La professeure de Gabriel Attal, nouveau Premier Ministre, s'exprime dans TPMP !

  • il y a 8 mois
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00:00 On va revenir sur le fait politique du jour, enfin sur le fait du jour d'ailleurs, la nomination de Gabriel Attal Premier ministre en remplacement d'Elisabeth Borne, qui va donc, voilà, qui va aller travailler avec son frère maintenant.
00:10 - C'est qui son frère ? - Emile.
00:12 - Emile Borne !
00:14 - C'est historique parce que c'est le plus jeune Premier ministre français de l'histoire.
00:18 Alors dans un instant je vais vous donner toutes les infos, on va revenir à des images d'archives, même qu'il est venu ici plusieurs fois, Gabriel Attal, on a même été prendre un petit verre à l'époque.
00:26 Et on sera surtout avec Marie-Hélène, sa prof préférée. Et on aura aussi également Martin Garagnon, un très proche du Premier ministre, qui était à la Passation cet après-midi.
00:34 Regardez la vidéo de la Passation, ils sont avec nous juste après, c'est parti.
00:38 - Chère Elisabeth, pendant près de 20 mois, c'est la France de demain que tu as contribué à bâtir.
00:44 Ton histoire personnelle, tout autant que ton éthique politique, ont fait de toi un exemple.
00:50 Cela a été dit, ces dernières heures j'ai pu le lire ou l'entendre, le plus jeune président de la République de l'histoire nomme le plus jeune Premier ministre de l'histoire.
00:58 Je veux pour conclure m'adresser directement aux Français, à tous les Français, où qu'ils vivent.
01:03 Je veux leur dire qu'ils pourront toujours compter sur moi.
01:05 Leur dire qu'avec le président de la République, chaque jour, chaque minute, chaque seconde, leur sera consacré.
01:12 Parce qu'il n'y a rien de plus beau, rien de plus fort, rien de plus grand, que de servir la France et les Français. Je vous remercie.
01:22 - Gabriel Attal.
01:24 - Un vrai papa.
01:26 - Allez-y Marie-Hélène, qui est avec nous, Marie-Hélène Bellac, ancienne prof d'histoire géo de Gabriel Attal.
01:33 Et on est avec Martin Garagnon, ancien, ben très danseur, vous êtes un pote de Gabriel Attal, c'est ça ?
01:38 - Un compagnon politique.
01:39 - Compagnon politique, c'est ça. Ça fait longtemps que vous le connaissez ?
01:41 - La première fois que j'ai entendu parler de Gabriel Attal, c'était il y a plus de 10 ans, à l'époque.
01:44 Il était jeune conseiller au cabinet de Marisol Touraine, ministre de la Santé de François Hollande.
01:48 Ma meilleure amie travaillait, un jour on était ensemble, et elle me dit, pour l'option que je te présente, un petit jeune, il est formidable, je suis sûr qu'il fera une super carrière.
01:54 Elle me parlait de Gabriel Attal.
01:56 - Vous avez assisté à la passation de pouvoir ?
01:58 - Tout à l'heure, oui.
01:59 - C'était un moment, quoi, ça vous étiez ému en le voyant ?
02:01 - C'était très émouvant. C'était un beau moment. C'est toujours des beaux moments, des passations à Matignon.
02:06 Ce sont des choses assez rares, des moments un peu historiques.
02:09 Beaucoup de respect entre Elisabeth Borne et Gabriel Attal, et surtout beaucoup de détermination chez Gabriel, mais c'est quelque chose qu'il caractérise fortement.
02:17 - Il a été très rapidement ministre de l'Éducation, il a fait plus parler de lui que Pape Ndiaye il y a 15 ans.
02:22 Pape Ndiaye, un truc de fou.
02:25 Je ne sais pas ce qu'il fait maintenant, je crois qu'il vend des chaussons.
02:27 - Il n'en veut plus, oui.
02:29 - Non, je ne sais pas ce qu'il fait. D'ailleurs, je ne sais même pas ce qu'il faisait quand il était ministre de l'Éducation.
02:32 - Intellectuel.
