Le Meilleur de l'info (Émission du 08/01/2024)

  • il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
Transcript
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:04 On va parler un peu de politique ce soir. Bonsoir.
00:06 Bonsoir Yoann Mouzaï.
00:08 Bonsoir Olivier.
00:08 Tatiana Renard-Barzac est avec nous. Bonsoir Élie Corsia.
00:12 Vous êtes le président du Consistoire de France, mais vous êtes aussi avocat.
00:16 C'est important de le dire parce qu'il y a neuf ans, il y a eu de terribles attentats qu'on a commémorés,
00:22 qu'on va continuer à commémorer.
00:24 Et vous avez été l'avocat des partis civils de ces victimes qui ont été prises pour cibles, notamment les Percachères.
00:31 Et on en reparlera tout à l'heure.
00:33 Mais on va, si vous voulez bien commencer par Gabriel Attal.
00:38 Gabriel Attal, il n'est pas encore nommé. Il sera Premier ministre tout à l'heure, demain, dans quelques heures.
00:44 Normalement.
00:46 Je ne sais pas ce que vous avez dit tout à l'heure. Vous êtes rentré dans mon bureau en disant "Gabriel Attal".
00:49 Vous savez, tant que rien n'est fait en politique, le fait que ça traîne, ça montre qu'il y a des résistances.
00:55 Jusqu'à quel point ça va résister ? Je pense qu'il sera nommé, mais il y a des résistances, manifestement.
01:00 Quelle résistance ? On dit que Bruno Le Maire serait... C'est son chef, là, aujourd'hui.
01:05 Il ne viendrait plus... Il ne viendrait sous ses ordres.
01:07 C'est toujours un peu difficile, ça, comme position.
01:10 Bruno Le Maire, c'est quelqu'un d'intelligent, qui sait comprendre.
01:14 On dit que ça coince avec Bruno Le Maire et surtout avec Gérald Darmanin.
01:18 Il ne voudrait surtout pas être sous les ordres de Gabriel Attal.
01:23 Mais le cabinet de Bruno Le Maire, ce soir, dit "non, non, tout va très bien, tout se passe très bien avec le ministre, il n'y a aucun souci".
01:30 On voit qu'on essaie de tempérer les choses.
01:32 Tout ça se joue en coulisses et on ne veut surtout pas que ça soit étalé sur la place publique.
01:36 Mais le fait qu'il ne soit pas nommé ce soir et qu'on attende demain matin, ça a une signification politique, à l'évidence.
01:41 Sinon, on n'attend pas.
01:42 On a vu Gérald Darmanin sortir de l'Elysée. Vous étiez avec Gérald Darmanin, il se trouve, cet après-midi.
01:46 Oui.
01:47 Gérald Darmanin, effectivement, cet après-midi, avec le président de la République.
01:50 Il ne vous a rien dit.
01:51 Non, non, non.
01:52 Pas lâché une info.
01:53 Vous étiez même avec le président de la République.
01:55 C'est dans mes fonctions associatives et non pas comme avocat, où je suis avec vous ce soir, plutôt comme avocat.
02:00 Mais c'est dans mes fonctions associatives au nom du consistoire de France.
02:02 Et nous étions, effectivement, à l'Elysée pour la cérémonie des voeux aux autorités religieuses.
02:06 Et nous sommes vraiment restés sur le sujet qui était le nôtre.
02:10 Et il n'y a pas eu de discussion au niveau du nouveau ou de la nouvelle première ministre.
02:14 On fera ça demain.
02:16 Et Emmanuel Macron a fait comme si ne se passait rien.
02:19 Ah mais Emmanuel Macron est resté totalement dans son rôle de président avec un discours qui était vraiment, comme l'année dernière, un vrai discours, une vraie cérémonie de voeux.
02:28 Et il n'y a eu vraiment aucune aparté sur ce qui était en train de se passer au niveau du futur premier ministre.
02:35 Ce qui est incroyable, c'est que la presse a vu Gérald Darmanin sortir d'un rendez-vous attendu tout de suite avec Emmanuel Macron.
02:45 Et non, ce n'était pas ça.
02:46 Non, ce sont des voeux, en fait.
02:47 Oui, ce sont des voeux.
02:48 Et je comprends, en fait, c'est vrai qu'Emmanuel Macron a tout à fait raison de lancer cette séquence remaniement au moment de ses voeux au Conseil constitutionnel, puis aux autorités religieuses.
02:56 Parce que, justement, il prend de la hauteur.
02:58 Il n'est pas, justement, du coup, mélangé à tout cela.
03:01 Il laisse les gens supputer, évoquer des noms, etc.
03:04 Ça doit bien, d'ailleurs, le faire sourire.
03:06 Cela dit, on peut quand même se dire ce soir qu'à priori, c'est plutôt un homme, c'est plutôt Gabriel Attal.
03:11 Il coche toutes les cases quand vous vous interrogez en off, comme on dit dans notre jargon, et à droite, et à gauche, et au sein de la majorité, les différentes personnes politiques.
03:20 Vraiment, il fait l'unanimité ce soir.
03:22 C'est-à-dire que c'est quand même assez dingue, d'ailleurs, de faire à ce point-là l'unanimité.
03:26 Parce qu'en fait, il coche toutes les cases de ce qu'Emmanuel Macron recherchait, et à la fois, étrangement, de tout ce qu'il redoutait aussi.
03:33 Donc c'est ça aussi qui est un peu étrange dans cette histoire.
03:35 Qu'est-ce qu'il redoutait ?
03:36 Emmanuel Macron, à priori, ne cherche pas quelqu'un qui lui fasse de l'ombre.
03:39 Il cherche plutôt une sorte de super assistant collaborateur.
03:42 Il ne cherche pas quelqu'un qui ait forcément des ambitions présidentielles.
03:45 Ça pourrait être le cas en 2027.
03:47 Il est extrêmement populaire.
03:49 On rappelle quand même qu'il a détrôné Édouard Philippe, que c'est la personnalité politique préférée aujourd'hui des Français.
03:56 Et donc, c'est vrai que son ascension est fulgurante.
03:58 Donc ça pourrait faire de l'ombre à Emmanuel Macron, cela dit.
04:00 Il a aussi, comme vous le disent plusieurs personnes en offre, la capacité à cocher plusieurs cases.
04:06 Non seulement il peut aller récupérer à gauche des personnes qui étaient parties justement ailleurs,
04:13 et puis il peut aussi aller récupérer à droite un électorat, et surtout aller convaincre des gens, des Républicains, parce qu'il aura des mesures régaliennes fortes.
04:22 Il incarne quand même tout à fait l'autorité, Gabriel Attal, il faut bien dire, et c'est ça sa force aujourd'hui.
04:26 Et ce sera sûrement d'ailleurs s'il était nommé au cœur de son discours de politique générale.
04:30 Et il est passé par Bercy, ce qui est important pour un futur Premier ministre.
04:33 Il a été porte-parole au gouvernement, et c'est sûrement sa jeunesse qui est aussi une force,
04:37 et encore plus à quelques mois de l'échéance des Européennes, parce qu'il sera face à Jordan Bardella,
04:41 non pas en tête de liste évidemment, mais parce que Jordan Bardella, évidemment, est extrêmement favori,
04:47 et avec un score qui risque d'être très important pour le match des générations, dit-on.
04:51 Il fait partie de la régénération, vous vous souvenez de ce mot d'Emmanuel Macron ?
04:55 Régénération, et un Premier ministre de réarmement civique.
04:59 C'est vrai qu'il a prouvé qu'il pouvait le faire, en luttant, en faisant sortir de l'école d'Abaya.
