux qui sont dans les commissariats,
02:40 la formation de nos policiers, la formation de nos gendarmes,
02:44 la création de pôles spécialisés dans chacune de nos juridictions.
02:48 Il est important d'agir tout azimut pour pouvoir éradiquer ce fléau.
02:54 Donc l'action de l'État est résolue, l'action du Parlement est déterminée.
02:59 Et moi je peux voir, comme à chaque fois que je vais sur le terrain,
03:03 une action de tous les acteurs, qu'ils soient élus locaux, qu'ils soient bénévoles associatifs,
03:09 qui va vraiment dans une même direction. Et je crois que c'est vraiment la clé du succès.
03:14 Et l'ordonnance de protection sous 24 heures, ce serait à partir de quand alors ?
03:17 Quand on sait qu'aujourd'hui ça prend un peu de temps ?
03:19 Alors vous savez, aujourd'hui ça prend un peu de temps, mais on a déjà voté un texte
03:23 qui réduisait les délais à 6 jours, ce qui était déjà, moi je me souviens,
03:27 quand nous l'avons voté, exceptionnel. Et on nous disait que ça serait très difficile
03:31 de tenir ces délais de 6 jours. Maintenant on veut les ramener à 24 heures
03:36 et il faut que ça intervienne rapidement. On voit qu'on peut aller très vite.
03:41 Une échéance ?
03:42 Alors je n'ai pas d'échéance à vous donner, mais on peut aller très vite
03:45 et je crois que cette cause et toutes les victimes méritent qu'on aille très vite.