02:33 - Est-ce que vous pensez qu'il a bien fait ? Parce que c'est vrai qu'on se dit toujours...
02:37 - C'est pas un cadeau empoisonné.
02:39 - C'est parfois un cadeau empoisonné, surtout s'il a des velléités d'être présidentiable en 2027.
02:47 - Il a eu un mot là-dessus, justement. Il a dit en gros "j'emporte avec moi la cause de l'école à Matignon".
02:55 C'est un sujet évidemment qui lui tient très fortement à cœur.
02:58 Je pense que l'action, même si elle était courte, elle était extrêmement forte dans ses annonces, dans son engagement.
03:02 Il s'est confié comme jamais aussi, il est engagé comme jamais.
03:05 Gabriel Attal est quelqu'un qui travaille énormément, il faut le savoir, parce que c'est quelque chose qui a été dit,
03:10 mais qui est une réalité. Pour l'avoir vécu pendant plusieurs années, c'est quelqu'un qui s'engage à fond et qui ne fait pas semblant.
03:16 Donc il l'a fait pour l'éducation. Je pense qu'il continuera à suivre de manière extrêmement précise et proche et avec force
03:21 le sujet de l'éducation, de l'école, qui est vraiment au cœur aussi des priorités avec la santé et l'éducation.
03:26 Je pense que c'est des choses sur lesquelles on fera beaucoup de choses prochainement.
03:29 Alors on est tous avec Marie-Hélène. Marie-Hélène, merci d'être avec nous.
03:32 Vous êtes l'ancienne prof d'Histoire-Géo du nouveau Premier ministre et surtout son ancienne prof préférée.
03:37 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui-même. Regardez.
03:40 Il y aura toujours un professeur qui vous marquera, dont vous vous souviendrez, et à qui vous devrez tant de choses.
03:48 Pour moi, c'est Madame Bellac, professeure d'Histoire-Géographie. C'est cela, la beauté de ce ministère.
03:55 [Applaudissements]
04:01 C'est gentil.
04:02 Ça, ça a dû vous toucher.
04:04 Oui, beaucoup.
04:06 Est-ce que vous sentiez que vous étiez sa prof préférée ?
04:12 Non, vous savez, on le dit toujours, le métier d'enseignant est un métier ingrat, c'est-à-dire qu'on a des élèves,
04:19 on en a certains qu'on capte plus que d'autres, avec lesquels on sent que le courant passe mieux,
04:26 mais on ne sait pas après ce qu'ils vont devenir, même si on sent des ambitions, bien sûr.
04:31 Et puis on ne sait pas du tout, surtout, le rôle qu'on a pu jouer dans leurs décisions et dans leur avenir.
04:36 Ils travaillaient bien ou pas ?
04:37 Oui, bien sûr, ils travaillaient bien. Ils travaillaient bien de manière très méthodique.
04:41 Je pense qu'il avait déjà les qualités qu'il a maintenant, quelqu'un de rigoureux, qui sait où il va.
04:46 Dans quelle classe ?
04:47 Je l'ai eu en première et en terminale.
04:49 Oui, dans des classes où il était déjà engagé dans son avenir.
04:54 Il était venu me demander un jour s'il pensait que ses notes et son travail étaient suffisants pour intégrer Sciences Po.
05:00 Et il l'a intégré tout de suite. Il l'a mentionné très bien au bac et il l'a intégré à l'époque.
05:04 C'est vrai que c'est des discussions qu'on a eu.
05:06 On ne s'est pas posé la question. On ne s'est pas dit qu'on ne va pas aller à la fin du cours, on sait très bien que ça ne va pas le faire.
05:12 C'est vrai, c'est fou. Est-ce que c'était votre élève préféré ?
05:16 Ah non, pas du tout.
05:18 Ah bah ça va lui faire mal.
05:20 [Rires]
05:22 Ah mais pas du tout, je ne pouvais pas le plairer.
05:24 Non mais je veux dire, on n'a pas un élève préféré. Non, non, non, non, non, c'est pas bien.
05:30 Vraiment ?
05:31 Non, il y a des élèves qu'on préfère.