05:04 Ça c'est un point important.
05:06 Il a montré qu'il avait de la volonté politique, il savait que de la volonté, on pouvait faire des choses.
05:11 C'est un peu l'anti-Elisabeth Borne, qui était plutôt une techno,
05:15 qui connaissait parfaitement les rouages, etc.
05:18 Lui, c'est véritablement un profil très politique, donc c'est un choix extrêmement différent.
05:23 D'ailleurs, on voit bien qu'il est beaucoup plus à l'aise.
05:25 Prenez l'exemple des questions au gouvernement,
05:27 Elisabeth Borne n'a jamais lâché une seule fois ses fiches.
05:30 Lui, il répond de manière très fluide, sans fiches,
05:35 il sait précisément à qui s'adresser au bon moment, envoyer les bonnes flèches, etc.
05:40 Donc, politiquement, c'est un bon choix.
05:42 C'est un grand risque pour lui, quand même, parce que là, il était effectivement très populaire,
05:47 il avait commencé à prendre des décisions au ministère de l'Éducation, qui était populaire.
05:51 Matignon, il n'y a que des mauvais coups à prendre.
05:53 Généralement, on en sort plutôt essorés.
05:55 Rares sont ceux qui ont réussi.
05:57 – Vous avez 34 ans, vous devenez, si ça arrive, le Premier ministre le plus jeune de l'histoire.
06:01 – Ça ne se refuse pas.
06:03 – Il a votre âge, vous avez le même âge, Gabriel Attal.
06:06 – Je suis légèrement plus âgé que lui.
06:08 – Vous êtes déjà plus âgé.
06:09 Imaginez qu'on vienne vous voir, et qu'on vous dise "tu seras le Premier ministre".
06:13 – Mais quelle horreur, je pars en courant, Olivier.
06:16 Il n'en est pas question une seconde.
06:18 – Elisabeth Born a démissionné cet après-midi.
06:20 On va faire rapidement, simplement vous montrer la photo qui a été postée par Emmanuel Macron,
06:24 qui est exactement le cliché inverse de, a priori, ce qui s'est passé.
06:30 La joie, le bonheur, les sourires, etc.
06:33 "Votre travail au service de notre nation a été exemplaire.
06:35 Courage, engagement et détermination des femmes d'État".
06:38 Donc, elle est la première à être virée par tweet, on peut le dire comme ça.
06:42 Non, j'ai mauvais esprit ?
06:44 – Non mais ça ressemble un peu à ça, quand même.
06:46 – Mais avec le sourire, mais avec le sourire.
06:48 Mais la photo qu'on a vue, là, franchement, c'est exactement le contraire des relations.
06:52 – Pardon, mais je pense quand même qu'il faut ce soir aussi tirer son chapeau à cette femme,
06:58 qui a quand même eu des réformes extrêmement difficiles à mener.
07:03 – 23 fois le 49-3. – Certes, mais quand même, pardon.
07:06 – Elle ne pouvait pas faire autrement, il n'y a pas de majorité.
07:09 – C'est déjà assez rare d'avoir une femme à Matignon, première chose, pardon.
07:12 – Et d'y crescendre ?
07:13 – Oui, mais pour une fois, quelqu'un qui dure un peu plus longtemps qu'elle y crescend, c'est pas mal aussi.
07:16 – 18 mois et 18 jours, elle y crescendait pas.
07:18 – Deuxièmement, elle a mené des réformes extrêmement complexes.
07:20 Elle a été très résiliente, elle en a avalé des coups, cette femme,
07:22 il faut quand même le dire aussi, beaucoup.
07:24 Et elle a toujours gardé son cap,
07:26 elle a toujours gardé sa loyauté envers le président de la République, pardon.
07:29 Et donc ça, il faut quand même saluer cela.
07:31 Et on ne peut pas tirer d'un trait comme ça le temps qu'elle a passé à Matignon, ce qu'elle a fait.
07:37 Alors certes, ça a été extrêmement complexe, elle n'a pas de majorité absolue,
07:40 mais Gabriel Tal sera confronté à exactement la même problématique.
07:43 Cela dit, il a une expérience politique et il a aujourd'hui une popularité qu'on n'a pas, ça c'est vrai, Elisabeth Borne.
07:49 – Ce sera ma dernière question là-dessus,
07:51 est-ce qu'il est capable de faire ce qu'elle n'a pas réussi, Elisabeth Borne,
07:54 c'est-à-dire élargir la majorité, le socle de la majorité ?
07:57 Et alors ça va changer quoi ?
07:59 – Vous êtes d'accord ?
08:00 – Non, je ne vois pas où est-ce qu'il irait chercher des voix à droite,
08:04 pourquoi est-ce qu'il irait chercher plus de voix à droite ?
08:06 Parce que la droite, notamment les Républicains, ont pris conscience d'une chose durant la loi immigration,
08:11 ils ont pris conscience de leur pouvoir de nuisance,
08:13 ils ont pris conscience de la valeur de chacune de leurs voix.
08:16 Pourquoi est-ce qu'il serait plus facile pour Gabriel Tal d'aller chercher ces voix qu'a fait Elisabeth Borne ?
08:24 Je ne crois pas que Gabriel Tal soit capable d'élargir la majorité, je ne vois pas pourquoi.
08:29 – Moi je nuancerais un tout petit peu ce que dit Yoann, pourtant on est souvent d'accord,
08:32 mais là pour le coup je suis en désaccord,
08:34 parce que je pense que contrairement, d'abord Elisabeth Borne, il faut le rappeler,
08:37 venait de la gauche, alors Gabriel Tal aussi, mais il est tout à fait…
08:41 – Premier cas de PPS.
08:42 – Il incarne tout à fait le macronisme pur jeu,
08:45 et Gabriel Tal il incarne aussi une chose, c'est l'autorité, ce que je disais tout à l'heure,
08:49 et sur le régalien, je pense que c'est là où il peut arriver justement,
08:52 ramener à lui des députés, les Républicains, je pense par exemple à la question…
08:56 et d'autres questions qu'il a mises en avant pour l'école, vous citiez déjà Yoann,
08:59 plusieurs choses, mais il y a aussi la question de l'uniforme,
09:01 l'expérimentation dans les écoles, de l'uniforme thème cher aux Républicains,
09:05 il faut bien dire, je pense qu'il y a plusieurs thèmes, où l'autorité en fait,
09:09 et le maître mot, qui peuvent peut-être rayer certains députés des Républicains.
09:13 Quand on voit l'unanimité ce soir, quand on cite ce nom de la part des membres des Républicains,
09:20 on se dit quand même que ça fait tilt.
09:22 – Moi je n'ai pas entendu beaucoup les Républicains sauter de joie,
09:25 parce que je pense qu'ils aimeraient un Républicain à la place de Gabriel Tal.
09:29 – Oui, j'ai entendu une unanimité.
09:31 – Dernière chose, il peut garder l'éducation ?
09:33 – Pourquoi pas, c'est possible.
09:35 – Surtout qu'il n'y a pas beaucoup de bandes touches, il faut se le dire aussi,
09:37 c'est un peu le souci d'Emmanuel Macron, il a déjà un ministre de la Santé à retrouver,
09:40 il a un remaniement à faire et surtout, là il avait quand même des chantiers bien engagés,
09:44 il était là depuis très peu de temps, alors peut-être que ça va être compliqué pour lui
09:47 justement de laisser partir de l'éducation nationale.
09:49 – Le gros chantier c'est l'histoire Géo, on va parler à présent du résultat d'un sondage
09:54 qui est absolument affolant, c'est un sondage sur le niveau des jeunes français en histoire.
