Invitée de Face à l’Info ce lundi 8 janvier à la suite de la démission d’Élisabeth Borne, la journaliste le JDD Charlotte d’Ornellas s'est interrogée sur l'intérêt des Français pour le remaniement et pour la vie politique, en général : «Un des gros ressorts de l’abstention, c’est le découragement devant l’impuissance du politique lui-même. [...] Il y a moyen, sur le terrain politique de récupérer un certain pouvoir de décision à l’échelle nationale».
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00:00 Un des gros ressorts de l'abstention, c'est le découragement.
00:03 Le découragement devant l'impuissance du politique lui-même.
00:06 On en parle énormément sur ce plateau, on dissèque justement cette impuissance,
00:10 parce que ce n'est pas une fatalité.
00:12 Il y a moyen, sur le terrain politique, de récupérer une certaine puissance,
00:16 c'est-à-dire un pouvoir de décision.
00:17 Il ne s'agit pas de puissance pour la puissance,
00:19 c'est un pouvoir de décision à l'échelle nationale.
00:21 Certains pays l'ont fait.
00:23 Vous voyez, l'Allemagne l'a fait.
00:25 L'Allemagne qui est quand même le point d'aboutissement de l'intégration européenne
00:28 donné comme modèle en permanence, l'Allemagne l'a fait sur le terrain,
00:31 notamment industriel, économique.
00:33 On a vu le Danemark, qui a été cité en exemple par Olivier Véran,
00:36 là encore, j'aimerais bien savoir ce que veut ce gouvernement.
00:38 Parce qu'Olivier Véran, qui revient du Danemark,
00:40 et qui dit "c'est formidable, c'est incroyable, les lois sont géniales",
00:43 et on lui dit "pourquoi exactement ? Ça a fait baisser l'extrême droite".
00:46 On avait dû dire "mais c'est une obsession".
00:48 Est-ce que vous voulez régler la question de l'immigration
00:50 parce que les Français le demandent, et parce que par ailleurs,
00:53 quelle que soit l'avis des différents Français sur cette question,
00:55 qu'un pays ait la maîtrise des flux qui entrent et qui sortent de son pays,
00:59 c'est la base, évidemment, de la preuve de sa souveraineté ?
01:03 Alors, sur le terrain théorique, on nous dit "non, la souveraineté est européenne".
01:06 En même temps, Olivier Véran revient des étoiles dans les yeux du Danemark
01:09 en disant "c'est formidable".
01:10 Donc, évidemment, le Français qui regarde ça, on est tous un peu pareil,
01:13 on se sent découragé.
01:16 D'ailleurs, c'est exactement le mot qu'utilisait Dimitri tout à l'heure.
01:19 Donc la question, c'est en effet, je pense que les élections européennes
01:22 sont paradoxalement beaucoup plus intéressantes sur l'avenir de la puissance politique
01:27 que d'autres élections intermédiaires.
01:29 [Musique]
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