05:32 Bien sûr, mais il faisait partie de vos préférés.
05:34 Il faisait partie de mes préférés. Mais on n'a pas un élève préféré dans la classe, sinon on ne pourrait pas s'adresser à tous
05:40 et être capable d'y se passer un enseignement qui retienne toutes les attentions.
05:46 Donc c'était un de mes élèves préférés.
05:49 J'ai l'impression que vous aviez quelqu'un d'autre en élève préféré.
05:51 Ah non, non.
05:52 Dites-moi le nom de votre élève préféré.
05:54 C'est qui ? Stéphane Paulin ? Non, je rigole.
05:57 [Rires]
05:58 Vous ne répondrez pas.
05:59 Non mais en classe, est-ce qu'il était bavard ? Non, pas du tout.
06:03 Non, pas bavard.
06:04 Jamais de problème ?
06:05 Concentré, jamais de problème.
06:06 Ah ouais. C'était dans quel lycée ?
06:08 C'est qualité ?
06:09 Non, c'était dans quel lycée ?
06:10 Ah, dans quel lycée ? À l'école Alsacienne.
06:12 D'accord.
06:13 C'est qualité, il était méthodique, carré ?
06:16 Oui, méthodique, consciencieux, analysant les problèmes, posant les bonnes questions
06:25 et finalement, passant à l'action après. Je pense qu'il avait déjà les qualités qu'on lui trouve dans le monde politique.
06:33 C'est amusant parce que c'est exactement le discours qu'il a tenu tout à l'heure lors de la passation,
06:37 à donner sa méthode, il a dit que sa méthode, et c'est ce qu'il applique, c'est d'abord de poser des diagnostics,
06:42 de poser les bonnes questions, les vraies questions, et après de passer à l'action.
06:46 Ça correspond tout à l'heure à ce que vous venez de décrire.
06:48 Marie-Hélène, il a été ministre de l'Éducation.
06:51 Est-ce que vous auriez eu quelque chose à lui demander quand il était ministre de l'Éducation nationale ?
06:56 D'abord, je ne serais pas permise de demander quelque chose.
06:59 Non, mais en tout cas, vous...
07:00 Non, moi j'ai trouvé que son action à la tête de l'Éducation nationale était formidable.
07:05 C'est pour ça qu'il a été Premier ministre.
07:07 Non, mais je veux dire, ce n'est pas seulement la façon dont il a agi, c'est qu'il a remis au centre les fondamentaux.
07:14 Notamment, c'est une erreur de dire que si on met tous les élèves dans la même classe,
07:17 on donne l'égalité, on va leur donner la même chance.
07:19 C'est complètement faux.
07:21 Donc ça, c'est la réforme de 1974.
07:23 Donc il était temps d'y mettre fin.
07:25 L'idée que quand on n'a pas acquis les fondamentaux, on ne passe pas dans la case suivante.
07:29 Aussi, ça me semble évident, sinon on traîne son incapacité tout le temps.
07:33 Donc j'ai été vraiment emballée par ce qu'il a commencé, ce qu'il a entrepris,
07:37 et qui je pense va d'ailleurs continuer.
07:39 Il n'y a pas de soucis.
07:41 Alors, justement, est-ce que vous l'imaginiez, Premier ministre ?
07:45 Ou est-ce que vous avez...
07:46 Vous savez, on n'imagine pas la carrière de ses élèves, même si on les sait.
07:53 Je savais qu'il voulait faire de la politique.
07:55 Il aimait la politique.
07:57 Il était en terminale, qu'il était déjà chez les socialistes.
08:00 Donc c'est un élève, quelqu'un qui avait profondément un projet politique.
08:04 Mais je ne sais pas, je ne fais pas de supputations sur ce qu'il deviendrait un jour.
08:09 Alors, est-ce que vous savez combien il va gagner, Gabriel Attal, en tant que Premier ministre ?
08:11 Oui.
08:12 Au ministère de l'Éducation, il gagnait 10 647 euros bruts par mois.
08:16 Et maintenant, il va avoir la même rémunération que le président de la République.