09:59 À la question "Connaissez-vous la Shoah ?" vous avez vu le sondage ?
10:02 – J'ai vu ça.
10:03 – 32% des jeunes de 14 à 29 ans qui ne lisent pas, c'est important de le dire,
10:07 ne savent pas ce qu'est la Shoah.
10:10 Autre résultat qui interpelle, près de 40% des jeunes ne savent pas ce qu'est la rafle du Veldiv,
10:14 plus grande arrestation massive de juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
10:18 À ce dire, on a été tellement sidérés par ces résultats qu'on s'est dit,
10:22 on va aller poser la question par nous-mêmes pour voir, c'est pas possible.
10:25 Et pourtant c'est pire.
10:27 – Si je vous dis la Shoah ?
10:32 – Euh… Je ne pense pas que j'ai déjà entendu parler non plus.
10:38 – La rafle du Veldiv, je ne sais pas.
10:39 – La rafle du Veldiv, je ne saurais pas vous dire.
10:43 – La rafle du Veldiv, c'est peut-être un événement qui s'est passé pendant la Première Guerre mondiale.
10:49 – Pour moi, la rafle du Veldiv, c'est pendant la Révolution russe.
10:54 – Euh… La rafle du… C'est quoi ? Meldiv ?
10:58 – La rafle du Veldiv.
10:59 – La rafle du… Ne…
11:01 – La rafle du Veldiv.
11:03 – La rafle du Veldiv ?
11:05 – Vous savez ce que c'est ?
11:06 – Je ne connais pas.
11:07 – C'est affligeant. C'est affligeant et licorcia.
11:11 Et en plus, c'est un lycée, le lycée Claude Bernard,
11:15 je vous l'ai cité, dans le 16ème arrondissement.
11:17 – Il y en a partout.
11:18 – Oui.
11:19 – Ils ont entre 15 et 18 ans. Le dernier a 18 ans.
11:21 – Ça montre une chose, ça montre que l'inculture, malheureusement,
11:24 et le manque de connaissances historiques dans notre pays,
11:28 fait que, effectivement, ça entraîne très souvent, parfois, une stigmatisation de l'autre,
11:34 et puis, évidemment, des actes antisémites.
11:35 Parce que quand on ne sait pas qui est l'autre,
11:37 quand on ne sait pas quelle est l'histoire en France, dans notre pays,
11:40 pas il y a 500 ans, pas il y a 300 ans, il y a quelques décennies, au 20ème siècle,
11:45 quand on ne sait pas ce que ça comporte comme marqueur historique en France,
11:51 ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale,
11:53 et notamment la raflue du Veldiv, ou ce qui s'est passé à travers la Shoah,
11:56 effectivement, il ne faut pas s'étonner que parfois, ça entraîne d'autres répercussions,
12:02 notamment lorsqu'on l'a vu avec la déferlante d'actes antisémites depuis ces derniers mois.
12:06 – Mais ce n'est pas possible qu'on ait perdu autant de culture en si peu de temps.
12:09 Moi, c'est ça qui m'afflige. Je suis d'une génération,
12:12 je commence à être vieux maintenant, je suis d'une génération où ça, ça s'apprenait,
12:17 ça s'apprenait encore et ça s'apprenait, et encore et encore,
12:20 à travers des films et à travers beaucoup, beaucoup de choses.
12:22 – Ce qui est étonnant, c'est que ce "vox pop", comme on dit,
12:27 on a interrogé des élèves d'un lycée du 16ème arrondissement de Paris,
12:31 où a priori, les professeurs ne se restreignent pas,
12:35 arrivent encore à enseigner tout ce qu'ils veulent,
12:37 ce qui n'est pas le cas dans certaines banlieues,
12:39 où effectivement, on ne peut plus parler de la Shoah ou de choses comme ça.
12:42 Donc, on peut imaginer que dans certains lycées, les chiffres sont encore pires,
12:46 mais c'est extrêmement inquiétant, comme vous le disiez,
12:49 parce que quand on ne sait pas ce qu'est la rafle du Veldiv,
12:51 quand on ne sait pas ce qu'est la Shoah, ce qu'a été la Shoah,
12:54 comment voulez-vous comprendre aujourd'hui ce qu'est l'antisémitisme ?
12:58 Comment voulez-vous comprendre pourquoi a été créée Israël ?
13:02 Et comment voulez-vous comprendre la situation actuelle
13:05 quand on ne connaît pas cette histoire-là ?
13:07 Parce que c'est un tout, il faut tout comprendre pour analyser la situation.
13:10 Quand on est face à la situation actuelle,
13:12 on a des attentats le 7 octobre,
13:15 on a eu des attentats ici, on peut s'interroger, lire quelques docs.
13:20 Mais le plus grave, c'est que ce sont ces jeunes qui vont manifester,
13:23 qui vont dans des manifestations, crier leur haine des Juifs,
13:26 alors qu'ils ne savent même pas de quoi ils parlent.
13:28 C'est ça la réalité aussi ?
13:30 On est quand même dans l'ère de la société Netflix,
13:34 la société du zapping permanent, des réseaux sociaux.
13:37 Vous voyez ce qui circule sur TikTok, Snapchat, etc.
13:40 C'est quand même dramatique.
13:41 Et donc tout ça, évidemment, nourrit d'abord non seulement
13:43 les préjugés antisémites, parce qu'il y a une méconnaissance absolue.
13:47 Je ne suis pas d'accord avec vous, Tatiana.
13:49 Sur Netflix ou sur TikTok, si on s'interroge, si on s'intéresse,
13:54 on a des programmes et des informations qui sont liés à ça.
13:59 Si on s'intéresse vraiment, il y a sur TikTok, on trouve.
14:02 Pour rebondir sur ce que dit Tatiana,
14:05 à part la génération Netflix, c'est exactement la génération des réseaux.
14:10 On est sur une jeunesse aujourd'hui qui est sur Insta,
14:13 qui est sur TikTok, qui n'est même plus sur Facebook,
14:16 parce que ça c'est déjà pour les gens de notre génération,
14:18 on est déjà des vieux.
14:19 Mais il faut bien comprendre que le déficit de lecture, il est flagrant.
14:24 Parce que quand vous avez des jeunes qui apprennent l'information
14:27 principalement par rapport à leur téléphone portable,
14:30 et qui lisent de moins en moins,
14:32 effectivement, ce n'est pas seulement la culture, c'est l'histoire.
14:35 Leur histoire, notre histoire qui est en jeu.
14:38 Et c'est ça aussi qui concourt malheureusement,
14:40 cette inculture qui concourt aussi à la haine de l'autre.
14:43 Vous avez tout à fait raison, parce que regardez par exemple aujourd'hui,
14:45 le mode de consommation même de l'information,
14:47 ça ne se fait plus via les journaux, la presse écrite, etc.,
14:50 qui est malheureusement en délicatesse.
14:52 Ça se fait justement via les réseaux sociaux,
14:54 avec malheureusement trop souvent des fake news.
14:57 Alors justement, la lecture c'est très important,
14:59 parce que celle qui a réalisé l'enquête
15:02 fait une distinction entre ceux qui lisent et ceux qui ne lisent pas.
15:05 Elle était ce matin sur CNews.
15:06 Un des intérêts de l'étude, c'était que j'ai croisé les réponses
15:13 avec d'un côté la manière de s'informer,
15:16 d'un autre côté la pratique de la lecture.
