Premier déplacement de Gabriel Attal dans le Pas-de-Calais: "Il a raison d'aller au devant de celles et ceux qui sont dans le désarroi", réagit Olivier Faure (PS)
Olivier Faure (PS) réagit au choix de Gabriel Attal, nommé Premier ministre, d'effectuer son premier déplacement officiel dans le Pas-de-Calais.
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00:00 Il a évidemment raison d'aller au devant de celles et ceux qui, dans le Pas-de-Calais aujourd'hui, sont dans le désarroi.
00:08 Mais enfin, la réalité, c'est qu'on demande à un Premier ministre non pas simplement de faire preuve de compassion ou de bienveillance.
00:15 Ça, c'est ce que vous et moi pouvons faire, qui ne sommes pas au pouvoir. En revanche, le Premier ministre peut prendre des décisions.
00:22 Et d'où vient cette inondation dans le Pas-de-Calais ? C'est le réchauffement climatique. D'où vient la misère des gens dans le Pas-de-Calais ?
00:28 La désindustrialisation. D'où vient en fait la pauvreté ? Et sinon du fait qu'on n'augmente pas le SMIC, qu'on ne touche pas au salaire,
00:36 qu'on refuse obstinément d'aller chercher les superprofits, à un moment où, hier, il a été annoncé – et vous le savez – 97 milliards de dividendes
00:46 qui ont été distribués dans ce pays. Le nouveau record battu parce qu'en permanence, eh bien, la thèse défendue par le pouvoir actuel,
00:54 c'est la thèse du ruissellement, avec l'idée que plus les riches sont riches, moins les pauvres seront pauvres.
00:59 La réalité – vous la connaissez aussi –, c'est que plus les riches sont riches, plus les pauvres seront pauvres.
01:03 Et donc la réalité, c'est que Gabriel Attal va être un très bon communicant. On lui fait confiance là-dessus. Il a fait ses preuves.
01:09 Et c'est même les seules preuves qu'il ait jusqu'ici apportées au pays. Il va bien communiquer. Mais ce qu'on lui demande, c'est de bien décider.
01:16 Et pour ça, il faudrait qu'il rompe avec la politique d'Emmanuel Macron. Or, Emmanuel Macron a nommé son propre clone, son propre double.
01:23 Et donc la réalité, c'est que rien ne va changer. Vous connaissez la formule du guépard. Il fallait que tout change pour que rien ne change.