08:19 C'est-à-dire ?
08:20 Un peu plus de 12 000 euros.
08:21 Non.
08:22 14 000 ?
08:23 15 000 ?
08:24 Non.
08:25 17 000 ?
08:26 15 000, non ?
08:27 Vous n'êtes pas loin, Kéli Vélodigny ?
08:29 14 800.
08:30 16 000 ?
08:31 Non, on a dit le même chiffre, mais c'est pas grave.
08:34 Alors, vous, vous êtes très loin, par contre.
08:36 C'est fort.
08:37 C'est 15 900 euros bruts par mois pour le Premier ministre.
08:40 Et pour le président.
08:42 Est-ce que vous trouvez que c'est ?
08:44 Bien.
08:45 Pour moi, c'est bien.
08:46 C'est un bon salaire.
08:47 Ce ne sont pas les plus hauts salaires.
08:48 Dans l'administration, il y a des postes mieux payés, mais moi, je trouve que c'est tout à fait satisfaisant.
08:52 Qui est mieux payé que lui ?
08:54 L'administration.
08:55 Les finances.
08:56 Ah oui.
08:57 Oui, ils sont bien mieux payés.
08:58 Ce n'est pas un très gros salaire.
09:00 Non, par rapport au privé ou même aux médias.
09:04 Oh, attention !
09:06 Bravo, Marie-Hélène !
09:07 Marie-Hélène, attention !
09:09 Si vous êtes venu pour ça, Marie-Hélène, on va s'arrêter tout de suite.
09:13 Non, mais honnêtement, attendez. Pour faire ce métier, il faut être engagé, il faut en avoir envie.
09:20 Je veux dire, ce n'est pas une sidécure, c'est quand même, vous parliez du travail qu'il accomplit.
09:24 C'est un travail de tous les instants. Il faut aimer le faire.
09:26 Je crois d'ailleurs que les gens ne se prendent pas compte parce que même à d'autres niveaux dans la fonction publique,
09:30 quand on a un haut poste dans la fonction publique, on a un travail énorme, énorme.
09:35 Et il n'y a pas d'horaire.
09:36 Il faut en être conscient.
09:39 Il y a plein de métiers où il n'y a pas d'horaire.
09:40 Oui, oui, oui.
09:43 Je vais continuer à le dire. Vous avez parlé des médias. Les médias, c'est privé.
09:45 C'est vrai que dans les médias, il y a beaucoup d'argent.
09:47 Moi, je pense que 15 000 euros pour quelqu'un de la politique, moi, je trouve ça beaucoup.
09:51 Je trouve ça beaucoup.
09:52 Pas avec les responsabilités.
09:53 Par rapport aux arguments que vous avancez, les responsabilités, la pénibilité, c'est dur, c'est de l'engagement.
09:59 Il y a plein de Français qui sont durs, qui s'engagent tous les matins pour aller au boulot.
10:02 C'est des métiers difficiles. Ils sont à 1 700, ils sont à 1 800, ils sont à 2 000.
10:06 C'est eux qui sont trop bas.
10:08 Oui, mais je suis d'accord.
10:10 Mais à un moment donné, pour moi, je vous dis, la politique, pour moi, je l'ai déjà dit ici, ça devrait être de la conviction.
10:15 À 4, 5 000 euros par mois, tu peux largement faire de la conviction.
10:19 Attendez, attendez, attendez, je vais lui répondre, s'il vous plaît.
10:21 Je vais lui répondre.
10:22 15 900 euros par mois, bien sûr que c'est un salaire exceptionnel.
10:24 Mais sache-le, si Gabriel Attal voulait gagner plus d'argent, il n'aurait pas choisi le Premier ministre.
10:29 Emmanuel Macron, ça veut pas dire qu'il aurait été dans la finance ou dans le privé.
10:32 Il est magique.
10:33 Ça veut pas dire qu'ils auraient gagné, mais je te le dis, c'est des 100 000 et des 150 000 euros par mois.
10:37 Ils y iront, parce qu'ils y iront après.
10:38 Après, quand ils sortiront de ce métier-là, ils feront des conférences.