15:20 Et en fait, on voit que les gens qui comprennent le mieux
15:26 certaines notions ou qui ont les connaissances les plus importantes
15:29 sont ceux qui à la fois s'informent plutôt sur des médias généralistes,
15:35 plutôt que sur les réseaux sociaux, pour le dire autrement.
15:38 Donc que ce soit des chaînes de télé, que ce soit de la presse écrite, etc.
15:42 Et puis on voit aussi que ceux qui lisent le plus
15:45 ont une bien meilleure compréhension.
15:47 Alors, interrogez également sur la laïcité et la place de la religion dans la société.
15:52 Jusqu'à 45% des sondés avancent que les Juifs sont davantage protégés
15:55 par les autorités que les musulmans.
15:57 Je ne sais pas si vous avez vu ce chiffre.
15:59 45% estiment que les pouvoirs publics protègent davantage les Juifs que les musulmans.
16:03 C'est une idée... Attendez, ce n'est pas fini.
16:05 41% des personnes interrogées estiment que la laïcité
16:08 sert avant tout à discriminer les musulmans en France.
16:11 Moi, c'est ça les chiffres qui me font peur.
16:13 Et le dernier, un jeune sur deux quasiment,
16:15 estime que l'on ne peut pas critiquer les religions.
16:19 Ça, c'est très important.
16:21 On ne peut pas critiquer les religions, ça veut dire qu'on ne peut pas caricaturer,
16:24 on ne peut pas faire de blagues, on ne peut pas dire tout ce qu'on veut.
16:27 Donc, la liberté d'expression dans la tête de ceux et celles qui ont été interrogés, les jeunes,
16:32 c'est déjà un truc un peu à part.
16:35 Non mais d'abord, si les Juifs de France sont plus protégés que les musulmans,
16:38 c'est parce qu'ils sont plus en danger.
16:39 Qui est en danger aujourd'hui ?
16:41 Qui n'ose plus sortir dans les rues avec une kippa ?
16:43 Qui a peur de sortir sans pouvoir se défendre ?
16:47 Et parfois, sur eux, moi j'ai des amis juifs qui me racontent
16:50 qu'il y a quelques semaines, ils sortaient avec un couteau sur eux
16:52 parce qu'ils avaient peur de se faire agresser.
16:54 Donc, ceux qui sont en danger aujourd'hui, ce sont les Juifs,
16:56 ce ne sont pas les musulmans.
16:58 Heureusement que les autorités mettent effectivement une protection importante
17:01 pour veiller à ce qu'il ne leur arrive rien, ou en tout cas le moins de choses possible.
17:05 Deuxième chose, il y avait un deuxième chiffre, je ne me souviens plus.
17:08 41% estiment que la laïcité sert avant tout à discriminer les musulmans.
17:11 Et 1 sur 2 est ce qu'on ne peut pas critiquer les religions.
17:14 Parce que ça, ce sont les jeunes musulmans qui pensent ça,
17:17 ce ne sont pas les anciennes générations.
17:19 On parlait de TikTok, ces jeunes-là sont très influencés sur TikTok.
17:23 J'ai cette formule depuis un petit moment maintenant,
17:26 je dis que TikTok est devenue la plus grande mosquée radicalisée de France
17:29 où on y prêche la haine, etc.
17:31 Qui fait cela ? Ce sont les frères musulmans, les salafistes,
17:34 financés à grand frais notamment par M. Erdogan, la Turquie, etc.
17:38 Des pays ennemis et qui sont très actifs sur ces réseaux sociaux
17:42 et qui font croire effectivement que la laïcité est quelque chose
17:45 inventé par la France contre l'islam,
17:47 que la France est un pays islamophobe.
17:50 Tout cela, ça se passe sur les réseaux sociaux.
17:52 Cette jeunesse-là, elle est embrigadée
17:54 et ça donne le résultat qu'on a aujourd'hui dans les rues de France.
17:57 Et 1 jeune sur 2 estime que l'on ne peut pas critiquer les religions.
18:00 Oui, mais c'est le chiffre que vous donniez par rapport à la laïcité.
18:05 C'est une méconnaissance là encore complète de l'histoire de France.
18:09 En 1905, quand on a la loi sur la laïcité en France,
18:12 la séparation des Églises et de l'État,
18:14 il n'y a pas de problème avec l'islam.
18:17 Puisque, évidemment, nous n'avons pas ce que nous avons connu
18:19 depuis ces dernières décennies.
18:21 Or, 1905, ce n'est pas la négation des religions.
18:24 Le président de la République l'a rappelé il y a à peine 2 heures de temps,
18:26 quand nous étions à l'Élysée d'ailleurs.
18:28 Ce n'est pas la négation des religions,
18:30 c'est le fait que les religions peuvent exister dans notre pays sereinement.
18:34 C'est tout donner aux citoyens dans leur religion,
18:38 mais effectivement d'abord avec la citoyenneté qui prime avant tout
18:41 et non pas la religion avant tout.
18:43 Quand on voit cet amalgame entre la laïcité qui serait contre les musulmans,
18:48 ça n'a pas de sens au niveau, là encore une fois, historique.
18:51 Et je voudrais dire quelque chose à votre antenne,
18:53 quand on voit et quand on parle du manque de culture
18:55 et notamment de notre histoire,
18:57 quand on n'a pas d'histoire commune,
18:59 c'est très difficile d'avoir un destin commun.
19:01 Et le destin français, c'est avant tout l'histoire
19:04 qui est la nôtre en tant que citoyen français dans cette République.
19:08 Plusieurs choses.
19:10 D'abord, c'est pas un scoop,
19:12 ça fait quand même des semaines qu'on voit ces chiffres-là.
19:15 On a vu différents sondages qui faisaient froid dans le dos il y a quelques semaines
19:19 sur justement cette méconnaissance absolue,
19:21 cette incompréhension totale de la part des jeunes de la laïcité
19:24 et des musulmans en particulier,
19:26 pensant qu'en effet c'était quelque chose qui était contre eux
19:28 et destiné contre leur religion, première chose.
19:30 Et puis deuxièmement, tout cela en effet est documenté depuis fort longtemps,
19:34 je pense toujours que c'est l'étude de la Fondapole.
19:36 C'est-à-dire que c'est la base même de ce qui nourrit l'antisémitisme
19:40 et de ces préjugés antisémites.
19:42 Considérer que les juifs sont plus protégés que les autres,
19:44 sont plus puissants que les autres,
19:46 ont plus d'argent que la moyenne des Français,
19:48 c'est vraiment le béa-ba malheureusement de ces préjugés antisémites.
19:52 Et donc on voit que si on ne démonte pas ces préjugés-là,
19:55 si on ne les corrige pas, si on ne les explique pas justement,
19:58 on ne pourra jamais retrouver ce vivre-ensemble
20:00 et c'est absolument dramatique.
20:02 Ça a été rappelé tout à l'heure, mais on va parler tout à l'heure je pense
20:04 de la commémoration de l'exécution de la Tentative en janvier 2015.
20:06 Et moi qui ai accompagné la famille Sandler lors du procès
20:10 des attentats de Toulouse et Montauban,
20:12 qui avaient perdu leur fils et leurs petits-enfants,
20:15 et la petite Meryem qui avait été tuée dans la cour d'école.
20:17 Quand on a connu des gens qui sont allés acheter
20:20 un petit peu de victuaille avant Shabbat
20:22 et qui se sont fait tuer par le terroriste Koulibaly dans l'Hypercacher.
20:26 Encore une fois, qui a vécu ça malheureusement dans notre pays
20:29 au cours de ces dernières années ?
20:31 C'est la communauté juive.
