"L'Histoire de..." Dave : "Ambiance lugubre après France-Bulgarie"
En vidéo, Dave nous raconte le jour où il a dû donner un concert après la défaite de l'équipe de France contre la Bulgarie en Coupe du monde de football en 1994.
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00:00 Au début, c'était quand même un peu plus triste.
00:02 J'avais un petit côté enterrement, mais personne n'est mort quand même.
00:05 C'était assez inoubliable parce que c'est vrai que quand on fait
00:12 en moyenne 40, 50, 60 dates, parfois 100 dates par an,
00:15 on ne peut pas se rappeler tout.
00:17 Là, je me rappelle très, très bien parce que c'était déjà à Paris.
00:20 Quand on est arrivé là, j'ai dit "on" parce qu'on était plusieurs chanteurs.
00:23 Je me souviens surtout de Nicoletta.
00:27 On n'était pas spécialement équipés, on s'est dit "ça va être chouette".
00:30 Et devant nous, devant la scène, il y avait plein de tables
00:32 avec des petits drapeaux français et américains.
00:35 On ne se rendait pas très bien compte, ni Nicoletta, ni moi,
00:39 que gagner ce match voulait dire avancer dans la Coupe du Monde
00:43 et peut-être même le gagner et le prochain match allait être aux Etats-Unis.
00:47 Et ce que j'ai su qu'après, c'est que la plupart des invités étaient les hommes d'affaires
00:51 qui allaient faire en même temps des affaires aux Etats-Unis.
00:53 C'est là où ils étaient intéressés par la victoire, certains nœuds de la France.
00:58 Quand même, France-Bulgarie, il n'y a aucun doute.
01:01 Et juste, juste à la fin, la Bulgarie en a eu une dans la nuit.
01:07 Et dans la salle, j'ai vu qu'il y avait une table avec onze places qui étaient vides.
01:12 C'étaient les joueurs. Ils ne sont pas venus, évidemment.
01:15 Ils avaient peut-être honte, en tout cas, ils n'étaient pas en pleine forme.
01:18 Il y avait une personne qui avait les bananes, comme on dit, jusqu'à là.
01:21 Pourquoi ? Parce qu'elle était bulgare.
01:23 Elle s'appelle comment ? Eh bien, elle s'appelle Sylvie Vartan.
01:26 Et ce qui était drôle, à la table où était Sylvie Vartan, il y avait le père de David et Johnny,
01:31 que je connais évidemment depuis longtemps parce que c'est un confrère,
01:34 a dit cette chose que je trouve très flatteur pour moi, donc je me vante un peu.
01:38 Mais je vous jure que c'est vrai. Il me dit ce que tu viens de faire, je ne saurais pas le faire.
01:41 Parce que Johnny n'a jamais chanté dans ce qu'on appelle, nous, des concerts privés.
01:45 Et j'ai donc fait mon travail.
01:46 Je trouvais quand même qu'il réagissait un peu moins que d'habitude, mais quand même.
01:51 Et mon souvenir, c'est quand même ce Johnny qui me tape sur l'épaule.
01:56 Eh bien, mon vieux, mon vieux, bravo.
01:58 Le concert a eu lieu comme d'habitude, c'est-à-dire que c'est même plus qu'il a commencé.
02:02 Et donc j'ai fait mon truc d'habitude.
02:04 Je vais chanter, je fais à deux, il y a même un chanton et je vais participer à les gens.
02:07 Ils ont participé quand même.
02:09 Nicolette a fait Mamie Blue et tout le monde chante Mamie Blue avec elle.
02:11 Donc c'est un concert comme d'habitude.
02:13 Chacun à son tour, on a fait notre boulot.
02:15 Donc c'est vrai qu'au début, c'était quand même un peu plus triste.
02:19 J'avais un petit côté enterrement, mais personne n'est mort quand même.
02:23 Vous savez, quand on fait des concerts comme ça, qu'on appelle le concert privé,
02:26 c'est tellement différent que quand il y a dans la salle, sans trop mentir,
02:30 entre 1 000 et, si c'est une très grande salle, 5 000, 6 000 personnes,
02:34 qui ont acheté leur place et qui ont dû prouver par cet effort financier plus ou moins important
02:39 qu'ils sont venus voir quelqu'un qu'ils aiment bien, sinon ils ne viennent pas.
02:42 C'est-à-dire que dans les galas comme ça, où les gens sont là parce qu'il y a un événement,
02:45 c'est donc un galas événementiel, c'est pas la même ambiance.
02:48 Mais je crois que ni Nicoletta, ni moi, on a tellement rodé,
02:52 on a tellement vu de toutes les couleurs qu'on est partis,
02:56 je dirais presque en toute naïvement.
02:59 Sous-titrage Société Radio-Canada