10:41 Ils en feront.
10:42 Nicolas Sarkozy fait des conférences, François Hollande va peut-être faire des conférences.
10:45 Les anciens ministres, après, font des conférences.
10:48 Donc s'ils font ça aussi, c'est aussi une belle vitrine pour eux.
10:51 Vous me demandez mon avis, 15 000, c'est trop.
10:53 Mais tu parles de ceux qui sont sous-payés par rapport à Gabriel Attal.
10:55 Il y en a beaucoup qui sont surpayés aussi par rapport à ce qu'ils font.
10:57 Et nous, les premiers, nous sommes les premiers dans le secteur de la vie.
10:59 Je viens de le dire.
11:00 Oui, vous, les premiers.
11:01 Je viens de le dire.
11:02 C'est privé.
11:03 Vous, les premiers.
11:04 Oui, vous êtes une escroquerie.
11:05 Euro net ou 15 000.
11:06 C'est scandaleux.
11:07 Alors, ça veut dire que pour Raymond, ce serait quoi pour toi un salaire ?
11:10 Moi, je le dis, à 4-5 000 balles, tu peux avoir autant de convictions à 15 000.
11:14 Ça ne changera pas le budget de l'État.
11:19 Ça ne tient pas en argument.
11:20 Non, non.
11:21 Il y a plein de gens qui ne s'engageront pas en politique.
11:24 Alors ne me parlez pas de convictions.
11:26 Alors, quand ils viennent à la télé.
11:27 Mais bien sûr que tu fais.
11:28 Ne me parle pas de convictions du pays.
11:29 Pourquoi tu fais ? Tu fais des allers-retours dans le privé parce que justement, ils ont
11:32 besoin d'avoir un petit peu d'argent.
11:34 Dans les 15 000, il y a tout.
11:35 Il y a la voiture, il y a un resto, il y a tout.
11:37 La présidente de France Télévisions, c'est 400 000 euros par an.
11:40 Donc, ça ne tient pas.
11:41 C'est aberrant.
11:42 C'est aberrant.
11:43 C'est aberrant.
11:44 Mais si, il tient mon argument.
11:45 Qu'est-ce que tu racontes ?
11:46 Non, il ne tient pas.
11:47 C'est aberrant.
11:48 J'ai toujours dit ici que le service public, c'est l'important de France.
11:49 Ils doivent gagner au moins 40 ou 50 000 euros par an.
11:51 Si tu veux.
11:52 Bien sûr que si.
11:53 Qui les paye ? Qui les paye les 40 ou 50 000 ?
11:55 Mais tu les payes pour la présidente de France Télévisions.
11:57 Celui qui touche 1 800 euros, il va payer pour quelqu'un qui fait 50 000.
12:02 C'est un métier qui va faire combien de temps ?
12:04 S'il vous plaît, s'il vous plaît.
12:05 Martin, qu'est-ce que vous en pensez ?
12:07 Il faut aussi ramener ça au volume horaire que ça présente.
12:10 Évidemment, ce sont des métiers, ce serait indécent de dire que c'est mal payé par
12:14 rapport à ce que gagne un français moyen.
12:16 C'est très, très bien payé.
12:17 Mais il faut aussi le ramener à la réalité aussi de la vie que ça fait.
12:20 C'est-à-dire, c'est des horaires.
12:21 Vous n'avez pas d'horaires, surtout quand vous faites votre métier.
12:24 En l'occurrence, ministre et Premier ministre encore plus.
12:26 Et comme le fait Gabriel Attal, c'est du H 24.
12:29 Si vous demandez aux Français, si vous demandez à des Français, on va vous donner 15 000 euros bruts.
12:36 Vous allez voir s'ils ne vont pas faire les horaires.
12:38 Moi, je vous garantis qu'ils vont faire les horaires.
12:40 Je vous garantis qu'ils vont faire les horaires.
12:42 Ne parlez pas de la voyage.
12:44 La voiture, les repas, les voyages.
12:47 C'est ce que nous, on se la payait.
12:51 Vous travaillez 11-12 heures par jour.