20:33 Et donc commémoration en présence de l'ancien chef d'État,
20:36 François Hollande, de la maire de Paris, Anne Hidalgo,
20:39 des neuf ans, neuf ans déjà,
20:42 l'attentat de Charlie Hebdo.
20:44 Triste, tellement triste anniversaire.
20:46 Et ces chiffres qui montrent qu'on ne peut pas critiquer les religions,
20:49 en neuf ans, c'est 50%.
20:52 Je trouve ça très, très, très élevé.
20:54 Après les attentats, on n'en était pas là.
20:56 Je pense que le chiffre a augmenté.
20:58 Étaient également présents,
21:00 il y a Elbron Pivet, le ministre Éric Dupond-Moretti, Clément Bonne.
21:03 Et vous étiez présent pour une double raison,
21:06 en tant que président du Consistoire,
21:08 mais aussi parce que vous étiez l'avocat des partis civils.
21:12 Sur le réseau social, X, Emmanuel Macron a rendu hommage
21:15 aux 17 victimes de ces attaques, en soulignant que les auteurs
21:18 des attentats jihadistes de Charlie, de Montrouge
21:21 et de l'Hypercacher 2015 voulaient détruire nos libertés
21:24 et nous deviser. Mais les Français sont toujours unis.
21:27 Et Elisabeth Borne a rappelé que toutes ces victimes
21:32 avaient été tuées pour beaucoup parce qu'elles étaient juives.
21:35 Ce sont toutes les valeurs de la République
21:37 qui ont été attaquées à travers ces attentats.
21:39 Parce qu'on parle de Charlie Hebdo, c'est la liberté de penser,
21:42 la liberté du journaliste, du caricaturiste, du dessinateur.
21:48 C'est de Wolinski à Charles, de Tignous à Bernard Maris.
21:51 Mais ensuite, quand on tue Clarisse Agent-Philippe,
21:54 il faut avoir une pensée, puisque, évidemment,
21:56 nous sommes aujourd'hui le 8 et c'est le jour de la commémoration
21:59 de l'attentat à Porte de Montrouge qui a coûté la vie
22:02 à Clarisse Agent-Philippe. C'est les forces de l'ordre
22:05 qui sont atteintes à travers la mort de Clarisse Agent-Philippe.
22:08 Et puis, bien évidemment, à travers ce troisième attentat
22:12 qui clôt les attentats de janvier 2015, à l'Hypercacher,
22:15 c'est l'égalité, c'est la fraternité, c'est vouloir tuer l'autre
22:18 simplement parce que c'est un citoyen de confession juive.
22:21 Et je rappelle quand même, vous l'avez dit,
22:23 et nous en avions parlé au procès avec toutes mes consoeurs
22:25 et mes confrères qui ont porté ces messages pour les partis civils,
22:28 lorsque le terroriste réunit autour de lui les otages
22:31 dans l'Hypercacher, dans cette prise d'otages
22:33 qui dure plus de 4 heures, 4 heures et 4 minutes,
22:35 la première des questions qu'il leur pose,
22:37 "De quelle religion êtes-vous ?"
22:39 Et quand il tue ses victimes, il tue les victimes
22:41 en voulant être sûr qu'il est en train de tuer des Juifs.
22:44 C'est ça, la haine de l'autre, c'est ça, l'antisémitisme.
22:47 - 9 ans après, est-ce que les Français sont encore Charlie ?
22:50 Est-ce que les Français sont encore Charlie ?
22:52 Est-ce qu'ils l'ont été ? Est-ce qu'ils le sont encore ?
22:54 C'est une question qui a été posée, elle est très importante.
22:57 Vous allez voir la réponse.
22:59 - Je suis proche de la religion musulmane,
23:02 je comprends l'idée du blasphème.
23:04 Je condamne fortement les attentats
23:06 de adolescentes à maintenant, bien sûr.
23:10 Après, je peux comprendre que ça heurte certaines personnes
23:15 et que certains sujets ne soient pas forcément mis sous l'humour.
23:21 - Toutes ces années après, je vois plus de division,
23:25 c'est beaucoup plus difficile,
23:27 la société est beaucoup plus, on dirait, beaucoup plus divisée.
23:31 Je pense que ce slogan ne serait pas possible aujourd'hui.
23:36 - On ne peut plus être Charlie, aujourd'hui.
23:39 C'est ce qu'elle dit, cette dame.
23:41 Et l'autre jeune fille dit "ben non, l'humour, non".
23:43 - Mais on a le droit de blasphème, il existe dans ce pays.
23:46 Ça n'est pas interdit.
23:48 - Et de moins en moins accepter malgré tout.
23:50 - C'est une très jeune fille qui vous dit.
23:52 - Il y a une fracture générationnelle.
23:55 Ce qui est incroyable, et le sondage que vous montriez avant le montre aussi,
24:00 c'est qu'on a l'impression que la jeune génération aujourd'hui
24:03 comprend beaucoup moins cette liberté d'expression,
24:07 cette possibilité de blasphémer, ce droit au blasphème,
24:10 et considère que c'est attentatoire à la religion musulmane
24:14 quand ce genre de choses se passent.
24:16 Et ça, c'est quand même un souci.
24:18 C'est l'expression de où on a été défaillant dans l'éducation
24:21 pour que notre jeunesse ne comprenne pas cela,
24:23 et ne comprenne pas cette limite entre blasphémer
24:27 et liberté d'expression, de caricaturer,
24:30 sans que ça vienne froisser les documents des amis.
24:32 - C'est bien une question d'éducation.
24:34 - C'est parce qu'une partie de la jeunesse s'est radicalisée, pardon.
24:37 C'est ça le sujet essentiel.
24:39 - La radicalisation de la jeunesse.
24:41 - Exactement ça. La radicalisation, elle est dans toutes les sphères de la jeunesse
24:44 aujourd'hui dans notre pays.
24:46 - Vous voyez pourquoi on était descendu dans la rue en 2015 ?
24:49 Pourquoi la France était descendue dans la rue en 2015 ?
24:52 Parce qu'on n'avait pas eu en 2012, après les attentats commis à Toulouse et Montauban d'ailleurs.
24:56 Mais en 2015, quand on prend conscience de ce qui est en train de se passer dans notre pays
24:59 de par ces attentats, et reconnaissons-nous principalement
25:02 de par l'impact international que va avoir l'attentat de Charlie Hebdo,
25:05 quand on descend dans la rue avec les pancartes "Je suis Charlie" ou "Je suis juif",
25:09 est-ce que neuf ans plus tard, on n'a pas quand même un constat d'échec
25:12 attiré de cela ? C'est-à-dire qu'on est neuf ans après,
25:14 et on a des actes antisémites qui ont flambé en l'espace de trois mois,
25:17 comme jamais, et on a effectivement cela.
25:20 - Pardon, mais je viens de vous dire, regardez la marche contre l'antisémitisme,
25:23 justement après les attentats du 7 octobre, regardez qui y avait dans la rue.
25:27 Donc la France n'est plus coupablement Charlie, parce qu'il n'y avait en majorité
25:30 que des juifs qui manifestaient ce jour-là.
25:33 - Un mot, c'est le rappel des titres ensuite.
25:35 - Rapidement, non, mais tout cela n'est pas lié à l'islam, c'est lié à l'islamisme.
25:38 Plus l'islamisme gagne du terrain, et il en gagne hélas dans le pays,
25:41 plus il y a effectivement d'antisémitisme, plus on considère que le droit à blasphémer
25:46 n'est pas autorisé dans ce pays, plus la jeunesse se radicalise,
25:49 parce que l'islamisme est en train dans ce pays de gagner du terrain,
25:52 et tout est lié à cela, il faut en prendre conscience quand même.
