Dans son édito du 16/01/2025, [Prénom Nom] revient sur le vote d'une première motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de François Bayrou.
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00:00On a l'impression de vivre un jour sans fin, d'être dans une faille spatio-temporelle
00:03où effectivement, de jour en jour, les motions de censure se suivent et se ressemblent.
00:08Celle-ci, donc la première de l'ère Bayrou, c'est une forme de pétition de refus de
00:12principe, un peu comme ce shérif zélé qui explique à Lucky Luke, ici dans notre village,
00:18on pend d'abord et on juge après.
00:20C'est un peu ce qui se passe.
00:22Une gauche qui donc crie plus fort que le Premier ministre pendant son discours de politique
00:26général pour être certaine de ne pas l'entendre et qui ensuite refuse le dialogue tout en
00:30accusant François Bayrou d'être lui-même responsable de cet empêchement du débat.
00:35Une gauche enfin qui prétendait imposer un Premier ministre au pays car enfin, que reproche-t-on
00:40à François Bayrou si ce n'est de ne pas être Lucie Castex et à Bruno Roteuilho si
00:44ce n'est de ne pas être Louis Boyard ? C'est bel et bien le fondement de cette motion de
00:48censure.
00:49Quand vous la lisez, la gauche en fait rejoue à nos âmes le couplet des élections volées.
00:53Cette gauche qui prétend avoir gagné les législatives mais qui n'est pas en mesure
00:56d'imposer par des moyens parlementaires un Premier ministre au pays a en revanche suffisamment
01:00remporté les élections pour pouvoir effectivement empêcher durablement tout débat et donc toute réforme.
01:05Paul, on ne sait toujours pas ce matin si le parti socialiste va voter ou non la motion de censure.
01:09Mais non, c'est le suspense qui parcourt toutes les rédactions et qui nous fait vivre
01:12un véritable polar.
01:14Est-ce qu'Olivier Faure va finir par censurer ou non ?
01:17Bon, ça permet effectivement beaucoup de parler des querelles idéologiques internes
01:23au parti socialiste et d'amener avantageusement l'actualité sur eux.
01:27En réalité, le suspense n'est évidemment pas court puisqu'on sait que le Rassemblement
01:29national de Marine Le Pen ne va pas appuyer sur le bouton, en tout cas pas cette fois.
01:32Sébastien Chenu disait qu'ORN, on censure sur des actes et pas seulement sur des paroles.
01:37Donc, ils attendent et ils observent.
01:39Donc, évidemment, ce soir, François Bayrou sera toujours Premier ministre.
01:43Mais enfin, pour les socialistes, effectivement, c'est l'opportunité de faire parler d'eux.
01:47Et c'est aussi une opportunité pour tout le public qui les regarde de se rendre compte
01:50à l'intérieur du nouveau Front populaire des petites thèses idéologiques et des réflexes
01:54staliniens, puisque côté insoumis, on dit que tous ceux qui ne censurent pas sortent
01:58du NFP.
01:59Au moins, c'est clair.
02:00L'EPS aurait intérêt à ne pas voter la censure ?
02:03Oui, ce serait une faute stratégique d'appuyer sur le bouton tout à l'heure.
02:06C'est ce qu'ils avaient fait, souvenez-vous, dès les premiers jours de Michel Barnier.
02:09Mais ce faisant, ils donnaient à l'avance le résultat de toute discussion ou de toute
02:13négociation.
02:14De toute façon, dès l'instant où le Parti socialiste se place du côté des censureurs
02:18du gouvernement, ce n'est pas auprès d'eux qu'on va espérer un moment des concessions.
02:21Et donc, c'est naturellement le Rassemblement national qui s'était posé dans le rôle
02:25d'arbitre.
02:26Cette fois-ci, si les socialistes reconduisent la même stratégie, ce sera de nouveau Marine
02:29Le Pen, la seule maîtresse à bord pour décider de l'avenir ou non du gouvernement.