12:53 Ne me parlez pas d'horaires.
12:54 C'est une question de responsabilité.
12:56 Un salarié, quand il a des vacances, il a des vacances.
12:58 Gabriel Attal, à minuit, un dimanche, à Noël, il est là.
13:02 Il a une énorme responsabilité, encore eux, qui se sont payé cette somme-là.
13:04 Il va le payer 3 000 euros brut.
13:06 Le 24 décembre, il n'est pas en train de fourrer la dinde, lui.
13:08 Appelle-moi le 24 décembre à 15 000 vaches, je vais te répondre.
13:10 Mais non, je te le dis.
13:12 Après, moi, je trouve que c'est humain de vouloir comparer parce qu'on a envie de le faire.
13:15 Mais j'ai envie de dire, à contrario, que ce n'est pas comparable quand même.
13:19 Il y a une prestance, il y a quelque chose qu'on veut voir.
13:21 C'est quelqu'un qui nous représente.
13:23 Après, justement, en disant que c'est quelqu'un qui nous représente,
13:26 moi, je veux bien qu'il soit payé 15 000 euros, 20 000 euros s'il veut.
13:29 Ce n'est pas mon problème.
13:30 Par contre, soyez efficaces.
13:31 Je ne vais pas vous voir en train de boire de la bière en t-shirt.
13:34 Je ne vais pas vous voir sur TikTok.
13:35 Je ne vais pas vous voir en train de danser avec des plumes où je pense, etc.
13:38 Là, pour rester en costume, il faut travailler et être effectif, etc.
13:43 - Elle sort les griffes, celle-ci.
13:46 - C'est vrai.
13:47 - Elle sort les griffes.
13:49 - On veut voir le retour.
13:50 - Marie-Hélène, vous avez eu un autre élève, je crois que vous avez eu Benjamin Castaldi aussi.
13:54 - Absolument, j'ai eu Benjamin.
13:56 Il est en sixième.
13:57 - Deux trajectoires.
13:59 - Vous compreniez ce qu'il disait à l'école ?
14:01 - Deux trajectoires.
14:02 - Deux trajectoires.
14:03 - Deux trajectoires.
14:04 - Deux trajectoires.
14:05 - Deux élèves.
14:07 - Non, mais c'est l'école.
14:10 C'est l'école Alsacienne.
14:12 J'ai eu des élèves de tous niveaux, qui ont fait des carrières dans des mondes très différents les uns des autres.
14:20 - C'est fou.
14:21 - Je dis que c'est une réussite de l'école de permettre à chaque élève de faire ce qu'il veut faire et ce qu'il est capable de faire.
14:28 - Benjamin Castaldi, il travaillait bien ?
14:29 - Il avait un peu de difficulté.
14:31 (Rires)
14:43 - Quel genre de difficulté ?
14:45 - C'est un enfant très gentil, mais il avait un peu de difficulté.
14:49 Pourquoi être malhonnête autant dire les choses ?
14:53 - Elle est turbulente, majeurement.
14:55 - Vous avez eu, même des gens pas connus, des élèves qui ont fait des carrières exceptionnelles, qui ont eu des grosses réussites.
15:02 - Non, mais je ne citerai personne.
15:04 - Sans citer.
15:05 - Bien sûr, j'ai des élèves qui ont fait des carrières extrêmement brillantes, mais pas seulement dans la politique, notamment dans la culture.
15:17 Vous n'avez qu'à prendre la liste annuaire des anciens élèves de l'école et vous verrez.
15:21 - C'est fort.
15:22 - Évidemment, comme j'ai lancé les 23 ans à l'école, j'en ai vu quelques-uns.
15:25 - Franchement, fort. Vous pensez qu'il va réussir au poste de Premier ministre, Gabriel Attal, ou pas ?
15:32 - C'est quelqu'un qui s'engage à fond.
15:33 Et d'ailleurs, vous avez pu le remarquer, il n'a pas fait campagne pour devenir Premier ministre.
15:37 Contrairement à d'autres noms qui circulaient depuis des mois et des mois, Gabriel Attal, il est dans l'action.