25:55 - On a passé notre temps, au cours de ces dernières années,
25:59 à bien faire la différence entre l'islam et l'islamisme radical.
26:02 - Absolument, c'est très important.
26:04 - Il faut bien comprendre, et on continuera à le dire,
26:06 comme on a dit lorsqu'il y a eu les attentats, les pogroms en Israël,
26:09 que le Hamas, ce n'était pas la cause palestinienne.
26:12 Il y a des choses qu'il faut rappeler, parce que certains font des amalgames,
26:15 mais il faut rappeler une chose, ce qui a tué au niveau de l'islamisme radical,
26:19 ce n'est pas, au début on pensait que c'était des soldats qui ont été tués à Montauban,
26:23 des juifs qui ont été tués, on croyait que c'était des personnalités,
26:26 surtout qui étaient des cibles.
26:28 On a compris que depuis 2015, tout le monde est une cible.
26:31 Et encore une fois, quand on a tué le professeur Bernard,
26:34 lorsqu'on a tué Samuel Paty, on comprend bien que cet islamisme,
26:37 il touche aussi des professeurs, pourquoi ?
26:40 Parce que les professeurs représentent aussi, quelque part, la liberté française.
26:43 Mais vous savez très bien que même les représentants de la communauté musulmane
26:46 ne s'adressent pas comme il faudrait qu'ils le fassent aux musulmans de France.
26:51 Qu'a dit le CFCM récemment ? Qui vous a choqué d'ailleurs ?
26:54 Bien sûr, et je n'ai pas répondu publiquement volontairement sur le moment,
26:58 parce que nous voulions en parler directement avec les personnes intéressées.
27:02 Il y a une déclaration qui a été faite par le CFCM,
27:05 et vous avez raison de la rappeler, je vois très bien à quelle déclaration vous voulez faire état.
27:10 C'est celle du 1er janvier. Juste avant le 1er janvier, dans une déclaration de vœux,
27:14 le CFCM exprime une attitude de compassion vis-à-vis des victimes palestiniennes.
27:22 Je n'ai rien à dire par rapport à ça, puisque effectivement,
27:24 toutes les victimes civiles qui sont prises en otage et en bouclier humain par le Hamas à Gaza,
27:30 c'est un drame qui est en train d'être vécu, comme malheureusement dans beaucoup de guerres,
27:33 avec des populations civiles qui sont atteintes.
27:36 Mais ce qui est terrible dans ce communiqué, c'est qu'on fait un amalgame
27:40 entre ce qui se passe actuellement à Gaza et ce qui s'est passé pendant la Shoah,
27:45 en essayant finalement de faire un syllogisme catastrophique, honteux, inacceptable,
27:50 entre ce qui s'est passé pendant la Shoah par rapport aux Juifs
27:53 qui ont été arrêtés, déportés, assassinés et gazés,
27:57 et par rapport à ce qui se passe actuellement dans une guerre,
28:00 guerre qui découle d'attentats terroristes qui sont parmi les plus terribles
28:04 que le peuple juif a connus en terre d'Israël depuis la Seconde Guerre mondiale.
28:07 Et donc quelque part, c'est vouloir faire croire que la terre refuge des Juifs
28:11 après la Shoah, après 1945, qui a correspondu à la création d'Etat d'Israël en 1948,
28:17 aujourd'hui serait un retournement de l'histoire,
28:19 et on essaie de faire passer les victimes d'hier pour les bourreaux d'aujourd'hui.
28:22 Et ça, ça concourt d'une façon inconséquente et inconsciente
28:26 aux terreaux antisémites qu'on a dans notre pays.
28:28 - Et ça, vous l'avez dit. Ça, vous l'avez enfin dit.
28:30 - Et c'était important de le dire, bien sûr, et je le répète ce soir.
28:32 - On est un peu en retard, mais 20h34.
28:35 Salut Simon Guilain, rappel des principautés de la soirée.
28:38 - Bonsoir Olivier et bonsoir à tous.
28:40 Le nom du nouveau Premier ministre sera connu demain matin.
28:43 Un petit peu plus tôt dans la journée, Elisabeth Borne a remis sa démission
28:46 à Emmanuel Macron, qu'il a donc acceptée.
28:48 Dans une lettre, Elisabeth Borne juge plus que jamais nécessaire
28:51 de poursuivre les réformes.
28:53 Emmanuel Macron remercie son ancienne Première ministre pour son travail exemplaire.
28:57 Alors qu'un épisode de Grand Froid s'installe sur une grande partie de la France,
29:01 le gouvernement a annoncé le déblocage d'une enveloppe de 120 millions d'euros
29:05 pour l'hébergement d'urgence.
29:07 10 000 places de plus seront créées grâce à cette nouvelle enveloppe.
29:10 Météo France a placé 43 départements en vigilance Grand Froid jusqu'à demain.
29:14 Et puis, Anatomie d'une chute, doublement récompensée aux Golden Globes,
29:18 un film de la réalisatrice française Justine Trier,
29:21 qui a obtenu les prix du meilleur scénario et du meilleur film en langue étrangère.
29:25 Anatomie d'une chute qui avait déjà été couronnée de la Palme d'Or à Cannes,
29:29 c'était l'année dernière.
29:30 Une consécration pour la française, saluée d'ailleurs par le président de la République
29:34 sur son compte Twitter, fier de voir le cinéma français récompensé aux Golden Globes.
29:39 - Oui, vous avez raison.
29:40 Déclaration qui a été retweetée par la ministre de la Culture,
29:43 qui n'a fait aucun commentaire.
29:45 Mais bon, allez, on marque une pause,
29:47 on se retrouve dans un instant pour la suite du Média de l'Info.
29:54 - Une question qui nous intéresse depuis tout à l'heure,
29:56 c'est de quelle manière les idées se propagent.
29:58 On a parlé des réseaux sociaux, les idées radicales se propagent.
30:02 Et c'est intéressant de savoir comment elles s'insinuent dans notre société.
30:05 Les réseaux sociaux, la jeunesse, évidemment.
30:07 La jeunesse qui, pour faire passer les idées les plus rétrogrades,
30:10 parfois, prend l'apparence de la normalité.
30:12 C'est pour ça que j'ai choisi cet exemple.
30:13 Vous allez voir la vidéo postée par un influenceur,
30:15 propre sous tout rapport en apparence,
30:17 mais qui nous fait une liste hallucinante de ce qu'il autoriserait à sa future femme
30:21 en application de ce qu'il considère être une bonne pratique de l'islam.
30:24 Et ça, ça va bien au-delà du port du voile.
30:26 Regardez.
30:28 Première règle, ma femme aura interdiction d'avoir des amis garçons.
30:32 Pour aller où ? C'est moi ton ami, c'est moi ton confidant, c'est moi ton pire ennemi,
30:35 il n'y a pas d'amis. Voilà, ça n'existe pas chez moi.
30:37 Deuxième règle, ma femme aura interdiction de travailler dans un travail
30:40 où il y a des hommes autour d'elle.
30:41 Voilà, c'est pas compliqué.
30:42 Travaille halal avec que des femmes, si possible à la maison.
30:45 Troisième règle, ma femme aura interdiction de partir en voyage sans moi.
30:49 Voilà, c'est pas compliqué.
30:50 Les voyages avec ses potes, je ne sais pas quoi, elle oublie.
30:52 Elle ne voyage qu'avec moi, c'est moi qui la protège.
30:55 Et si imaginons que je ne suis pas là, je l'autorise à partir en voyage avec son grand frère,
30:59 son père, des hommes de sa famille. C'est tout.
