Gilbert Collard (député européen divers droite): "Le remaniement ne remanie rien"
Le gouvernement de Gabriel Attal a été révélé par le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler. Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu et Éric Dupond-Moretti se maintiennent à leur poste. Catherine Vautrin est nommée ministre du Travail et de la Santé. Amélie Oudéa-Castéra voit son portefeuille étendu avec le ministère de l'Éducation nationale. Rachida Dati devient ministre de la Culture, tandis que Stéphane Séjourné remplace Catherine Colonna aux Affaires étrangères
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00:00 Heureusement qu'il y a Rachida Dati, sinon comment on ferait pour parler du remaniement ?
00:06 Qu'est-ce qu'on pourrait dire ?
00:07 On aurait vraiment un embarras colossal à commenter ce remaniement qui ne remanie rien.
00:12 Il y a aussi un Gabriel Attal nommé au poste de Premier ministre quand même.
00:18 Oui d'accord mais enfin bon, c'est un événement qui n'en est pas un.
00:25 Il faut un remaniement, ça a du sens politique, vous le disiez tout à l'heure,
00:29 on a vraiment l'impression qu'il y a encore une dénaturation des institutions.
00:35 Si vous faites un peu d'histoire, vous vous rendrez compte que tous les remaniements
00:39 emportent des changements de ministre dans des ministères régaliens.
00:44 L'Intérieur, la Justice, les Finances, bon là ce n'est pas le cas.
00:48 On prend les mêmes et on recommence avec les mêmes échecs qui ont été connus.
00:54 Enfin avec un message clair derrière Gilbert Collard, 14 ministres, 8 qui viennent de la droite.
01:00 J'aurais pensé que ça vous ferait plaisir ça ?
01:04 Non mais moi ce qui me ferait plaisir c'est qu'on donne du sens aux institutions
01:07 parce que les Français en ont besoin.
01:11 Ils ont besoin de se dire que la vie politique obéit à des structures d'intérêt général.
01:19 Là on se rend bien compte que le remaniement ne remanie rien.
01:25 Les résultats au niveau du ministère de l'Intérieur ne sont pas bons,
01:30 au niveau du ministère de la Justice c'est quand même catastrophique,
01:34 au niveau des Finances c'est déplorable.
01:37 Il n'y a aucun changement de ministre ayant un rôle important.
01:42 Donc c'est un remaniement théâtral, c'est un remaniement de potiche.
01:48 Les gens qui sont déjà fatigués par la politique,
01:53 qui sont écoeurés même par les jeux politiques,
01:56 ont le sentiment une fois de plus, je le crains, je le déplore,
02:00 que le président de la République joue avec les institutions comme on joue avec des quilles.
02:06 C'est complètement effroyable, c'est grave de conséquences.
02:12 Remanier un gouvernement ça a du sens politique,
02:16 ça veut dire que le chef de l'État essaie de reconstruire une politique.
02:20 Ce n'est pas le cas avec les hommes qui demeurent en place.
02:24 On se rend bien compte que par exemple la nomination de Rachida Dati,
02:28 qui part d'autre côté à plein de qualités.
02:31 Oui j'allais vous demander, j'imagine que vous l'aimez bien.
02:35 Moi je l'ai fréquentée souvent, je trouve que c'est une femme intelligente.
02:40 Je la préfère de loin à Hidalgo, je ne vous le cache pas,
02:43 et je suis ravi à l'idée de la mauvaise nuit qu'Hidalgo va passer.
02:51 D'imaginer que Rachida Dati est ministre de la Culture, pour elle c'est un cauchemar.
02:56 Mais ça ce sont des jeux politiques, c'est tout ce que les Français détestent maintenant.
03:02 Ils sont lassés de ce festival de canne de la politique
03:05 que Macron installe depuis qu'il est président.
03:09 Ce n'est pas comme ça qu'on peut aimer la politique.
03:12 La France va mal, très mal, il y a une souffrance française, une exaspération française.
03:19 Et ce n'est pas en faisant ce que le président fait avec nos institutions qu'il y remédiera.