• il y a 11 mois
Rima Abdul-Malak s'exprime au moment de son départ du ministère de la Culture.

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Transcription
00:00 Je dois vous faire un aveu. J'espérais parvenir à déjouer la malédiction qui s'est abattue sur le ministère de la Culture depuis plus de dix ans, qui fait que les ministres restent moins de deux ans à leur poste.
00:14 Mais cette malédiction est décidément tenace. J'ai plusieurs regrets en vous quittant. Je regrette de ne pas voir les 101 visages de la Relève,
00:25 ce programme que j'ai imaginé pour élargir et diversifier le vivier des nominations dans la Culture, on était à la dernière phase de sélection.
00:33 De ne pas pouvoir déployer encore davantage le plan pour les métiers d'art que j'ai porté avec Olivia Grégoire.
00:40 De ne pas défendre la troisième loi cadre sur les restitutions des biens culturels usurpés,
00:46 ou mener les combats européens pour la protection du droit d'auteur et la liberté de la presse qui venait tout juste de commencer.
00:55 J'aurais aussi aimé poursuivre le travail sur des projets qui me tiennent à cœur. La maison du dessin de presse, l'Institut de la France et de l'Algérie,
01:04 la maison des mondes africains, tous trois annoncés par le président de la République, tous trois nous reliant à notre histoire et à une part de notre humanité.
01:15 J'avais aussi de magnifiques poètes à vous faire découvrir dans mon tout jeune RIMA Poésie Club.
01:21 Et figurez-vous, j'avais déjà écrit un texte en alexandrin pour répondre à une éventuelle interpellation à la prochaine cérémonie des Molières ou des Césars.
01:32 Plus sérieusement, dans le domaine du patrimoine, je sais, chère Rachida, que tu vas veiller au destin du pavillon des sources de Marie Curie.
01:41 Et je ne doute pas que tu aideras à faire émerger le meilleur projet pour la reconversion de l'abbaye de Clairvaux ou pour les six vitraux contemporains de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
01:53 Je ne sais pas quels nouveaux chemins m'attendent à la sortie de la rue de Valois, mais je sais qu'ils seront beaux et fraternels, combatifs aussi,
02:04 parce que je n'oublie pas le fil rouge de mes engagements, la défense de la liberté de création, d'une culture ouverte et vivante qui accueille la diversité comme une chance pour notre pays.
02:16 La lutte contre l'extrême droite, ses manipulations, ses stigmatisations.

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