31:01 Quatrième règle, ma femme aura interdiction de s'habiller avec des habits moulants.
31:05 Voilà, c'est pas compliqué.
31:06 Il n'y a aucun homme qui regarde le corps de ma femme dans la rue.
31:08 Le corps de ma femme, il est à moi.
31:10 Il n'y a personne qui va le regarder, il n'y a pas d'habits moulants, je ne sais pas quoi.
31:12 Minimum, habits très très larges et le mieux, ce serait le voile.
31:16 Après voilà, je ne vais pas la forcer.
31:17 Je t'en offre, elle le met.
31:18 Cinquième règle, ma femme aura interdiction de s'exposer sur les réseaux sociaux.
31:23 Voilà, moi je m'expose sur les réseaux sociaux parce que c'est mon travail.
31:25 Voilà, je la fais manger grâce à ça.
31:27 J'aurai des business grâce à ça.
31:28 Mais elle, interdit.
31:29 Un million d'abonnés.
31:32 Un million d'abonnés.
31:33 Mais c'est très bien, il a le droit de le penser, il a le droit de vouloir vivre de cette manière.
31:37 Il y a des pays qui sont faits pour ça.
31:39 Il peut aller vivre en Arabie Saoudite.
31:40 Les femmes n'avaient pas le droit de s'ennuyer il y a encore très peu de temps.
31:43 Donc qu'il aille s'installer là-bas et il vivra de cette manière,
31:46 qui lui convient manifestement, dans des pays qui sont faits pour ça.
31:49 Là on est en France, on ne peut pas accepter ce genre de choses.
31:52 C'est inacceptable.
31:53 Donc le simple fait qu'il dise cela, c'est anormal.
31:56 Tout le monde doit le condamner.
31:57 Et évidemment, en France, on ne vit pas de cette manière-là parce que la femme est l'égale de l'homme.
32:03 Et c'est ainsi.
32:04 Mais le réseau social n'a rien fait sur lequel il met ça.
32:07 C'est bien le problème.
32:08 D'ailleurs je pense qu'il n'est même pas condamnable en réalité.
32:11 Franchement, qu'il aille vivre en Iran, ça doit être un paradis pour lui.
32:13 Il y a quelques jours, une femme a reçu 74 coups de fouet.
32:17 Parce que justement, elle avait mis une image d'elle sur les réseaux sociaux sans voile.
32:21 Donc elle a reçu 74 coups de fouet.
32:22 Donc qu'il aille vivre en Iran, franchement, il sera très heureux là-bas.
32:25 C'est parfait pour lui.
32:26 Je suis anéantie de voir...
32:29 Il est jeune en plus, il est jeune.
32:30 On se dit, voilà, c'est un jeune qu'on pourrait croiser dans la rue comme ça.
32:34 Sincèrement, avoir cette vision de la femme,
32:37 qu'elle reste enfermée à la maison, qu'elle ne fasse rien de leur vie,
32:41 c'est absolument aberrant, franchement.
32:43 Quel exemple pour notre jeunesse.
32:45 Et je répète, le rôle des réseaux sociaux, il est influenceur.
32:49 Et donc des jeunes, nos enfants, ont accès à ces propos-là.
32:52 Et ça circule sur les sociaux.
32:54 Et justement, sans aucune modération, parce que par principe les réseaux sociaux,
32:57 aujourd'hui, n'ont pas de budget de modération
32:59 et ne censurent pas des vidéos qui pourtant posaient problème.
33:02 Oui, on parlait de la génération réseaux sociaux et je suis d'accord avec Tatiana.
33:05 Je suis partagé quand je vois des images comme ça.
33:07 Parce que, Olivier, d'un côté, je me dis, c'est bien de dénoncer ça,
33:11 parce que c'est honteux et c'est ce sexisme qui fait partie aussi de l'intolérance vis-à-vis de l'autre
33:16 et qui est prôné, effectivement, par un certain islamisme radical aujourd'hui.
33:19 Je me rappelle quand mon ami Rachel Khan a été attaqué, rappelez-vous, sur les réseaux par Médine.
33:23 Il y avait à la fois un antisémitisme qui touchait au racisme et qui touchait aussi au sexisme.
33:28 Parce que souvent, ça va de pair.
33:30 Là, effectivement, c'est une insulte faite aux femmes quand on entend ça.
33:33 Mais quelque part, est-ce que ce n'est pas trop donner d'importance à ce type de personnes ?
33:37 Non, mais vous avez raison.
33:39 Le problème, c'est qu'il a un million de personnes.
33:44 C'est comme un prêcheur. Il a un million de personnes.
33:46 Ça montre bien les limites dangereuses de ces argements.
33:48 Je vous disais tout à l'heure que TikTok était devenue la plus grande mosquée radicaliste.
33:52 Mais ça, ce n'est pas une mosquée. Ça ne ressemble pas à une mosquée.
33:54 C'est ça, c'est le problème. Ça n'a pas l'apparence d'une mosquée.
33:56 C'est de vous dire qu'on y prêche la haine et qu'on y prêche des valeurs qui sont contraires aux valeurs de la République.
34:02 C'est aussi simple que cela.
34:04 Ce n'est pas condamnable.
34:06 Avant de répondre à cette question, c'est très difficile.
34:08 La condamnation en matière de prêche est toujours difficile.
34:12 On ne sait jamais si on peut obtenir des condamnations ou pas.
34:15 Selon, il faut écouter toute la vidéo et savoir si on peut aller en justice et obtenir gain de cause.
34:18 Mais pour rebondir sur ce que vous venez de dire,
34:21 en fait, ce qui s'est passé au cours de ces dernières années,
34:23 c'est que la radicalisation ne passe quasiment plus dans les prêches des mosquées.
34:27 Sur les regards de bien.
34:29 Il y a 10 ans, il y a 15 ans, il y a 20 ans, il y a un travail qui a été fait parce qu'il y avait une radicalisation.
34:33 Mais aujourd'hui, dans les mosquées, tout ce qu'on entend des services de renseignement,
34:36 c'est que ça ne passe plus au niveau des mosquées.
34:39 Il y a quelques mosquées où il y a eu des erreurs.
34:42 Il y a eu des sanctions qui ont été prises, notamment par le ministère de l'Intérieur.
34:46 Récemment encore, il y avait un imam de Tarascon qui a été condamné.
34:51 Aujourd'hui, le radicalisme passe surtout sur ces réseaux.
34:54 Et c'est ça, malheureusement, quand vous parlez d'un million de vues.
34:57 Un million de followers, un million de gens qui le suivent.
35:00 Un mot de la manière dont on condamne aujourd'hui le radicalisme et les auteurs des attentats.
35:07 Puisqu'on parlait tout à l'heure des attentats de Charlie et des trois autres attentats qu'on est en train de commémorer.
35:14 La justice terroriste a fait beaucoup de progrès.
35:16 Et ça, je pense qu'on est souvent dans un pays où on aime voir tout ce qui va mal.
35:20 Mais il faut aussi reconnaître, et vraiment je veux le dire ce soir en tant qu'auxiliaire de justice,
35:25 la justice terroriste a fait beaucoup de progrès avec des procès qui ont été très souvent gérés de façon exemplaire par les magistrats.
35:33 Notamment par la cour d'assises spécialement composée.
35:35 Vous savez qu'en matière de terrorisme, ce n'est pas une cour d'assises normale avec des juges professionnels et des jurés.
35:40 Ce sont uniquement des juges professionnels.
