"Nos oignons" promeut l'agriculture sociale en mettant en lien maraîchers et personnes souffrantes de troubles dépressifs et anxieux

  • il y a 9 mois
Transcription
00:00 Nos oignons met en relation des agriculteurs et des agricultrices,
00:04 comme les maraîchers ici, et des personnes qui viennent de tout horizon.
00:07 Notre but c'est vraiment de créer du lien et de la solidarité autour de la production agricole,
00:13 vraiment dans l'idée de défendre aussi un droit et un accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous.
00:19 Et donc on a vraiment un pied dans l'agriculture et un pied dans le secteur social santé
00:27 parce que la santé des sols et celle des humains sont fondamentalement interconnectés.
00:32 Et notre objectif c'est vraiment le rétablissement, vous aurez compris, autant des sols que des humains.
00:37 Et notre idée du rétablissement du côté des humains c'est qu'on peut tous avoir besoin d'avoir un endroit
00:47 où on peut venir librement pour donner un coup de main, pour voir des gens, pour être inscrit dans une activité réelle,
00:54 mais tout ça vraiment uniquement en respectant son propre rythme.
00:57 Et c'est ce qu'on propose ici dans des journées concrètement sous le terrain,
01:01 c'est des journées de volontariat en maraîchage qu'on organise.
01:06 Ce sont des journées qui se font en groupe, qui sont accompagnées et défrayées,
01:10 et qui se font sur les espaces des maraîchers qui ce jour-là sont disponibles pour transmettre leur savoir.
01:17 Et c'est ouvert à tous et à toutes, mais c'est destiné plus particulièrement à certains types de publics.
01:25 Oui, donc nous on a un vrai appel d'une invitation prioritaire pour toutes les personnes
01:32 que la vie a amené à fréquenter des services de santé mentale, d'addiction, d'aide sociale.
01:38 Mais au fond, au sens large, c'est toutes les personnes qui sont en rétablissement,
01:43 on peut se rétablir d'une hospitalisation, d'une cure, d'un exil.
01:49 On peut se rétablir après un burn-out, une période d'errance,
01:54 qui soit des études ou une expérience dans le monde du travail qui aurait été particulièrement traumatisante.
01:59 En fait, on peut se rétablir de plusieurs choses.
02:01 On peut avoir besoin de temps pour en même temps vivre une période de transition à son rythme
02:09 et se réinscrire dans des liens, mais aussi dans une activité qui a du sens.
02:13 Et c'est ça qu'on propose ici.
02:15 L'association a été créée en 2012, mais vous souffrez d'un manque de financement,
02:24 alors que l'utilité sociale de votre association semble assez évidente.
02:30 Qu'est-ce qu'il faudrait faire ? Comment on pourrait résoudre ce problème ?
02:33 Comment les autorités publiques pourraient le résoudre ?
02:35 Un de nos problèmes principaux, c'est qu'on n'a pas de financement structurel.
02:39 On a très peu de financement à plus d'un an.
02:42 Ça fait 12 ans qu'on existe avec des financements à très court terme
02:46 et qu'on passe beaucoup trop de temps et d'énergie à essayer de boucler notre budget,
02:51 à refaire chaque année, à reconstruire à partir de rien chaque année.
02:56 Et là, maintenant, on n'y arrive même plus à le boucler.
03:00 Ça fait 12 ans qu'on doit compléter les subsides du mécénat, des appels à projets,
03:07 mais même là, ce n'est plus suffisant.
03:11 Donc oui, on appelle à un financement plus structurel,
03:15 même si c'est sûr que l'agriculture sociale touche plusieurs secteurs.
03:20 On est en même temps dans la santé, dans l'agriculture, dans l'environnement,
03:25 mais aussi l'action sociale.
03:27 Et donc, ça concerne plusieurs ministres différents,
03:31 qu'on agit aussi dans plusieurs régions différentes.
03:35 Mais voilà, on a besoin d'une assise plus claire et d'une vision à long terme,
03:40 mais consacrée moins de temps pour être plus dans le cœur de notre mission,
03:43 c'est-à-dire agir ici ensemble sur le terrain.
03:47 En comparaison, il y a d'autres pays qui le font, ça, aux Pays-Bas,
03:52 c'est financé par la sécurité sociale, ce genre de projet comme le nôtre.

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