15:42 Il est au jour le jour.
15:43 Et d'ailleurs, il nous a quittés après la passation.
15:46 On a eu un échange amical avec lui en petit comité juste après.
15:49 Il est tout de suite parti pour se rendre dans le Nord-Pas-de-Calais pour être au chevet des victimes, des inondations.
15:54 Donc, c'est vraiment quelqu'un qui est toujours dans l'action, qui ne fait pas semblant.
15:58 Et je lui souhaite et je nous souhaite qu'il soit à la hauteur de la mission et qu'il la remplisse le mieux possible,
16:05 parce que c'est dans l'intérêt collectif, évidemment.
16:07 - Il y a Benjamin Castadi qui vous embrasse.
16:09 - Ah !
16:10 - Il me salue. Non, c'est vrai, il vient de m'écrire.
16:11 Il m'a dit « c'était ma preuve d'histoire, quand j'étais à l'Alsacienne, j'ai pas fini Premier ministre ».
16:15 [Rires]
16:17 - C'est drôle.
16:18 - C'est un vrai ami. C'était pas la peine de nous le dire.
16:20 - Oui, Patrick.
16:21 - J'avais une question pour madame. Est-ce que vous vous souvenez d'un devoir marquant de Gabriel Attal ?
16:26 - Non, je ne me souviens pas d'une copie marquante.
16:28 - Et est-ce que vous vous êtes dit « waouh, ça c'est franchement quelqu'un qui va faire une énorme carrière ».
16:31 - Non, il faisait de bonnes copies.
16:33 - Tout était brillant, il n'y avait pas eu un…
16:34 - Mais je veux dire, j'ai eu aussi d'autres élèves qui faisaient de bonnes copies.
16:37 Et comme je n'archive pas les copies de mes élèves, quelles qu'elles soient… [Rires]
16:44 - Il y a l'impression qu'il y a un déséquilibre dans l'amour entre vous.
16:46 - Non, non, non.
16:47 - Je le sens.
16:48 - C'est vrai.
16:49 - C'est vrai.
16:50 - Lui, c'est fou qu'il vous ait cité quand même.
16:53 - Mais non, mais…
16:54 - C'est incroyable. Mais vous, j'ai l'impression qu'il y a plein d'élèves qui…
16:56 - Non, mais de manière très logique, elle était seule.
16:58 - C'est pas vrai, mais…
16:59 - Quoi ?
17:00 - De manière très logique, elle était seule et elle, elle était avec plein de personnes.
17:03 - Ben oui, c'est ça.
17:04 - Attends, qu'est-ce que tu veux dire ?
17:05 - Ben oui.
17:06 - De manière assez logique, elle est seule.
17:08 - C'est comme vous, c'est comme vous, vous m'aimez et moi, je vous aime tous au même niveau.
17:12 - Exactement.
17:13 - Il n'y a pas de hiérarchie.
17:14 - J'ai compris. Moi, je vous dis, il n'y a aucune hiérarchie.
17:16 - Oui, très bien.
17:17 - Tous au même niveau.
17:18 - Ah, mais tous au même niveau.
17:19 - Ah oui ?
17:20 - Ah, mais vraiment, je vous aime tous au même niveau.
17:21 - Je vous déteste toutes.
17:22 [Rires]
17:23 - Je vous déteste toutes au même niveau.
17:24 - Vraiment, appelez-moi à 4h du matin si vous avez un gros problème, vous verrez si je réponds.
17:26 [Rires]
17:28 - Est-ce qu'on peut poser encore une question ?
17:29 - Bien sûr, avec grand plaisir.
17:30 - Alors, quand il est arrivé au ministère de l'Éducation nationale, Gabriel Attal a fait du harcèlement scolaire, un de ses principaux combats.
17:37 - Oui.
17:38 - Et il a dit, justement, qu'à titre personnel, ça lui était arrivé.
17:40 - Oui.
17:41 - Et qu'il en avait souffert. Est-ce que c'était, justement, en première et en terminale ?
17:44 - Non.
