Gabriel Attal dans le camp de la dépense ou de la rigueur ?

  • il y a 9 mois
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Ce mercredi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre.
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Transcription
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:02 - Bonjour Nicolas Bouzou. - Bonjour Dimitri.
00:04 - Bonjour Anissa. - Bonjour Nicolas.
00:05 - Alors Nicolas, question finance publique avec vous ce matin.
00:09 Gabriel Attal a été ministre des Comptes publics, on l'a rappelé à l'instant.
00:12 Il est plutôt dans le camp de la dépense ou de la rigueur budgétaire ?
00:15 - Il est plutôt dans le camp de la rigueur budgétaire,
00:17 mais j'aurais envie de vous dire, c'est la fonction d'un ministre des Comptes publics,
00:20 ce qu'on appelait autrefois ministre du budget.
00:22 Gabriel Attal a occupé ce poste peu de temps,
00:24 un an et des poussières entre 2022 et 2023,
00:28 mais je voudrais faire deux remarques par rapport à ça.
00:30 La première c'est que les personnalités politiques qui ont de très grandes ambitions
00:34 demandent à être ministre des Comptes publics
00:36 parce que c'est un ministère transversal et avec beaucoup de pouvoir.
00:40 Concrètement, au moment de la préparation du budget chaque année,
00:43 le ministre des Comptes publics reçoit ses collègues
00:46 qui viennent présenter leur demande d'augmentation du budget de leur ministère
00:49 et le ministre des Comptes publics tranche évidemment en coordination avec Matignon et l'Elysée.
00:54 C'est donc un poste qui est à la fois technique et politique
00:56 et qui a été occupé par des personnalités comme Bernard Cazeneuve, Gérald Darmanin
01:01 ou évidemment Valérie Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
01:05 - Ah oui, trois présidents.
01:05 - Absolument.
01:06 La deuxième remarque c'est que Gabriel Attal avait lancé un dispositif astucieux,
01:10 vous vous en souvenez peut-être Dimitri, ça s'appelait "En avoir pour ses impôts".
01:14 C'est un site internet qui permettait de savoir à quoi servaient les prélèvements obligatoires
01:17 et le coût des services publics, le coût d'un accouchement par exemple, c'était très concret.
01:22 C'était un moyen de convertir les Français à l'optimisation des dépenses publiques.
01:25 - Donc vous dites qu'il est plutôt sur la ligne Bruno Le Maire, les économies.
01:27 - Oui absolument, d'ailleurs lors de ses voeux lundi,
01:30 Bruno Le Maire a annoncé pour l'année prochaine une baisse des dépenses publiques
01:33 d'au moins 12 milliards d'euros, il a évidemment raison, c'est nécessaire.
01:36 Le problème c'est que le président de la République n'est pas lui sur une ligne de rigueur.
01:40 Il est très influencé par les économistes universitaires
01:43 qui raisonnent à partir de modèles macroéconomiques
01:45 et pour qui toute baisse de dépenses publiques va générer moins d'activité
01:49 et se paye donc en croissance voire en emploi.
01:52 C'est une approche très générale et très mécanique de l'économie.
01:55 Bruno Le Maire est en réalité beaucoup plus volontariste sur ces questions-là
01:58 et moins perméable à ses arguments théoriques.
02:01 Le plus réformateur n'est pas forcément celui qu'on croit.
02:04 J'espère que le nouveau Premier ministre soutiendra Bruno Le Maire
02:07 s'il est reconduit pour continuer son action, ce qui sera à mon sens logique.
02:10 - Oui, Bruno Le Maire qui a été le patron de Gabriel Attal à Bercy,
02:13 c'est maintenant son employé, vous pensez qu'il va rester ?
02:16 - En tout cas je l'espère parce que la continuité des politiques publiques,
02:19 c'est un sujet en soi.
02:20 L'Éducation nationale, on en parlait, a connu Jean-Michel Blanquer,
02:23 Papendia et Gabriel Attal.
02:25 Personne ne peut penser sérieusement que ces changements soient efficaces.
02:29 Bruno Le Maire mène une politique avec laquelle on peut être en désaccord,
02:31 mais enfin elle a le mérite d'être claire.
02:33 Baisser la fiscalité des entreprises, alléger leurs contraintes
02:36 pour qu'elles investissent et recrutent,
02:37 ce qu'on appelle la politique de l'offre.
02:39 Elle n'a pas encore été menée à son terme,
02:40 mais enfin elle donne de premiers résultats,
02:42 notamment en termes d'attractivité.
02:43 Ecoutez, pourquoi ne pas continuer avec la personne
02:45 qui mène cette politique depuis 7 ans ?
02:47 - Signature en Europe, Nicolas Bouzou. Merci Nicolas.

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