35:42 Et il faut dire que notamment dans les procès des 7, 8 et 9 janvier 2015,
35:46 il faut savoir que les peines qui avaient été prononcées avaient été des peines qui avaient été reconnues
35:50 comme vraiment avec une certaine justesse par la cour d'assises spécialement composée.
35:54 Et notamment le principal complice qui était accusé a été condamné à la perpétuité.
36:00 Il faut quand même le rappeler.
36:01 Je voulais terminer en vous rappelant que nous sommes entrés aujourd'hui dans le quatrième mois de la guerre.
36:04 Il sera elle-même un combat pour sa survie depuis cet octobre.
36:07 Il y a une équipe de CNews qui est retournée à Rahim sur les lieux de l'attaque terroriste
36:10 qui a fait 370 morts à la Rive-Partie, le lieu de la Rêve,
36:13 comme d'autres endroits attaqués, d'autres qui boutent.
36:16 Ils sont à présent des lieux d'hommage comme l'a montré aujourd'hui ce reportage de CNews.
36:21 Elle a participé au festival de Nova le 7 octobre dernier.
36:28 Elle revient pour la première fois sur les lieux du massacre.
36:31 J'étais au festival Nova, j'ai survécu mais mon mari, lui, est mort ici.
36:37 Ces enfants sont avec elle.
36:39 Ils apportent des bougies et des fleurs auprès de la photo de leur père dans ce mémorial
36:43 à quelques centaines de mètres des combats.
36:49 Ce bruit est terrifiant et particulièrement pour ma mère.
36:53 Ça me donne la chair de poule.
36:55 On essaye de tenir notre mère saine et sauve autant que nous pouvons,
36:58 même si c'est terrifiant de revenir à l'endroit où son mari, notre père, a été tué.
37:02 Voilà, terrible témoignage.
37:09 C'est terrible de revenir sur ces lieux de morts en réalité.
37:14 Peut-être qu'ils deviendront d'ailleurs pour toujours des endroits consacrés.
37:18 À l'échelle d'un petit pays comme Israël,
37:20 il faut que celles et ceux qui nous regardent ce soir comprennent
37:23 que le massacre qui s'est passé au festival de musique Nova,
37:27 au petit matin, lorsque les terroristes sont arrivés et ont tué des centaines de personnes,
37:31 c'est environ 15 fois ce que nous, on a vécu en France à travers le Bataclan.
37:36 Il faut comprendre le traumatisme de ces jeunes qui ont été tués, massacrés les uns après les autres.
37:43 Quand les secours sont venus sur place et qu'ils ont voulu ramasser les corps et repartir,
37:47 il faut imaginer ces corps qui étaient partout dans un festival en plein air,
37:51 qui se terminaient avec des jeunes qui avaient fait le festival de musique et qui ont été décimés.
37:57 Donc il faut bien comprendre aussi ce traumatisme du 7 octobre à travers les petits villages,
38:01 les kibbutz qui ont été massacrés de façon méthodique par les terroristes du Hamas,
38:06 mais aussi à travers ce festival Nova, ces centaines de jeunes qui étaient venus
38:11 pour écouter de la musique et pour faire la fête et qui se sont retrouvés massacrés.
38:14 Dernière question, il semble qu'il y ait une fracture dans la société israélienne aujourd'hui.
38:18 On a vu des familles d'otages aller elles-mêmes au Qatar en disant "on veut négocier puisqu'il n'y a plus rien",
38:26 mais il faut aujourd'hui une trêve, ce qui n'est pas aujourd'hui la position de Benjamin Netanyahou.
38:32 Alors peut-être qu'il y aura un changement de phase, c'est ce qu'a dit Joachim Galland,
38:37 on va changer de phase, on aura des frappes de moindre intensité peut-être dans les semaines qui viennent.
38:42 On a entendu également Joe Biden qui dit "attention, il va falloir revenir un peu en arrière sur l'occupation israélienne de Gaza".
38:50 Mais il semble qu'il y ait une fracture parce qu'il y a une inquiétude terrible sur les otages
38:54 et que l'armée israélienne n'a pas réussi à ramener un otage en réalité.
38:57 C'est compliqué ce qui se passe en Israël aujourd'hui. Le pays a un double défi.
39:03 Le cabinet de guerre qui a été constitué avec les membres de l'opposition et qui en font partie d'ailleurs,
39:08 que ce soit Benny Gantz ou que ce soit Yoav Galant, sont confrontés à un dime lame depuis le début de cette guerre finalement.
39:15 Mener des opérations pour tenter d'éradiquer les structures, les infrastructures et les leaders du Hamas
39:20 et en même temps tout faire pour essayer de ramener les otages.
39:24 Et c'est effectivement un calendrier très compliqué avec ces deux objectifs.
39:27 Je crois que personne n'aimerait être aujourd'hui à la place de ceux qui prennent les décisions en Israël.
39:32 Et il faut comprendre cette légitime demande des familles d'otages parce que chaque vie qui peut être ramenée est importante, elle est cruciale.
39:39 Et on sait très bien que malheureusement dans les dizaines de personnes qui restent aujourd'hui parmi les otages et les disparus,
39:44 il y en a certaines malheureusement qui sont sans doute déjà assassinées ou ont été tuées par le Hamas.
39:49 136 otages, 3 hommes franco-israéliens sont toujours otages et on vous les rappelle, vous le savez tous les soirs,
39:55 "offer calderon, orion de l'Hollande, oie de la gaolomi" et toujours cet hommage qu'on attend parce qu'il y a eu 41 morts,
40:03 le chiffre est monté, 41 morts franco-israéliens.
40:05 Vous avez rencontré Emmanuel Macron, j'espère qu'il vous a donné une information importante aujourd'hui.
40:10 Le sujet de la cérémonie aujourd'hui des vœux était différent de ce thème-là, mais pour répondre à votre question,
40:17 vous savez que j'avais demandé et j'avais estimé qu'il était temps maintenant, même si je comprends,
40:22 le travail qui est mené pour les otages français pour essayer de ramener les derniers vivants avant de commémorer les morts.
40:27 J'entends l'argument du président de la République, j'espère que dans les prochains jours on aura une annonce qui sera faite
40:33 et qu'une date sera fixée parce qu'on sait très bien que cette guerre va être longue, c'est une guerre sur la durée,
40:39 même sur la situation des otages, nous sommes sur une guerre qui va être sur la durée
40:42 et je pense qu'il est important de rappeler le souvenir par un hommage national aux morts qui malheureusement
40:48 étaient des franco-israéliens qui sont décédés dans ces atrocités.
40:51 Merci Elie Korsia d'être venue, Tatiana, vous y êtes conclue ?
40:55 Je voulais juste avoir une pensée pour les femmes otages et je ne vais pas faire de distinction,
41:00 mais j'ai en tête aujourd'hui la une d'un journal où il y a ces photos de quatre otages militaires, soldates,
41:09 avec des photos de elles avant leur capture le 7 octobre et ensuite, et j'ai une pensée très émue pour elles
41:15 parce qu'en lisant les témoignages justement de leurs parents, on se dit en effet que ça pourrait être
41:20 nos filles, nos sœurs, nos mères et que c'est absolument dramatique quand on voit en plus les premiers témoignages
41:25 des otages qui sont sortis de captivité, femmes, et qui racontent ce qu'elles ont subi et vécu pendant leur captivité.
41:30 Ils sont 13 encore qui sont entre les mains des terroristes.
41:34 Merci beaucoup à tous les trois d'avoir été dans le meilleur de l'info.
41:37 On se retrouve demain soir, je vous dis bye bye dans un instant, soir info, Julien Pasquet.
41:41 ♪ ♪ ♪

Recommandée