17:45 - Est-ce que c'est donc une époque qui a changé ? Parce qu'aujourd'hui, maintenant, un élève qui serait avec vous, victime de harcèlement, il viendrait vous voir, il viendrait vous en parler.
17:52 Est-ce que, justement, les choses ont évolué ?
17:54 - Oui, les choses ont évolué. Les réseaux n'étaient pas organisés comme aujourd'hui. Il n'y avait pas les mêmes moyens. Ça se passait plus en dehors de l'école.
18:01 Il y avait des rivalités entre jeunes, comme il y en a partout. Prenez une cour de récréation, je ne parle même pas des jeunes, je parle des tout petits enfants.
18:09 S'il n'y avait pas des adultes pour les encadrer, ce serait la foire d'empoigne.
18:15 - C'est la foire de l'école.
18:16 - Donc, effectivement, moi, je n'étais pas au courant, mais je crois que c'est un mal qui a été général et qui s'est quand même beaucoup accentué, je pense.
18:28 Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
18:30 - Très bien.
18:31 - J'ai une question pour Martin, si c'est possible.
18:33 - Oui, rapidement.
18:34 - On dit, le reproche qu'on lui fait parfois, c'est que c'est un solitaire. Il travaille ses dossiers, mais il fonce, il est seul et il n'a pas d'équipe.
18:40 Est-ce que c'est quelque chose que vous avez vécu aussi avec lui, sa solitude dans l'exercice du pouvoir ?
18:45 - Alors, de mon expérience, c'est exactement le contraire. Il a, par exemple, dans son équipe au cabinet du ministère, il a exactement les mêmes personnes qui le suivent
18:54 depuis son premier poste ministériel, ce qui montre à la fois une fidélité, un engagement, une solidité des liens.
19:00 Après, la politique, c'est de la confiance. Mais moi, pour avoir fait plusieurs campagnes sur le terrain avec lui, c'est quelqu'un, au contraire, qui est très, très entouré,
19:06 qui est très, très à l'écoute et qui ne fait pas semblant, comme certains peuvent le faire. C'est-à-dire qu'il écoute et après, il apporte des solutions.
19:14 - Voilà, bien fait pour ta tronche. Merci, Martin. Merci, Marie-Hélène, d'avoir été avec nous. Et vraiment, si je reprends l'écho, j'aimerais bien vous avoir.
19:23 Vous pouvez m'interroger en histoire. Allez-y, interrogez-moi. Interrogez-moi en histoire. Interrogez-moi sur une date. Non, pas moi. Jean-Luc Laurier.
19:30 - Marignan. - Marignan, 1515. Alors, Marignan, ça se trouve où ? - En Italie. - Bravo. En Italie. Bravo.
19:36 Parce qu'il y en a plein qui croyaient que c'était dans le sud de la France. - Oui, Marignan.
19:40 - Et vous avez une question pour moi, Marie-Hélène. Une question d'histoire. - Une question d'histoire.
19:45 - J'avoue que j'avais pas lancé à ça. - Je suis en train de chercher une question difficile. - Non, non, vous emmerdez pas.
19:51 (Rires)
19:54 - Comment c'est ça ? - Dans la moyenne. - La crise de Cuba. - La crise de Cuba. - Tu l'as déjà fait. - Oui.
20:00 - Cuba. - Je connais. - 62. - Cuba Cabana. - Gringo. - La crise de Cuba. Qu'est-ce que vous voulez que je dise là-dessus ?
20:06 - Justement, ce que vous savez. - La date déjà. - La crise des cochons. - La date déjà. - De la crise de Cuba.
20:12 - 62. - Alors, je vais remettre quand même mon oreillette. (Rires)
20:17 (Applaudissements)
20:25 - T'as quitté, je sais très bien que c'était en 1962. Merci, Marie-Hélène. - Bravo. - T'es une bête.
20:30 - C'est toujours sympa de faire genre qu'on sait pas. (Rires) Tout le monde rigole.
20:36 - Une deuxième question. - Non, non, mais c'est bon. - Une autre question. - Ok, tiens.
20:41 - Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que vous dites ? (Rires)
20:45 [Musique]

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